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lundi, 01 février 2016

Sacco et Vanzetti : l’anarchie au banc des accusés

 

Article initialement publié sur Le Comptoir

 

En 1920 eut lieu aux États-Unis un procès retentissant, celui de deux anarchistes d’origine italienne suspectés d’avoir commis un braquage et tué deux personnes : Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti. Un siècle plus tard, leur culpabilité est toujours sujette à controverse. De cette célèbre affaire judiciaire – considérée, selon l’historien Howard Zinn, comme « l’un des événements les plus dramatiques de l’histoire américaine » –, le réalisateur Giuliano Montaldo a tiré un beau film, amer et révolté, ayant bénéficié d’une ressortie en salle en version restaurée l’année dernière.

 

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Réussissant à s’échapper lors de la rafle, Sacco et Vanzetti finissent par se faire arrêter quelques jours plus tard, alors qu’ils voyagent dans un tramway de nuit. Trouvant des armes sur eux ainsi que des tracts anarchistes, le commissaire établit, sans ciller, le lien avec le braquage survenu quelques semaines plus tôt : la nécessité de financer leurs supposés attentats les conduirait au vol. Les deux hommes sont alors inculpés, sans preuve, de double homicide et de hold-up.

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vendredi, 20 juillet 2012

Discriminations à foison

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Les discriminations restent malheureusement très et trop présentes dans le monde. Que ce soit sous la forme du racisme, de la xénophobie, du sexisme, de l’homophobie... elles gangrènent les sociétés. Par exemple, à l’heure où la France, après avoir déclassifiée la transsexualité de la liste des affections psychiatriques de longue durée en 2009, s’apprête (très probablement) à légaliser le mariage homosexuel, l’homosexualité reste sanctionnée par la loi dans de nombreux pays : passible de la peine de mort en Arabie Saoudite, Iran, Soudan, Pakistan… Passible de peines de prison en Algérie, Inde, Afghanistan, Guinée, Burundi… En Irak, 25 garçons auraient été tués à Bagdad en raison de leur homosexualité, il y a trois ans.

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lundi, 22 mars 2010

ces larmes qui n'auront jamais les armes

Ces larmes que n’auront jamais les armes.

article de Sonny Bourreau / lookingforsomehope.com

19 03 2010

 

Menace terroriste, conflits qui s’internationalisent, volonté d’apparaitre comme une véritable puissance militaire ou simple paranoïa des Etats, l’industrie de l’armement est en pleine expansion. À tel point que nous assistons depuis une dizaine d’années à un doublement des dépenses mondiales liées à l’armement. Les chiffres en question suffisent à donner le tournis tant ils sont pharamineux, et concernent l’ensemble des Etats, qu’ils soient pauvres ou riches, empêtrés dans un conflit ou non. Décryptage de l’un de ces sulfureux marchés qui gangrènent notre Monde.

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samedi, 06 mars 2010

Le paradigme de Michigan

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Alors que la campagne pour les élections régionales bat son plein (rires), voici une théorie, parmi d'autres, du comportement des électeurs.

 

A travers l'ouvrage The American Voter, les chercheurs de l'université de Michigan développent la théorie de l'électeur rationnel en s'appuyant sur des enquêtes nationales aux Etats-Unis, réalisées la veille et le lendemain de chaque élection présidentielle de 1948 à 1956, où l'on interroge environ 2000 individus représentatifs des électeurs. Ils mettent en avant la psychologie individuelle et les perceptions politiques de ces derniers pour expliquer la signification de leurs votes.

 

De fait, ce que l'on appellera le paradigme de Michigan se développe sur la base de deux facteurs : l'identification partisane et le contexte électoral.

 

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dimanche, 01 novembre 2009

Alfred T. Mahan, le père de la géopolitique américaine

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L'amiral américain Alfred T. Mahan (1840-1914) peut être considéré comme le premier géopoliticien. Mahan vit dans ces décennies où les Etats-Unis « explosent » : affirmation du « destin manifeste » (Manifest Destiny) du peuple américain, industrialisation au pas de charge, immigration massive, conquête de l'Ouest, victoire contre le Mexique en 1848 puis contre l'Espagne en 1898. Partant d'une vision d'ensemble de la Terre et de son histoire politico-militaire, Mahan définit une politique pour son pays.

