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mercredi, 11 février 2009

Sarko le pyromane et l’université de paille

valerie-pecresse.jpg

 

A l’heure actuelle, le monde universitaire (une cinquantaine de facs) est mobilisé collectivement en organisant des manifestations toutes les semaines ainsi que des assemblées générale dans les facs, des débats, des projections, des rencontres, etc. au sein de journées banalisées. La ministre de la Recherche, Valérie Pécresse fait l’unanimité contre elle, comme Xavier Darcos (ministre de l’Education) face aux professeurs de droite du secondaire… Pourquoi un tel mouvement, légitime et démocratique, a-t-il pris une telle ampleur ?


Dans cette salutaire mobilisation on trouve, à gauche : le syndicat majoritaire Snesup, le mouvement Sauvons la recherche, les syndicats étudiants Unef, FSE, Sud, etc. le mouvement sauvons l’université. Mais aussi à droite : le syndicat autonome Sup et Défense de l’université, la coordination des profs de droit basée à la fac d’Assas. Des facs comme Lyon 3 ou l’IEP d’Aix-en-Provence ont également voté la grève, parfois pour la première fois de leur histoire !


La mobilisation de l’Université, de même que les puissantes manifestations du 29 janvier (1,5 millions de manifestants environ… 42 selon la police) se dressent contre la politique menée par Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon contre la jeunesse et les salariés. Le 22 janvier, la première coordination nationale des universités a appelé, d’une seule et unique voix, à une « grève totale, reconductible et illimitée » et elle a fixé les objectifs suivants : le retrait du décret sur le statut des enseignants-chercheurs, et le retrait du projet de « mastérisation » des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré.

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jeudi, 05 février 2009

Orpaillage clandestin (2ème volet) : l'Opération Harpie

Cet article traite de l'opération Harpie, visant à contrer l'orpaillage clandestin en Guyane. A ce sujet, veuillez lire le premier volet de cet article qui nous apporte des informations souvent méconnues de la métropole française...

operation harpies guyane orpaillage.jpg

2008, le président de la république, Nicolas Sarkozy, invente, au cours de sa visite dans le département, l'opération « Harpie » du nom de ce grand rapace peuplant le ciel guyanais. Les serpents constricteurs laissent donc la place à leurs collègues les rapaces. Des renforts de gendarmeries sont envoyés en Guyane pour y rétablir l'ordre et y faire règner la loi jusqu'au fin fond de la jungle. Certains hôtels de la préfecture y trouvent leur compte, ils affichent complets grâce à tous ces nouveaux fonctionnaires.


Monsieur le président rencontre le maire de Camopi, bourgade en limite de zone interdite sur le fleuve Oyapock qui fait office de frontière avec le puissant voisin brésilien. Il lui fait don d'un moteur hors-bord pour lui permettre d'aider ses administrés. 6 mois plus tard le scandale éclate, le moteur offert par l'Elysée sert à ravitailler les orpailleurs clandestins en passant des marchandises de contrebande au nez et à la barbe du barrage de gendarmerie installé sur le fleuve. En effet qui irait soupçonner un maire français de se livrer à de la contrebande de nourriture et carburant avec les orpailleurs clandestins qu'il disait tant haïr ?

 


Nicolas Sarkozy rencontre aussi son homologue brésilien avec lequel il veut jeter les grandes lignes d'une collaboration anti-clandestins en même temps qu'il promet l'ouverture du pont sur l'Oyapock pour 2010 au plus tard. Pont qui devrait désenclaver toute cette région amazonienne située entre Macapa et Cayenne. Jusqu'à aujourd'hui, les travaux se font à sens unique, le Brésil fournit sa part, la France dort du sommeil du juste. De l'autre côté du fleuve, des kilomètres de piste sont goudronnés, en Guyane rien n'est commencé !
Mais le président français a profité de cette rencontre pour jeter les grandes lignes d'accords militaires plus que milliardaires (en euros) avec le président brésilien. Ces accords comprennent l'aide à la construction de sous-marins traditionnels, des ventes d'avions Rafale et autres armements de haute technologie et très grande valeur.

 


De l'autre côté du département, sur la rivière Inini qui se jette, juste en amont du bourg de Maripasoula*, dans le fleuve Lawa (ou Maroni), fleuve frontière avec le Suriname, la gendarmerie a établi un autre barrage, au lieu dit Saut Sonnelle, village touristique tenu de longue date par la famille Lassort. Dans le ciel de la Guyane les avions Transall jouent le rôle d'avion ravitailleurs et les hélicoptères pumas le rôle d'espions. Piètres espions qui sont repérables à des kilomètres à la ronde, mais nos gendarmes ne se déplacent pas à pied en forêt, trop dangereux. La plupart du temps leurs opérations se soldent donc par des échecs retentissants !

