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mardi, 23 novembre 2021

Le Marché contre la société : La mentalité de marché est obsolète ! de Karl Polanyi

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Dans ce bref essai publié pour la première fois en 1947, l’économiste austro-hongrois Karl Polanyi (1886-1964) décortique en à peine dix chapitres les idées simplistes et les valeurs utilitaristes du capitalisme libéral solidement incorporées dans l’économie humaine depuis l’avènement de la Révolution industrielle. L’enjeu civilisationnel étant cependant, à l’Ère de la Machine, de « chercher une solution au problème de l’industrie elle-même » et pas uniquement aux « problèmes du capitalisme ».

 

L’apparition de la doctrine du laisser-faire, remplaçant les marchés isolés d’antan par un système de marché autorégulateur, donna naissance à un nouveau type de société dans laquelle une « sphère économique » fonctionne de manière autonome en déterminant la vie du corps social : « Un processus qui s’autorenforce fut enclenché, au terme duquel le modèle autrefois inoffensif du marché a été transformé en une monstruosité sociale. » Une des conséquences brutales – et inédite – de ce bouleversement fut de faire de l’homme et de la nature des marchandises : « En achetant et en vendant librement le travail et la terre, on leur imposa le mécanisme de marché. » La nouveauté du capitalisme libéral est ainsi d’immerger la société dans la sphère économique, notamment, via l’organisation de la production, en transformant deux motivations humaines essentielles – la faim (chez le travailleur) et le gain (chez l’employeur) – en des motivations d’ordre purement économique. Partant, il créa l’illusion que le déterminisme économique était une loi générale pour toute les sociétés humaines.

 

Or, cette idée est mensongère car c’est oublier que l’homme possède bien d’autres motivations majeures (traditions, devoirs publics, engagement personnel, pratiques religieuses, obligations juridiques, sens de l’honneur, respect de soi, etc.) et qu’en général « l’économie de l’homme est immergée dans ses relations sociales ». Dans le système mercantiliste, par exemple, le travail et la terre étaient réglementés par des institutions publiques, des coutumes, des décrets, des guildes, etc. s’inscrivant dans le système organique de la société.

 

Remontant plus avant, Polanyi cite plusieurs travaux en économie des sociétés primitives (Bronislaw Malinowski, Richard Thurnwald, Herskovits…) détruisant le mythe du sauvage individualiste, de sorte que « l’idée qu’on puisse rendre universelle la motivation du profit ne traverse à aucun moment l’esprit de nos ancêtres ». L’étude de l’anthropologie sociale contredit, par ailleurs, l’assertion d’une seule détermination économique qui supplanterais toutes les autres : « La créativité institutionnelle de l’homme n’a été suspendue que lorsqu’on a permis au marché de broyer le tissu social pour lui donner l’apparence uniforme et monotone de l’érosion lunaire ».

 

De fait, les déterminations des hommes étant multiples il serait possible de garantir de manière institutionnelle les libertés individuelles issues de l’économie de marché (liberté de conscience, liberté de parole, liberté de réunion et d’association…) tout en se débarrassant des libertés néfastes (liberté d’exploiter son prochain, liberté de réaliser des profits personnels sans retombées pour la société, liberté de s’accaparer les innovations techniques, liberté de spéculer sur les désastres sociaux ou les catastrophes écologiques…). Polanyi plaide, en somme, pour « la diversité retrouvée des motivations qui devraient inspirer l’homme concernant son activité quotidienne de producteur, pour la réabsorption du système économique dans la société et pour l’adaptation créatrice de nos modes de vie à un environnement industriel ».

