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samedi, 28 mai 2016

Tchaïkovski, la Mère-Russie, l’amour et la musique

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Extrait d’une lettre de Piotr Illitch Tchaïkovski à Nadejda von Meck, mécène et bienfaitrice du compositeur auquel elle versait une rente régulière jusqu’en 1890 et ayant entretenu durant de longues années une relation épistolaire très étroite avec lui. Elle ne l’a jamais rencontré.

 

Florence, jeudi 21 février 1878,

10 heures du soir

 

Nous sommes arrivés ce soir à Florence. Une ville charmante et sympathique ! J’ai éprouvé une sensation agréable en y entrant, et je me suis souvenu de mon état il y a deux mois dans cette même ville. […]

 

Quelles lettres merveilleuses vous m’écrivez ! J’ai lu avec un plaisir immense votre missive d’aujourd’hui, si aimable et si riche de contenu. En la lisant, j’ai eu un peu honte que mes lettres soient si courtes et si peu intéressantes comparées aux vôtres ! Il est vrai que j’écris souvent, mais je ne suis en revanche pas capable d’écrire dans une seule lettre autant et aussi bien que vous. Le mérite d’une lettre réside toutefois dans le fait que la personne qui l’a écrite est restée elle-même et ne s’est pas donné un genre, ne s’est pas contrefait. J’appartiens à la catégorie de gens qui aiment terminer tout de suite les choses qu’ils entreprennent. Si j’ai commencé une lettre, je ne suis pas tranquille tant que je ne l’ai pas achevée et aussitôt envoyée.

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mardi, 19 février 2013

Ennui sans fin

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Jean Dujardin est en forme ces derniers temps. Après son affligeante émission « comique » sur Canal+ où, avec l'aide de sa bande de potes, il nous a gratifié du pire sketch au monde (« l'ours »), l'acteur JT-able par excellence récidive en jouant un espion russe portant un nom juif traquant une trader américaine à Monaco dans le navet d'Eric Rochant, Möbius. Pour être plus clair, Grégory Lioubov (Dujardin donc), un officier des services secrets russes est envoyé à  Monaco afin de  surveiller les agissements d'un puissant homme d'affaires, Rotovski (Tim Roth). Dans le cadre de cette mission, son équipe  recrute Alice (Cécile de France),  une surdouée de la finance. Soupçonnant sa trahison, Grégory va rompre  la règle d'or et entrer en contact avec Alice, son agent infiltré. Naît  entre eux une passion impossible qui va inexorablement précipiter leur chute.

 

Disons-le d'entrée de jeu, ce film est nul, plat, laid et prévisible. À l'instar du ruban qui inspire le titre, l'intrigue tourne en rond, se perdant en d'interminables va-et-vient entre des personnages aussi charismatiques que des endives au jambon. Autant Dujardin endosse à merveille le costume de cet espion tellement français qu'est OSS 117, autant les rôles dits « sérieux » où il campe des personnages torturés ne convainc absolument pas. Désolé, mais son rôle de Grégory Liubov, espion beauf tatoué au Club Med, on n'y croit pas une seconde. C'est surfait, surjoué, surinterprété, super chiant ! Lorsque Dujardin, fixe la caméra de son regard triste et anxieux on s'attend à ce qu'il nous sorte une vanne assortie d'une grimace afin de se dépêtrer de cette mare de sérieux dans laquelle il patauge, mais non ! Rien à faire, la mayonnaise ne prend pas. Son personnage est, par ailleurs, encore plus stupide que son équipe de bras cassés qu'il dénigre à tout bout de champ. Chapeau l'artiste !


Et que dire de sa partenaire Cécile de France, aussi mauvaise actrice derrière un ordinateur qu'en amazone sur le corps poilu de Moïse ? Rarement une scène de cul n'aura été si ridicule et si peu excitante. Il paraît qu'à la fin, Alice devient un légume suite à un empoisonnement : elle échappe à la mort mais ses yeux de veau reflètent une absence de conscience manifeste. Je dis « paraît » parce que je n'ai guère vu de différences avec son jeu durant tout le film.

 

Selon des sources inconnues, Émilie Dequenne jouerait également un rôle dans ce naufrage mais je n'en ai aucun souvenir. Quant à Tim Roth, outre le fait qu'on se demande ce qu'il vient faire là avec son ridicule accent russe, on sent vraiment qu'il s'emmerde à mourir, ne forçant absolument pas son jeu une moindre seconde. Je viens, je joue, je prends mon chèque, je me casse. Attitude la plus lucide à adopter sur ce tournage.


