mercredi, 25 juin 2014
Coup de projecteur et interview : Yvon, artiste alsacien auteur et compositeur de chansons
Coup de projecteur et interview : Yvon, artiste alsacien auteur et compositeur de chansons (françaises), enregistre son premier album. Rencontre pour mapausecafé.
MPC : Quand t’es-tu mis à la musique, et pour quelle(s) raison(s) ?
Yvon : Je me suis mis à la guitare à 17 ans. Mon père, également musicien, m’avait suggéré de faire la guitare, et j’ai décidé de m’y mettre (tout seul) avant de prendre des cours quelques années plus tard.
MPC : Quels groupes t’ont influencé ?
Yvon : Des groupes anglais, d’abord : Dylan, les Stones, les Beatles, les classiques quoi. Puis je me suis tourné vers Radiohead, qui reste un groupe de référence pour moi.
08:10 Publié dans Insolite, Musique | Tags : yvon, artiste alsacien, compositeur, julien loisel, ma pause café | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 20 juin 2014
Du trop de sport
Contre le spectacle sportif omniprésent, contre cette ère du vide qui soumet le corps et l'esprit à l'impératif compétitif, contre l’abêtissement médiatique et intellectuel qui en découle, il faut lire Annie Le Brun et son remarquable essai Du trop de réalité :
« Et pour qui voudrait se représenter de quelle façon est en train de se transformer un monde de plus en plus investi par le "vivant stérile", la sacralisation universelle du sport, justement en dépit des affaires concernant l'argent sale qui le fait fonctionner, en donne une idée hautement significative. La rationalité de l'incohérence règne déjà en maître sur ses masses, parquées dans les stades par des dispositifs de police mais multipliés à l'infini sur les écrans de télévision, prêtes à tuer et s'entre-tuer à l'occasion d'un affrontement aussi fictif que répétitif, agglutinées jusqu'à déborder ces espaces clos où vient se concentrer tout le sordide du monde sous le masque abject des bons sentiments.
La voilà, l'unique métaphore d'un monde sans métaphore, où le trop de réalité n'a d'autre fin que son automusculation proliférante.
Voudrait-on l'ignorer, en n'ouvrant ni journaux, ni radio, ni télévision que c'est devenu impossible. Les villes et les campagnes en sont transformées où gesticulations et hurlements des supporters forcent à compter avec ce qui est désormais beaucoup plus qu'un spectacle.
Car sa reconnaissance unanime en fait le nouveau rituel à travers lequel le trop de réalité célèbre ses fondements : la force du nombre exaltée de la compétition à la redondance infinie d'une masse qui n'existe que de pulluler ; la normalisation de la différence avec la production de ses héros d'élevage fabriqués pour se soumettre ; et enfin le mensonge systématique comme base d'une idéologie du consensus servant à camoufler chauvinisme éhonté, crapulerie financière et criminalité endémique.
André Masson - Dans la tour du sommeil - 1938
En fait, béats devant "ces sportifs qui font rêver", les médias saluent en eux une réussite de "l'art de créer le pur-sang humain" dont l'ignoble baron de Coubertin s'était voulu le propagateur. Et ils ont raison, ce sont bien eux les héros de ce temps, eux dont le corps désérotisé ne témoigne que de "la passion de la docilité" qui leur a été inculqué par "l'entraîneur-dompteur", à la façon dont le prévoyait il y a trente-cinq ans Radovan Ivsic. Et il n'est pas jusqu'à leur recours inévitable au dopage comme à l'alimentation modifiée qui n'en fasse l'incarnation la plus achevée du "vivant stérile".
Seulement, on se tromperait beaucoup à les placer aux antipodes du grand battage culturel. Ils en sont le complément sinon le modèle.
Comme il a été attenté à leur corps pour en faire des organismes programmés pour la répétition, il y va d'une agression comparable contre l'esprit afin d'y susciter la même soumission à un monde où le corps comme les idées sont condamnés à la même insignifiance.
