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mardi, 27 août 2013

Halimi, Lordon et Corcuff contre Michéa : retour sur la controverse


Article initialement paru sur RAGEMAG


Les polémiques enflent dans le microcosme de la philosophie politique. Au cœur du cyclone ? Jean-Claude Michéa, auteur de dix ouvrages en un peu moins de vingt ans. Serge Halimi ouvrit les hostilités estivales, dans un éditorial du Monde diplomatique accusant le penseur montpelliérain de mythifier un prolétariat qui n’existe plus. La Revue des Livres, sous la plume de l’économiste Frédéric Lordon, consacra onze pages à dénoncer « L’impasse Michéa ». Philippe Corcuff envoya la dernière salve, dans les colonnes de Mediapart, et lui reprocha de brouiller les clivages idéologiques… Un point s’impose.


L’affaire n’a rien d’inédit : les penseurs ferraillent depuis que le monde est ce qu’il est. Platon fit savoir qu’il tint à brûler l’œuvre de Démocrite, Voltaire et Rousseau s’écharpèrent par textes interposés, Marx tenta d’esquinter Proudhon au fil des pages de Misère de la philosophie, la tribu des Temps modernes se souleva après la parution de L’Homme révolté d’Albert Camus et l’année 2013 fut témoin d’un vigoureux duel, opposant Slavoj Žižek, philosophe communiste, à Noam Chomsky, linguiste libertaire…

 

Bisbilles de savants ? Chicaneries d’experts ? Empoignades d’intellectuels ? Le monde des livres a, plus souvent qu’à son tour, fait sécession du monde réel : gloses et entre-gloses, commentaires de commentaires, monologues ou débats incestueux — les hommes de pensée se plaisent à penser entre eux, parlant du peuple de leur pupitre… Mais ces joutes, par-delà les conflits de clans, de clochers ou d’égos, en disent parfois plus long qu’il n’y paraît. La querelle qui, pour l’heure, nous intéresse est intestine : Halimi, Lordon, Corcuff et Michéa aspirent tous à briser les reins du calcul égoïste et de la marchandisation, toujours plus grande, des sociétés et des humains qui les peuplent — mais leurs chemins se séparent quant aux voies pour y parvenir… Les hommes ont trop communément le goût du sang et du spectacle : essayons, comme nous le pouvons, de préférer la pensée au pugilat.

 

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Serge Halimi, directeur du Monde diplomatique et auteur de plusieurs essais incontournables, dénonce l’« image superficielle et dépassée de la société » que les ouvrages de Michéa colporteraient. Les classes populaires y seraient peintes en sépia : bérets, baguettes et bras de fer. Prolos du bon vieux temps, des usines et des camarades, du drapeau rouge et des corons, un pied chez Thorez et l’autre au bar-tabac. « Musclé, français, chef de famille », résume Halimi. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il mentionne le travail de Michéa : une précédente chronique, vieille de dix ans, rendait compte de la lecture qu’il fit de son essai L’Impasse Adam Smith — il le blâmait, en substance, de ne pas prendre toute la mesure des avancées sociétales.

 

