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samedi, 12 mai 2012

Nadine Le Pen : le retour !

Invité spécial sur mapausecafé "Super Normal" a tenu à adresser une petite lettre à Nadine Morano :

 

Chère Nadine, pour reprendre François Morel : "Ta Gueule", Ta Gueule doublement donc !

 

Il y a de quoi perdre son calme lorsque l'on voit à quel point la droite et Morano sont prets à aller pour remporter ces élections... et occuper le devant de la scène sans doute aussi (la vie de star ça doit leur plaire...). Ainsi, voilà que Nadine Le Pen Morano nous remet ça ce matin sur tweeter...Xénophobie ? Idiotie ? Provocation ou bien schizophrénie ?

 

Voici donc le tweet de Nadine Morano publié à 7h15 heure de Paris.

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J'ai beaucoup de mal à comprendre le comportement de ces politiques qui se devraient d'être au-dessus du peuple, irréprochables et qui devraient être là pour prendre soin de nous, nous protéger, et nous unir... Faute de quoi depuis le début de cette campagne présidentielle et jusqu'à ces jours nous assistons à une mise en opposition des uns contre les autres à des niveaux si forts qu'ils en font peur !

 

Mais à ce petit jeu, il semblerait tout de même que la droite umplepeniste soit plutôt forte... et voilà que 18% des gens votent Le Pen, et voici que la gauche se pourfend en excuses pour justifier ce vote - le vote des révoltés, soit disant - alors qu'au contraire la droite fait mine de les comprendre totalement : nous vous avons entendu, rassurez-vous on va être un peu plus racistes (et donc cons !)

 

Seul problème dans l'histoire c'est que la droite ne se trompe presque pas : je pense qu'au moins 90% des électeurs de le Pen assument tout à fait ce choix et sont réellement en accord avec elle... Du coup on comprend pourquoi Morano en fait des tonnes !

 

Ils sont donc nombreux ces racistes, xénophobes, anti-europe, anti-gays, anti-démocratie, etc. Il importe donc d'ouvrir les yeux d'urgence sur cette situation incroyable qui se profile en Europe. Vu d'ici en Amérique du Sud, la crise semble plus grave que celle de 1930... 

 

Nous assistons, impuissant, à une bataille médiatico-politique très forte, la plus forte sans doute de notre histoire : la bataille pour un pays, ou du moins une amélioration de nos conditions, et une bataille pour faire peur aux gens, pour qu'on se foutent sur la gueule...

 

Nous traversons une crise sans aucun autre précédent... mais...

 

Mais

 

Mais 

 

"L'espoir est quand même encore là..."


Et oui car nous venons d'assister un fait très important, et celui-ci venait de l'homme le plus médiatisé au Monde, Obama.

Dès qu'il parle, nous savons tout presque instantanément. Véritable "Dieu des médias" Obama s'est donc exprimé en faveur du mariage Gay. Libération titrant d'ailleurs le lendemain : Ils ont dit "oui" reprenant la proposition 31 du parti socialiste favorable au mariage.

 

En face de ceci nous nous tapons : la petite bande à Sarko : Morano en tête suivi par les indécrotables   Copé, Guéant, Lefevbre, Tron, Benjamin Lankar (le jeune umpiste celui qui compare Sarko à un rail de coke : il a dû vachement apprécier notre ami Nico) !

 

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En plus de ce signal très gay, un autre a été envoyé le 6 mai par les Français :  "le changement c'est maintenant" montrant la volonté en tout cas d'une majorité d'électeurs à aller vers un autre chemin de développement... espèrons que nous ne serons pas trop déçu...

 

Les Grecs, quant à eux, nous ont aussi envoyé un message qu'il faudrait interprêter à sa juste valeur : 

"Déjà que nous étions dans la merde avec cette crise économique voilà que maintenant nous allons devoir danser le  sirtaki avec les Nazis. Nous sommes dans la merde, les nazis rentrent au gouvernement, nous devons revoter !" 


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Alexis Tispras le nouvel homme fort des grecs a sans doute très bien joué cette carte bien que celle-ci soit très risquée... Il essaie en effet d'attirer l'attention et arrive à précipiter les questionnements européen tout en nous montrant que les nazis ne sont pas très loin ! Cela sent mauvais...!  