 

Sylvain Métafiot

 

Article initialement publié sur Le Comptoir

lundi, 24 février 2020

Métaphysique de la technique : L’Homme et la machine de Nicolas Berdiaeff

Nicolas Berdiaeff, Le Comptoir, Sylvain Métafiot,L’Homme et la machine,éditions R&N,Trois ans après avoir fait (re)paraître L’Homme et la technique d’Oswald Spengler – décryptant ce qu’il appelle la « culture Faustienne » de l’Occident – les éditions R&N publient un nouveau petit essai critique sur la modernité de la première moitié du XXe siècle : L’Homme et la machine de Nicolas Berdiaeff (1874-1948). Philosophe existentialiste chrétien, Berdiaeff explore dans ce court essai paru en 1933 les conséquences de l’apparition de la machine, « la plus grande révolution voire la plus terrible de toute l’histoire humaine ».

 

Analysant le concept de la technique sous un angle sociologique et métaphysique, Berdiaeff montre que ce fait « tragique » bouleverse notre culture tant matériellement qu’économiquement mais aussi spirituellement : « Deux éléments coexistent toujours dans la culture : l’élément technique et l’élément organique ; et c’est la victoire définitive du premier sur le second marque la dégénérescence de la culture en quelque chose qui ne l’est plus ». Comme le note justement Edouard Schaelchli dans sa préface : « loin de se laisser comprendre comme un simple phénomène matériel, [le phénomène technique] s’impose à l’esprit et détermine une attitude à son égard qui s’apparente plus qu’à une forme d’aliénation, à une véritable forme d’adoration, d’idolâtrie. » Difficile de lui donner tort quand on voit le culte que certains de nos contemporains vouent à leur smartphone au point de ressentir une angoisse panique en cas de perte (« j’ai toute ma vie dedans », suffoquent-ils).

 

Ayant fait sa révolution industrielle au XIXe siècle, la machine poursuivit ainsi son inexorable marche en avant au siècle suivant portée par les hourras des progressistes qui semblaient avoir oubliés cette mise en garde de Victor Hugo : « Sans cesse le progrès, roue au double engrenage, Fait marcher quelque chose en écrasant quelqu’un. » Plus proche de Nietzsche, Schelling ou Kierkegaard, Berdiaeff ne dit pas autre chose lorsqu’il décrit la révolte de la créature face à une force qui peut, par les armes, détruire toute l’humanité : « L’esprit prométhéen chez l’homme ne parvient pas à maîtriser la technique qu’il a lui-même engendrée, il ne peut venir à bout de ces énergies nouvelles qu’il a déchaînées. » Pour autant, le philosophe russe n’idéalise pas un retour au passé (« le passé tel qu’il nous séduit a été affranchi et purifié par notre imagination créatrice de tout ce qu’il comportait de laideur et d’injustices ») et s’il lui est inconcevable de tolérer l’autonomie de la machine, il ne rejette pas tous les torts sur elle : « la machine n’est qu’une projection » du processus global de déshumanisation et la libération de l’homme n’adviendra que par « une conscience qui placera celui-ci au-dessus de la nature et de la société, qui placera l’âme humaine au-dessus de toutes les forces sociales et cosmiques qui devront lui être assujetties ».

 

Sylvain Métafiot

 

Article initialement publié sur Le Comptoir

lundi, 09 juillet 2018

Le tournant néo-libéral en Europe de Bruno Jobert

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Article initialement publié sur Le Comptoir

 

Loin d’être le simple résultat de circonstances extérieures, le tournant néo-libéral qui s’inaugure au tout début des années 1980 s’explique d’abord par l’usure confirmée des modèles anciens et l’élimination rapide d’orientations alternatives. Sa permanence, en revanche, résulte plutôt des modifications en profondeur du climat intellectuel des années 1970 et son ancrage dans un grand dessein européen. L'ouvrage dirigé par Bruno Jobert montre que le processus d’imposition et d’acceptation du changement de référentiel passe par le fonctionnement différencié de plusieurs instances qu’il nomme forums. Il distingue notamment le forum de la communication politique, qui constitue une scène de construction de la réalité sociale sur laquelle vont se modifier les termes de la rhétorique politique dans un contexte de sortie de la guerre froide… Le consensus modernisateur s’efface devant une nouvelle rhétorique exaltant les gagnants de la nouvelle compétition et stigmatisant les blocages sociaux. Le discours néo-libéral adopté par la nouvelle opposition constitue dans un premier temps une stratégie de disqualification de l’adversaire au pouvoir. Ainsi, plutôt que d’opposer la droite à la gauche, il vaut mieux opposer les républicains et les socialistes.

