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vendredi, 09 mars 2012

Les bidouilleurs anonymes

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Qui sont ces joyeux drilles ?

 

Un groupe, formé en 2003, sur le forum d’images 4chan, décentralisé, sans hiérarchie établie, informel et sans structure, qui a l’habitude de croiser le fer avec les ayants-droits des studios hollywoodiens et l’industrie de la chanson, au nom du droit au partage de fichier. Ce collectif, de plus en plus associé à la collaboration d’hacktivistes internationaux, lutte pour la défense de la liberté d’expression par tous les moyens, y compris illégaux, tout en conspuant l’autoritarisme. C’est en s’attaquant à la secte l’église de scientologie, en 2008, qu’ils commencent se faire connaître du grand public. Mais c’est en soutenant Wikileaks que le groupe fit réellement son entrée dans l’arène médiatique internationale. Anonymous s’est engagé pour les révolutions arabes et s’est violemment opposé aux lois, jugées liberticides, PIPA (Protect Intellectual Property Act), SOPA (Stop Online Piracy Act) et ACTA (accord commercial anti-contrefaçon) en attaquant divers sites institutionnels et d’entreprises privées.

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mardi, 28 février 2012

[Critique de Livre] - Nicolas Bouvier - L'usage du Monde

Hit the road, Nicolas


Un récit de voyage à faire pâlir Kerouac ?

 

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En 1963 paraissait « L'usage du monde », de Nicolas Bouvier, récit d'un voyage réalisé en 1953 et 1954 entre la Yougoslavie et l'Afghanistan avec le peintre Thierry Vernet, un ami. Doté d'une écriture ciselée et poétique où les mots s'accordent de manière surprenante, Nicolas Bouvier contait dans son premier ouvrage l'Europe de l'Est, la Perse (actuelle Iran), l'Afghanistan. Dans une forme hippie ou beatnik ? Argumentaire et morceaux choisis du livre. 

 

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mardi, 07 février 2012

The perfect storm

Take Shelter, the perfect storm, Jeff Nichols, Michael Shannon, chef d'oeuvre, paranoïa,fin du monde, cauchemars, visions,tempête, thriller,folie,Sylvain Métafiot,


 " Mère, nous arrivons d'un pays sans amour / D'un pays où Dieu est absent. / Déluge en tête et crépuscule dans le sang.

La terre obscure est une planète aveugle / Malheur à elle qui s'étend si noire / sous les pieds et sous les maisons.

Elle ouvrira ses yeux ses lèves aux clameurs / Malheur à moi depuis la Genèse jusqu'à ce jour / Et le ciel est mauvais / Si lourd de nuées si mauvais / à la lèvre d'un arbre il n'offre point le lait / de sa poitrine nuageuse."


Uri-Zvi Grinberg, Le Monde sur la pente

 

Non, la récolte n’est pas si mauvaise en ce moment. En faisant son jardin dans les salles obscures on peut tomber sur un trésor enfouit entre deux navets. Ainsi, nous aurions pu parler de J. Edgar, de Clint Eastwood, qui, après le fadasse Invictus, nous offre un nouveau chef d’œuvre, baigné de lumière froide, retraçant la majeure partie de l’histoire politique des Etats-Unis à travers la figure hideuse, mais néanmoins touchante, du patron du FBI (de par son incroyable prestation Di Caprio fait incontestablement parti des plus grands, oh oui !). Mais c’est Take Shelter qui est au menu et le ragout est plus qu’alléchant.

Le pitch de départ est simple comme bonjour : Curtis LaForche (épatant Michael Shannon, déjà parano extrême dans l’excellent Bug de William Friedkin) est un ouvrier de l’Ohio, fraichement marié, qui vit paisiblement avec sa femme Samantha (Jessica Chastain, la grâce incarnée dans The Tree of Life) et leur fille Hannah (Tova Stewart), sourde et muette. Mais cette tranquillité va être rompue par les violents cauchemars de Curtis qui finissent par l’obséder jour et nuit, au point de renforcer son abri anti-tempêtes.

