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lundi, 04 janvier 2010

L’Homme est inutile et la vie n’a pas de sens

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 "Il n'y a vraiment de beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid" 

Théophile Gautier

 

L'article de Didier sur l'erreur de la nature qui serait humaine m'a fait réfléchir sur notre modeste condition humaine. En effet, des affirmations comme « L'Homme est une erreur de la nature ! », « nous autres Humains, ne sommes pas utiles véritablement », « L'Homme se reproduit pour se reproduire mais pas pour améliorer l'Humanité », « tout a une utilité dans la nature », « On ne sert plus à rien ! », ou que l'on perd notre temps à faire l'amour (tout en comparant cette activité avec celle de regarder TF1...), m'ont fait quelque peu bondir sur mon siège tel Philippe Bouvard riant à l'énième blague de Toto. Si je rejoins mon camarade sur le bilan écologique désastreux de notre temps, sur le dépérissement lamentable de notre belle planète, je ne me lamenterais pas sur l'inutilité de l'Homme, comme si cela était une catastrophe. Bien au contraire, je m'en réjouis ! Explications...

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lundi, 14 décembre 2009

Le principe de cruauté

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La cruauté, à la différence de la violence qui peut être utilisée à des fins justes pour empêcher un mal plus grand, reste un acte de démesure sans d'autres visées que l'excès. Et dans sa démesure elle échappe à tout discours, à toute pensée. Ce qui explique qu'on la relègue à la part inhumaine de l'homme, à quelque chose qui serait contre nature. On pense généralement que la cruauté relève du monstrueux donc de l'inhumain. Or n'est-elle pas, au contraire, un propre de l'homme dans la mesure où on ne la retrouve pas dans le reste de la nature, chez les animaux par exemple : les animaux sont violents uniquement pour la possession du territoire, pour la possession des femelles, mais jamais gratuitement.

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lundi, 07 décembre 2009

Nostalgie animée

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Commençons cette belle semaine en détente et en vidéo, faisant fi de la politique, des enjeux internationaux, des drames humains, des enfants myopathes etcetera etcetera. Back to the 90's - et même the 80' s ! - à l'époque des bons vieux dessins animés de notre enfance, histoire de vous tirer la larme à l'œil (le Téléthon a eu son moment lacrymal). Dans la mesure où « c'est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître » dixit le poète, voici donc un condensé, totalement personnel et arbitraire, des meilleurs génériques de dessins animés de la décennie précédente, via France 3, M6 Kid ou Cartoon Network.

 

En somme, une note nostalgique, ludique, inutile, occidentale, passéiste et égoïste. Bref, tout ce qu'on aime.

 

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dimanche, 22 novembre 2009

République Démocratique du Congo : un désastre humanitaire

 

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Plusieurs mois après la conclusion d'un accord de paix visant à mettre un terme au conflit dans la province du Nord-Kivu dans l'est de la RDC, des civils continuent d'être tués, violés, enlevés ou torturés par des groupes armés et des soldats des forces gouvernementales. Là-bas la guerre est sans fin pour les femmes et les enfants.

 

Malgré l' « Acte d'engagement » signé par des groupes armés le 23 janvier 2008, les combats ont repris et des enfants sont toujours enrôlés de force dans les milices, des femmes et des fillettes toujours victimes de sévices sexuels.

 

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vendredi, 06 novembre 2009

Rhétorique du Mal

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Alors, la mérite-elle ? Quoi donc ? Mais la palme d'or pardi ! Voila la récurrente question à l'encontre du dernier film de Michael Haneke, Le ruban blanc. L'intérêt de la réponse est pourtant minime tant bon nombre d'excellents films auraient pu être gratifiés du bibelot (Un prophète notamment). Parlons plutôt cinéma que récompenses ! Le talentueux réalisateur de La pianiste narre ici le bouleversement funeste d'une jeune génération au sein d'un village protestant Allemand à l'aube de la première guerre mondiale. Nous suivons le récit de l'instituteur (sous-titre du film), en voix off, essayant de se remémorer, tant bien que mal, les étranges évènements qui ont frappés son village. Et c'est parti pour 2h40 d'inconfort pas toujours justifié.

 

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dimanche, 01 novembre 2009

Alfred T. Mahan, le père de la géopolitique américaine

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L'amiral américain Alfred T. Mahan (1840-1914) peut être considéré comme le premier géopoliticien. Mahan vit dans ces décennies où les Etats-Unis « explosent » : affirmation du « destin manifeste » (Manifest Destiny) du peuple américain, industrialisation au pas de charge, immigration massive, conquête de l'Ouest, victoire contre le Mexique en 1848 puis contre l'Espagne en 1898. Partant d'une vision d'ensemble de la Terre et de son histoire politico-militaire, Mahan définit une politique pour son pays.