 

Évoquons également l’invasion de la société française par un groupe social qui fera du néo-libéralisme anti-étatique un outil puissant d’élimination de ses concurrents : les économistes d’État. C’est une élite dirigeante dont le camp de base est le ministère de l’Économie (puissant outil de promotion s’il en est), parachevant ainsi la grande reconquête amorcée avec la constitution de la Ve République. Dans ce travail d’appropriation, l’homogénéisation croissante du discours de cette élite a joué un rôle essentiel. Dans les périodes antérieures, le pluralisme des orientations intellectuelles contrebalançait quelque peu la monopolisation des capacités d’expertise de l’État : elle autorisait un accès plus ouvert des différents acteurs du jeu social à ces ressources. L’arrivée de la gauche au pouvoir joue un rôle majeur. Dès le début du septennat de Mitterrand, on assiste à une marginalisation des recettes étatistes keynésiennes mais aussi du modèle néo-corporatiste de la deuxième gauche.

 

De la rencontre entre le néo-libéralisme dominant et les institutions de l’État-providence à la française va finalement résulter un compromis : ni élimination du second ni simple juxtaposition des deux réseaux de politique publique construits autour de référentiels différents. Elle aboutit plutôt à une réinterprétation de cet État-providence qui joue sur la complexité de son organisation et la polysémie de ses principes fondateurs et permet ainsi des reconstructions marquantes. L’expérience de la première cohabitation a marqué les limites du néo-libéralisme doctrinaire, plus particulièrement quand celui-ci prétend passer aux pertes et profits l’héritage de l’État-providence. En cela, on peut noter le poids des institutions. La solution qui aurait consisté à démanteler purement et simplement l’État-providence, bien que réclamée par les ultra-libéraux, n’est pas à l’ordre du jour aussi bien du fait des résistances institutionnelles et politiques que de l’attachement des Européens à leur modèle social. Dès lors, la recherche d’un système de protection sociale qui soit plus favorable à l’emploi est devenue un trait commun des réformes conduites et relayées par les analyses menées au sein de l’Union européenne.

 

Sylvain Métafiot

lundi, 18 janvier 2016

Les esclaves de l’électronique

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Article initialement publié dans Le Comptoir

 

« Croissance, ton nom est souffrance », la maxime du PDG de Foxconn, Terry Gou, pourrait à elle seule résumer cet ouvrage. Bienvenue dans l’antre de la superpuissance industrielle qui broie ses salariés pour satisfaire la jouissance technologique des Occidentaux en fournissant iPhone, Kindle, Playstation pour Apple, Amazon, Sony, Nokia, Microsoft, etc. Bienvenue au pays des iSlaves, ces travailleurs migrants sans avenir ni espoir qui triment soixante heures par semaine sur des chaînes de production, alternant les horaires de nuit et de jour, gagnant à peine 500 euros par mois, constamment surveillés et humiliés, et logeant dans des dortoirs sans intimité souvent insalubres et grillagés. Des travailleurs/esclaves qui n’ont parfois que le suicide pour échapper à la vie misérable qu’on leur propose. La vague de suicides ayant eu lieu en 2010 a ainsi permis une plus grande médiatisation des conditions de travail désastreuses au sein de cette ville-usine qui emploie 1,4 million de travailleurs déracinés. Et c’est grâce au travail de traduction de Célia Izoard, au sein de la collection Cent mille signes des éditions Agone, que ce document a pu franchir les frontières.