 

Ses deux livres majeurs sont consacrés à l'ascension de l'Angleterre : Influence de la puissance maritime sur l'histoire, 1660-1783 (1890) ; Influence de la puissance maritime sur la Révolution et l'empire français, 1793-1812 (1892). Dans ces ouvrages, Mahan, examinant l'affrontement planétaire entre la France et l'Angleterre, met en lumière la raison centrale de la victoire anglaise : une remarquable continuité de la politique guidée par une seule priorité, tenir les mers et les points de passage (Gibraltar, Le Cap...). Selon lui, les Etats-Unis sont appelés à remplacer l'Angleterre. La vision de Mahan se réalise au XXème , avec les deux guerres mondiales et la guerre froide : les Etats-Unis s'imposent alors comme les maîtres des océans et, au-delà, comme les gardiens des équilibres planétaires.

 

Sylvain Métafiot

mardi, 04 novembre 2008

D-Day suite

En complément voici trois déclarations, rapportées par Jean-Luc Hees (reporter exceptionnel de Charlie Hebdo pour la campagne électorale), à la fois libres de ton, amusantes, mais terriblement censées.

 

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La 1ère est de Colin Powell – le républicain, ancien chef d’état-major des armées pendant la 1ère guerre du golf, patron du Conseil national de sécurité pour Bush père, secrétaire d’Etat de Bush fils, défenseur des mensongères armes de destruction massives en Irak, oui c’est lui – lors de l’émission de télé « Meet the Press » sur NBC : « Les gens de chez McCain disent qu’Obama est musulman. C’est faux. Il a toujours fait partie de la famille chrétienne. Mais ce n’est pas la bonne façon de répondre à un mensonge. Car, après tout, qu’y aurait-il de mal à ce que Barack Obama soit musulman ? Ce n’est pas l’image que j’ai de l’Amérique. Où est le mal si, quelque part, un gamin ou une gamine de 7 ans, des petits musulmans rêvent de devenir un jour président ou présidente des Etats-Unis ? ». Comme le dit Jean-Luc Hees « Cela ne pardonne absolument pas son engagement dans cette maudite guerre d’Irak mais cela lui resitue le respect dont on l’avait privé ».

 

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Michelle Obama, ensuite, à propos de son époux, relativisant une éventuel aura messianique acquis durant la campagne : « Mon mari est loin d’être parfait et il pue du bec le matin, au point que les enfants ne veulent pas l’embrasser au lit. Mais, je vous l’aurai dit avant. Comme ça, vous ne serez pas déçues. » Barack Obama est un homme politique extrêmement doué et non un ange (noir) descendue du ciel pour sauver l’Amérique de ses péchés. 

La preuve, le petit discours impromptu, qu’il fait aux membres de son staff, lorsqu’il remporta les primaires démocrates à l’arraché face à Hillary Clinton en juin dernier : « On a gagné la 1ère étape, et c’est super. Mais on ne peut pas s’arrêter là. On ne peut pas se faire baiser. On ne peut pas trahir nos promesses. On ne peut pas abandonner les gens qui n’ont plus de boulot, qui n’ont pas de quoi se soigner, eux ou leurs gosses. On ne peut pas laisser tomber la planète. Vous pouvez être sûr que si on se plante personne ne s’occupera de tout ça. On fera du bruit avec bouche et on passera à autre chose. Rien ne sera fait. On a une responsabilité. On ne peut pas trahir les espoirs qui pèsent sur nos épaules. Et de toute façon c’est formidable d’essayer, c’est formidable pour nous tous. C’est le plus beau qu’un homme puisse faire. Et c’est vrai pour nous tous. »
Si ce mec ne devient pas président, je chiale…vraiment.

Sylvain Métafiot