 

Ses deux livres majeurs sont consacrés à l'ascension de l'Angleterre : Influence de la puissance maritime sur l'histoire, 1660-1783 (1890) ; Influence de la puissance maritime sur la Révolution et l'empire français, 1793-1812 (1892). Dans ces ouvrages, Mahan, examinant l'affrontement planétaire entre la France et l'Angleterre, met en lumière la raison centrale de la victoire anglaise : une remarquable continuité de la politique guidée par une seule priorité, tenir les mers et les points de passage (Gibraltar, Le Cap...). Selon lui, les Etats-Unis sont appelés à remplacer l'Angleterre. La vision de Mahan se réalise au XXème , avec les deux guerres mondiales et la guerre froide : les Etats-Unis s'imposent alors comme les maîtres des océans et, au-delà, comme les gardiens des équilibres planétaires.

 

Sylvain Métafiot

dimanche, 18 octobre 2009

L’expérience de Milgram

 

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C'est aujourd'hui une belle journée : vous vous êtes porté volontaire pour participer à une expérience de psychologie bien rémunérée. Dans les locaux de l'université, un scientifique vous reçoit ainsi qu'un autre volontaire. Il vous explique qu'il étudie l'effet de la punition sur la mémorisation. L'un de vous deux jouera le rôle d'un « élève », qui devra mémoriser des séries de lettres. L'autre jouera le rôle de l' « enseignant » : il lira les mots que doit mémoriser l'élève et administrera grâce à une série de manettes des chocs électriques d'intensité croissante à l'élève s'il se trompe en les restituant. Vous tirez vos rôles à pile ou face ; le sort vous attribue le rôle de l'enseignant. L'élève est attaché à la chaise, et l'expérience commence. Il mémorise d'abord assez bien les mots que vous lui lisez. Mais il commet une première erreur : vous lui administrez un léger choc électrique. Visiblement la punition fonctionne et il se concentre à nouveau. Il se trompe cependant encore une fois : sur les ordres du professeur, vous lui administrez un choc un peu plus violent. Le cobaye semble soucieux. Stressé, il accumule les erreurs. A chaque fois, le scientifique vous enjoint d'administrer un choc plus important ; jusqu'au point où votre collègue, hurlant de douleur, vous supplie d'arrêter. Le professeur, inflexible, vous ordonne de continuer. Vous arrivez à la dose maximale - les mots « attention choc dangereux » sont inscrits près de la manette correspondante. Votre collègue, sanglotant et à moitié assommé par les chocs, refuse de répondre depuis quelques temps. Le scientifique vous ordonne d'administrer le choc maximal. Naturellement, vous refusez. « Vous n'avez pas le choix : vous devez continuer », vous répond-t-il. Que faites-vous ? Par pitié pour le cobaye, vous désobéissez au scientifique et arrêtez ? Ou bien vous suivez les ordres ?

 

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samedi, 10 octobre 2009

L’emboîtement des différents ordres de réalité

 Auguste Comte utilisait déjà le terme de sociologie en tant que science sociale. Elle désignait à la fois l'ethnologie, l'économie, l'anthropologie et la science politique. Cette sociologie était une physique sociale appliquée à l'analyse des phénomènes sociaux (elle devait avoir la même visée normative que la physique). C'était aussi une science philosophique car elle devait rendre compte dans sa totalité de l'esprit humain. Elle devait aboutir à systématiser l'ensemble des sciences et des institutions. Elle intègre et coiffe donc l'ensemble des connaissances. L'objet des sciences sociales est le plus complexe de tous car il renvoi aux faits et gestes d'une multitude d'agents et il concerne un nombre gigantesque de variables. La sociologie arrive en dernier car elle correspond à l'aboutissement de l'esprit humain.

 

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Auguste Comte distingue trois âges :

  • - L'âge théologique. On explique tout par la volonté divine.
  • - L'âge métaphysique (XVIIe et XVIIIe siècle). C'est l'époque de la construction des grands systèmes (voire Hegel).
  • - L'âge positif. La raison s'émancipe, l'homme se pose des questions. C'est le grand moment des philosophes des lumières.

 

La sociologie d'Auguste Comte est distincte des autres sciences mais aussi très solidaire. Il a une vision intégrée de la connaissance et des sciences. Les objets étudiés par les sciences sociales sont solidaires des phénomènes organiques et inorganiques. Les système sociologiques sont naturels si on considère l'origine des sociétés : les sociétés sont des données naturelles, il ne peut y avoir de sujet humain isolé car il doit vivre en communauté, s'assembler avec ses semblables, c'est la seule façon de survivre et de se construire comme être humain.

 

Les positivistes sont critiques vis-à-vis des théories contractualistes (selon Rousseau nous acceptons de perdre une partie de notre liberté en échange de la protection du groupe). Ils estiment que c'est naturel de vivre en société. Ils rejettent aussi la théorie utilitariste du coût-bénéfice.

 

Pour eux, l'individu est une abstraction. Seule la société est concrète et l'humanité est une réalité vivante. Ils accordent une place primordiale        au groupe. L'humanité semble être l'objet d'un culte chez eux : elle est considéré comme un être vivant, organique, qui a sa propre constitution. C'est un collectif qui a des propriétés spécifiques. L'objet de la sociologie est de dégager ces propriétés structurelles.

