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lundi, 29 décembre 2008

Noël et après ?

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Noël et après ?

Le sapin, les illuminations, les guirlandes, les bougies, les cadeaux, le père Noël, la dinde aux marrons, la bûche glacée, la crèche, et après ?

Après la fête, adieu le Saint, dit le proverbe et bonjour la crise, les fins de mois difficiles, les loisirs revus à la baisse, le frigo que l’on ne remplit pas de choses superflues.

Et vive les soldes.

Les Soldes et après ?


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Verrons-nous cette année encore, des files d’attente interminables devant les devantures des magasins, et une fois le rideau de fer ouvert, ses ruées impressionnantes de personnes qui foncent sans rien regarder, pour s’asseoir sur des cartons d’emballage renfermant de précieux trésors, tels que télévision, magnétoscope….

Ou peut-être n’y aura t’il personne pour faire cette ruée vers les affaires meilleures que la ruée vers l’or. si les fêtes de fin d’années ont englouti tous les « bas de laine »

Et vive les fêtes de Pâques.

Pâques et après ?

Les poules en chocolat, les œufs que l’on cache dans le jardin, les rubans multicolores, …

Et après la Trinité

Ne dis-t’on pas à Pâques ou à la Trinité.

On pourrait continuer longtemps comme ça :

la morale de tout ceci, c’est qu’il faut profiter du temps présent et ne pas attendre toujours quelque chose qui viendra en son temps, mais qu’on ne saura pas forcément apprécier à sa juste valeur.

 

Article écrit par Jeanine R.

 

Commentaires

 

Vivons l'instant présent effectivement, mais songeons à l'avenir avant toute chose quand même...

 

Chouette sujet existentiel. Appellons la philosophie à notre secours ^^

Le jeune Charles Pépin d'abord analysant trois soit-disant conseils afin de profiter des bonheurs simples de la vie, de l'instant présent :

- "Penser à d'autres situations bien pires que la notre" : l'homme est peut-être mesquin mais pas à ce point ! Si se représenter le malheur des autres peut permettre de relativiser le sien, il n'y a aucune raison que cela suffise à intensifier les petits bonheurs de la vie (un joli paysage à contempler, un rayon de soleil sur la joue...), à côté desquels on pense passer.
- "Faire le vide dans sa tête, chasser ses souçis" : le problème tient peut-être à notre incapacité à nous remplir du monde et de sa beauté, de l'instant et de sa densité, ce n'est probablement pas en cherchant à faire le vide qu'on y parviendra. De plus, les souçis ne se chassent pas par décret, d'un simple geste de la main. Il est impossible de décider de ne plus y penser ; cette "décision" les reléguerait dans une zone de notre psychisme d'où ils produiront leurs effets néfastes sur notre humeur.
- Enfin, "profiter de la vie" : ce n'est pas un ordre, ni une obligation. Le simple fait qu'on nous le demande trop impérativement nous en interdit l'accès. C'est le même problème que soulève le psychanalyste Jacques Lacan lorsque dans L'Ecclésiaste on lit "Tu jouiras de la vie avec la femme que tu aimes" "Jouir aux ordres, c'est bien là le problème" finit-il par conclure.


Epicure ensuite, dont les conseils sont réellement pertinents :

- Il ne faut pas se sentir obligé. L'instant est là, et il y en aura d'autres. Rien ne presse. Le Carpe Diem ("cueillir le jour") ne doit surtout pas être entendu comme un ordre, ce serait contre-productif.
- Saisir l'instant dans sa contingence radicale. Cette carresse du soleil sur notre peau, c'est vrai que ce n'est pas grand-chose. Mais ce rayon de soleil est contingent (il aurait pu ne pas être), notre existence elle-même est contingente (nos parent auraient pu ne pas se rencontrer, notre mère aurait pu avorter...), l'existence même de ce monde est contingente (des bombes atomiques auraient pu détruire la Terre mille fois...). Et c'est sur le fond de cette contingence radicale que, pourtant, la rencontre a eu lieu : nous, le monde et ce rayon de soleil. Voila qui rend la caresse du soleil sur notre joue toute sa densité, toute son intensité. Epicure asseyait sa philosophie de la contingence sur une physique atomiste. Selon lui, l'existence du cosmos était due à une rencontre d'atomes...qui auraient très bien pu ne pas se rencontrer. C'est cette pensée de la contingence qui rend l'Epicurisme si actuel.
Ainsi que cette belle idée : nous avons le pouvoir, en changeant notre représentation des choses, de changer aussi la façon dont elles nous affectent.

Ne cessons donc pas de penser, ne faisons pas le vide, mais pensons au monde et à cet instant dans leur contingence, remplissons-nous de cette idée.

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