Ce film se prend tellement au sérieux qu'il est plus lourd qu'une bille sur une étoile à neutron. Et nous ne nous attarderons pas sur la référence, bâclée et insistante, à l'actualité politico-économique quant aux malversations des marchés financiers. Le pseudo message d'indigné du dimanche fait clairement déborder la coupe de l'exaspération.


Non vraiment, si vous voulez du bon Moebius, plongez-vous dans les superbes bandes-dessinées de Jean Giraud et rayez ce film de votre mémoire.


Une seule chose m'a mis du baume au cœur lors de cette éprouvante séance : ne pas avoir payé ma place.

 

Sylvain Métafiot

 

(cliquez sur l'image pour voir la bande-annonce)

vendredi, 20 juillet 2012

Discriminations à foison

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Les discriminations restent malheureusement très et trop présentes dans le monde. Que ce soit sous la forme du racisme, de la xénophobie, du sexisme, de l’homophobie... elles gangrènent les sociétés. Par exemple, à l’heure où la France, après avoir déclassifiée la transsexualité de la liste des affections psychiatriques de longue durée en 2009, s’apprête (très probablement) à légaliser le mariage homosexuel, l’homosexualité reste sanctionnée par la loi dans de nombreux pays : passible de la peine de mort en Arabie Saoudite, Iran, Soudan, Pakistan… Passible de peines de prison en Algérie, Inde, Afghanistan, Guinée, Burundi… En Irak, 25 garçons auraient été tués à Bagdad en raison de leur homosexualité, il y a trois ans.

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jeudi, 20 août 2009

Sale temps pour les journalistes Russes

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Le droit à la liberté d'expression en Russie, qui n'avait jamais existé du temps du Communisme, a connu un véritable essor du temps de Gorbatchev et cette libéralisation s'est poursuivie sous la présidence de Boris Eltsine. Toutefois, l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine a progressivement étouffé toutes les voix critiquant le pouvoir. Les grandes chaînes de télévision ont été peu à peu rachetées par des hommes à la botte des autorités, et les autres médias (journaux, radios) censurés. Seuls quelques irréductibles - comme la radio « Écho de Moscou » et « Novaïa Gazeta » le journal d'Anna Politkovskaïa - essaient de survivre. Mais ces médias ne sont lus et écoutés que par une infime partie de la population et uniquement dans les grandes villes. Ces journalistes courageux risquent à tout moment de se prendre une balle pas vraiment perdue. Anna fut la troisième journaliste de « Novaïa Gazeta » à disparaître dans des circonstances dramatiques. La journaliste se savait menacée depuis longtemps. Elle avait déjà fait l'objet de plusieurs agressions et s'apprêtait - au moment de son assassinat - à publier un long article sur Ramzan Kadyrov (alors premier ministre pro russe de Tchétchénie) et la situation dans le Caucase du Nord. Plus d'un an après son assassinat, la procurature annonçait que neuf personnes avaient été arrêtées. Certains ont été relâchés depuis mais trois restent officiellement inculpés (dont deux personnes d'origine tchétchène). Récemment, le chef du comité d'enquête auprès du parquet de Russie a déclaré que son assassin se trouvait en Europe de l'Ouest mais pour l'instant c'est le blackout. Les assassins seronts certainement démasqués un jour mais en ce qui concerne l'identité du commanditaire c'est une autre histoire... Le cas d'Anna Politkovskaïa est emblématique de la lenteur avec laquelle sont menées les enquêtes concernant tout assassinat ou toute maltraitance envers des défenseurs des droits humains. Il arrive souvent que l'enquête soit close simplement parce qu'on ne peut - ou ne veut - découvrir les coupables, qui restent donc impunis. C'est cette même impunité que dénonçait sans cesse Anna Politkovskaïa.

 

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Et elle n'est pas la seule : depuis l'arrivée au pouvoir de Poutine, au moins 22 journalistes ont été assassinés pour avoir voulu exercer leur profession librement. Leurs crimes ? Avoir enquêté sur des sujets aussi sensibles que la corruption, l'impunité accordée à ceux qui enfreignent les lois, les hommes politiques qui ne sont pas d'accord avec le gouvernement, la guerre dans le Caucase du Nord...

 

Les autorités russes ont par ailleurs édicté des lois qui entravent formellement tout droit à la liberté d'expression et recourt à des méthodes datant de l'ex-URSS pour faire taire les voix dissidentes. Ainsi, plusieurs journalistes ont été enfermés dans des hôpitaux psychiatriques et d'autres sont menacés de subir le même sort s'ils continuent à vouloir s'exprimer librement.

 

Sylvain Métafiot

 

Source : Amnesty International