 


Ces deux barrages ont pour but d'interdire l'approvisionnement de l'intérieur du département au départ des deux pays voisins. C'est en effet en cet endroit, le centre de la Guyane que se développe la plus grande activité clandestine jamais enregistrée en territoire français : l'extraction de l'or, qu'il soit alluvionnaire ou primaire par plus de 10000 personnes sans papiers, sans autorisation et sans toit ni loi.
Pendant que la DRIRE (Directions Régionales de l'Industrie de la Recherche et de l'Environnement) est occupée à réglementer la profession et à l'asphyxier avec l'assentiment de Nicolas Sarkozy et de son "schéma minier". Pendant que les sociétés légales avec pignon sur rue et payant des impôts sont tyrannisées de façon incroyable par ses sbires, monsieur L. en tête.( Imaginez vous Bernard Blier dans les « Tontons Flingueurs » et vous verrez à quoi ressemble ce brave « m'sieur L. ».) Pendant que les demandes de permis se succèdent mais que pas une seule ne reçoit d'approbation des services de l'état. (Depuis que la société Iamgold a été déboutée, tous les acteurs miniers restent tranquilles, plus personne n'ose investir car le schéma minier est une espèce de piège mal défini où ils vont se retrouver prisonnier.) 
Pendant tout ce temps là le clandestin sourit, se joue des gendarmes et s'enrichit sur le compte de la Guyane.

 


Le site de Dorlin a été abandonné depuis peu par la dernière société encore présente et laissé aux clandestins. L'opération Harpie n'a servi à rien, ils ont déplacés les clandestins de site en site. De Guérilla à Dorlin en passant par Florida les clandestins ont promené les forces de l'ordre, parfois ils y ont laissé quelques plumes, se sont fait détruire les moteurs de production, mais dans l'ensemble ils sortent grands vainqueurs de la bataille ! Et les gendarmes sont repartis, abandonnant ce vaste territoire aux mains des illégaux, qui il faut le souligner sont aidés par des familles guyanaises bien intentionnées et manoeuvrant dans les hautes sphères politiques et économiques régionales.
Les légaux sont virés par les services de l'état, les terres restent libres pour les clandestins. En décembre 2007 lorsque j'ai quitté Dorlin il devait y avoir 400 ou 500 clandestins dans les environs, ils venaient s'y approvisionner à 2 curuteis. Aujourd'hui, en septembre 2008, les deux curuteis ont fusionné en une méga-curutel du type de celle brulée en 2004 et c'est plus de 1500 clandestins qui y transitent, s'y restaurent ou y épanchent leur longue solitude avec des jeunes femmes accortes à défaut d'être sentimentales.

 


Les meurtres y sont un peu plus fréquents qu'en 2007, les tarifs ont encore augmenté et plus rien ne les retient de travailler, les terres sont vides d'exploitants légaux et les gendarmes sont de retour dans leur métropole adorée. 
En trois mois deux sites légaux, l'un dans la région de Saint Elie*, l'autre près de la petite commune de Régina, ont été attaqués, chacun à 3 reprises, par des individus fortement armés et vêtus de gilets pare-balles, c'est aussi l'un des résultats de l'opération Harpie ! Ou plutôt la preuve de son manque de résultats.

 


Bien à l'abri des murs de leur caserne chérie, tous ces braves mobiles en ont des choses à raconter à leur famille, ils ont vécu l'Aventure avec un grand « A », on connu l'excitation de la marche en forêt et de la rencontre avec des gens hostiles et armés. 
Sans doute remercieront-ils longtemps le président de leur avoir offert un si beau séjour en Guyane.
Sans doute le président s'enorgueillit-il de cette superbe opération qui aura démontré sa vanité et fait perdre un peu plus d'argent à l'état français.

 


Entre temps, les clandestins ont ouvert d'autres voies d'accès vers les sites d'orpaillage, ont acheté des moteurs plus puissants pour leurs pirogues et se permettent de franchir les barrages fluviaux au nez et à la barbe des rares mobiles encore en place. Et nous, opérateurs miniers légaux, nous continuons à fuir les services de l'état car ils nous bombardent de règles toutes plus draconiennes et déplacées que les autres. Ce département qui pourrait être un paradis, qui pourrait se révéler riche en possibilité d'emploi pour ses enfants, ce département d'outre-mer d'où part la fusée Ariane et ses satellites bourrés d'électronique reste l'enfant mal aimé du gouvernement.

