mercredi, 28 janvier 2009
L’Assassin Royal
L’assassin royal est une œuvre littéraire fantastique de 1995, dont l’intrigue se situe au moyen age. Le style médiéval-fantastique… Vous me direz que Tolkien a déjà bien exploité la chose ! Pourtant, tous ceux qui ont apprécié le chef d’œuvre de ce dernier (ils sont nombreux et ce n’est rien de le dire), devrait se pencher sur le cycle de l’assassin royal tant celui-ci est riche et prenant.
L’auteur Robin Hobb, de son vrai nom Margaret Astrid Lindholm Ogde, est originaire de Californie. À ce jour, l’assassin royal, sorti en France en 13 tomes aux éditions J’ai Lu est son plus gros succès et il est amplement mérité.
Le monde qu’elle a créé est des plus additifs. Commencer à le lire et vous ne lâcherez plus le livre ! C’est bien simple : à la fin de chaque tome, vous serez obligé d’acheter la suite.
Je vous laisse lire la préface du premier tome, intitulé L’apprenti assassin.
Au Royaume des Six-Duchés, le prince Chevalerie de la famille régnante des Loinvoyant, renonce à devenir roi-servant le jour ou il apprend l’existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l’autorité de Burrich, le maître d’écurie. Mais le roi Subtil impose que Fitz reçoive, malgré sa condition une éducation princière. L’enfant découvrira bientôt que le véritable dessein du monarque est tout autre : faire de lui un assassin au service du pouvoir royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu’à un fil : celui de sa lame.
Au fil de la lecture, l’histoire de Fitz, devient véritablement la vôtre. Chaque nouveau tome révèle de nombreuses surprises, des situations imprévisibles et haletantes. L’œuvre traduit des personnages complexes qui évoluent au fil du temps, tout comme les relations qu’ils entretiennent. Les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres : tantôt vous allez adorer certains, tantôt vous aller en haïr d’autres. La lecture est fluide et facile et ne devrait rebuter personne.
Je le dis et redis, L’assassin royal est un chef d’œuvre à classer aux cotés des plus grands ouvrages fantastiques. Il est d’ailleurs pour moi supérieur au Seigneur des Anneaux.
Foncez et vous ne pourrez plus vous arrêter.
L’assassin royal
- L’apprenti assassin
- L’assassin royal
- La nef du crépuscule
- Le poison de la vengeance
- La voie magique
- La reine solitaire
- Le prophète blanc
- La secte maudite
- Les secrets de Castlecerf
- Serments et deuils
- Le dragon des glaces
- L’homme noir
- Adieux et retrouvailles
Il est aussi bon de savoir que Robin a écrit Les aventuriers de la mer, suite indirecte de l’assassin royal, dont je vous ferai un rapport après lecture !
Laurent
07:30 Publié dans Littérature | Tags : livre assassin royal, saga assassin royal, robin hobb, margaret astrid lindholm ogde | Lien permanent | Commentaires (7)
lundi, 26 janvier 2009
La Poste, un des derniers créateurs de lien social

En pleine crise bancaire, vouloir privatiser La Poste semble absurde et illégitime. Panique, le gouvernement envoie des messages contradictoires à l’opinion publique : dimanche 2 novembre, Henri Gaino, le conseiller spécial de Sarkozy, affirmait que l’ouverture du capital n’était plus à l’ordre du jour, avant de revenir sur ses déclarations quelques heures plus tard…
Au-delà du fait que cela supprimera le lien social dans des zones isolées et enclavées (le facteur est la seule relation extérieure pour bon nombre de petites gens), le projet de privatisation menacerait le timbre à prix unique et la distribution universelle, des conquêtes républicaines. L’égalité accès des citoyens au service postal constitue l’une des réformes marquantes de la révolution de 1848. Arago, ministre du gouvernement provisoire de la IIème république, instaure la péréquation postale et crée le premier timbre (à l’effigie de Cérès, déesse de la Moisson en hommage aux campagnes). La mise en concurrence de La Poste mettra fin à ce système juste qui oblige les Neuilléens à payer les colis et courriers des personnes modestes. Le projet du gouvernement prévoit que l’entreprise publique devienne une société anonyme dès le 1er janvier 2010, avant d’ouvrir son capital, le 1er janvier 2011, pour récolter des fonds et devenir cette multinationale carnassière qui saura défendre ses quartiers et conquérir des marchés dans le cadre de la mise en concurrence totale du courrier au sein de l’Union Européenne en 2011. Afin de légitimer cette privatisation, Sarkozy a nommé, mi-septembre, une « commission pour le développement de La Poste », présidée par François Ailleret, un ancien dirigeant d’EDF, spécialiste de la privatisation des entreprises publiques. La commission Ailleret réalise en ce moment un audit et remet son rapport le 15 décembre.
Samedi 22 novembre, une journée nationale d’action des postiers et des usagers se déroula, à l’appel du Comité national de mobilisation contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et pour un référendum sur le service postal. Le comité regroupa les principales organisations syndicales, politiques et associatives de gauche : la CGT, Sud, la CFDT, FO, CFCT, les Verts, le PS, le PC, la LCR, NPA, le Conseil national de la résistance, la LDH, etc… ainsi que le député non inscrit de droite souverainiste Nicolas Dupont-Aignan. Ce qui donne une idée de l’ampleur du mouvement, qui n’est pas prêt de faiblir.