Frédéric Lordon, économiste de sensibilité communiste, directeur de recherche au CNRS et contributeur régulier au Monde diplomatique, s’est fendu d’une charge pour le moins cinglante dans ce « magazine bimestriel de critique politique, sociale et culturelle, ancré à gauche ». La polémique est sans contredit l’une des modalités de l’échange intellectuel — Michéa lui-même n’est jamais avare d’un bon mot ou d’une bourrade — mais il est dommageable que l’auteur, pourtant si fin lorsqu’il aborde des questions d’ordre économique, ait privilégié la controverse au débat d’idées… Le chapeau de l’article, rédigé par la rédaction du magazine, s’étonne, au regard de l’accueil favorable que Michéa reçoit parfois à droite, que des sympathisants de gauche puissent apprécier sa pensée. Et Lordon de lui reprocher d’être paradoxalement « prisonnier de la flèche du temps axiologique » puisqu’il resterait « enfermé » dans la problématique de ce Progrès qu’il conteste tant — c’est-à-dire, en langage courant, que le penseur serait dépendant d’une lecture progressiste du monde, même s’il la nie et la dénonce, puisqu’il reconnaît qu’il existe bien un avant. Michéa serait également sourd aux concepts qui, seuls, permettent d’appréhender rationnellement le monde sans céder aux sirènes de « l’intuitionnisme inspiré ». La notion de common decency, que l’on sait chère au philosophe (et qu’il emprunte à George Orwell penseur dont Lordon accable « la faiblesse conceptuelle »), ne résisterait pas à l’analyse : le peuple ne serait pas plus décent que les élites mais il serait, comme elles, capable de tout — preuve en est, précise Lordon, qu’il peut passer des Arabes et des homosexuels à tabac, voler, tricher, être chauvin ou sympathisant nazi. Michéa construirait, de sa tour d’ivoire, une image angélique et désincarnée d’un peuple vertueux et digne par nature (ce qu’il nomme « son anthropologie sélective ») idéalisation d’autant plus délétère qu’elle traduirait un « racisme social ». Après l’avoir invité à sortir de chez lui et à ouvrir les yeux, Lordon l’accuse, à grand renfort de citations de Spinoza, d’entretenir un « fantasme de ré-enchantement » et de n’avoir qu’une idée en tête : remonter le temps, celui, bien sûr béni, des communautés familiales et villageoises qui fleuraient bon la tradition. Et Lordon de se demander ce qu’un Michéa du XIIIe siècle aurait pensé de l’hypothèse de la possession d’une âme par les femmes…

 

Philippe Corcuff, maître de conférences de science politique et militant anarcho-altermondialiste passé par le NPA, fait preuve de plus de nuances. S’il reproche à Michéa d’essentialiser le Bien et le Mal, de nier le rôle émancipateur des Lumières dans le mouvement ouvrier et d’opposer, trop schématiquement, le libéralisme au socialisme, il ne s’aventure toutefois pas sur le terrain de l’excommunication. Michéa se tromperait également de cibles en fustigeant — il est vrai sans jamais se lasser — le libéralisme-libertaire si prisé par la gauche moderne. Il donnerait en sus des armes à l’adversaire en livrant certaines analyses « conservatrices » et « réactionnaires » et en refusant le vocable « gauche » pour fédérer les luttes émancipatrices. « Michéa est aujourd’hui un socialiste libertaire doté de certains penchants conservateurs. C’est un être métis, mais sa philosophie, fascinée par les essences, a du mal à penser le métissage. » Signalons que Corcuff avait écrit en 2009 l’article « Michéa et le libéralisme : hommage critique », dans lequel il exposait notamment son désaccord avec l’idée, michéiste en diable, d’une unité du libéralisme (culturel et économique).

 

Enfin, quelques lignes à propos du libelle « Michéa, c’est tout bête », rédigé par le sociologue Luc Boltanski et paru dans Le Monde des Livres en 2011L’auteur du Nouvel esprit du capitalisme — essai que Michéa avait d’ailleurs salué dans l’un des siens — l’accusait de mener une « véritable entreprise de captation » à l’endroit d’Orwell et insinuait que ses idées pourraient conduire à une « révolution conservatrice » — allusion évidente au mouvement allemand d’avant-guerre, souvent considéré comme précurseur du fascisme…

 

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Signalons néanmoins que le philosophe met en cause « ces nouveaux chiens de garde » et s’étonne d’une telle campagne : « J’ai décidément dû taper dans une sacrée fourmilière pour susciter ainsi une telle levée de boucliers ! On ne compte plus, en effet, les courageux croisés de la sociologie d’État qui ont jugé soudainement indispensable de mettre en garde le bon peuple — il est vrai déjà suffisamment échaudé par l’actuelle politique de la gauche — contre le caractère profondément hérétique et « réactionnaire » de mes analyses philosophiques. »

 

