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mardi, 28 octobre 2014

Régis Debray, L’erreur de calcul

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« Pris dans l’étau Eco, notre vocabulaire rétrécit. Chacun s’exprime à l’économie : il gère ses enfants, investit un lieu, s’approprie une idée, affronte un challenge, souffre d’un déficit d’image mais jouit d’un capital de relations, qu’il booste pour rester bankable et garder la cote avec les personnalités en hausse.

[…]

Le commun est en surplomb ou n’est pas. Il se trouve que les hommes ne peuvent s’unir qu’en quelque chose qui les dépasse. Sans un axe vertical, rien de solide à l’horizontale, mais du sablonneux, du liquéfié, de l’invertébré. Ségrégation et zonage. Des cases et des niches. La mise en concurrence des régions, classes d’âges, universités, mémoires, disloque tout ce que l’histoire a pu fédérer, agréger, mêler et féconder. L’Europe se meurt d’horizontalité : comme rien ne dépasse la loi du chiffre, ça tombe en morceaux (Catalogne, Irlande, Flandre, etc.). La France ne se morcelle pas en principautés mais en ghettos, réseaux, lobbies, ethnies, religions. Et tout se tient dans ce joyeux démembrement. Soixante millions de branchés, soixante millions d’esseulés, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Comme si une connexion Internet pouvait engendrer un lien de fraternité.

[…]

Ne lisant plus de livres enfin, désertant les théâtres, rivée à ses petites phrases, flashs, SMS et banderilles, cette génération s’est laissée gagner par un illettrisme réactif, malin dans la forme, bébête sur le fond. Peu d’expérience et guère de convictions : ne lui reste, pour faire carrière, qu’à s’adapter à ce qu’elle tient pour le plus réel : Paris Match et Free. Médias et business. Le suicide de la chose publique par ses célibataires, même – qui déconsidère le métier et fait fuir les meilleurs – a finalement investi Patrick Sébastien et les Bleus du soin de satisfaire aux invariants besoins de ferveur et de solidarité. »

 

Sylvain Métafiot

samedi, 29 juin 2013

« Je préconise la prospérité sans croissance » : Interview de Bruno Charles

DSC06912.JPGAprès Pierre Hémon et Étienne Tête, le CLIC 2014 recevait Bruno Charles troisième et dernier candidat homme à la candidature EELV pour les municipales 2014 à Lyon, vice président au grand Lyon et adjoint dans le 7eme arrondissement de Lyon.


Pour l’interroger, Sylvain Métafiot de Forum de Lyon et de Mankpad’ere, Jean-Philippe Bonan de Sens Public et de Forum de Lyon, Charlotte Bonnet de Pourparlers et Patrice Berger de Radio Puriel.


Vous pouvez écouter l’entretien en intégralité ici.

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samedi, 10 mars 2012

Error 404

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C’est après la mise en place de la scélérate loi Hadopi que l’usage de Megaupload a explosé en France (plus 35 % en 2010). Certains pensant accéder à un moyen légal de télécharger des films (naïfs), d’autres parce que c’était pratique et pas cher (lucides), et d’autres parce qu’ « il faut lutter contre ce système pourri et rendre la culture libre » (rires). Manque de chance, le 19 janvier, sur fond de vote des lois PIPA et SOPA (qui n’ont, au passage, pas favorisé l’offre légale), le FBI a fermé le site et la police néo-zélandaise a arrêté son big boss, Kim Schmitz (Kim Dotcom pour les intimes), qui s’est réfugié dans une « pièce sécurisée » avec une arme mais sans s’en servir (à quoi bon se prétendre le meilleur joueur au monde de Call of Duty 3 si c’est pour faire sa chochotte devant trois policiers moustachus ?).

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vendredi, 09 mars 2012

Les bidouilleurs anonymes

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Qui sont ces joyeux drilles ?

 

Un groupe, formé en 2003, sur le forum d’images 4chan, décentralisé, sans hiérarchie établie, informel et sans structure, qui a l’habitude de croiser le fer avec les ayants-droits des studios hollywoodiens et l’industrie de la chanson, au nom du droit au partage de fichier. Ce collectif, de plus en plus associé à la collaboration d’hacktivistes internationaux, lutte pour la défense de la liberté d’expression par tous les moyens, y compris illégaux, tout en conspuant l’autoritarisme. C’est en s’attaquant à la secte l’église de scientologie, en 2008, qu’ils commencent se faire connaître du grand public. Mais c’est en soutenant Wikileaks que le groupe fit réellement son entrée dans l’arène médiatique internationale. Anonymous s’est engagé pour les révolutions arabes et s’est violemment opposé aux lois, jugées liberticides, PIPA (Protect Intellectual Property Act), SOPA (Stop Online Piracy Act) et ACTA (accord commercial anti-contrefaçon) en attaquant divers sites institutionnels et d’entreprises privées.

