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vendredi, 20 juillet 2012

Discriminations à foison

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Les discriminations restent malheureusement très et trop présentes dans le monde. Que ce soit sous la forme du racisme, de la xénophobie, du sexisme, de l’homophobie... elles gangrènent les sociétés. Par exemple, à l’heure où la France, après avoir déclassifiée la transsexualité de la liste des affections psychiatriques de longue durée en 2009, s’apprête (très probablement) à légaliser le mariage homosexuel, l’homosexualité reste sanctionnée par la loi dans de nombreux pays : passible de la peine de mort en Arabie Saoudite, Iran, Soudan, Pakistan… Passible de peines de prison en Algérie, Inde, Afghanistan, Guinée, Burundi… En Irak, 25 garçons auraient été tués à Bagdad en raison de leur homosexualité, il y a trois ans.

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mercredi, 16 novembre 2011

À votre sévice

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Vous ne serez sans doute pas étonné de savoir que dans le monde sécuritaire de l’après 11 septembre 2001, l’usage de la torture, notamment au nom de la « guerre contre le terrorisme » mais pas que, s’est propagé un peu partout sur la planète – peut-être pas plus qu’avant mais certainement pas moins – et très régulièrement relayé par les médias.

 

La « guerre contre le terrorisme » est effectivement un des arguments justifiant le recours à la torture mais ce serait mentir d’omettre le fait que dans toutes les régions du monde, sur les cinq continents, la torture ne cesse de se banaliser au mépris du droit international et dans une indifférence quasi générale. Et ce, non pas pour lutter contre le terrorisme mais bel et bien pour punir, faire taire et instaurer la terreur. Que ce soit dans des postes de police, des prisons, des centres de détention, etc. des agents de la force publique, des militaires, des miliciens, jouent sans vergogne avec la vie d’hommes, de femmes et d’enfants en leur pouvoir.

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samedi, 21 mai 2011

La triste réalité des violences faites aux femmes

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Alors qu’un individu rend visite à son ex-épouse et ses trois enfants, âgés de 3 à 12 ans, il porte à celle-ci une quarantaine de coups de couteau et l’égorge sous les yeux des enfants. L’auteur, qui n’avait pas accepté la séparation, aurait agi pour le respect de son honneur.

Ce cas est loin d’être isolé. En 2008, en France, 156 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon, soit un décès tous les deux jours et demi. Je ne connais pas les statistiques aux Etats-Unis, ni à New-York en particulier, donc restons concentré sur l’Hexagone…

Pour la seule période 2005-2006, l’Observatoire national de la délinquance estime que 410 000 femmes ont fait l’objet de violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Comme Anna, 35 ans : « Nous vivions ensemble depuis sept ans. Les violences verbales ont commencé au début de ma grossesse. Il a tout fait pour m’éloigner de mes amis et de ma famille. Je n’avais pourtant rien à me reprocher. Lorsqu’il m’a frappé pour la troisième fois, je me suis enfuie avec mon enfant. […] »

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mardi, 09 novembre 2010

L’Etat exécute aussi des enfants

 

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« Face à ma situation, je ressens une grande souffrance et un réel découragement. Je perds peu à peu tout espoir pour l’avenir. Cela fait tellement longtemps que je suis ici. La condamnation à mort m’a vraiment anéanti. J’ai l’impression que tout est fini pour moi, du fait de ma situation de condamné à mort. Je crois que, quels que soient mes projets pour l’avenir, ils ne se réaliseront jamais. Le pire dans tout ça, c’est que j’ai le sentiment d’être trop jeune pour mourir, si jamais ça arrive. En fait, la seule idée de la peine de mort est une véritable torture mentale. Je ne peux m’empêcher d’avoir peur »

Ronald Bragas, condamné à mort en 1998 aux Philippines pour un crime commis à l’âge de 17 ans.

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vendredi, 12 février 2010

Enfants disparus au Salvador

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Ernestina et Erlinda Serrano Cruz étaient respectivement âgées de sept et trois ans lorsqu'elles ont disparu le 2 juin 1982. D'après des témoins, les deux sœurs ont été capturées par l'armée salvadorienne à Chalatenango durant le conflit armé qui a déchiré le pays de 1980 à 1992. Les fillettes font partie des quelques 700 enfants disparus pendant le conflit.

 

Comme dans de nombreux cas, la première plainte a été déposée en 1993 à la fin du conflit par leur mère, Maria Victoria Cruz Franco, auprès du tribunal de première instance de Chalatenango. Sans succès : la procédure judiciaire n'a pas progressé.

 

En février 2003, la Commission interaméricaine des droits de l'homme a recommandé à l'Etat salvadorien l'ouverture d'une enquête approfondie, impartiale et efficace en vue de retrouver les deux filles et de déférer à la justice les responsables présumés de leur disparition forcée.