Michéa évoque « les bourdes théoriques les plus invraisemblables » des analyses de Corcuff et affirme que ce dernier a décrit « un auteur fantasmatique dans lequel il [luiest évidemment impossible de [s]e reconnaître ». Il relève les procédés iniques de ses contempteurs (travestissement de citations et mauvaise foi) et s’emploie, textes à l’appui, à contrer les accusations de manichéisme et d’essentialisme. « C’est toi, et toi seul, qui a délibérément inventé toutes ces catégories surréalistes et qui a aussitôt jugé médiatiquement rentable d’en faire le fond réel de ma pensée, quitte à manipuler, pour ce faire, tous les lecteurs de Mediapart. » Il revient enfin sur le principe de common decency et réfute l’idée, qu’on lui prête, que les classes populaires seraient bonnes par nature.


Lire la suite ici.

 

Max Leroy

samedi, 12 mai 2012

Nadine Le Pen : le retour !

Invité spécial sur mapausecafé "Super Normal" a tenu à adresser une petite lettre à Nadine Morano :

 

Chère Nadine, pour reprendre François Morel : "Ta Gueule", Ta Gueule doublement donc !

 

Il y a de quoi perdre son calme lorsque l'on voit à quel point la droite et Morano sont prets à aller pour remporter ces élections... et occuper le devant de la scène sans doute aussi (la vie de star ça doit leur plaire...). Ainsi, voilà que Nadine Le Pen Morano nous remet ça ce matin sur tweeter...Xénophobie ? Idiotie ? Provocation ou bien schizophrénie ?

 

Voici donc le tweet de Nadine Morano publié à 7h15 heure de Paris.

morano twitter.jpg

 

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J'ai beaucoup de mal à comprendre le comportement de ces politiques qui se devraient d'être au-dessus du peuple, irréprochables et qui devraient être là pour prendre soin de nous, nous protéger, et nous unir... Faute de quoi depuis le début de cette campagne présidentielle et jusqu'à ces jours nous assistons à une mise en opposition des uns contre les autres à des niveaux si forts qu'ils en font peur !

 

Mais à ce petit jeu, il semblerait tout de même que la droite umplepeniste soit plutôt forte... et voilà que 18% des gens votent Le Pen, et voici que la gauche se pourfend en excuses pour justifier ce vote - le vote des révoltés, soit disant - alors qu'au contraire la droite fait mine de les comprendre totalement : nous vous avons entendu, rassurez-vous on va être un peu plus racistes (et donc cons !)

 

Seul problème dans l'histoire c'est que la droite ne se trompe presque pas : je pense qu'au moins 90% des électeurs de le Pen assument tout à fait ce choix et sont réellement en accord avec elle... Du coup on comprend pourquoi Morano en fait des tonnes !

 

Ils sont donc nombreux ces racistes, xénophobes, anti-europe, anti-gays, anti-démocratie, etc. Il importe donc d'ouvrir les yeux d'urgence sur cette situation incroyable qui se profile en Europe. Vu d'ici en Amérique du Sud, la crise semble plus grave que celle de 1930... 

 

Nous assistons, impuissant, à une bataille médiatico-politique très forte, la plus forte sans doute de notre histoire : la bataille pour un pays, ou du moins une amélioration de nos conditions, et une bataille pour faire peur aux gens, pour qu'on se foutent sur la gueule...

 

Nous traversons une crise sans aucun autre précédent... mais...

 

Mais

 

Mais 

 

"L'espoir est quand même encore là..."


Et oui car nous venons d'assister un fait très important, et celui-ci venait de l'homme le plus médiatisé au Monde, Obama.

Dès qu'il parle, nous savons tout presque instantanément. Véritable "Dieu des médias" Obama s'est donc exprimé en faveur du mariage Gay. Libération titrant d'ailleurs le lendemain : Ils ont dit "oui" reprenant la proposition 31 du parti socialiste favorable au mariage.

 

En face de ceci nous nous tapons : la petite bande à Sarko : Morano en tête suivi par les indécrotables   Copé, Guéant, Lefevbre, Tron, Benjamin Lankar (le jeune umpiste celui qui compare Sarko à un rail de coke : il a dû vachement apprécier notre ami Nico) !