Il faut y voir le désastreux triomphe de la pensée célibataire qui nous gouverne. Pensée de l'efficacité qui n'a d'yeux que pour elle-même, pensée de la manipulation qui prétend se préserver de tout ce qui n'est pas elle, pensée de la stratégie qui n'a d'autre fin que d'imposer sa solitude pour prévenir tout embrasement passionnel. »
Sylvain Métafiot
14:33 Publié dans Actualité | Tags : du trop de sport, fifa, andré masson, dans la tour du sommeil, réalité, annie le brun, surréalisme, sylvain métafiot, foot, coupe du monde, brésil, pensée célibataire, rationalité de l'incohérence, spectacle, ère du vide, abêtissement, médias, vivant stérile, intellectuels | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 03 juin 2014
Sarra Grira : « La nuance est nécessaire pour refléter la complexité des situations des révolutions arabes »
Journaliste depuis trois ans sur le site Les Observateurs de France 24, Sarra Grira travaille à partir d'images, de vidéos et de photos amateurs afin de réaliser des articles, en français et en arabe, sur le Maghreb et le Moyen-Orient. Ce travail lui permet de réaliser, notamment, une émission hebdomadaire présenté en arabe. Par ailleurs, doctorante à l'université Paris III Sorbonne nouvelle, elle effectue une thèse sur l'autobiographie et la fiction dans la littérature engagée (Albert Camus, Malraux, Nizan, etc.). État des lieux du journalisme au sortir des révolutions arabes.
Comment s'élabore votre travail de journaliste dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient ? Avez-vous réalisé des reportages en Tunisie ou/et Égypte ?
Nous avons fait un reportage à Beyrouth, au Liban. Mais nous sommes principalement axé sur des sessions de formation de blogueurs, de part la vocation de notre site qui est de travailler avec des journalistes citoyens, des blogueurs, des photographes amateurs, etc. À l'occasion des élections en Tunisie et en Égypte, nous avions monté un site temporaire qui couvrait lesdites élections. En juillet 2012, Le Nouvel Observateur et RFI nous avaient contacté pour reproduire le même modèle de formation en Libye du fait de la force de la société civile dans ce pays. Nous avons donc crée une plate-forme agrégative qui rassemble plusieurs blogs. Nos formations s'axent sur l'écriture web, le montage vidéo.
Le but est d'initier ces jeunes au web journalisme. J'avais participé à deux sessions, en juillet et en octobre 2012, et nous allons repartir en décembre prochain.
14:34 Publié dans Actualité | Tags : sarra grira, sylvain métafiot, égypte, tunisie, simplification, exotisme, envoyé spécial, révolutions, interview, complexité, arabe, médias, maghreb, moyen-orient, france 24, les observateurs, journalistes, liban, blogs, rfi, rsf, violence, viols, presse d'opinion, faits, jeunes journalistes, islamistes, nessma tv, idéologie, ennahdha, moncef marzouki, débats, médiatique | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 23 mai 2014
Ma Pause Café a six ans !
Incroyable mais vrai : depuis six ans, vous êtes en moyenne 10 000 à visiter ce site. 503 visites en moyenne par jour. Franchement, on ne comprend pas. D’où venez-vous ? Quels sont vos réseaux ? Quelle société secrète vous emploie ? Ce ne sont tout de même pas les 613 articles publiés qui vous attirent ici, non ?
Vous l’aurez compris, c’est aujourd’hui l’anniversaire du site. L’occasion, bien évidemment, de vous remercier. Merci de continuer à nous lire et à nous encourager ! Ce n’est pas toujours facile, étant toujours guettés par la perte de motivation, le sentiment de vanité ou tout simplement le manque d’idées neuves. C’est vos lectures, vos partages et vos commentaires qui nous donnent la force de nous magner le train ! Merci !
C’est également l’occasion de découvrir les mots clés les plus improbables tapés sur Google qui renvoient sur notre site. Comme à l’accoutumée, c’est souvent croustillant. Voyez plutôt.
