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samedi, 16 octobre 2010

Conférence contre la faim à l'hôtel de ville de Paris !

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C’est dans la salle des fêtes majestueuse de l’hôtel de ville de Paris,  si emblématique et imposant qu’à eu lieu hier une conférence sur le thème général de la lutte contre la faim.

 

Ainsi, dès 10h environ 250 personnes se sont pressées pour assister à de nombreuses tables rondes et la projection d’un court métrage.

 

C’est dans le cadre de la journée pour l’alimentation que de nombreux convives sont venus enrichir les rangs.


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Ainsi Pierre Chapira (adjoint au maire de Paris) ainsi que Pierre Baillot (association internationale des maires francophones), Nicolas Wit (Cités unies de France), Cécile Molinier responsable du PNUD (programme des nations unies pour le développement) et Julien Custot délégué à la « food for the cities pour la FAO) ont débattu ensemble sur les moyens concrets pour lutter contre la faim dans le monde.

 

Les solutions proposées lors de cette première table ronde allaient des programmes de développement, en passant par le plaidoyer, le message principal résidait dans l’importance de révéler, d’informer et d’éduquer le plus grand nombre à ces problématiques. Ce fut un message d’espoir, de nombreux autres suivront… La campagne « one billion hungry » fut aussi mise en avant. Ainsi, Julien Custot nous a rapporté des faits assez intéressants à rappeler :

 

En 2050 nous serons 9 milliards, 70% d’entre nous vivrons en ville, et nous assisterons à un vieillissement au Nord et un fort exode rural au Sud, comment dans ce cadre là ne pas voir monter des risques sociaux forts, alimentaires, des conflits majeurs et une continuité de la fluctuation des prix.

 

Il nous a rappelé également que les problèmes nutritionnels, les catastrophes naturelles et une exposition à la pollution se faisait déjà sentir, pour lui comme pour tous les invités, le commerce équitable était une bonne voie pour enrayer ces fléaux.

 

Nous avons aussi pu voir un excellent court métrage de Bron, de la série «8»en référence aux 8 objectifs de la campagne du millénaire.

 

Ainsi ce court métrage intitulé « le rêve de Tiya » a été vu plus de 2 260 000 de fois par internet, montrant que le rôle de l’art et du cinéma sont importants dans la communication pour toucher un public plus large. Se déroulant dans une classe en Afrique, ponctuée par de belles images de la campagne et nous montrant aussi comment le travail fait partie dès un jeune âge du quotidien.

 

Le message fort de ce court métrage est que les enfants sont au courant, que l’éducation reste pour eux un enjeu, surtout que les objectifs du millénaire sont pour cette petite Tiya un rêve, qui selon elle n’arrivera jamais…

 

Une personne meurt de faim toutes les 4 secondes, pourtant l’espoir existe encore.

 

Ensuite nous avons eu la seconde table ronde présentée par Mme L’adjointe à l’économie sociale etsolidaire de la mairie de Paris : Seyba Dagoma, personnalitée à surveiller de près car son intervention, sa présence et son charme furent intenses !

 

Participait également Jean Luc François de l’AFD, Frans Van Der Hoff le fondateur du label Max Havelaar, Anne Françoise Taisne de la CSI (centre de solidarité internationale)  ainsi que le fameux Jean Jacques Boutrou de l’association des vétérinaires et agronomes sans frontières.

 

Francisco Van Der Hoff nous a présenté son livre, ses réalisations et ses idées pour changer le monde.

 

Mme Dagoma a introduit ce débat en rappelant qu’effectivement le commerce équitable permet de réaliser des progrès, que la ville de Paris est fière de soutenir cette initiative, que l’épargne, et la préservation de l’environnement sont des aspects qu’à permis le commerce équitable.

 

Après 20 ans d’existence selon elle (elle voulait sans doute dire 50), le principal frein à la consommation serait le prix. Comment les acteurs de l’équitable peuvent-ils y répondre ?

 

Pour le créateur du label équitable le plus connu, la créativité et l’innovation peuvent aussi venir du sud et des organisations partenaires sur place, pour lui tout est question du monde dans lequel nous voulons vivre et dans lequel nous voulons voir nos enfants grandir. Encore plus fort, pour lui les solutions viendront de la base, parce qu’eux vivent les problèmes au quotidien et doivent y faire face. Il faut « retourner la tortilla » !

 

Ensuite, nous pouvons retenir le brillant discours de Jean Jacques Boutrou directeur d’AVSF et rappelons qu’AVSF a été un des soutiens à la création de Max Havelaar.

 

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Monsieur Boutrou a souligné d’emblée comme pour annoncer la couleur, que le commerce équitable comme nous le connaissons a bien évolué depuis 50 ans qu’il existe dans notre société comme il est. Son discours fut de haut vol, et j’avoue personnellement qu’il fut réellement passionnant, nous avons tous voyagé avec lui. Pour lui le commerce équitable a un impact direct sur la pauvreté, il nous a dressé un historique du commerce équitable comme rarement nous avions entendu. Dès 1989, lors de la rupture des quotas du café qui ont fait exploser les cours à la baisse, la dérégulation prenant le relais et ces événements ont placé des millions de petits producteurs dans la précarité. C’est dans ce contexte d’instabilité forte qu’AVSF et le commerce équitable s’inscrit dans une démarche pour changer réellement les choses.

 

Pour lui, nous ne pouvons en aucun cas opposer les cultures vivrières et les cultures de rentes qui sont complémentaires, par ailleurs, il nous a expliqué que la Quinoa par exemple, aujourd’hui très critiqué notamment par des enseignes spécialistes du bio était à l’origine un produit dont la demande était forte. C’est cette demande première qui a créée des instabilités sur l’altiplano Bolivien où est produite cette céréale miracle. Ainsi, la labellisation équitable du quinoa a permis de rendre compatible la production avec l’écosystème, englobant également les producteurs qui  ont reçu les revenus qui leur était dus.

 

Ce fut un réel moment de plaisir d’assister à tous ces discours, pleins d’entrains, et d’espoirs. La présence de M. Van der Hoff fut agréable et très enrichissante, son livre le manifeste des pauvres, sera sans doute un nouveau refuge pour bon nombre d’entre nous. M. Van der Hoff a reçu notamment la médaille Vermeil de la mairie de Paris, une des plus hautes distinctions (rien à voir avec la carte…), juste avant de la recevoir, Frans Van der Hoff nous a répondu que pour enrayer le frein à la consommation équitable, il suffisait simplement que les consommateurs aient conscience qu’acheter c'est voter.

 

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Dans ce sens la voie du commerce équitable est une voie de la qualité et du respect de la dignité de chacun. Proposant même ;non pas parce qu’il était à Paris et que c’était un jour de grève mais parce que c’était essentiel; une grève des consommateurs, qui ont un immense pouvoir, celui de décider à qui va leur argent.

 

Merci à l’association Max Havelaar France, et à tous les participants de nous avoir permis aujourd’hui de passer une agréable matinée, ponctuée de la rencontre notamment avec des grands penseurs de ce monde qui tend à changer.

 

Nos félicitations à M. Van Der Hoff pour sa récompense amplement justifiée.

 

Didier

 

Commentaires

 

C'est là qu'on regrette, parfois, de ne pas habiter Paris.
Cela avait l'air vachement intéressant !

 

Vraiment interessant. Un peu decu par le court metrage "le rêve de Tiya" neanmoins.

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