 

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En plus de ce signal très gay, un autre a été envoyé le 6 mai par les Français :  "le changement c'est maintenant" montrant la volonté en tout cas d'une majorité d'électeurs à aller vers un autre chemin de développement... espèrons que nous ne serons pas trop déçu...

 

Les Grecs, quant à eux, nous ont aussi envoyé un message qu'il faudrait interprêter à sa juste valeur : 

"Déjà que nous étions dans la merde avec cette crise économique voilà que maintenant nous allons devoir danser le  sirtaki avec les Nazis. Nous sommes dans la merde, les nazis rentrent au gouvernement, nous devons revoter !" 


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Alexis Tispras le nouvel homme fort des grecs a sans doute très bien joué cette carte bien que celle-ci soit très risquée... Il essaie en effet d'attirer l'attention et arrive à précipiter les questionnements européen tout en nous montrant que les nazis ne sont pas très loin ! Cela sent mauvais...!  

 

C'est toute la planète qui souffre, et il serait à présent temps que les choses se fassent en fonction de notre nature. Au moins, qu'on arrête de faire peur aux populations et qu'on soit en mesure, si nous sommes intelligents, d'assurer non seulement un avenir pacifié à nos enfants, je suis sur que nous en sommes capables... Nous ne jouons plus... Nous allons droit vers une catastrophe écologique, sociale, économique et politique d'une ampleur que nous n'aurons jamais connu.

 

Il parait qu'un humain sur sept a peur de voir la fin du monde... ce n'est peut être pas pour rien que Le cri de Munch a fait exploser le record sur le marché de l'art ! Comme on le comprend ce cri !

 

 Car tant de choses sont possibles sans même que nous en soyons informés :

 

- nous avons toutes les solutions écologiques pour pouvoir renverser le réchauffement de la planète.


- nous saurions véhiculer de l'énergie propre à toutes les parties du monde et le nourrir !


- nous pourrions véritablement tous vivre tout en recevant le minimum vital, nourriture, logement, santé et distraction (art, sport etc.) gratuitement. (nous pourrions d'ailleurs être 12 milliards) sans compter que nous pourrions assurer ceci dans le respect de la nature...


- nous savons quelles mesures à prendre pour relancer l'économie mondiale en un rien de temps (taxe Tobin entre autres, séparations des banques de dépots des banques de détails et d'investissement...)

 

Alors ces quelques phrases (et il y en a encore tant d'autres à dire) vous sembleront sans doute un rien utopiques, ou bisounours, employez ce que vous désirez pour tenter de me discréditer, mais il n'empêche que ce n'est que la pure vérité... 

 

  • Pour l'énergie : une étude a révélé qu'un douzième de la surface du Sahara recouverte de panneau solaire servirait à produire toute l'énergie nécessaie pour l'entière humanité actuelle...

 

  • Pour la nourriture : nous saurions nourrir jusqu'à 9 à 12 milliards d'être humains de manière naturelle, par ailleurs, il suffirait de 10% du budget total d'armement mondial pour faire disparaître la famine dans le monde en un an... (un milliard d'humains sont concernés à des échelles différentes) 
 
  • Pour le réchauffement climatique et les changements qui se produisent : nous augmentons continuellement notre empreinte carbone, pourtant en s'y mettant dès aujourd'hui nous pouvons peut être tout stopper... laissons peut être un héritage un peu moins grand que ce nous avons reçu venant sur Terre, mais au moins laissons leur un petit héritage : la Nature vit encore !" 

 

Nous en sommes arrivés à une situation qui sous bien des aspects semble donc catastrophique, mais pourtant il en faudrait vraiment très peu pour pouvoir inverser la donne.

 

Il est de notre devoir de prendre conscience de tout ça... Et de réfléchir très sérieusement au monde dans lequel nous souhaitons évoluer.

 

Einstein n'avait-il pas dit après tout : "Je ne sais pas comment la Troisième Guerre Mondiale sera menée, mais je sais comment le sera la quatrième : avec des bâtons et des pierres."

À moins que vous ne préfériez son autre vision :  "Je ne sais comment sera la troisième guerre mondiale, mais je sais qu'il n'y aura plus beaucoup de monde pour voir la quatrième."