16:07 Publié dans Actualité, Insolite | Tags : anniversaire, chuck norris, fuck yeah bro, mapausecafé, six ans, 6, sylvain métafiot, mot clés, google, roux, hommes politiques, baillent, death valley, binaire, planètes, gollum, elvis, valéry giscard d'estaing, stade2, bescherelle, céline géraud, 10000, lectures, visites, putain, partages | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 mai 2014
Bernanos et l’illusion de la liberté
« La Machinerie est-elle une étape ou le symptôme d'une crise, d'une rupture d'équilibre, d'une défaillance des hautes facultés désintéressées de l'homme, au bénéfice de ses appétits ? Voilà une question que personne n'aime encore à se poser. »
Georges Bernanos aimait le peuple. Cet amour transpire dans ses romans. Et c’est à la faveur des humbles contre les puissants que sa férocité pris corps. C’est pour défendre ce peuple modeste contre la barbarie de la technique, de l’argent et de la production illimitée que ses pamphlets virent le jour.
Si trois de ses œuvres romanesques furent adaptées au cinéma (Journal d’un curé de campagne de Robert Bresson en 1951, Mouchette du même Bresson en 1967, et le scandaleux Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat en 1987), la déclinaison théâtrale fut plus rare.
Grâce soit donc rendue à Jacques Allaire pour l’audace de mettre en scène, au théâtre de la Croix-Rousse, deux essais trop méconnus de l’écrivain afin de « réveiller l’inquiétude » de nos contemporains : La liberté, pour quoi faire ? et La France contre les robots. Des textes politiques qui frappent à la gorge par leurs interrogations perçantes sur la société moderne. Bernanos nous heurte par ses remises en questions sur notre mode de vie effréné qui a détruit toute vie intérieure donc toute liberté. Son style flamboyant ne pouvait être déclamé que lors du bien nommé festival Les Grandes Gueules.
08:07 Publié dans Actualité | Tags : le comptoir, 1789, apple, avenir, chant, civilisation, courage, croix-rousse, démocratie, encyclopédie des nuisances, facebook, foi, gazettarium, georges bernanos, google, grandes gueules, guerre, homme libre, illusions, imbéciles, jacques allaire, jean-pierre baro, la france contre les robots, la liberté pour quoi faire, le mal, machine, modestes, passé, peuple, poésie, progrès, puissants, révolution, rêve, rimbaud, servitude, smartphones, société industrielle, sylvain métafiot, technique, technologie, théâtre, theodore kaczynski, vitesse | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 mai 2014
Coco Di Kawa : une oasis au milieu d’une gare
À l’heure où toutes les enseignes font main basse sur le petit déjeuner express, un petit café ambulant, tenu par Angèle, 30 ans, résiste à l’envahisseur. Il répond au doux nom de « Coco Di Kawa ». L’idée lui est apparue lors d’un séjour en Afrique. Elle monte donc le sien en 2010. Nous sommes allés l’interroger, entre deux cafés justement.
03:07 Publié dans Actualité, Insolite | Tags : etienne aazzab, sylvain métafiot, coco di kawa, café ambulant, oasis, gare, part dieu, lyon, livre, philosophie, bio, angèle, lyon bondy blog, ben harper, philippe manœuvre, saveur, lien social, moins d'un euro, thermos, vélo | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 09 mai 2014
Gharraa Mehanna : « La révolution égyptienne a été annoncée par les écrivains »
Ancienne étudiante de Lyon 2, Gharraa Mehanna est professeur émérite à l’université du Caire au département de français de la faculté des lettres, spécialiste de littérature maghrébine d’expression française et de jeunesse. Elle est actuellement conseillère du ministre pour l’UFE (Université française d’Égypte). À côté de son travail académique, elle écrit des contes pour enfants. Elle a notamment publié cinq recueils en arabe classique et plus d’une soixantaine d’articles ayant trait à la littérature arabe en Thaïlande, aux États-Unis, en Belgique, en France, au Maroc, en Égypte et au Liban.
Entretien sur le témoignage romanesque de la révolution égyptienne.
13:15 Publié dans Actualité | Tags : ezzedine choukri fishere, abou el kacem chebbi, araba, écrivains, egypte, facebook, gharraa mehanna, interview, la porte de sortie, langage, les ailes du papillon, littérature, lyon 2, mohamed salmawy, morsi, place tahrir, plus lourde que radwa, poèmes, radwa achour, révolution, romans, sylvain métafiot, témoignage, tunisien, twitter. | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 mai 2014
À la découverte d’une jeune illustratrice : Marie Lys Errard
Toujours soucieux de rencontrer des jeunes talents nous sommes allés interroger l'illustratrice Marie Lys Errard à la Croix Rousse (Lyon 4ème).