 

Le livre s’articule autour des témoignages de trois ouvriers de Foxconn ayant fait les frais de sa politique managériale rationalisée à l’extrême et proprement inhumaine :

 

  • sylvain métafiot,le comptoir,facebook,google,apple,sony,foxconn,terry gou,iphone,1984,silicon valley,les esclaves de l’électronique,xu lizhi,tian yu,yang,célia izoard,éditions agone,collection cent mille signes,la machine est ton seigneur et ton maître,islaves,kindleYang, étudiant et ouvrier de fabrication : « Les machines dépossèdent les ouvriers de leur sentiment que la vie a une signification et une valeur. Le travail n’exige aucune capacité de réflexion par soi-même. Les mêmes gestes simples sont répétés chaque jour, de sorte que les ouvriers perdent peu à peu leur sensibilité et deviennent apathiques. […] Nous avons perdu la valeur que nous devrions avoir en tant qu’être humains, et nous sommes devenus une prolongation des machines, leur appendice, oui, leur domestique. »

 

  • Tian Yu, ouvrière migrante ayant survécu à une tentative de suicide mais qui demeure paralysée à cause de multiples fractures : « En mars, j’ai été affectée à un poste de nuit. Vérifier les écrans des produits me faisait très mal aux yeux. Quand on travaille douze heures par jour avec un seul jour de congé toutes les deux semaines, on n’a pas de temps libre pour utiliser les piscines, ou pour faire du lèche-vitrine dans les boutiques de smartphones qu’on voit dans les centres commerciaux de l’immense complexe. […] J’avais l’impression d’être condamnée à vérifier des écrans pour toujours. »

 

  • Xu Lizhi, travailleur migrant et poète, s’étant donné la mort en octobre 2014 et dont voici un des derniers poèmes : « J’ai avalé une lune de fer / Qu’ils appellent une vis / J’ai avalé ces rejets industriels, ces papiers à / remplir pour le chômage / Les jeunes courbés sur les machines meurent / prématurément / J’ai avalé la précipitation et la dèche / Avalé les passages piétons aériens / Avalé la vie couverte de route / Je ne peux plus avaler / Tout ce que j’ai avalé s’est mis à jaillir de ma / gorge comme un torrent / Et déferle sur la terre de mes ancêtres / En un poème infâme. »

 

Foxconn reflète, en somme, le contre-champ cauchemardesque et honteux des doucereuses industries de conception de la Silicon Valley qui, à l’instar de Google, Facebook ou Apple, bichonnent leurs salariés au maximum (salaire médian de 100 000 euros par an, salles de gym et restaurants gratuits…). Dans ces environnements ultra privilégiés, les ingénieurs ont la conviction de « fabriquer un monde meilleur par la technologie » sans comprendre, ou en l’oblitérant consciemment, que la fabrication de leurs instruments technologiques produit non pas Le Meilleur des mondes, mais 1984 : « Un dirigeant doit avoir le courage d’être un dictateur pour le bien commun », philosophe l’inénarrable Terry Gou. En substance, des millions d’individus vivent un véritable cauchemar pour concrétiser notre rêve délirant, issu de la révolution informatique, que la technologie sauvera le monde. Mais simuler un sabre laser sur son iPhone, ça n’a pas de prix.

 

Sylvain Métafiot

mardi, 28 octobre 2014

Régis Debray, L’erreur de calcul

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« Pris dans l’étau Eco, notre vocabulaire rétrécit. Chacun s’exprime à l’économie : il gère ses enfants, investit un lieu, s’approprie une idée, affronte un challenge, souffre d’un déficit d’image mais jouit d’un capital de relations, qu’il booste pour rester bankable et garder la cote avec les personnalités en hausse.

