lundi, 11 janvier 2021
Cimes cinéphiliques 2020
Qui succède à Once Upon a Time… in Hollywood de Quentin Tarantino au titre de meilleur film de l'année ? La réponse dans notre habituel top 10, suivi de son flop 10 tout aussi subjectif.
Au sommet cette année
1) Michel-Ange d’Andrey Konchalovsky : Gravé dans la roche.
2) Uncut Gems de Benny Safdie et Josh Safdie : Money Time.
3) Hotel by the River de Hong Sang-soo : Poétique de l'effacement.
4) Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait d'Emmanuel Mouret : Le principe de délicatesse.
5) Tommaso d’Abel Ferrara : La décomposition fantasmatique du couple.
12:18 Publié dans Cinéma | Tags : cimes cinéphiliques 2020, sylvain métafiot, top 10, flop 10, lucky strike, yong-hoon kim, la nuit venue, frédéric farrucci, peninsula, sang-ho yeon, radioactive, marjane satrapi, enragé, derrick borte, spenser confidential, peter berg, sortilège, ala eddine slim, the wretched, brett pierce et drew t. pierce, the gentlemen, guy ritchie, jojo rabbit, taika waititi, des hommes, jean-robert viallet et alice odiot, soul, pete docter, lux Æterna, gaspar noé, the king of staten island, judd apatow, swallow, carlo mirabella-davis, je veux juste en finir, charlie kaufman, malmkrog, cristi puiu, tommaso, abel ferrara, les choses qu'on dit, les choses qu'on fait, emmanuel mouret, hotel by the river, hong sang-soo, uncut gems, benny safdie et josh safdie, michel-ange, andrey konchalovsky | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 25 janvier 2015
Pasolini : le chant de l’abyme
Article initialement publié sur Le Comptoir
« Scandaliser est un droit. Être scandalisé est un plaisir. Et le refus d’être scandalisé est une attitude moraliste. » Devant le journaliste français qui l’interroge, Pier Paolo Pasolini ne mâche pas ses mots. Il ne l’a jamais fait. Il vient de terminer Salo ou les 120 journées de Sodome. Le lendemain, il sera mort. C’est ainsi que débute le beau film qu’Abel Ferrara a consacré à cet homme qui paya de sa vie son droit sacré au blasphème moderne.
Rassurons d’emblée ceux que les biopics convenus lassent ou exaspèrent : le film de Ferrara n’a pas l’ambition, ni la volonté, d’embrasser toute la vie du poète italien de façon linéaire. Son récit se concentre sur les derniers jours de sa vie, comme si ces ultimes instants recelaient en eux-mêmes toute sa puissance tragique et artistique.
Alternant les scènes de vie familiale avec les interviews politiques, Ferrara s’aventure également, à la manière des récits en cascade des Mille et une nuits, dans le champ de l’imaginaire en illustrant son roman inachevé Pétrole et les premières esquisses du film Porno-Teo-Kolossal racontant le voyage d’Epifanio et de son serviteur Nunzio à travers l’Italie à la recherche du Paradis, guidés par une comète divine. Enchâssant la fiction dans la réalité (et même la fiction dans la fiction), Ferrara trace une ligne de vie viscérale entre Pasolini et ses œuvres : « Pasolini n’était pas un esthète, mais un avant-gardiste non inscrit, affirme Hervé Joubert-Laurencin. Il n’a pas vécu sa vie comme un art mais l’art comme une vie, il n’était pas "décadentiste" mais "réaliste", il n’a pas "esthétisé la politique" mais "politisé l’art". »
15:30 Publié dans Cinéma, Politique | Tags : le comptoir, abel ferrara, assassinat, écrits corsaires, blasphème, cinéma, contre la télévision, fascisme, hédonisme, italie, lettres luthériennes, nous sommes tous en danger, pétrole, pd, pier paolo pasolini, porno-teo-kolossal, ragazzi di vita, rome, salo ou les 120 journées de sodome, scandale, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)