 

C'est toute la planète qui souffre, et il serait à présent temps que les choses se fassent en fonction de notre nature. Au moins, qu'on arrête de faire peur aux populations et qu'on soit en mesure, si nous sommes intelligents, d'assurer non seulement un avenir pacifié à nos enfants, je suis sur que nous en sommes capables... Nous ne jouons plus... Nous allons droit vers une catastrophe écologique, sociale, économique et politique d'une ampleur que nous n'aurons jamais connu.

 

Il parait qu'un humain sur sept a peur de voir la fin du monde... ce n'est peut être pas pour rien que Le cri de Munch a fait exploser le record sur le marché de l'art ! Comme on le comprend ce cri !

 

 Car tant de choses sont possibles sans même que nous en soyons informés :

 

- nous avons toutes les solutions écologiques pour pouvoir renverser le réchauffement de la planète.


- nous saurions véhiculer de l'énergie propre à toutes les parties du monde et le nourrir !


- nous pourrions véritablement tous vivre tout en recevant le minimum vital, nourriture, logement, santé et distraction (art, sport etc.) gratuitement. (nous pourrions d'ailleurs être 12 milliards) sans compter que nous pourrions assurer ceci dans le respect de la nature...


- nous savons quelles mesures à prendre pour relancer l'économie mondiale en un rien de temps (taxe Tobin entre autres, séparations des banques de dépots des banques de détails et d'investissement...)

 

Alors ces quelques phrases (et il y en a encore tant d'autres à dire) vous sembleront sans doute un rien utopiques, ou bisounours, employez ce que vous désirez pour tenter de me discréditer, mais il n'empêche que ce n'est que la pure vérité... 

 

  • Pour l'énergie : une étude a révélé qu'un douzième de la surface du Sahara recouverte de panneau solaire servirait à produire toute l'énergie nécessaie pour l'entière humanité actuelle...

 

  • Pour la nourriture : nous saurions nourrir jusqu'à 9 à 12 milliards d'être humains de manière naturelle, par ailleurs, il suffirait de 10% du budget total d'armement mondial pour faire disparaître la famine dans le monde en un an... (un milliard d'humains sont concernés à des échelles différentes) 
 
  • Pour le réchauffement climatique et les changements qui se produisent : nous augmentons continuellement notre empreinte carbone, pourtant en s'y mettant dès aujourd'hui nous pouvons peut être tout stopper... laissons peut être un héritage un peu moins grand que ce nous avons reçu venant sur Terre, mais au moins laissons leur un petit héritage : la Nature vit encore !" 

 

Nous en sommes arrivés à une situation qui sous bien des aspects semble donc catastrophique, mais pourtant il en faudrait vraiment très peu pour pouvoir inverser la donne.

 

Il est de notre devoir de prendre conscience de tout ça... Et de réfléchir très sérieusement au monde dans lequel nous souhaitons évoluer.

 

Einstein n'avait-il pas dit après tout : "Je ne sais pas comment la Troisième Guerre Mondiale sera menée, mais je sais comment le sera la quatrième : avec des bâtons et des pierres."

À moins que vous ne préfériez son autre vision :  "Je ne sais comment sera la troisième guerre mondiale, mais je sais qu'il n'y aura plus beaucoup de monde pour voir la quatrième."

 

Tout ça pour en revenir au principal : Nadine, s'il te plait, boucle-là, sois gentille va plutôt réconforter Sarko qui à l'heure où j'écris doit être vraiment mal en point (s'il manque de Xanax qu'il n'hésite surtout pas !)

 

Et laissez-nous réaliser cet autre monde dont nous avons si besoin pour apprécier pleinement la vie !

 

Note importante : 

"A la fin c'est le peuple qui gagnera de toute façon !

 

Super Normal - dessins : Anthony alias CRBR - son blog www.crbrleblog.com

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lundi, 10 janvier 2011

Suck my d**k or die trying, hos !

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Chers amis mélomanes, il est grand de parler d’un mouvement musical largement dénigré et non reconnu à sa juste valeur (notez la poésie du titre). Je veux bien évidemment vous parler du Gangsta rap. Non pas du rap old-school en général (un des quatre piliers du Hip-Hop américain, avec le breakdance, le deejaying et le graffiti), qui ose entacher quelques excellents sons de paroles politiques, symboliques, humoristiques, absurdes, etc. (bref, un truc de lopettes !), mais bien du viril Gansgsta rap et son dérivé beauf original le Crunk (contraction de crazy et drunk, ce qui promet…).