 

 

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L'Etat salvadorien n'a suivi aucune des recommandations. La Commission a donc, en juin 2003, soumis l'affaire à la Cour interaméricaine des droits de l'homme. Le 1er mars 2005, cette dernière a ordonné aux autorités salvadoriennes de créer une commission nationale chargée de rechercher les enfants disparus, ainsi qu'une base de données ADN destinée à permettre leur identification.

 

Une commission a bien été mise en place, mais elle ne répond pas aux prescriptions de la Cour. En revanche, aucune mesure n'a visiblement été prise pour créer la base de données ADN.

 

Sylvain Métafiot


Source : Amnesty International

 

dimanche, 22 novembre 2009

République Démocratique du Congo : un désastre humanitaire

 

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Plusieurs mois après la conclusion d'un accord de paix visant à mettre un terme au conflit dans la province du Nord-Kivu dans l'est de la RDC, des civils continuent d'être tués, violés, enlevés ou torturés par des groupes armés et des soldats des forces gouvernementales. Là-bas la guerre est sans fin pour les femmes et les enfants.

 

Malgré l' « Acte d'engagement » signé par des groupes armés le 23 janvier 2008, les combats ont repris et des enfants sont toujours enrôlés de force dans les milices, des femmes et des fillettes toujours victimes de sévices sexuels.

 

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dimanche, 28 juin 2009

Violences policière : l’impunité de la force

 

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Le 9 mai 2008, dans l'après-midi, Abdelhakim Ajimi se rend à sa banque. Il essaie de retirer de l'argent mais le distributeur refuse l'opération. Abdelhakim s'énerve, devient agressif, le directeur de l'agence décide d'appeler la police... Un peu plus tard, Abdelhakim est rejoint à proximité de son domicile par un groupe de policiers qui tente de le maîtriser. Il semble qu'il résiste violemment... Un témoin indique que les policiers le plaquent au sol : l'un d'eux le frappe de son poing à deux reprises, un second exerce une pression du genou sur son dos, tandis qu'un troisième le tient par le cou en l'étranglant... A 16h30, Abdelhakim Ajimi meurt au poste de police de Grasse où il a été embarqué.

 

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vendredi, 03 avril 2009

Rapport 2008 d’Amnesty International

 

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Publié en cette année de célébration du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Rapport 2008 d’Amnesty International est consacré aux questions relatives aux droits humains qui se sont posées dans 150 pays et territoires tout au long de l’année passée. Il couvre une période de janvier à décembre 2007 et donne à voir un monde déchiré par les inégalités, les discriminations et la répression politique. Mais il montre également que l’esprit de la Déclaration universelle des droits de l’homme est toujours vivace et qu’il a fait croître, au long de ces décennies, un mouvement mondial de défense des droits humains d’un grand dynamisme.

 

Epais de 460 pages, je ne vous résumerais ici que le cas de la France.

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mardi, 17 mars 2009

Le plus jeune détenu de Guantanamo

mohamed-el-gharani.jpgLe ressortissant tchadien Mohammed el Gharani (22 ans) est toujours détenu à la prison de Guantánamo, plus d'un mois après qu'un juge fédéral américain a ordonné sa libération.

 


Placé en détention à l’âge de 14 ans, il a été détenu par l'armée pendant près du tiers de sa vie. Il aurait fait l'objet de mauvais traitements depuis que la décision judiciaire relative à sa libération a été rendue. Auparavant, il en avait déjà subis à Guantánamo dans le cadre des interrogatoires auxquels il avait été soumis.

 

Le juge Richard Leon de la cour fédérale du district de Columbia a déclaré le 14 janvier que la détention de Mohammed el Gharani était illégale et qu'il devait être immédiatement libéré. Ce ressortissant tchadien, qui est né et a grandi en Arabie saoudite, est incarcéré à Guantánamo en qualité de "combattant ennemi" depuis février 2002. Il a été placé en détention par les forces pakistanaises fin 2001, puis remis aux autorités américaines et emmené sur la base aérienne de Kandahar, en Afghanistan, avant d'être transféré à Guantánamo.

 

Le juge Leon a déclaré que les présomptions à l'encontre de Mohammed el Gharani "reposaient essentiellement sur les déclarations faites par deux autres détenus pendant son incarcération à Guantánamo". En effet, ces déclarations sont, individuellement ou conjointement, l'unique preuve apportée par le gouvernement pour étayer la majorité de ses allégations. Par ailleurs, contrairement aux autres affaires réexaminées jusqu'à présent par la cour fédérale du district de Columbia, la crédibilité et la fiabilité des détenus sur lesquels s'appuie le gouvernement ont été soit directement mises en doute, soit qualifiées d'incertaines par des agents de l'État. "En termes simples, a conclu le juge Leon, une mosaïque dont les carreaux forment une image aussi trouble ne révèle rien du requérant avec suffisamment de clarté, individuellement ou collectivement, pour que cette cour puisse s'y fier." Il a ordonné au gouvernement de "prendre toutes les mesures diplomatiques nécessaires et opportunes pour faciliter sa libération immédiate".

