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dimanche, 14 novembre 2010

Vivons nous l'adolescence de l'équitable ? (1/5)

Vivons nous l'adolescence de l'équitable ? (1/5)

 

Une crise identitaire, un manque d'orientation, des difficultés à accepter les critiques ainsi que des points noirs couplés à de fortes variations de morales, cela ressemble fort aux symptômes de la crise de l'adolescence. Quant on sait que les risques de suicide sont plus élevés à cette période et qu’à contrario les plus belles histoires sont vécues à ce moment charnière de la vie, il y a fort à parier que l'équitable va vivre sa plus profonde réflexion depuis sa création. Et ça a déjà commencé sans que l'on s’en rende compte véritablement.

 

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« Une simple critique, et c'est tout un monde qui en souffre »

Symptôme pour le moins révélateur, l'équitable n'est pas si fort ! Pourtant l’équitable est partout, grande distribution, tentant d’être (à moitié) régulé par l'État, pris entre les différentes formes juridiques des entreprises : coopératives, SARL, SA, etc... sans oublier les associations, les organismes certificateurs, les médias qui s’en préoccupent souvent, et de nombreux chercheurs.

Mais malgré toutes ces initiatives, le commerce équitable est resté un marché de niche, inaccessible pour le plus grand nombre...

Il s'est avéré trop couteux, trop peu qualitatif, trop « bobo », voire trop avant-gardiste pour d'autres. Surtout, il semble trop loin des préoccupations quotidiennes de chacun. Lorsque l'on ne fait que parler aux citoyens de bio, d'écologie et de respect de l'environnement, on en occulte complètement ceux que l'on appelle les « esclaves modernes ». On focalise l'attention sur quelque chose. Comme la médecine moderne le fait, on essaie de pallier un symptôme sans comprendre d'où vient le réel problème.

Bon nombre de citoyens n'ont que faire de l'environnement et en on assez d'être culpabilisés. Oublions les conditions déplorables de fabrication, attirons les projecteurs sur le sujet à la mode qu'est « l'écologie », et nous retirons au commerce équitable toute sa raison d'être, qui est de mieux prendre en compte les particularismes locaux pour les intégrer dans un processus global de solidarité et d'environnement. Mieux traiter les populations permet non seulement de stabiliser des peuples, mais aussi de protéger notre écosystème. Sans prendre cet aspect en compte, on peut se demander s'il y a quelque chose d’étonnant à ce que l'on ne se préoccupe pas mieux de l’environnement.

« Une recherche identitaire de plus en plus forte »

Alors dans ce contexte, on peut se demander : où en est l'équitable ?

Il est en grande distribution, cela semble un acquis ; mais les deux plus grandes entreprises à s'y être frottées cherchent aujourd'hui à y ajouter de nouveaux éléments pour ne pas se laisser dépasser par leurs concurrents.



Ce n'est pas un hasard si elles intègrent de nouveaux outils, et jumellent leurs offres avec le bio, allant jusqu'à créer une compensation carbone, ou bien encore des programmes allant plus loin que le simple accompagnement du producteur. Tout ceci est provoqué, qu'on le veuille ou non, à cause de (ou grâce à cette même concurrence que leurs font subir les grandes surfaces en développant leurs propres marques équitables (MDD dans le jargon des marketeurs et des commerciaux) !

Finalement, l'arrivée des MDD équitables force-t-elle l'équitable à sortir des sentiers battus ?

Article publié originellement sur ekitinfo.org "le meilleur du commerce équitable"

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