 


*Maripasoula ou Maripa-Soula est la commune de France la plus étendue, avec environ 20000 Km² pour une population de plus ou moins 5000 habitants déclarés. Elle se situe sur le fleuve Lawa, à la frontière avec le Suriname et sa population déclarée est composée d'Amérindiens, de noirs marrons, de quelques créoles et de blancs. A Maripa-Soula vous pouvez encore fréquenter des maisons closes sans vous cacher et payer vos marchandises en or.
*J'étais présent personnellement à la fin de la 3eme attaque.

 

Axel

07:00 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2)

mardi, 03 février 2009

Orpaillage clandestin en Guyane Française

carte-guyane-orpaillage.jpgMapausecafe.net a la chance d'avoir un lectorat de qualité. Vos commentaires toujous plus nombreux et de grande qualité nous le prouvent tous les jours. Et derrière chaque internaute, il y a des hommes ou des femmes aux profils souvent très différents. Aujourd'hui, c'est Axel, lecteur et commentateur de Mapausecafé qui nous a envoyé un article sur une actualité qui lui est chère. Habitant la Guyane Française et orpailleur légal, il nous fait part d'informations souvent méconnues en métropole. En guise de première approche, vous pouvez cliquez sur la carte de la Guyane ci-contre pour l'agrandir et vous rendre compte de l'emplacement des différents sites d'orpaillage (en vert sur la carte) dont va vous parler Axel.

 

 

[Orpailleur (étymologie) : mot dérivé de harpailleur, mot existant en 1532 dans le Pantagruel de Rabelais désignant un gueux, un brocanteur ou un mineur et ,croisé avec or, pour devenir dès 1611 arpailleur « celui qui cherche de l'or » et vers 1690 « celui qui recherche de l'or sur le bord des rivières » et enfin orpailleur.]

 

La Guyane, département français d'Outre-Mer, coincé entre le Suriname et le Brézil, compte 90 000 km² de forêt pluviale primaire. La seule infrastructure routière existante est développée le long de la côte, l'intérieur est une vaste contrée de non loi, un endroit où les gendarmes ne s'aventurent guère et seulement sur réquisition de l'état, souvent en compagnie de la légion étrangère pour y faire des opérations anti-orpaillage appelées "opérations Anaconda" et depuis février 2008 "opération Harpie".

 

Dans ces 90000 km² l'orpaillage clandestin sévit tranquillement. Les « garimpeiros »* brésiliens y sont chez eux. Leur population est estimée à plus de 10 000 âmes, plus de 10 000 personnes sans papiers qui exploitent de façon illégale l'or sur le territoire français. On croit rêver.

 

Et pourtant, en 2004 au lieu-dit Dorlin, la gendarmerie a détruit au cours d'une opération anaconda un véritable village de clandestins avec plus de 1 000 habitants fixes et des centaines de vagabonds. Les vagabonds sont souvent équipés d'un détecteur de métaux, le piupiu par analogie avec le bruit qu'il émet lors de la découverte d'un bout de métal, avec lequel ils repèrent les pierres incrustées d'or ou bien les pépites, très souvent aussi les vieux clous et boulons rouillés.

 

Ils se promènent dans la forêt de « garimpo » en « garimpo »* parfois plusieurs années d'affilées sans rentrer chez eux ou même retourner à la civilisation pour manger un hamburger ou se faire une toile. Ils se ravitaillent en nourriture et en piles pour leurs engins dans les nombreuses « curuteis »* qui jalonnent leur parcours et souvent traversent la Guyane de part en part, du Brésil au Suriname, et vis versa.

 

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Les habitants fixes de ces villages clandestins sont les personnes qui travaillent avec une pompe à eau et exploitent les lits des fleuves et les commerçants, tenanciers de bouges où se louent les compagnes d'une nuit, parfois très jeunes et étonnamment jolies, souvent laides et plus très fraîches pour un prix variant de 5 à 20 grammes d'or (75 à 300 euros) au cours actuel de l'or (11/2008). Où la canette de bière brésilienne, 350ml, se vend 0.5 gramme (7.5 euros), la bouteille de (mauvais) whisky surinamais ou brésilien 4 grammes (60 euros), et enfin le poulet congelés de 1.2 kilo 1.5 gramme, cela fait cher le kilo de mauvaise volaille. (Ce sont les prix actuels, 11/2008, pratiqués dans la région de Dorlin). Ici toutes les affaires se règlent en or, le commerçant sort sa petite balance électronique et le client sa « casave »* ou ses pépites. Et l'on découpe l'or en petits morceaux du poids désiré.