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mardi, 07 décembre 2010

Sur le fil de la machette

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Souvenez-vous, c’était en juin 2007, Quentin Tarantino et Robert Rodriguez décident de sortir un diptyque de film d’horreur-épouvante intitulé GrindHouse et composé de deux hommages aux vieilles séries B des années 70 : Boulevard de la mort de Tarantino et Planet Terror de Rodriguez. Le second étant nettement meilleur que le premier, Tarantino se faisant de plus en plus bavard dans ses films (comme en atteste Inglorious Basterds). Bref, ces deux bonnes parodies débutaient chacune par une flopée de fausses bandes-annonces dans le pur style GrindHouse et réalisée par des maîtres du genre comme Rob Zombie (La maison des 1000 morts, The devil’s rejects), Eli Roth (Cabin fever, Hostel), Edgar Wright (Shaun of the dead, Hot Fuzz, et le récent Scott Pilgrim) et Robert Rodriguez himself (El Mariachi, Une nuit en enfer, Sin city). Parmi ces petits chefs-d’œuvre figurait Machete qui fut tellement acclamé par les fans qu’ils réclamèrent un véritable long-métrage. C’est désormais chose faite.

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vendredi, 11 juin 2010

Con comme un ballon

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« Pour empêcher les peuples de raisonner, il faut leur imposer des sentiments » Honoré de Balzac

 

Un mois ! Un putain de long mois à subir la frénésie footballistique à travers le monde en général et en France en particulier. L'omniprésence dans les médias ne fait que commencer, car c'est quasiment toute la société qui va encourager 22 millionnaires en short jusqu'au 11 juillet. C'est parti pour la Coupe (im)monde de foot. Dieu que cela va être long !

 

Un mois où toute l'actualité internationale, politique, culturelle, artistique, sera remplacée par le récit quotidien des résultats à décortiquer, des performances footballistiques ou sexuelles de tel ou tel joueur, des chances de victoire (truquée ou non) de tel ou tel pays, du décompte du nombre de comas éthyliques autour des stades et du nombre de partouzes putes/coke de telle ou telle équipe. Quel beau programme ! Et tout le monde est à l'unisson derrière les bleus. Rappelons-nous le propos Philippe Val il y a 12 ans qui reste d'actualité : « Le sport est un tel outil de démagogie que pratiquement aucun homme politique n'échappe à la contrainte de faire semblant de s'y intéresser. La plupart des intellectuels, écrivains, journalistes, philosophes, sociologues, se gardent bien de « risquer de se couper des masses », en osant soumettre en tant soit peu à la critique l'histoire du sport d'aujourd'hui : celle de la réussite à tout prix, de l'écrasement du faible, de la réussite obscène du vainqueur, de cet ultralibéralisme dont crève le monde ».

 

Vous l'aurez compris, je fais partie de cette misérable, obscure, malfaisante et ultra minoritaire secte qui ne supporte pas tout ce qui touche, de près comme de loin, au football. Une secte dont les membres sont exclus, blâmés, mis au ban de la société, bref ce ne sont pas des gens fréquentables. Mais, en réalité, je ne hais pas le foot (j'aime même le sport de temps en temps pour le plaisir), c'est juste que je m'en fous à un point, vous ne pouvez pas imaginez. Et bien, figurez-vous que c'est mal vu ! Ne pouvant pas m'exiler pendant un mois sur Mars, je vais essayer de m'isoler, tant bien que mal, du délire collectif. Mais avant cela autant tenir mon rôle de rabat-joie professionnel jusqu'au bout, quitte à être affubler de l'insulte démagogique de « mépriser le peuple », sous prétexte de ne pas applaudir à cet abrutissement médiatico-publicitaire, à cette anti-culture, à ces réussites idiotes, à ces fortunes injustifiables, à ce culte du corps hystérique....

 

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lundi, 19 avril 2010

Désillusions retrouvées

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Cela faisait longtemps ! Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu un film nous embarquer avec brio dans un déluge de destins croisés, tous aussi dramatiques les uns que les autres. Il faut remonter au sublime Magnolia de Paul Thomas Anderson pour se remémorer une telle maîtrise du sujet. Mais point de Los Angeles sous une pluie de grenouilles, ici. Ajami est un thriller se déroulant dans le quartier éponyme et cosmopolite de Jaffa, non loin de Tel-Aviv. Aux commandes le juif israélien Yaron Shani (également interprète de Binj le cuistot) et le chrétien palestinien Scandar Copti (à gauche sur la photo suivante) signent une œuvre noir, au terme de laquelle on se demande à quoi se rattacher pour avancer sans lâcher prise.