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lundi, 06 février 2012

Bonnet d’âne

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Une assez courte note cinématographique. Cela suffira pour dire le ratage complet qu’est The Detachment, le dernier film de Tony Kaye (réalisateur du film culte American History X), qui raconte le quotidien d’un prof remplaçant, Henry Barthes (Adrian Brody et sa tête de grosse merde désabusée), dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Après Andrew Nicol et son insupportable Time Out, voici un autre réalisateur qui déçoit (surtout de la part de Nicol). Et pas qu’un peu. Les raisons de la colère ? Le film est outrancièrement pesant, larmoyant et didactique. Il enfile les clichés aussi facilement, et avec une telle assurance, qu’une fillette à l’atelier « collier de perles » du centre aéré de Montlucon : le prof idéaliste qui va sauver une classe du désastre (sans que sa méthode miracle soit montrée une seule minute : un prodige), qui va récupérer chez lui une gamine qui fait le trottoir (sans explorer pour autant les ambiguïtés qu’une telle relation peut entraîner à la façon de Nabokov) et qui va sympathiser avec la grosse exclue du bahut qui soigne sa mélancolie en s’adonnant à la photographie lifestyle. Au-delà du fond assez démagogique entretenu par des raccords douteux (un enseignant hurle sa rage contre cette masse d’abrutis acnéiques qui n’ont ni motivation ni curiosité et devient, par la magie du montage, un avatar d’Hitler vociférant sa haine à Nuremberg : quelle subtilité) le film procède d’un style documentaire énervant assortit de trois tares de mises en scène : les gros plans sont récurrents et n’apportent aucune tension à l’intrigue (n’est pas Sergio Leone qui veut) pas plus qu’une empathie vis-à-vis des personnages ; des flashbacks filmés avec un filtre sépia parsèment le récit afin de nous révéler le passé torturé de cet enseignant triste mais ne réussissent qu’à alourdir l’histoire et, de fait, on se fout pas mal de sa tragédie familiale ; enfin les soliloques face à la caméra censés apporter une gageure de vérité se révèlent aussi creux que le cerveau de Nadine Morano.

 

Pour le coup le titre dit vrai : on est totalement détaché de cet objet filmique. Que viennent faire des acteurs talentueux comme James Caan ou Isiah Whitlock Jr (l’inoubliable sénateur Clay dans The Wire) dans cette galère ? A noter que le film a reçu le Prix de la Révélation Cartier, le Prix de la Critique Internationale au Festival de Deauville et le Prix du public au Festival 2 Valenciennes. Rien de plus normal : c’est un film d’auteur pseudo intello qui plonge au cœur de la réalité de la violence scolaire et dénonce le système qui bla bla bla…

 

Le film se pare de prétentions intellectuelles qu’il n’atteint même pas du bout du pied. Ainsi, il flatte le cinéphile cultivé en lui balançant des références littéraires de qualité (oh Albert Camus en introduction – miam ! – puis George Orwell – merveilleux ! – et enfin Edgar Allan Poe – je jouis !) mais sans réellement les exploiter et, pire, en les galvaudant allégrement. Je ne vais pas revenir sur l’instrumentalisation à outrance de 1984 de nos jours (même si les références à la novlangue, à la doublepensée, au télécran ou à Big Brother sont parfois justifiées. Et encore… avec parcimonie) mais Kaye gâche la seule bonne idée de son film lorsqu’il ne fait que survoler la métaphore contenue dans le poème de Poe à la fin de son film. Comme un élève trop sûr de lui qui esquisserait un pan de sa réflexion dans la conclusion d’une dissertation. Note : zéro pointé !


 

Regardez plutôt La journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld.

 

Sylvain Métafiot

vendredi, 20 janvier 2012

Une autre voix dans le concert des médias

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Vous en avez marre d’écouter toujours les mêmes présentateurs de JT, les mêmes commentateurs politiques, les mêmes experts économiques, les mêmes intellectuels pseudos subversifs, les mêmes bouffons comiques ?

 

Marre de tous ces Attali, Minc, Pujadas, Allègre, Joffrin, Demorand, Calvi, Barbier, BHL, Onfray, Badiou, Ramadan, Zemmour, Naulleau, Ardisson, Ruquier, Julliard, Bauer, Raufer, Mucchielli et consorts ?

 

Alors, écrivez, caricaturez, interviewez, enregistrez et postez vos articles sur Forum de Lyon !

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mercredi, 11 janvier 2012

Sexe intentions

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Deux films, un acteur et un même sujet traité selon deux angles radicalement différents. Le sexe donc est au cœur de Shame de Steve McQueen et de A dangerous method de David Cronenberg, deux films non dénués d’intérêts mais en deçà des attentes qu’ils suscitaient. Hasard du calendrier, ils sortirent à quelques semaines d’intervalles et si le premier se déroule à New-York de nos jours et le second à Zurich en 1904, ils eurent comme point commun, outre le sujet central, de présenter le même acteur dans le rôle principal : l’hypnotique Michael Fassbender. Exploration du thème de la sexualité, à travers le portrait croisé de docteur Michael et de mister Fassbender, par deux réalisateurs de talents (même si l’un monte quand l’autre descend).

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jeudi, 22 décembre 2011

Traversées viennoises

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Vingt-cinq ans. C’est le temps qu’il a fallu pour que le chef d’œuvre de l’Autrichien Axel Corti (1933-1993) sorte sur les écrans français. On sait prendre son temps dans l’hexagone...

Réalisé dans les années 1980, ce triptyque bouleversant tire sa force dans sa mise en scène nuancée et sa narration savamment découpée entre les personnages, permettant de reconstituer l’âme torturé d’une époque dont le passé a toujours du mal à passer. Le noir et blanc, ainsi que l’insertion d’images d’archives, nous donne la sensation de revivre la vie de ces réfugiés comme s’ils étaient nos grands-parents, comme s’ils avaient réellement appartenu à l’Histoire. Et l’on voit différentes langues qui s’entrechoquent, différentes villes qui se transforment à travers les yeux ahuris de cette communauté de protagonistes qui, autant que leur vie, tentent de sauver leur civilisation et leur culture là où leurs pas les mènent. Là où l’absurdité de la guerre les jettent.

