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mardi, 27 mars 2012

Au Havre tout le monde vous entend crier

38 témoins, Au Havre tout le monde vous entend crier, lâches, meurtre, silence,Sylvain Métafiot,

 

Brrrr… Malgré la chaleur estivale je n’arrive pas à me dépêtrer de ce frisson qui me parcoure l’échine. Mon sang est comme glacé. Si vous craignez les grosses chaleurs allez donc vous réfugiez dans une salle obscure pendant 1h45 avec 38 témoins pour vous tenir froid. Résultat garanti. Le dernier film de Lucas Belvaux est l’adaptation libre d’un roman de Didier Decoinmais (Est-ce ainsi que les femmes meurent ? issu d’un fait divers à New-York qui a abouti à la création du 911) mais n’ayant pas lu l’ouvrage en question il ne sera pas fait état, ici, de la comparaison entre le livre et le film. Prenons plutôt l’œuvre de Belvaux telle qu’elle vient : rampant lentement vers nous, trouble et grimaçante, puis se dressant calmement pour nous pétrifier d’horreur.

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mercredi, 29 octobre 2008

L’Etat de droit

La notion juridique d’Etat de Droit est devenue synonyme de garant des droits et des libertés fondamentales et fut accepté par un large consensus des pays démocratiques.
Jacques Chevallier (chercheur en science politique) distingue deux évolutions de l’Etat de Droit : c’est d’abord devenu un modèle socio-politique, puis un standard international.

 

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L’Etat de Droit oblige à définir autrement la démocratie. Outre les élections, il faut le respect du pluralisme, plus de démocratie directe et les garanties des droits fondamentaux. De là découle une démocratie juridique (ou de substance) et une démocratie de procédure.


L’émergence de l’Etat de Droit en tant que modèle socio-politique se fit dans les années 1980. Dans un contexte d’incertitudes politique, on commence à percevoir l’Etat de façon négative (agent possible d’oppression ; dictature des majorités ; emprise étatique) en éclipsant ses attributs positifs (instrument de promotion et de sécurisation collective). Il y a une poussée de l’individualisme (différent de l’égoïsme), au sens où on veut garantir les droits et libertés fondamentales de l’individu à tout prix. On assiste à une juridicisation des rapports sociaux qui contribue et légitime une réévaluation de la logique démocratique. Toutes les décisions des organes de l’Etat sont encadrées par des normes juridiques. Le juge est considéré comme la clef de voûte de l’Etat de Droit car il garanti le respect des normes juridiques et la protection des droits fondamentaux.


L’Etat de Droit tend à élargir la place du droit dans les sociétés car il est perçu comme la façon de protéger certains principes, de stabiliser une situation et d’encadrer des comportements. Mais, il est impossible d’encadrer et de régir par le droit une société toute entière. D’où la crainte d’un déclin du droit à cause de l’augmentation des textes, de l’instabilité des règles et de la dégradation des normes juridiques. En rendant confuse les frontières du droit et en inversant le principe de hiérarchie des normes on vide l’Etat de Droit de sa substance.

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lundi, 02 juin 2008

Retour chez les Ch’tis !

Le film a cassé la baraque à frite, on en a fait tout un maroilles… c’est le plus gros succès du cinéma français ! Aujourd’hui, « Bienvenue chez les Ch’tis » est en passe de faire couler le blockbuster américain Titanic.
Retour chez les Ch’tis après 20 millions d’entrées.

Alors pourquoi un tel succès ?

D’abord, c’est une comédie à la française comme on les aime. Des gags réussis, des quiproquos bien tournés… Bref, c’est la revanche de la comédie franco-française sur le cinéma grand spectacle. Mais au-delà d’être un film drôle et attendrissant, « Bienvenue chez les Ch’tis » s’inscrit parfaitement dans la tendance « Going back to the roots ». Comprenez « Retour aux sources ».

Cela fait déjà quelques années que les marketers ont décelé le filon. Ainsi, vous voyez les rayons des supermarchés faire la part belle aux produits dits de « traditions ». Reflets de France (Carrefour), Nos Régions ont des talents (Leclerc) et autres marques jouant la carte du terroir.
Pour « Bienvenue chez les Ch’tis », c’est la même chose. Les particularités des régions françaises sont mises au premier plan (ici le Nord vs le Sud). De plus, on retrouve une mise en scène à l’ancienne, façon le Corniaud. Après tout, on pourrait voir De Funès et Bourvil à la place Mérad et Boon. C’est évidemment un « retour aux sources ».
Ainsi, cette tendance traduit le besoin de se réfugier dans des valeurs sûres. Nous pensons que le monde dans lequel nous vivons est incertain (mondialisation, technologie, pollution, terrorisme…). En conséquence, nous cherchons à fuir ces incertitudes par un « retour aux sources ». A que c’était mieux avant !

En plus d’être drôles et attendrissants, Les Ch’tis nous sont aussi rassurants.

Sur ce, espérons que les Ch’timis coulent Titanic et ses 20,7 millions de spectateurs bien que les circonstances ne sont plus les mêmes (téléchargement sur internet, la place de ciné coûte plus cher…).
Et voilà que les Américains et Will Smith préparent un remake de « Bienvenue chez les Ch’tis »… faut voir !