 

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lundi, 14 décembre 2009

Le principe de cruauté

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La cruauté, à la différence de la violence qui peut être utilisée à des fins justes pour empêcher un mal plus grand, reste un acte de démesure sans d'autres visées que l'excès. Et dans sa démesure elle échappe à tout discours, à toute pensée. Ce qui explique qu'on la relègue à la part inhumaine de l'homme, à quelque chose qui serait contre nature. On pense généralement que la cruauté relève du monstrueux donc de l'inhumain. Or n'est-elle pas, au contraire, un propre de l'homme dans la mesure où on ne la retrouve pas dans le reste de la nature, chez les animaux par exemple : les animaux sont violents uniquement pour la possession du territoire, pour la possession des femelles, mais jamais gratuitement.

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vendredi, 06 novembre 2009

Rhétorique du Mal

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Alors, la mérite-elle ? Quoi donc ? Mais la palme d'or pardi ! Voila la récurrente question à l'encontre du dernier film de Michael Haneke, Le ruban blanc. L'intérêt de la réponse est pourtant minime tant bon nombre d'excellents films auraient pu être gratifiés du bibelot (Un prophète notamment). Parlons plutôt cinéma que récompenses ! Le talentueux réalisateur de La pianiste narre ici le bouleversement funeste d'une jeune génération au sein d'un village protestant Allemand à l'aube de la première guerre mondiale. Nous suivons le récit de l'instituteur (sous-titre du film), en voix off, essayant de se remémorer, tant bien que mal, les étranges évènements qui ont frappés son village. Et c'est parti pour 2h40 d'inconfort pas toujours justifié.

 

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dimanche, 14 décembre 2008

Mesrine, une légende autoproclamée

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Jacques Mesrine appartient à l’imaginaire français, celui de la France de la guerre d’Algérie et de Valéry Giscard d’Estaing, des quartiers de haute sécurité (les fameux QHS), du grand banditisme et de la Gauche révolutionnaire. Alors, comment le réalisateur Jean-François Richet (Ma 6-t va crack-er et le remake du film de John Carpenter Assaut sur le central 13, c’est lui) et l’acteur Vincent Cassel ont-ils retranscrits la vie de cet homme ? Icône de la rébellion, beauf provocateur, gangster assassin, Robin des bois, pourfendeur du système étatique ? Richet filme le célèbre gangster français « tel qu’il était et non tel que j’aurais aimé qu’il soit » selon ses dires. Le film retrace 20 ans de sa vie en deux parties (L’Instinct de mort et L’Ennemi public n°1).

 

A l’heure des biopics (la retranscription cinématographique de la vie d’une « personne d’exception »), Richet à su se démarquer remarquablement de la masse (Coluche, Sagan, etc.) en décrivant un homme toujours situé en marge des corps constitués, qu’il s’agisse de la société, qu’il ne cesse de brocarder en paroles et en actes, des groupuscules révolutionnaires (dont il n’épousera jamais les idéaux, même si, avant son assassinat, il projetait de rencontrer les Brigades rouges) ou du milieu, dont il se tiendra constamment à l’écart. Selon Richet, « Mesrine est un homme qui s’est construit dans la négation ».

 

 

 


Les évènements (braquages, enlèvements – dont un propice à une bonne séquence de rigolade, arrestations, séjours en prison, etc.) s’enchaînent au pas de charge, épousant l’instinct sûr et mortifère de son personnage. Richet s’en tient strictement aux faits avérés et à l’autobiographie romancée (L’instinct de mort, 1977), écrite par Mesrine lui-même dans sa cellule de la prison de la Santé, quelques jours avant son procès. Richet à l’intelligence de ne pas politiser son sujet : égoïste, réfractaire à toute forme d’autorité et de responsabilité (la famille, lieu étouffoir), Mesrine, en convertissant l’argent volé en bijoux et aux autres grosses cylindrées, ne s’attaque pas au capitalisme, mais le flatte, comme lui fait justement remarquer Charlie Bauer, un activiste d’extrême gauche avec lequel il fricotera à la fin des années 1970. Comme le remarque Jean-Baptiste Thoret : « Le réalisateur maintient toujours un écart entre son « héros » et ces luttes armées qui constituent le bruit de fond des années 1970 (on entend partout le coup d’Etat de Pinochet, l’assassinat d’Aldo Moro, les violences de la bande à Baader, etc.). »

 