 

De plus en plus rare mais encore existant, la cigarette, 1gramme, en contrepoids sur une petite balance à balancier. Un mini plateau relié par une chaînette à chaque extrémité du balancier, sur l'un des plateaux l'or, sur l'autre les cigarettes.

 

Pour être un orpailleur clandestin il ne faut pas grand-chose, mais ce pas grand-chose il le faut en dose massive : du courage, de la ténacité et la capacité de vivre de très longues périodes démuni de tout, dans un milieu hostile. Même si l'enfer vert amazonien n'est pas celui décrit par les aventuriers en chaises longues qui se prélassent sur les terrasses des hôtels de luxe. Vous pouvez oublier les piranhas toujours à l'affut de chair, je me suis souvent baigné nu dans de nombreuses rivières de Guyane, et je suis toujours « entier ». J'ai parfois dû dormir par terre, à même le sol, en forêt parce que ma partie de chasse durait plus que prévu et que je m'étais légèrement trop éloigné du droit chemin vers le camp, et je suis toujours vivant et bien en chair, il ne manque rien.

(Je crois avoir oublié de préciser qu'il y a 13 ans que je suis ce que l'on appelle communément en métropole un « chercheur d'or ». J'ai commencé comme clandestin, ben oui, et je suis aujourd'hui responsable d'un site d'exploitation d'or primaire pour une société cotée en bourse, je sais de quoi je parle pour avoir tâté des 2 côtés de la barrière, je connais le site de Dorlin (latitude N3°45' longitude W53°32') depuis 1997 et j'y suis resté jusqu'en décembre 2007, aujourd'hui je suis à Yaou près de la commune de Maripa Soula.)

 

Pour revenir à nos amis garimpeiros clandestins, ils sont très souvent Brésiliens et parfois d'autres nationalités d'Amérique du Sud, ils sont toujours illettrés mais pas sans sagesse, et ils sont toujours exploités par de plus intelligents qu'eux qui vivent à leur crochet en forêt, j'ai nommé les patrons des boutiques clandestines. Si vous voulez gagner de l'argent en travaillant dans l'or, vendez aux orpailleurs ce dont ils ont besoin au fin fond de la forêt, ils paieront cash pour ne pas devoir perdre leur temps en de difficiles et dangereux voyages vers la ville. (La plus proche de Dorlin est Maripasoula à environ 50 kilomètres à vol d'oiseau, 6 heures de pirogue sur le Petit Inini, avec un barrage de gendarmerie à moins d'une heure de l'arrivée). Et quand bien même, dans les villes du centre de la Guyane, là où l'orpaillage bat son plein, les commerçants sont des voleurs. Par exemple, l'or valait en 2006 10€ le gramme, il vaut actuellement 14 € le gramme mais les commerçant le change toujours à 10 contre leur marchandise. 3 bières au gramme ou bien 3 bières pour 10 euros. Là ils se gavent les enfoirés car tout le monde paye en or, du moins 95% de la clientèle fidèle. Un fût de gasoil acheté pas cher au Surinam peut atteindre le prix de 100 grammes pour peu que vous soyez un rien éloigné des centres de vie et que les gendarmes surveillent un peu les voies d'approvisionnement, souvent les cours d'eau, et 100 grammes au cours du gramme en forêt, revendus en ville plus ou moins 1400€. Belle opération pour 200 litres de gasoil de pas très bonne qualité et souvent mélangé d'eau,... non ?

 

Mais sans gasoil comment faire fonctionner les moteurs des pompes à eau et des pompes à gravier qui 7 jours sur 7 vont aspirer les sables minéralisés des lits des cours d'eau. Il y a ici deux signification au mot lit du cours d'eau : le lit proprement dit, la rivière étant alors détournée par un canal en pied de colline, ou le flat, c'est-à-dire la surface que le cours d'eau occupe lorsqu'il est en crue et où il dépose des sédiments, de pied de colline à pied de colline.

 

*Garimpo : de garimpar en portugais qui veut dire rechercher fouiller. C'est par dérivation l'endroit ou le garimpeiro (chercheur d'or) travaille.

*Curutel, pluriel curuteis : petits villages de commerçants clandestins installés autours des garimpos où l'on trouve de tout à des prix fous.