Les positivistes ont une vision organiciste : la famille, la religion, la propriété, le langage, l'autorité sont des organes, car la société est un organisme vivant même si elle possède des variables historiques. Donc, étudier le milieu social suppose que l'on connaisse déjà le milieu physique et organique. La connaissance du social passe par la compréhension des lois biologiques.

Les faits sociaux se produisent dans une réalité biologique déterminé et on ne peut pas extraire les sciences sociales des autres sciences. Il faut donc découvrir les lois qui s'appliquent à un ordre de réalité (au sens biologique et matériel du terme). Les différents ordres de réalité ne sont l'expression que d'une même nature. Les sciences sociales sont tributaires des mutations épistémologiques des autres sciences.

La sociologie se transforme en même temps et grâce aux sciences de la nature. De fait, elle doit intégrer des paradigmes des autres sciences. Elle doit s'inscrire dans le verbalisme et la biologie. Elle doit prendre en compte le paradigme évolutionniste : les organismes sont soumis à l'évolution de leurs environnements. L'histoire de l'humanité est un processus continu d'évolution ou d'adaptation évolutive (exemple de l'idée de lutte des classes). La sociologie doit donc s'inspirer des méthodes des autres sciences.

 

A suivre...

 

Sylvain Métafiot

jeudi, 01 octobre 2009

De la joie et du réel, et de quelques autres mots

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Etant donné que je suis débordé et que je n'ai rien d'autre à publier pour le moment, je vous propose un (long) entretien entre le philosophe Clément Rosset et le poète, dramaturge et romancier Jean-Louis Maunoury. En espérant que certains soient intéressés par la pensée, méconnue et difficile, de ce philosophe exceptionnel.

 

Jean-Louis Maunoury : Si vous parlez essentiellement de la joie dans votre livre La Force Majeure, vous employez aussi les mots d'allégresse, de gaieté... Quelle différence faites-vous entre ces mots ?

 

La joie et l'allégresse ne dépendent pas de l'occasion


Clément Rosset : Je me demande si vous posez la question au philosophe ou à l'écrivain. En tant que philosophe, je vous avoue que je ne dissocie pas entre allégresse, gaieté, joie et que tous ces mots conviennent à ce dont j'ai voulu parler dans le livre auquel vous faites allusion. Mais un philosophe est aussi un écrivain et du point de vue de l'écriture, je ferais forcément des nuances. Peut-être moins entre allégresse et joie qu'entre allégresse et gaieté. « Gaieté » nous indique des nuances inanalysables, impalpables. Mais de prime abord, « gaieté » me semble impliquer quelque chose de plus soudain, peut-être de plus léger, quelque chose comme du champagne et peut-être plus tributaire de l'humeur, quelque chose qui est changeant comme l'humeur (on est gai ou on n'est pas gai) alors que l'allégresse ou la joie implique quelque chose de plus stable, plus durable même si cela disparaît complètement certaines heures ou certains jours mais quelque chose qui revient toujours comme une basse continue en musique. La gaieté me semble plus tributaire de l'occasion alors que la joie et l'allégresse ne dépendent pas de l'occasion. Et non seulement elles ne dépendent pas de l'occasion mais elles peuvent très bien intervenir contre l'occasion un peu à la manière des leitmotive dans Wagner qui quelquefois contredisent et non pas soulignent ce qu'était en train de dire le chanteur sur la scène. Il arrive souvent qu'on ait des explosions internes de joie, cette joie ou cette allégresse que je dis pérennes alors que l'occasion est absolument mauvaise et semble plutôt devoir incliner à la tristesse ou à la mélancolie. La joie est si souvent peu en accord avec l'occasion que je pourrais avoir comme devise ce que dit Joffre et qui est à peu près : « Ma droite est enfoncée, ma gauche est en déroute, mon centre cède, tout va bien, j'attaque ! »

 

Dans Nietzsche, dans Montaigne, dans Pascal il y a des remarques très pénétrantes sur le fait que la joie est indépendante de toute occasion de réjouissance et je pense à un mot de Pascal où il dit en gros : « J'ai mes brouillards et mon beau temps en dedans de moi. Ma fortune qu'elle soit mauvaise ou qu'elle soit bonne y fait peu. »

 

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dimanche, 27 septembre 2009

Welcome to Mad World

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Après l'article sur l'événement GTA IV, voici le deuxième article vidéoludique du blog. Il s'avère que le plat du jour est particulièrement alléchant : des massacres en tout genre sous des torrents d'hémoglobine et ce, pour notre plus grand plaisir sadique. Voilà le programme de Mad World sur Wii, le dernier bijou des petits gars de Platinum Games (créateurs de Bayonetta et d'Infinite Space). Que les adeptes de « Familles de France » et autre coincés du cul tournent la tête ou se rendent directement sur les commentaires pour aboyer contre cette dépravation des bonnes mœurs, cette immoralité satanique, cette barbarie pixélisée. Cela leur évitera de réfléchir... Que les curieux (gamers ou non) et les non réfractaires à la violence représentée suivent le guide.

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