A propos du style, le réalisateur explique : « Dans L’Ennemi public n°1, Vincent Cassel pèse 20 kg de plus. Ce n’est plus le même corps, les mêmes mouvements, le même coffre. L’Instinct de mort est un film de stratégie et de facture très classique, de la famille des films de Melville, celui du Cercle rouge. L’Ennemi public n°1 possède une structure anarchisante, presque expérimentale, qui colle alors à ce que devient Mesrine. Comme modèle, j’avais en tête le souvenir, flou mais persistant, du French Connection de Friedkin. »


La ressemblance de l’acteur avec le bandit est en effet saisissante. Cela fait penser, toutes proportions gardées, à Robert De Niro incarnant Jake La Motta dans le chef d’œuvre Raging Bull. Mais, la comparaison s’arrête au plan physique : Cassel n’est pas De Niro, Richet n’est pas Scorsese.

 


 

 

Jean-François Richet reste toujours au plus près d’un personnage déterminé et naïf, courageux et parfois ridicule, tragique et très consciencieux qui ne sera jamais tenté par devenir « le chef » ou le représentant de la lutte gauchiste de l’époque. Pas le moindre plan d’un citoyen lambda venant dire à la caméra sa solidarité avec Mesrine. L’homme ne représente personne d’autres que lui-même (à l’exception des QHS, qui le révulsent, seul son destin le préoccupe), parti pris qui protège le film du risque de l’édification et de la glorification.

 

« N’ayant pas de fascination particulière pour le personnage, je me suis attaché à l’être humain, ni plus ni moins », avoue Richet, ajoutant « J’ai tenu à montrer qu’il n’y a pas de héros dans le gangstérisme ». Mesrine ? Un beauf avec un flingue qui écrit sa propre légende (dans son bouquin il revendique 39 meurtres, ce qui est faux pour 37 d’entre eux) ; qui ne doit, cependant, pas vous empêcher de le découvrir sur grand écran.


Sylvain Métafiot

mercredi, 10 décembre 2008

La peine de mort : un assassinat légalement inhumain !

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Si aujourd’hui les deux tiers des pays ont aboli la peine de mort, celle-ci est maintenue dans une soixantaine de pays. Pour la seule année 2007, au moins 1 252 exécutions ont été recensées dans 24 pays et au moins 3 347 condamnations à mort dans 51 pays. Ces nombres reflètent uniquement les cas « connus » et sont certainement en deçà de la réalité. La Chine, l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Pakistan et les Etats-Unis totalisent 88 % des exécutions. La plupart des pays qui pratiquent encore ce « crime d’Etat » sont souvent des pays où les droits humains sont largement bafoués.


Il est impossible de recenser le nombre réel d’exécutions capitales dans le monde, car la plupart des pays minimisent ces chiffres, et pour certains ils sont considérés comme des « secret d’Etat ». En Chine, pays qui détient le record absolu des exécutions, on recense 470 exécutions en 2007, alors que selon des sources crédibles, plus de 6 000 condamnés auraient été exécutés.

 

Dans la suite de l'article :

 

 

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jeudi, 20 novembre 2008

Encore un jour sans massacre

Journal d’un lycéen misanthrope


9782353410392.jpgPour sa première œuvre, Théo Diricq, jeune étudiant en droit de 20 ans, touche juste. Encore un jour sans massacre (Max Milo éditions, Condition humaine, 150 p, 16 euros) dévoile une galerie de personnages tous plus pathétiques les uns que les autres et en premier lieu son héros Artus. Mal aimé, mal aimant, il reprochera d’ailleurs à ces parents ce nom sortis dont ne sait où. Tous le monde en prend pour son grade, que ce soit son meilleur ami, Etienne, ou l’énigmatique Lola dont le hasard les fera se rencontrer. Aimera-t-il un jour quelque chose ou quelque un ? Rude épreuve pour cet adolescent lucide immergé dans un monde d’ados parfois stupide.

Le regard acide que pose Artus sur le monde qui l’entoure est jubilatoire. Extraits : « Il y a un groupe de connasses dans la classe, comme dans chaque classe. J’en compte au moins sept. Les idiotes c’est comme les abeilles, elles ont une reine. »
« Enfin un peu de violence. René et Pierre, les deux abrutis informatisé de la classe, ont commencé à s’écharper à propos de la rétrocompatibilité de la nouvelle version Word […] Une telle divergence de points de vue ne pouvant se régler que dans un bain de sang »

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