[…]

Le commun est en surplomb ou n’est pas. Il se trouve que les hommes ne peuvent s’unir qu’en quelque chose qui les dépasse. Sans un axe vertical, rien de solide à l’horizontale, mais du sablonneux, du liquéfié, de l’invertébré. Ségrégation et zonage. Des cases et des niches. La mise en concurrence des régions, classes d’âges, universités, mémoires, disloque tout ce que l’histoire a pu fédérer, agréger, mêler et féconder. L’Europe se meurt d’horizontalité : comme rien ne dépasse la loi du chiffre, ça tombe en morceaux (Catalogne, Irlande, Flandre, etc.). La France ne se morcelle pas en principautés mais en ghettos, réseaux, lobbies, ethnies, religions. Et tout se tient dans ce joyeux démembrement. Soixante millions de branchés, soixante millions d’esseulés, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Comme si une connexion Internet pouvait engendrer un lien de fraternité.

[…]

Ne lisant plus de livres enfin, désertant les théâtres, rivée à ses petites phrases, flashs, SMS et banderilles, cette génération s’est laissée gagner par un illettrisme réactif, malin dans la forme, bébête sur le fond. Peu d’expérience et guère de convictions : ne lui reste, pour faire carrière, qu’à s’adapter à ce qu’elle tient pour le plus réel : Paris Match et Free. Médias et business. Le suicide de la chose publique par ses célibataires, même – qui déconsidère le métier et fait fuir les meilleurs – a finalement investi Patrick Sébastien et les Bleus du soin de satisfaire aux invariants besoins de ferveur et de solidarité. »

 

Sylvain Métafiot

dimanche, 23 février 2014

Reportage sur le lancement de la campagne du Front de Gauche pour les municipales de Lyon

 

Également disponible sur Forum de Lyon

samedi, 10 mars 2012

Error 404

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C’est après la mise en place de la scélérate loi Hadopi que l’usage de Megaupload a explosé en France (plus 35 % en 2010). Certains pensant accéder à un moyen légal de télécharger des films (naïfs), d’autres parce que c’était pratique et pas cher (lucides), et d’autres parce qu’ « il faut lutter contre ce système pourri et rendre la culture libre » (rires). Manque de chance, le 19 janvier, sur fond de vote des lois PIPA et SOPA (qui n’ont, au passage, pas favorisé l’offre légale), le FBI a fermé le site et la police néo-zélandaise a arrêté son big boss, Kim Schmitz (Kim Dotcom pour les intimes), qui s’est réfugié dans une « pièce sécurisée » avec une arme mais sans s’en servir (à quoi bon se prétendre le meilleur joueur au monde de Call of Duty 3 si c’est pour faire sa chochotte devant trois policiers moustachus ?).

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vendredi, 09 mars 2012

Les bidouilleurs anonymes

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Qui sont ces joyeux drilles ?

 

Un groupe, formé en 2003, sur le forum d’images 4chan, décentralisé, sans hiérarchie établie, informel et sans structure, qui a l’habitude de croiser le fer avec les ayants-droits des studios hollywoodiens et l’industrie de la chanson, au nom du droit au partage de fichier. Ce collectif, de plus en plus associé à la collaboration d’hacktivistes internationaux, lutte pour la défense de la liberté d’expression par tous les moyens, y compris illégaux, tout en conspuant l’autoritarisme. C’est en s’attaquant à la secte l’église de scientologie, en 2008, qu’ils commencent se faire connaître du grand public. Mais c’est en soutenant Wikileaks que le groupe fit réellement son entrée dans l’arène médiatique internationale. Anonymous s’est engagé pour les révolutions arabes et s’est violemment opposé aux lois, jugées liberticides, PIPA (Protect Intellectual Property Act), SOPA (Stop Online Piracy Act) et ACTA (accord commercial anti-contrefaçon) en attaquant divers sites institutionnels et d’entreprises privées.

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dimanche, 06 novembre 2011

NoBragd ouvre son entreprise de commerce équitable !

Pour cette vidéo, NoBragd a décidé d'ouvrir son entreprise de commerce équitable, quelques petits problèmes avec les 10 principes à respecter !

N'oubliez pas pour plus de vidéos : http://nobragd.wordpress.com/

 

A très bientôt 

vendredi, 16 septembre 2011

Mistura : la foire des petits producteurs péruviens (et des gros mangeurs) !