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mardi, 21 octobre 2008

Vendredi, version papier d'internet ?

Vendredi 17 septembre, résonnait aux oreilles des blogueurs et autres accro de scoopéo, twitter, le spot, et tout les blogs dits "rédactionnels"; comme un jour bien spécial...

Pour la 1ère fois de l'histoire des blogs, (dont notre cher pays en est le recordman par habitant), un journal se compose totalement d'articles tirés depuis la Toile.

Nous avons testé pour vous ce journal au prix de 1.50 euros, prix assez raisonnable, pour un hebdomadaire...

La qualité n'est quand même pas au niveau des journaux ou autres hebdomadaires traditionnels, mais peut on dire de la bloguosphère qu'elle l'est ?

Le format apparaît intéressant , un petit côté retro, vous savez le style de journal que l'on voit dans les anciens films... Comme pour coller encore plus au monde déjanté des blogueurs, et parfois un peu plus terre à terre que la presse traditionnelle. En tout cas, ce format long papier (j'allais écrire longue note) m'a tout de suite séduit...

Quant à la forme, oula je m'attaque au plus compliqué...

Les articles et le placement dans ce dans ce journal apparait comme un peu brouillon, mais je crois que c'est l'effet voulu, volontairement. Après tout si ce journal respecte Internet, alors le "bordel" doit y être transposé... Bravo aux éditorialistes qui ont réussi leur coup.

Le capharnaüm d'internet (signalons d'ailleurs que le seul mot de la langue française qui a des tremats sur le u est capharnaüm, dédicasse à Noémie), est ici vraiment agréable à lire.

Enormement d'articles, tous intéressants, chacun peut y trouver son compte... Agrémenté par des images, et des caricatures, la lecture en est tout aussi agréable, bon moins que mapausecafe.net, mais tout de même...

Retrouver des articles de blogs déjà lu et chercher tout au long des pages de nouvelles perles rares, était un jeu intéressant...

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Les sources variées, tels que le post, des blogs presque anonyme, ou bien encore du monde  font indéniablement de ce nouveau style de presse, un journal de qualité et de sérieux.

Pour une fois internet est accesible au plus grand nombre, par le retour à la presse papier qui a besoin de ce renouveau. Ainsi la boucle est bouclée.

Les blogs s'inspirent de la presse, la presse s'inspire des blogs...

C'est, je crois un bel hommage au travail des bloggueurs, souvent amateurs, mais toujours passionés... Surtout, un moyen pour les plus récalcitrants du net de se rendre compte qu'internet est aujourd'hui un "mass média" d'importance.

L'influence de la toile dans les médias est encore une fois prouvée... Souhaitons bonne chance à cette nouveauté qui espérons le, aménera toujours plus de lecteurs et d'auteurs sur les blogs...

C'est un excellent moyen de s'informer autrement et de provoquer le débat, en tout cas, Ma Pause Café s'en réjouit d'avance....

A quand une version blog de Vendredi afin de pouvoir séléctionner les articles directement par les internautes ?

La seule question, peut être pourrez vous m'aider, comment sont séléctionnés les articles, en fonction de quels critères ? Le plus en rapport avec l'actualité, celui qui colle le plus au Monde, celui qui a fait le plus d'audience, le mieux référencé ? Mystère...

Chaque semaine, les blogueurs addicts/accro, lacheront au moins l'espace d'un instant leur site et liront ce journal pour voir s'ils nont rien loupé de l'actu du Web, et pourquoi pas vérifier que leur dernier article y figure... Bien sur, nous conseillons à tous ces accros, de faire une pause café virtuelle dès leur lecture terminée... Sauf si d'ici là, une version papier de ma pause café est éditée...

L'aventure des blogs "informatifs", n'est certainement pas prête de s'arrêter, la preuve en est cette version papier à qui nous souhaitons bonne chance... Le Web 2.0, se transformerait-il petit à petit en web 3.0 ?

mercredi, 13 août 2008

Super, Facebook m'a présenté ma mère !

Voici un article d’Alain Monnier déniché sur Marianne2.fr

"Fer de lance des nouveaux « réseaux sociaux » d' Internet, Facebook offre une nouvelle manière de vivre ensemble. Assez peu réjouissante.

 

 

 

logo_facebook.jpgPeut-être n'avez-vous point encore entendu parler de la dernière trouvaille du marketing informatique qui hante les Marchés ? Je veux parler des réseaux sociaux, et de son fer de lance le plus médiatisé Facebook. Ne vous réjouissez pas, ça ne saurait tarder. La preuve ici même, mais pour la bonne cause, celle du sens commun à toujours conforter.

