samedi, 27 octobre 2012
Epuration festive
« La culture, devenue intégralement marchandise, doit aussi devenir la marchandise vedette de la société spectaculaire. »
Guy Debord, La Société du spectacle
Que celui qui n’a jamais eu envie de prendre un flingue et de shooter dans le tas, à la manière surréaliste, me tire la première balle ! Franchement, qui n’a ressenti le goût du meurtre devant un enfant pourri-gâté, une vieille acariâtre, un adepte du tunning, un porteur du tee-shirt du Che, un intello sectaire, un élève d’école de commerce, un hippie, une racaille, une journaliste de mode, un fanatique religieux, un accro au portable, un supporter, ou Jean-Marc Morandini ? Cette sensation d’être constamment cerné par des cons. Franck, lui, a ressenti cette envie de carnage. Et il a décidé de l’assouvir, jusqu’à satiété. Voici le point de départ de God Bless America de Bobcat Goldthwait.
03:00 Publié dans Cinéma | Tags : epuration festive, god bless america, ak-47, massacre, cons, bobcat goldthwait, joel murray, tara lynne barr, téléréalité, bigots, fachos, impolitesse, incivilité, abrutis, décérébrés, american idol, rebelle-attitude, elephant, catharsis, guy debord, société du spectacle, andré breton, tirer dans le tas, comédie macabre, humour noir, famille sacrée, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 29 août 2010
Rions un peu avec Adolf
L’humour relatif à la seconde guerre mondiale, au nazisme, aux camps d’extermination, étant très délicat à manier, mais très drôle lorsqu’il est fait avec talent, il serait criminel d’ignorer le dernier album de Pieter de Poortiere Le fils d’Hitler. Pieter de Poortiere a crée le personnage de Dickie, anti-héros à la face de playmobile se baladant à travers les époques, dans la revue « Ferraille ». Et c’est avec un humour à la fois absurde et grinçant que Dickie se retrouve en 1944, en plein conflit mondial. Mais ce n’est pas tout, il se trouve que Dickie est le fils caché du dictateur ! Ce dernier se met donc à sa recherche, tandis que ce pauvre diable de Dickie s’embourbe dans des situations toutes plus cocasses les unes que les autres avec une naïveté et une maladresse qui dépasse l’entendement.
16:10 Publié dans Actualité | Tags : rions un peu avec adolf, le fils d’hitler, pieter de poortiere, bd, dickie, humour noir, nazi, cynique, absurde, profil facebook hitler, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 20 novembre 2008
Encore un jour sans massacre
Journal d’un lycéen misanthrope
Pour sa première œuvre, Théo Diricq, jeune étudiant en droit de 20 ans, touche juste. Encore un jour sans massacre (Max Milo éditions, Condition humaine, 150 p, 16 euros) dévoile une galerie de personnages tous plus pathétiques les uns que les autres et en premier lieu son héros Artus. Mal aimé, mal aimant, il reprochera d’ailleurs à ces parents ce nom sortis dont ne sait où. Tous le monde en prend pour son grade, que ce soit son meilleur ami, Etienne, ou l’énigmatique Lola dont le hasard les fera se rencontrer. Aimera-t-il un jour quelque chose ou quelque un ? Rude épreuve pour cet adolescent lucide immergé dans un monde d’ados parfois stupide.
Le regard acide que pose Artus sur le monde qui l’entoure est jubilatoire. Extraits : « Il y a un groupe de connasses dans la classe, comme dans chaque classe. J’en compte au moins sept. Les idiotes c’est comme les abeilles, elles ont une reine. »
« Enfin un peu de violence. René et Pierre, les deux abrutis informatisé de la classe, ont commencé à s’écharper à propos de la rétrocompatibilité de la nouvelle version Word […] Une telle divergence de points de vue ne pouvant se régler que dans un bain de sang »
07:00 Publié dans Littérature | Tags : journal d’un lycéen misanthrope, encore un jour sans massacre, théo diricq, sylvain métafiot, jubilatoire, humour noir, littérature, prometteur, artus, lycée, asociable, woody allen, burlesque, douleur, haine du sport, max milo éditions, condition humaine, groupe de connasses, mal aimé, violence, combat de geeks | Lien permanent | Commentaires (7)