 

Mohammed el Gharani est incarcéré dans des conditions éprouvantes au Camp 5 du centre de détention. Ce camp, ouvert en 2004, est une structure d'isolement et d'interrogatoires où les détenus sont maintenus jusqu'à vingt-quatre heures par jour dans de petites cellules. Il semble que Mohammed el Gharani soit autorisé à sortir dans la cour environ deux heures par jour, pendant lesquelles il est seul.
Mohammed el Gharani aurait été battu à plusieurs reprises par des membres de la Force d'intervention rapide (IRF) de Guantánamo depuis l'ordonnance de libération du mois dernier.
Au fil des ans, des allégations ont régulièrement fait état d'un recours excessif à la force par les équipes de l'IRF dans le cadre de leurs activités à Guantánamo.

 

Auparavant, Mohammed el Gharani avait déjà subi des mauvais traitements dans cette prison. Certains détails ont été révélés dans le rapport 2008 de l'inspecteur général du ministère américain de la Justice. Des agents du Bureau fédéral d'enquêtes (FBI) ont décrit comment, en 2003, alors qu'il n'avait que seize ans, Mohammed el Gharani avait été "enchaîné court" : une chaîne attachée autour de sa taille avait été fixée au sol, l'empêchant de se mettre debout. Il a été maintenu dans cette position pendant plusieurs heures. Un autre agent du FBI a déclaré qu'un interrogateur militaire avait ordonné à des gardes de placer Mohammed el Gharani dans une "position inconfortable" : "entravé au niveau des mains et des pieds, puis attaché au sol par une chaîne pour l'obliger à s'asseoir par terre ou à s'accroupir". Maintenu ainsi pendant plusieurs heures, Mohammed el Gharani avait été contraint d'uriner sur lui. Une autre fois, Mohammed el Gharani a lui-même signalé à des enquêteurs que des gardes militaires l'avaient enchaîné au cours de la nuit pendant douze à seize heures. Le rapport indique également qu'il a été soumis, alors qu'il n'était qu'adolescent, au "frequent flyer program" (programme vols fréquents), utilisé à l'encontre de nombreux prisonniers de Guantánamo et consistant à désorienter le détenu, perturber son sommeil ou l'en priver.

 

Mohammed el Gharani a affirmé qu'en 2003, pendant des interrogatoires, il avait fait l'objet d'injures racistes, de violences physiques et avait été arrosé d'eau froide.

 

Il faut savoir qu’aux termes du droit international et des normes internationales, la détention et l'emprisonnement d'un enfant ne doivent être utilisés qu'en dernier recours et pendant la durée la plus brève possible.

 

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Tout enfant privé de liberté doit être traité avec humanité et dans le respect de la dignité de la personne, en tenant compte des besoins inhérents à son âge. Le droit international dispose que les États doivent adhérer au principe selon lequel l'intérêt supérieur de l'enfant doit être au cœur de toutes les mesures concernant des mineurs en infraction à la loi. Pourtant, le traitement que les États-Unis réservent aux enfants qualifiés de "combattants ennemis" est en accord avec les intérêts liés à leur sécurité nationale plutôt qu'avec ceux de ces mineurs.
Le 22 janvier, le président Obama a signé trois décrets relatifs à la détention et aux interrogatoires. L'un de ces textes ordonne à son gouvernement de fermer le centre de détention de Guantánamo "dès que possible" et d'examiner tous les cas de détenus qui y sont incarcérés afin de décider de leur sort.

 

 

Sylvain Métafiot


Pour en savoir plus sur Guantanamo : http://www.amnesty.fr/index.php?/amnesty/agir/campagnes/t...

mercredi, 10 décembre 2008

La peine de mort : un assassinat légalement inhumain !

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Si aujourd’hui les deux tiers des pays ont aboli la peine de mort, celle-ci est maintenue dans une soixantaine de pays. Pour la seule année 2007, au moins 1 252 exécutions ont été recensées dans 24 pays et au moins 3 347 condamnations à mort dans 51 pays. Ces nombres reflètent uniquement les cas « connus » et sont certainement en deçà de la réalité. La Chine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Pakistan et les Etats-Unis totalisent 88 % des exécutions. La plupart des pays qui pratiquent encore ce « crime d’Etat » sont souvent des pays où les droits humains sont largement bafoués.


Il est impossible de recenser le nombre réel d’exécutions capitales dans le monde, car la plupart des pays minimisent ces chiffres, et pour certains ils sont considérés comme des « secret d’Etat ». En Chine, pays qui détient le record absolu des exécutions, on recense 470 exécutions en 2007, alors que selon des sources crédibles, plus de 6 000 condamnés auraient été exécutés.

 

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