 

La trilogie Welcome in Vienna (Wohin und Zurück) c’est le récit de la catastrophe européenne, du nazisme autrichien, de l’humiliation et de la mort, du déracinement forcé, du racisme décomplexé, de l’internement, de l’exil en Amérique, de la misère tant sociale qu’intellectuelle, du retour sur les terres ensanglantées de la vieille Europe, de l’amour malgré le chaos, du désenchantement brutal, de l’émigration au XXème siècle, du souvenir de la mémoire juive, du nouveau froid mondial. De Vienne en 1938 à Vienne en 1945 la boucle est bouclée mais le monde a basculé, irrémédiablement.

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lundi, 05 décembre 2011

L'identité ou l'altérité comme frontière intérieure

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Si certaines conférences (car peu étaient de vrais débats) furent quelque peu soporifiques durant le forum Libération, tel ne fut pas le cas de celle intitulée « Peut-on se construire sans frontières ? » réunissant la musicienne Keren Ann et le philosophe Raphaël Enthoven.

 

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Force fut de constater que face à Raphaël Enthoven, la pensée autobiographique de Keren Ann fit un peu pâle figure (pour ceux qui ne la connaitraient pas, c'est une sorte de Carla Bruni avec un cerveau, du talent et une très belle voix, bref le contraire d'« une pute à frange au bras d'un beauf à gourmette » comme dirait Gaspard Proust) tant le déroulement de la pensée de l'ancien présentateur de France Culture était fluide, accessible et bien construit.

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« La philosophie contemporaine permet une perméabilité des problématiques et des discussions »

Interview de Raphaël Enthoven


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A la suite de la conférence « Peut-on se construire sans frontières ? », Raphaël Enthoven a bien voulu répondre à nos questions. 

 

 

On sait que vous appréciez certains philosophes morts tels que Spinoza, Montaigne, Bergson… mais quel regard portez-vous sur la nouvelle philosophie, la philosophie contemporaine ?


Je crois qu’il n’y a aucune spécificité à la philosophie contemporaine sinon le fait qu’être philosophe aujourd’hui à trente ans c’est avoir reçu une formation hors d’un cadre idéologique qui était celui de l’avant chute du Mur de Berlin. A cet égard, il y a une perméabilité des problématiques et des discussions à laquelle nos prédécesseurs n’avaient pas droit. L’inconvénient de cela (mais je ne suis pas sûr que ce soit un inconvénient d’ailleurs) c’est le fait que l’on ne peut pas constituer un groupe. L’avantage c’est que ce sont des singularités qui prospèrent chacune dans son registre. Et puis, il faut saluer le fait qu’il y a aujourd’hui, quasiment à part égale, autant de philosophes femmes que de philosophes hommes, même si la philosophie n’a pas de sexe. C’est un renseignement sur l’égalité de l’accès à la culture.

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mercredi, 30 novembre 2011

« Le livre numérique n’apporte rien à la lecture »

Interview d’Olivier Poivre d’Arvor

 

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Au terme de la conférence « Internet écrit-il la fin du livre ? », vendredi 26 novembre, dans le cadre du forum Libération à Lyon, en présence d’Alexandre Bompard (Président de la Fnac), de Philippe Colombet (Responsable de Google Livres) et d’Olivier Poivre d’Arvor (Directeur de France Culture depuis 2010), ce dernier a accepté de nous en dire un peu plus.

 

Pourquoi le patron de France Culture, un média exclusivement audio, vient débattre du livre ?


Je ne l’ai pas dit, mais nous sommes les premiers médias prescripteurs de livres. Une enquête récente a montré que nous étions celui, de tous les médias audio-visuels, qui faisaient vendre le plus de livres. Une énorme partie de nos programmes, près de 70% de nos programmes sont faits à partir de livres. Et pour nous, la matière écrite, pour la recherche (que ce soit en histoire, en philosophie) est la base de plusieurs émissions. Et pas uniquement pour les émissions sur les livres. Nos émissions sont faites parce que les livres existent. C’est ce qui est assez extraordinaire dans cette chaine qui gagne des auditeurs.

 

C’est pour ça que je pense que ce discours « les frontières qui disparaissent », tout le monde le tient. L’immatériel… Mais c’est juste constater que l’eau coule. Ce discours est vraiment adapté, d’autant plus que l’on voit bien que nous avons eu 100 000 auditeurs en deux mois, que nous avons un peu transformé nos programmes, on les a ouverts. Le livre est fondamental. Sans le livre, cette chaine n’existerait pas. Et notre matinale de 7h à 9h du matin, elle est faite, la moitié du temps, à partir d’un livre qui a été publié par un auteur.

 

 

Oui, à travers des chroniques, des revues de presse…


J’avais envie de faire entendre un autre point de vue.

 

 

C’était tout de même un peu consensuel…


D’accord. Mais j’ai essayé d’apporter une voix un peu discordante.

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