Mistura : la foire des petits producteurs péruviens !

Vous avez loupé Mistura ? Heureusement nous y étions et nous sommes certains qu’à l’avenir vous ne louperez plus cet événement péruvien exceptionnel !

Ce fut avec un immense plaisir que j’ai eu le privilège d’assister à la 4ème édition de la foire internationale de la gastronomie péruvienne.

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vendredi, 18 février 2011

Du Lait équitable pour un futur moins vache ?

Photomontage de Deco-ethnique, partenaire du concours

Entre 1992 et 2007, le prix de vente producteur du lait a baissé de - 7 % alors que dans le même temps le prix consommateur en grande surface augmentait de + 21 % (source INSEE)

Aujourd'hui, combien coute 1 litre de lait ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

 

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Deco-ethnique.com est une boutique équitable qui vous invite à voyager au cœur de l'artisanat du monde. Décoration, bijoux, accessoires, idées cadeaux, idées déco.. Partez à la découverte de créations uniques travaillées à la main. Pierre, bois, cuir, métal, terre cuite, les artisans ne manquent pas d'idées pour travailler les matières, leur donner vie. Deco-ethnique vous propose de découvrir ces créations pour décorer votre intérieur.

 

 

Pour imaginer vous aussi de nouveaux concepts rendez vous sur http://www.ekitinfo.org/communaute/concours/le-futur-du-c...

"Le futur équitable sera celui que vous choisirez !"


A lire également l'article de RUE89.COM, puisqu'une initiative autrichienne existe dans ce sens : http://www.rue89.com/passage-a-lacte/2010/03/06/et-si-on-...

 

 

samedi, 22 janvier 2011

Le Collectif "le jeudi noir" squatte Matignon !

« Jeudi-Noir ? » 

Pour les jeunes en recherche de logement, le jeudi est une journée noire : celle de la chasse aux petites annonces. Des logements toujours plus chers et des bailleurs toujours plus exigeants. C’est aussi la journée ou on envisage des solutions alternatives : colocation, sous-location, logement chez des proches, squat, retour chez les parents ?…

A la sortie du PAP, lors des visites d’appartements, dans les agences immobilières : tous les jeudis nous attaquerons le mal-logement, le mettrons en lumière pour le faire sortir de l’oubli. En pointant du doigt la spéculation, entretenue par l’Etat, nous dénoncerons la supercherie immobilière : statistiques au mieux approximatives, bizutage immobilier de la jeunesse, aides aux locataires détournées de leur objectif et autres politiques publiques pro-cycliques…

Les politiques du logement peuvent jour un rôle stabilisateur. Elles doivent aider prioritairement les personnes qui ont besoin de se loger. Aux pouvoirs publics de se mobiliser. A nous de leur rappeler."

 

Ainsi, le collectif le jeudi noir est présent depuis quelques semaines dans un immeuble appartenant à AXA, avenue Matignon ! Le problème du logement est récurrent en France, et il semblerait que les pouvoirs publics soient aux choix : dépassés, passifs, ou qu'ils s'en foutent tout simplement. 

Ma Pause Café soutient ce collectif et vous invite à vous rendre sur leur site afin de signer leur pétition, faire un don et en priorité s'informer, ici =>  http://www.jeudi-noir.org

Petit bonus Ma Pause Café :


Jeudi Noir - Quelqu'un m'a dit - Matignon
envoyé par jeudinoir. - L'actualité du moment en vidéo.

 

D.R.

 

dimanche, 14 novembre 2010

Vivons nous l'adolescence de l'équitable ? (1/5)

Vivons nous l'adolescence de l'équitable ? (1/5)

 

Une crise identitaire, un manque d'orientation, des difficultés à accepter les critiques ainsi que des points noirs couplés à de fortes variations de morales, cela ressemble fort aux symptômes de la crise de l'adolescence. Quant on sait que les risques de suicide sont plus élevés à cette période et qu’à contrario les plus belles histoires sont vécues à ce moment charnière de la vie, il y a fort à parier que l'équitable va vivre sa plus profonde réflexion depuis sa création. Et ça a déjà commencé sans que l'on s’en rende compte véritablement.

