vendredi, 14 novembre 2014
Pour en finir avec la poétique de l'intentionnalité
Tout d'abord qu'est-ce que la poétique ? La poétique consiste à définir ce qui sépare une œuvre d'art du reste des objets et des événements de la vie courante. Au fond, la poétique est ce qui permet de distinguer la particularité de l'art, son caractère sacré, du reste des objets d'artisanat ou des événements du quotidien.
Le regard autocentré
Aujourd'hui et depuis le XIXème siècle, la poétique de l'art est définie par l'intention de l'artiste. Il suffit donc qu'un artiste, ou même une personne lambda, décrète son œuvre comme étant de l'art pour que cela en soit. C'est ce qu'on appelle la poétique de l'intentionnalité.
17:07 Publié dans Actualité | Tags : poétique de l'intentionnalité, vincent froget, art contemporain, mc carthy, regard autocentré, punctum, structum, roland barthes, émotion, affect, oeuvre d'art, piss christ, règne de l'invididu et du désir | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 04 août 2014
Le charabia des philosophes
Dédicace à Hegel, Martin Heidegger, Jacques Lacan, Jacques Derrida, Roland Barthes, Alain Badiou, Michel Foucault, Slavoj Žižek, Bernard Stiegler, Peter Sloterdijk... et tous les jargonneux prétentieux.
*
* *
« Le truc consiste à artistiquement écrire d'une façon obscure, c'est-à-dire incompréhensible. La vraie subtilité consiste à arranger son galimatias de manière à faire croire au lecteur que c'est lui qui se trompe s'il ne comprend pas, alors que l'écrivain sait très bien qu'il est seul responsable, vu qu'il ne dit rien de clairement compréhensible, de clairement pensé. [...] Chaque misérable scribouillard [peut ainsi se délecter] dans une obscurité prétentieuse, barbante, de façon à laisser croire qu'il n'y avait pas de mots en mesure d'exprimer ses éminentes ou profondes pensées. Au lieu de s'efforcer par tous les moyens d'être clair pour le lecteur, il semble lui crier d'un air narquois : "Je suis sûr que tu ne peux deviner ce que j'ai dans l'esprit !" Si ce dernier, au lieu de répondre : Va te faire voir ! Et de jeter le livre, s'efforce en vain à y voir clair, il finit par croire que le livre doit être quelque chose de très habile, dépassant sa capacité de compréhension, et, haussant les sourcils, qualifie l'auteur de penseur profond. »
Arthur Schopenhauer, Parega et Paralipomena
20:07 Publié dans Littérature | Tags : charabia, philosophes, sylvain métafiot, jargon, prétentieux, verbeux, obscurs, jeanne hersch, hegel, martin heidegger, jacques lacan, jacques derrida, roland barthes, alain badiou, michel foucault, slavoj Žižek, bernard stiegler, peter sloterdijk, raffaele la capria, henri bergson, arthur schopenhauer, illisible, clareté, lumière | Lien permanent | Commentaires (0)