 

A l'origine du réseau social
Les réseaux sociaux, ça sonne si bien qu'on n'ose même pas demander ce qui se cache là-dessous. Point de fausse honte, il ne faut jamais rougir devant les suffisants qui vous snobent à coup de concepts aussi creux qu'arrogants ! Les réseaux sociaux sont cet ensemble de relations qui sont tissées autour de chacun de vous, ces échanges courants entre vos amis, vos parents, vos voisins, vos collègues… ces échanges gratuits, généreux, parfois névrotiques ou amoureux, les petits services, les coups de mains, les coups à boire… Bref tout ce qui fait qu'on se sent de manière évidente, sans avoir à se le dire chaque matin, homme parmi les hommes ou parité oblige, femme parmi les femmes. Ce n'est rien de vraiment intellectuel, c'est le quartier, trois phrases dans un bus, une confidence plus intime, l'heure à laquelle je rentre, les amis qui viennent manger demain, les courses de la voisine malade, des nouvelles de votre meilleur pote… Bref toutes ces choses qui échappent au nouvel ordre marchand et procédurier du monde. Toutes ces choses que le libéralisme combat de manière insidieuse, puisqu'il a été décrété une fois pour toute que l'individu prime sur tout le reste et que l'égoïsme féroce est seul apte à rendre compte du monde. C'est ainsi qu'au nom de la sacro-sainte liberté individuelle et de la régulation des sociétés par l'ordre marchand auront été dynamités la famille (qui tente vainement de se recomposer), les quartiers populaires des centres villes, les bistrots systématiquement remplacés par des opticiens et des banques… la liste est longue. Tu veux être mon facebook friend ? facebook 2.gif


Mais il ne faut pas désespérer, car les penseurs du Net ont repéré, - sont-ils futés les bougres ! -, l'importance de ces petits riens, de ces liens qui tissent la société, et ils se font forts de les recréer grâce au prodige des nouvelles technologies de l'information. Et vous voilà donc, à vous connecter chaque jour, que dis-je à chaque heure, sur une plate-forme telle Facebook, où vous retrouvez tous les gens que vous connaissez, où vous découvrez tout ce qu'ils font, leurs nouveaux amis qui peuvent aussitôt être vos amis (c'est pas beau la vie ?), leur emploi du temps, leurs états d'âme du moment… Et tout ça, miracle des miracles, sans les avoir en face. Mais comment ça marche ? Là on atteint la force du concept : vous donnez à Facebook tous les noms et adresses de vos relations. Facebook les enregistre et recherche ceux qui, parmi eux, sont déjà inscrits dans Facebook, et…il vous les présente. Si par exemple vous lui donnez le nom et les coordonnées de votre mère et que celle-ci par chance soit inscrite sur Facebook, il vous présente votre propre mère et vous propose d'établir un lien avec elle, ce qui est n'en doutons pas une force de la modernité ambiante.
Une communauté de 40 millions d'amis !


Evidemment Facebook conserve toutes les adresses et s'enrichit au fur et à mesure des nouveaux arrivants pour former aujourd'hui une communauté de 40 millions de personnes. C'est impressionnant, et en plus c'est gratuit… dès lors que vous vous infusez toute la publicité que l'on déverse sur vous, tels des tombereaux de purin, à longueur de connexion. Eh quoi, le gratuit doit se financer, le gratuit ne peut pas être gratuit ! De temps en temps, la communauté s'en émeut. Elle en devient touchante. Voilà des gens qui confient sans la moindre retenue leurs goûts, leurs projets, le nom de leurs relations à des entreprises de marketing…et qui s'offusquent que l'on puisse s'en servir ! Passons.


Avoir son réseau social sur Internet évite de se coltiner ses relations tout en étant systématiquement avec elles. Que c'est bon de vivre ensemble ! De toute façon les trois quarts ont mauvaise haleine, les deux tiers sont des radins, les trois huitièmes mettent leur doigt dans le nez, il y aurait bien cette jolie petite Mina (ou ce beau Jules, parité oblige) qu'on regrette de ne pas voir pour de vrai et pour de près, mais bon, la technologie va bien trouver une solution pour qu'on se touche ou qu'on se caresse à distance sans vraiment être là ! Attention c'est un tuyau que je vous passe : la caresse à distance pèsera lourd, très lourd, à la Bourse de New York, n'hésitez pas à investir ! "

 

Sylvain Métafiot

 

 

Un p'tit lien pour se marrer en anglais : http://www.youtube.com/watch?v=t_ax0e7RXj8&feature=re...