Jeune femme de vingt-cinq ans, originaire de Nancy en Lorraine elle est venue à Lyon pour suivre des études d'architecture. Elle cherche à y développer sa science de la créativité. Après l’obtention de son diplôme, elle travaille dans un cabinet pendant deux ans. Son licenciement économique lui a permis de se remettre en question et de se replonger dans son envie première : l’illustration. « Cela m’a permis de me mettre un bon coup de pied et de revenir à ma première passion » affirme-t-elle.
Après un bilan de compétences avec Pôle Emploi, elle décide de se lancer à son compte. Elle se bat au quotidien pour pouvoir en vivre. Dans cette optique, elle envisage toutes les possibilités de travail (librairie, collectivités locales, piges de journaux).
Marie Lys a d’autres passions que l’illustration : les voyages (en Palestine et en Bolivie).À chaque fois qu’elle part en voyage, elle se met au service des autres. En Palestine, elle travailla au sein d’un orphelinat. Elle participe à la conception d'un conte illustré par et avec des enfants (« Julie la petite olive ») en une version plus arabisante : « Djamila la petite olive ». En Bolivie, douée de ses mains, elle fait partager ses croquis. « Cela me permet de faire évoluer les mentalités des gens et de changer d’air » soupire-t-elle.
Pratiquant le violoncelle et le jazz vocal, « l’évasion par la musique est un plaisir ». Elle fait même partie d’une mouvance appelé « URBAN SKECHERS ». Passionné de bandes dessinées, son idole est Guy Delisle : « À chaque fois que je le vois, je redeviens une enfant ».
On pourrait croire que depuis son licenciement, son moral soit en berne, bien au contraire. Grâce à sa passion, « à nouveau [elle] croque la vie ». Nous lui souhaitons donc tout le bonheur du monde et que l'avenir lui soit propice.
Découvrez son site Internet.
Et sa page Facebook.
Etienne Aazzab
16:57 Publié dans Actualité, Politique | Tags : marie lys errard, illustratrice, etienne aazzab, jazz, machu pichu, julie la petite olive, lyon, bd, urban skechers, guy delisle, voyages, palestine, bolivie, croix rousse, journaux, dessins | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 15 avril 2014
Her, le divorce de la machine
« Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera; et il n'y a rien de nouveau sous le soleil. »
Eccl 1 ;9
Il ne faut pas voir Her comme un film romantique à l’air numérique, ni même comme de la science-fiction à l’eau de rose. C’est au contraire un film d’anticipation dur et radical dans son message malgré l’esprit léger et aérien qui le traverse. Par bien des aspects, Her ressemble à un mythe grec, une tentative d’amour entre l’homme et une déesse, ici Théodore et Samantha, littéralement l’adorateur de Dieu et le nom de Dieu (en grec féminisé). La déesse n’est pourtant pas une fiction, un être supérieur dans un hypothétique Panthéon. Il s’agit de la machine avec tout ce qu’elle a de concret dans notre quotidien, un OS, un Smartphone.
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mardi, 01 avril 2014
Mécontent des résultats des municipales, le gouvernement annule les élections !
Stupéfaction au sortir du second tour des élections municipales : profondément mécontent du score de la gauche et du fort taux d’abstention (36 %), le nouveau gouvernement de Manuel Valls, en accord avec les différents partis politiques de gauche, a décidé de frapper un grand coup en annulant les résultats du scrutin de dimanche soir !
13:47 Publié dans Actualité | Tags : 1er avril, sylvain métafiot, peuple, bertolt brecht, la solution, racisme, classes laborieuses, 2005, référendum, jean-françois copé, jean roucas, wagner, najat vallaud-belkacem, gouvernement, politique, élections municipales, fn, ump, ps, nazi, annule, mécontent, résultat, olivier py | Lien permanent | Commentaires (3)