*Casave : Or amalgamé et dont la quantité de mercure a été réduite à environ 4 à 6%. 100 grammes de casave donnent entre 92 et 96 grammes d'or « pur », parfois moins. La casave est en fait une galette de manioc et l'on a appelé cet or cuit casave en raison de la ressemblance de sa texture avec celle de la casave comestible.

 

Qui sait en métropole qu'il y a des milliers de clandestins qui pillent un seul DOM français ? Qu'il existe dans ce Dom une mafia organisée pour leur fournir tout ce dont ils ont besoin et le leur reprendre par les prix insensés qu'ils pratiquent ? Que pouvons ou devons-nous faire pour interdire de telles pratiques (Non pas pour le pillage des ressources mais pour la servitude dans laquelle ils sont exploités au 21eme siècle) ?

 

Jeudi, un second article vous expliquera les résultats de l'opération Harpie aujourd'hui suspendue...

 

Axel

07:00 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (4)

jeudi, 29 janvier 2009

Communiqué UNEF Grêve du 29 janvier !

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Afin de pouvoir contribuer à sa façon aux manifestations, l'équipe de mapausecafé, souhaite transmettre le communiqué de l'UNEF.

 

L’UNEF lance une campagne dans les universités et appelle les étudiants à participer aux manifestations du 29 janvier



Le gouvernement met notre avenir « en soldes »



Le malaise des jeunes n’est pas une fatalité, ni sans explications. Il se nourrit aujourd’hui des inquiétudes suscitées par la politique du gouvernement, notamment en direction des étudiants. Les inquiétudes liées aux difficultés à obtenir un diplôme sont au cœur du malaise de la jeunesse. Malgré la crise, le gouvernement n’a pas fait l’aggiornamento nécessaire de sa politique universitaire. L’inquiétude des étudiants face à l’avenir en temps de crise vient s’ajouter aux mécontentements budgétaires et déceptions accumulés dans les universités ces derniers mois.



En creusant les inégalités entre universités, en supprimant des postes dans 75% d’entre-elles à la rentrée prochaine et en refusant d’améliorer les conditions de vie étudiantes ou de sécuriser l’accès à l’emploi des jeunes diplômés, le gouvernement fragilise l’avenir des jeunes qui vont devoir affronter sans protection la crise et la remontée du chômage.

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lundi, 26 janvier 2009

La Poste, un des derniers créateurs de lien social

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En pleine crise bancaire, vouloir privatiser La Poste semble absurde et illégitime. Panique, le gouvernement envoie des messages contradictoires à l’opinion publique : dimanche 2 novembre, Henri Gaino, le conseiller spécial de Sarkozy, affirmait que l’ouverture du capital n’était plus à l’ordre du jour, avant de revenir sur ses déclarations quelques heures plus tard…

 

Au-delà du fait que cela supprimera le lien social dans des zones isolées et enclavées (le facteur est la seule relation extérieure pour bon nombre de petites gens), le projet de privatisation menacerait le timbre à prix unique et la distribution universelle, des conquêtes républicaines. L’égalité accès des citoyens au service postal constitue l’une des réformes marquantes de la révolution de 1848. Arago, ministre du gouvernement provisoire de la IIème république, instaure la péréquation postale et crée le premier timbre (à l’effigie de Cérès, déesse de la Moisson en hommage aux campagnes). La mise en concurrence de La Poste mettra fin à ce système juste qui oblige les Neuilléens à payer les colis et courriers des personnes modestes. Le projet du gouvernement prévoit que l’entreprise publique devienne une société anonyme dès le 1er janvier 2010, avant d’ouvrir son capital, le 1er janvier 2011, pour récolter des fonds et devenir cette multinationale carnassière qui saura défendre ses quartiers et conquérir des marchés dans le cadre de la mise en concurrence totale du courrier au sein de l’Union Européenne en 2011. Afin de légitimer cette privatisation, Sarkozy a nommé, mi-septembre, une « commission pour le développement de La Poste », présidée par François Ailleret, un ancien dirigeant d’EDF, spécialiste de la privatisation des entreprises publiques. La commission Ailleret réalise en ce moment un audit et remet son rapport le 15 décembre.

