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lundi, 31 décembre 2012

Cimes cinéphiliques 2012

Un classement complètement subjectif, parfaitement arbitraire et, ma foi, sans grande utilité si ce n’est de jeter furtivement un regard en arrière sur cette année riche en œuvres magnifiques… mais aussi en beaux navets bien frais.

 

Sachant que je n’ai pas encore vu 4h44 d’Abel Ferrara et, qu’à mon humble avis, il s’immiscerait insidieusement dans cette liste.

 

Les liens renvoient soit à mes propres articles soit à ceux de bien plus estimables camarades de la Toile. (cliquez sur les affiches pour voir les bandes annonces)

 

Au sommet cette année

 

1) Take Shelter de Jeff Nichols : apocalypse anxiogiène et salvatrice

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2) I wish d’Hirokazu Kore-Eda : mélancolie estivale

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3) Oslo, 31 aout de Joachim Trier : limbes désespérées

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4) Holy Motors de Leos Carax : libre !

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5) Faust d’Alexandre Sokourov : enfer corporel

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6) Le Sommeil d’or de Davy Chou : rêves intemporels

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7) Les enfants de Belleville d’Asghar Farhadi : singularitées contre société

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8) Moonrise Kingdom de Wes Anderson : amour aventureux

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9) Une famille respectable de Massoud Bakhshi : chute de l'empire persan

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10) Vous n’avez encore rien vu d’Alain Resnais : magie !

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lundi, 24 décembre 2012

Joyeux Noël post-apocalyptique

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L'ouverture du cinquième sceau de l'Apocalypse (El Greco)

 

« Nous sommes l’homme de la grande patience. Nous sommes l’homme de la dernière attente. Assistés par le Souffle, soutenus par le saint Afflux pneumatique, l’Esprit envoyé Dieu par le Dieu qui se fait agonie afin qu’une humanité seule éprise de se dissocier de la mort achemine sa misère en l’unique et miséricordieux giron qui l’exhaussera, portés par l’haleine de Trinité, nous respirons. Archiques et migraineuses, bouillantes de lumière contenue, nos têtes dardent les orages inchoatifs.

La dernière catastrophe immine. À nos oreilles vibrent déjà les basses fondamentales de cieux buccinaux. »

Maxence Caron, Microcéphalopolis (2007)

 


 

 

« L’homme moderne s’est déjà dépersonnalisé si profondément qu’il n’est plus assez homme pour tenir tête à ses machines. L’homme primitif, faisant fond sur la puissance de la magie, avait confiance en sa capacité de diriger les forces naturelles et de les maîtriser. L’homme posthistorique, disposant des immenses ressources de la science, a si peu confiance en lui qu’il est prêt à accepter son propre remplacement, sa propre extinction, plutôt que d’avoir à arrêter les machines ou même seulement à les faire tourner à moindre régime. En érigeant en absolus les connaissances scientifiques et les inventions techniques, il a transformé la puissance matérielle en impuissance humaine : il préfèrera commettre un suicide universel en accélérant le cours de l’investigation scientifique plutôt que de sauver l’espèce humaine en le ralentissant, ne serait-ce que temporairement.

Jamais auparavant l’homme n’a été aussi affranchi des contraintes imposées par la nature, mais jamais non plus il n’a été davantage victime de sa propre incapacité à développer dans leur plénitude ses traits spécifiquement humains ; dans une certaines mesure, comme je l’ai déjà suggéré, il a perdu le secret de son humanisation. Le stade extrême du rationalisme posthistorique, nous pouvons le prédire avec certitude, poussera plus loin un paradoxe déjà visible : non seulement la vie elle-même échappe d’autant plus à la maîtrise de l’homme que les moyens de vivre deviennent automatiques, mais encore le produit ultime – l’homme lui-même – deviendra d’autant plus irrationnel que les méthodes de production se rationaliseront.

En bref, le pouvoir et l’ordre, poussés à leur comble, se renversent en leur contraire : désorganisation, violence, aberration mentale, chaos subjectif. »

Lewis Mumford, Les Transformations de l’homme (1956), « L’homme posthistorique »

 

Sylvain Métafiot

mardi, 04 décembre 2012

Claquage de barres et pétage de côtes

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« C’est juste pour rire » : ainsi parle la populace. Ce type de rire se présente lui-même comme une forme d’exutoire à bon marché. On ne rit pas pour s’élever au-dessus de sa condition commune, mais on rit justement de ceux qui voudraient le faire, sous prétexte que «on est tous humains, après tout...». Tel est l’humour démocratique : égalitaire et plat. Qu’aujourd’hui l’humour se vende aussi bien ne peut d’ailleurs que susciter notre méfiance.[1]

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mardi, 27 novembre 2012

Pourquoi bosser quand on peut aller au ciné ?

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« L'homme n'est pas fait pour travailler, la preuve c'est que cela le fatigue »

Voltaire

 

« Travail », c'est-à-dire, étymologiquement, tripalium : instrument de torture à trois pieux. C'est de cette souffrance fondamentale que traite la grande majorité des films liés à lui. Des Temps modernes de Charlie Chaplin à La question humaine de Nicolas Klotz en passant par The Navigators de Ken Loach et L'Adversaire de Nicole Garcia, tous critiquent, d'une façon ou d'une autre, cette nécessité économique soit-disant incontournable de la vie.

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mardi, 13 novembre 2012

« Voir le soleil naître différemment », entretien avec Chico Whitaker

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Article initialement publié sur Forum de Lyon.