 

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mercredi, 20 octobre 2010

Travailler plus pour vivre moins !

Travailler plus pour vivre moins !

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Je ne suis pas économiste. Je ne suis pas politique. Je ne suis pas âgé. Bref je suis un simple étudiant (même pas en économie !) qui n’a aucun recul sur la vie et qui ne connait rien au problème des retraites. Et pourtant le problème m’intéresse et je ressens même le besoin d’écrire un article sur le sujet. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais si vous avez des idées, les commentaires sont ouverts.
Plutôt que de rédiger un long article (je n’ai pas que ça à faire non plus !) je vous propose de découvrir deux chiffres qui m’interpellent, deux chiffres qui m’ont obligé à revoir ma vision de la retraite à 62 ans ou 67 ans (ou 70 ans ?).


En France, un homme peut espérer vivre en bonne santé 63 ans. Une femme, 64 ans. Ces chiffres, je ne les invente pas, ils proviennent de l’INSEE. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Comment définit-on la « bonne santé » ? Pour l’INSEE, une bonne santé est définie par l'absence de limitations d'activités (dans les gestes de la vie quotidienne) et l'absence d'incapacités.

 

Autrement dit, reculer l’âge de la retraite à 67 ans revient, au mieux, à supprimer quelques années de retraite en bonne santé à nos chères personnes âgées. Mais au pire, cela revient à garder sur le marché du travail des personnes en limitations d’activités ou présentant des incapacités. Vous imaginez un pilote d’avion de 67 ans qui est trop vieux pour réagir en cas de problème ? Bon, c’est un peu facile comme exemple. Moins connu. Vous imaginez un ingénieur qui conçoit le plus haut pont d’Europe et qui se trompe dans ses calculs car il n’a plus toute sa tête ?

 

Le deuxième chiffre qui m’a marqué c’est que seulement 30% des personnes de 55 ans et plus travaillent. Autrement dit, à partir de 55 ans, vous avez environ deux chances sur trois d’être au chômage ou en préretraite. Bref, dans les entreprises, à partir de 55 ans, vous êtes un poids pour votre hiérarchie.

 

Alors, pourquoi reculer l’âge de la retraite à plus 60 ans ? On n’arrive déjà pas à maintenir sur le marché de l’emploi nos seniors ! Pour ceux qui ne pensent qu’en termes d’argent, je vous rappel qu’avec la loi ORE, un chômeur touche 90% de son ancien salaire pendant un an. Il ne coûterait pas moins cher à la retraite ? En fait je n’en sais rien. Le calcul de la retraite est beaucoup trop compliqué pour moi. Encore une fois si vous savez le faire, les commentaires sont ouverts, mais je suppose qu’un retraité gagne mois que 90% de son dernier salaire...

 

G. N.

samedi, 16 octobre 2010

Conférence contre la faim à l'hôtel de ville de Paris !

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C’est dans la salle des fêtes majestueuse de l’hôtel de ville de Paris,  si emblématique et imposant qu’à eu lieu hier une conférence sur le thème général de la lutte contre la faim.

 

Ainsi, dès 10h environ 250 personnes se sont pressées pour assister à de nombreuses tables rondes et la projection d’un court métrage.

 

C’est dans le cadre de la journée pour l’alimentation que de nombreux convives sont venus enrichir les rangs.

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mardi, 12 octobre 2010

Zoom sur les labels ! ECO LABEL et EU REGULATION N°834/2007

 

 

 

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Premier d'une longue série, nous allons à présent publier régulièrement un descriptif de quelques labels connus (ou inconnus) afin d'aider à la compréhension de ceux-ci : aujourd'hui zoom sur le label à la fleur ECO LABEL et son digne successeur l'EU REGULATION N° 834/2007

 

 

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dimanche, 26 septembre 2010

Mâcher, fumer et baiser... équitable !