 

Samedi 22 novembre, une journée nationale d’action des postiers et des usagers se déroula, à l’appel du Comité national de mobilisation contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et pour un référendum sur le service postal. Le comité regroupa les principales organisations syndicales, politiques et associatives de gauche : la CGT, Sud, la CFDT, FO, CFCT, les Verts, le PS, le PC, la LCR, NPA, le Conseil national de la résistance, la LDH, etc… ainsi que le député non inscrit de droite souverainiste Nicolas Dupont-Aignan. Ce qui donne une idée de l’ampleur du mouvement, qui n’est pas prêt de faiblir.


Plusieurs liens utiles :


www.appelpourlaposte.fr


Pétition de la CGT (200 000 signatures déjà) : www.cgt.fr


Vivent les services publics : www.v-s-p.org

 

Sylvain Métafiot


Source : Charlie Hebdo (05/11/2008)

jeudi, 08 janvier 2009

Le livret A, ou le placement préféré des français

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Le livret A, tout le monde connait. Petit rappel pour ceux qui vivent hors de ce pays depuis 30 ans !

Le livret A, est le livret préféré des français, pourquoi ? Un taux net d'impôt de 4 % défini par l'Etat et très pratique d'utilisation :

  • une réserve d'argent disponible quand on le veut sans perte des intérêts
  • un plafond assez conséquent : 15 000 €
  • une épargne à notre rythme, une seule condition avoir 15 € constamment dessus
  • des intérêts calculés par quinzaine

voilà en bref le descriptif de ce livret.

Dans la suite de l'article la ruée des banques vers ce livret qui n'est pas nouveau mais dont les règles ont changé et pourquoi on vous prend pour des niaids.

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mercredi, 31 décembre 2008

Vive le politiquement incorrect ?

politiquement-incorrect-bien-pensant-reac.jpgPour mieux comprendre, vous pouvez lire cet article sur le politiquement incorrect.


mardi, 30 décembre 2008

Le politiquement (in)correct

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Cela vous a peut-être échappé mais nous sommes dans l’ère (bénie) de la parole décomplexée cher à notre Nicolas Sarkozy national. Ce dernier, lors de ses interventions publiques, a remplacé « Françaises, Français » par « Casse-toi, pauvre con » et « Descends si t’es un homme ». Hum… je crois qu’il est Président de la République Française… Info à vérifier. Bref, on préfère la langue de con (politiquement incorrect) à la langue de bois (politiquement correct).


L’un des meilleurs exemples du politiquement incorrect provient du député UMP du Nord Christian Vanneste (un charmant homme favorable à la peine de mort pour les terroristes et auteur du fameux amendement sur le « rôle positif » de la colonisation). En 2005, dans deux interviews – l’une à La voix du Nord, l’autre à Nord éclair – il avait déclaré que « l’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité » et qu’elle était « inférieure à l’hétérosexualité ». Condamné une 1ère fois en janvier 2006 par le tribunal correctionnel de Lille, puis en janvier 2007 par la cour d’appel de Douai, il vient d’être blanchi par la Cour de cassation, qui a jugé que ses propos « ne dépassent pas les limites de la liberté d’expression ». Pour sa défense, outre les valeurs traditionnelles religieuses et le concept de la « loi naturelle », il a invoqué son mandat de député : « Le parlementaire, c’est le tribun du peuple, celui qui peut parler au nom des autres, alors, qu’on l’empêche de parler, lui, c’est complètement antidémocratique ». Et moi qui croyait que ceux qui incarnent l’Etat, sinon dans les actes du moins par les mots, se devaient d’être exemplaire et non professer les pires ignominies. Naïf que je suis…


Faisons un bref retour historique sur la notion de politiquement incorrect... dans la suite de l'article !!!

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lundi, 29 décembre 2008

Noël et après ?

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Noël et après ?

Le sapin, les illuminations, les guirlandes, les bougies, les cadeaux, le père Noël, la dinde aux marrons, la bûche glacée, la crèche, et après ?

Après la fête, adieu le Saint, dit le proverbe et bonjour la crise, les fins de mois difficiles, les loisirs revus à la baisse, le frigo que l’on ne remplit pas de choses superflues.

Et vive les soldes.

Les Soldes et après ?

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mercredi, 24 décembre 2008

Joyeux Noël

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Toute l'équipe de mapausecafé, vous souhaite un joyeux Noël, et tant qu'à faire une bonne année 2009.

Que dire de Noël, si ce n'est que pour bon nombre de français il sera synonyme de paix et de tranquillité pendant au moins l'espace d'une réunion de famille.

Cette année comme jamais auparavant, Noël n'est pas attendu avec beaucoup d'impatience. En effet, la crise ou encore le moral en baisse ne fait pas de cette fête un moment privilégié.

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