 

Tout ça pour en revenir au principal : Nadine, s'il te plait, boucle-là, sois gentille va plutôt réconforter Sarko qui à l'heure où j'écris doit être vraiment mal en point (s'il manque de Xanax qu'il n'hésite surtout pas !)

 

Et laissez-nous réaliser cet autre monde dont nous avons si besoin pour apprécier pleinement la vie !

 

Note importante : 

"A la fin c'est le peuple qui gagnera de toute façon !

 

Super Normal - dessins : Anthony alias CRBR - son blog www.crbrleblog.com

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jeudi, 26 avril 2012

De l’art de tailler des costards

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«  Le désir de faire de la politique est habituellement le signe d’une sorte de désordre de la personnalité, et ce sont précisément ceux qui ambitionnent le plus ardemment le pouvoir qui devraient en être tenus le plus soigneusement à l’écart. »

Arthur Koestler

 

Cela n’aura échappé à personne : la campagne présidentielle est sur le point de s’achever ! Et Dieu sait que durant ce genre de période d’excitation médiatique les livres politiques font flores. Qu’ils soient écrits de la main des candidats (rare) ou de celle de nègres[1] enchaînés dans les caves des QG de campagne (fréquent) la qualité littéraire est toujours la grande perdante de cette soudaine effervescence rédactionnelle. Il n’y a qu’à voir les titres desdits ouvrages pour préjuger du massacre : Changer de destin, Pour que vive la France, Le printemps français, Sans tricher, etc. On baille rien qu’à les énumérer. Cela pour dire que les croquis politiques proposés dans le dernier livre de Philippe Meyer, Sanguines, ne sont pas du même tonneau. Oh que non ! Vous n’allez pas vous ennuyer en attendant le second tour.



[1] N’appelez pas SOS racisme, il s’agit du terme adéquat, datant du XVIIIe siècle et homologué par l’Académie française, pour désigner l’auteur anonyme d’un livre signé par un autre. Si vous êtes chatouilleux vous pouvez toujours employer le terme « prête-plume », plus élégant, ou celui de « ghost-writer » carrément plus classe.

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mardi, 30 décembre 2008

Le politiquement (in)correct

Munch_sc.jpg

 

 

Cela vous a peut-être échappé mais nous sommes dans l’ère (bénie) de la parole décomplexée cher à notre Nicolas Sarkozy national. Ce dernier, lors de ses interventions publiques, a remplacé « Françaises, Français » par « Casse-toi, pauvre con » et « Descends si t’es un homme ». Hum… je crois qu’il est Président de la République Française… Info à vérifier. Bref, on préfère la langue de con (politiquement incorrect) à la langue de bois (politiquement correct).


L’un des meilleurs exemples du politiquement incorrect provient du député UMP du Nord Christian Vanneste (un charmant homme favorable à la peine de mort pour les terroristes et auteur du fameux amendement sur le « rôle positif » de la colonisation). En 2005, dans deux interviews – l’une à La voix du Nord, l’autre à Nord éclair – il avait déclaré que « l’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité » et qu’elle était « inférieure à l’hétérosexualité ». Condamné une 1ère fois en janvier 2006 par le tribunal correctionnel de Lille, puis en janvier 2007 par la cour d’appel de Douai, il vient d’être blanchi par la Cour de cassation, qui a jugé que ses propos « ne dépassent pas les limites de la liberté d’expression ». Pour sa défense, outre les valeurs traditionnelles religieuses et le concept de la « loi naturelle », il a invoqué son mandat de député : « Le parlementaire, c’est le tribun du peuple, celui qui peut parler au nom des autres, alors, qu’on l’empêche de parler, lui, c’est complètement antidémocratique ». Et moi qui croyait que ceux qui incarnent l’Etat, sinon dans les actes du moins par les mots, se devaient d’être exemplaire et non professer les pires ignominies. Naïf que je suis…


Faisons un bref retour historique sur la notion de politiquement incorrect... dans la suite de l'article !!!

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