Dans le cadre des Dialogues en Humanité qui se déroulaient début juillet à Lyon, au parc de la Tête d’Or, nous avons pu, en collaboration avec MédiasCitoyens, Radio Pluriel de Lyon, Soli TV la télé de la solidarité internationale, le Journal Les Antennes de Grenoble et la revue Sens Public, discuter longuement avec Chico Whitaker. Pour le présenter : c’est Le monsieur de Porto Alegre, Le monsieur du Forum social mondial, et de tant d’autres choses.


Vous pouvez  écouter l’interview en intégralité en cliquant ici. Si vous préférez voici une retranscription de cet entretien. Pour vous faciliter la lecture nous avons mis entre parenthèses le positionnement des questions et des réponses sur la bande-son. Bonne lecture… ou bonne écoute.


Chico Whitaker, vous êtes ici aux Dialogues en Humanité dont le thème cette année est « Osons la métamorphose ». Ce n’est pas anodin comme thème. Qu’est-ce qui rejaillit en vous quand on vous parle de métamorphose ?


C’est une notion de changement profond dont le monde a besoin pour régler ses problèmes et ses crises. Nous sommes arrivés presque au seuil d’une nécessitée fondamentale de changer de logique. Le monde vit sous une logique globale. La chute du mur de Berlin a quand même coupé les perspectives alternatives. Le socialisme réel n’était pas ce qu’on voulait non plus mais il ouvrait la voie à une planification au service des besoins humains et pas au service de l’argent. Mais finalement cela n’a pas réussi et ce fut la chute. Et avec ça, tous les murs qui existaient pour empêcher l’expansion de la logique capitaliste sont tombés et cette dernière a envahie le monde entier y compris le dernier bastion socialiste qu’est la Chine, devenu un pays de capitalisme d’État.

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vendredi, 09 novembre 2012

Déambulation diabolique

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« Pour lui comme pour Dieu sans doute, rien ne finit ou du moins rien ne se transforme que la matière, et les siècles écoulés se conservent tout entiers à l'état d'intelligences et d'ombres, dans une suite de régions concentriques, étendues à l'entour du monde matériel. Là, ces fantômes accomplissent encore, ou rêvent d'accomplir, les actions qui furent éclairées jadis par le soleil de la vie, et dans lesquelles elles ont prouvé l'individualité de leur âme immortelle. Il est consolant de penser, en effet, que rien ne meurt de ce qui a frappé l'intelligence, et que l'éternité conserve dans son sein une sorte d'histoire universelle, visible par les yeux de l'âme... »

Gérard de Nerval à propos de Goethe, dans son Introduction à l'édition de 1840 de Faust.

 

 

Lire les critiques de Christophe Lefevre et de Rémi & Goeffroy.

 

Sylvain Métafiot

vendredi, 02 novembre 2012

Fuck !

« L'éclat de rire est la dernière ressource de la rage et du désespoir »

Victor Hugo, Faits et croyances


 

Sylvain Métafiot

samedi, 27 octobre 2012

Epuration festive

Epuration festive


« La culture, devenue intégralement marchandise, doit aussi devenir la marchandise vedette de la société spectaculaire. »

Guy Debord, La Société du spectacle

 

Que celui qui n’a jamais eu envie de prendre un flingue et de shooter dans le tas, à la manière surréaliste, me tire la première balle ! Franchement, qui n’a ressenti le goût du meurtre devant un enfant pourri-gâté, une vieille acariâtre, un adepte du tunning, un porteur du tee-shirt du Che, un intello sectaire, un élève d’école de commerce, un hippie, une racaille, une journaliste de mode, un fanatique religieux, un accro au portable, un supporter, ou Jean-Marc Morandini ? Cette sensation d’être constamment cerné par des cons. Franck, lui, a ressenti cette envie de carnage. Et il a décidé de l’assouvir, jusqu’à satiété. Voici le point de départ de God Bless America de Bobcat Goldthwait.

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mardi, 09 octobre 2012

Reflets passés dans un œil de briques

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« L’histoire est entièrement vraie, puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre »

Boris Vian, Avant-propos à L’Ecume des jours


C’est à reculons que nous entrons dans Le sommeil d’or. Non pas que le propos du documentaire soit rebutant (encore que le cinéma cambodgien des années 1960-1970 peut décourager un public réticent aux films jugés « intello-chiant ») mais parce que le premier plan est un retour vers un pays lointain, le long d’une route filmée en « marche arrière », nous arrachant aux ténèbres pour nous plonger dans la lumière dorée de Phnom Penh et de ses gloires passées. Que reste-il de la production cinématographique cambodgienne d'avant 1975 ? Les vestiges de cet univers fantastique peuvent-ils encore parler ? C’est dans un monde peuplé de fantômes et de conteurs, de légendes et de guerres, un monde d’avant la barbarie Khmers rouges que nous entraine le cinéaste Davy Chou.

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mercredi, 12 septembre 2012

Le prix du sang

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Loin, très loin, des comédies sentimentales estivales pour adolescentes en chaleur (comprenez : « qui vont au cinéma non par goût mais pour se rafraichir de la température volcanique ») et des blockbusters assourdissants pour jeunes cons amateurs de pop-corn, le dernier film d’Asghar Farhadi nous offre un vrai et beau moment de cinéma (dernier film qui date en réalité de 2004 : les distributeurs français s’étant réveillés après les succès d’A propos d’Elly et d’Une séparation). Cet été ne fut pourtant pas avare en pépites cinématographiques (Holy Motors de Leos Carax, Faust d’Alexandr Sokurov, La servante de Kim Ki-Young, Kill List de Ben Wheatley, Moonrise Kingdom de Wes Anderson, La part des anges de Ken Loach, Guilty of Romance de Sion Sono, Adieu Berthe de Bruno Podalydès) et la puissance du drame néoréaliste de Farhadi fait incontestablement partie des meilleurs films sortis ces derniers mois.

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