Mâcher, fumer et baiser... équitable !


Si je vous parle de préservatif, de cigarettes ou bien encore de chewing gum vous me répondrez dans l'ordre : contraception et protection contre les MST et le HIV, dangereux pour la santé, et plaisir à base de produits pétroliers...
Préservatifs, chewing gum, cigarettes

 

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samedi, 21 août 2010

La croissance non-économique ou l’illusion de la richesse

La croissance non-économique
ou l’illusion de la richesse

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S’il y a bien quelque chose qui semble faire consensus dans le paysage politique global, c’est que la croissance est une bonne chose. Mesurée par le PIB, elle indique la richesse absolue d’un pays, exprimée en dollars réels.

 

En effet, qui peut être contre la richesse? Les conservateurs la veulent pour eux-mêmes, et les progressistes de tout acabit souhaitent la redistribuer. Mais dans tous les cas, on s’entend pour dire que mieux vaut une plus grande tarte qu’une plus petite, qu’il s’agisse de la partager ou pas. Un utilitariste simpliste pourrait dire que c’est ainsi que l’on maximise le bonheur, peu importe les sensibilités idéologiques des uns et des autres...

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lundi, 09 août 2010

Propagateur d’idées : Ted.com !

Propagateur d’idées : Ted.com !

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Ted est une association dévouée au partage des idées! Ted fut créé en 1984 par par Richard Saul Wurman et Harry Marques en tant qu’organisateur de conférenceS rapprochant et invitant des personnalités du monde entier, spécialement du monde de la technologie, de la science, des arts, du design, de l’économie, de la politique et encore bien d’autres.


L’événement est dirigé à présent par Chris Anderson fondateur d’une ONG «The Sapling Foundation» consacrée notamment  à la puissance des idées pour changer le monde.

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samedi, 17 juillet 2010

Best Of : Le futur de la consommation

Article publié le 30 octobre 2008

Aujourd'hui tout le monde connait les codes barres, mais savez vous à quoi ils servent ?

Ils ne servent pas qu'à simplifier le travail de la caissière, ou de votre marchand préféré.

C'est tout un système qui permet depuis la production en passant par la livraison, et permettant de mieux gérer les stocks qui dépend de ce système.

 

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Seulement, un nouveau système va complètement révolutionner votre mode de vie.

Projetons nous un peu dans l'avenir, même si cela vous semble lointain, il n'en est rien.

Le RFID vient de faire son apparition. Radio Frequency Identification, est un système qui contrairement au code barre est actif, c'est à dire, qu'il communique par lui même, et peut gérer tout depuis la production jusqu'à la vente.

Il pourra de plus, mémoriser et stocker toutes les informations relatives à un produit, et aussi à un client, à un fournisseur, et suggérer seul un peu à la manière des cookies de Google, ce que vous avez acheté, ce que vous avez désiré.

 

Nous sommes en 2020, comme toutes les semaines je me rends au supermarché automatique, le robot hotesse d'accueil me propose de m'asseoir et de mettre en route la fonction «  Data Shopping » sur mon portable. Une fois allumé, toutes les informations concernant mes courses précédentes et mes désirs de consommation sont transmis à un récepteur informatique, une espèce de grand ordinateur en lien avec toutes les centrales d'achats de France.

Quelques minutes après, 5 pour être précis, mon numéro de téléphone s'affiche sur un écran géant, et une voix robotisé m'appelle «  Mr MaPauseCafé, vos courses sont prêtes, veuillez venir les vérifier. » Je m'approche donc du distributeur automatique et active la fonction vérification de mon téléphone portable, il clignote vert, toutes mes courses correspondent à mes voeux.

Je n'ai plus qu'à composer un numéro pour valider, et signer grâce à mon empreinte digitale.

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