Plusieurs liens utiles :
www.appelpourlaposte.fr
Pétition de la CGT (200 000 signatures déjà) : www.cgt.fr
Vivent les services publics : www.v-s-p.org
Sylvain Métafiot
Source : Charlie Hebdo (05/11/2008)
07:00 Publié dans Actualité | Tags : la poste, privatisation de la poste, politique la poste, libéralisme économique, lien social, sylvain métafiot, sarkozy, droite, économie, syndicats, lutte, manifestations, grève | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 25 janvier 2009
L’esprit de Central City

Dans la ville de Central City, celui que l'on appelle le Spirit (Gabriel Macht) fait sa loi : ancien flic mort lors d'une enquête, il est sorti de la tombe pour régler ses comptes et chasser la vermine qui grouille dans les rues ! Mais bientôt le justicier masqué se voit confronté à différentes femmes fatales, créatures de rêves qui l'aideront ou s'opposeront à lui dans sa lutte contre le terrible Octopus (Samuel L. Jackson)...
Après avoir coréalisé le sublime Sin City en 2005 avec Robert Rodriguez, avoir vu son Batman adapté sur grand écran avec l’éblouissant Dark Night, et après avoir été consultant de Zack Snyder lors du tournage de 300, Franck Miller, pour sa première réalisation, nous livre une libre adaptation du classique de la bande dessinée née sous la plume de Will Eisner (un de ses maîtres et ami) : The Spirit. Un film fou mais qui semble manquer de rigueur cinématographique. La bande originale est portée par une composition musicale exceptionnelle et variée de David Newman.
Dans la suite de l'article, la bande annonce et la critique du film.
02:11 Publié dans Cinéma | Tags : the spirit, critique, frank miller, will eisner, l'esprit de central city, sylvain métafiot, sin city, comic, film, cinéma, cravate rouge, humour, ultra sensuel, souffle, samuel l jackson, délirant | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 17 janvier 2009
Le top musical 2008 vu par Mapausecafé !
Chronique du culte, suite...
Après s’être copieusement empiffrer de nourriture grasse mais savoureuse, il est temps de faire une pause et de laisser reposer nos pauvres estomacs, pour emplir de bonheur nos oreilles !
Bien sur, vous avez été envahi pendant près d’un mois de spot publicitaire vous incitant à acheter, racheter et offrir encore et encore des best of en tout genre ou des albums que l’on connaît par cœur sans même les avoir acheter. Matraquage médiatique quand tu nous tiens !
Vous allez me dire pourquoi faire un top de 2008, alors qu’il suffit de regarder les meilleures ventes de l’année ? Et bien il est parfois, et même souvent bon, de découvrir des artistes qui ne tentent pas à tout prix d’entrer dans la spirale infernale des titres formatés pour la radio qu’imposent depuis longtemps les majors.
Le top ci-dessous n’en est pas vraiment un. Il est bien évidemment subjectif et non-exhaustif. Il ne comporte aucun ordre, aucune catégorie. Albums, compilations et mixes sont ici présents. De même que se côtoie musique jazz, afro beat, électro, expérimentale… Bref, un joli melting-pot. De toute manière, la musique ne peut s’apprécier que dans la différence de ses styles.
14:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 15 janvier 2009
La démocratie des juges ?
Un peu d’histoire politique. Avez-vous entendu parler du grand nettoyage de la magistrature italienne, lors de l’opération Mani pulite (mains propres) ? Cela fit émerger un vaste réseau de corruption impliquant le milieu politique, des affaires et de la mafia.
La dénonciation de la corruption politique par la magistrature italienne a débuté en février 1992, par l’arrestation de Mario Chiesa (photo 2), le directeur d’une maison de retraite milanaise accusé de recevoir des pots-de-vin pour le compte du parti socialiste italien (PSI). La collaboration de Mario Chiesa avec les magistrats milanais, notamment le juge Antonio Di Pietro, a permis de dévoiler l’ampleur des mécanismes illégaux de financement des partis politiques. Les enquêtes de Mani Pulite se sont étendues à l’ensemble des partis politiques, notamment les partis de gouvernement (DC et PSI), mais aussi, dans une moindre mesure, à l’ex Parti Communiste Italien. Elles ont impliqué un grand nombre d’administrateurs locaux et de responsables de grandes entreprises (dont Silvio Berlusconi). Celles-ci ont commencée à conclure des « accords transversaux » avec des politiciens, dans les années 1980, afin d’influer sur les lois les concernant. Comme le regrette un juge, ce vieux système bafoue allégrement le « principe fondamental de la transparence administrative ».
Le fait le plus courant était de recevoir de l’argent pour favoriser une entreprise plutôt qu’une autre. Sur le plan politique, il s’agissait de financements privés non publics. Certains des plus importants dirigeants des partis historiques italiens ont été mis en cause par la magistrature : parmi les plus connus, le démocrate chrétien Giulio Andreotti, accusé de collusion avec une association mafieuse, ou le leader socialiste Bettino Craxi, accusé de corruption et d’enrichissement personnel. Face à ces lourdes accusations, les politiciens et les entrepreneurs adoptèrent une ligne de défense différente.
Quand les premiers justifiaient ces pratiques par un pragmatisme politique et par le fait qu’elles étaient adoptées et acceptées par l’ensemble des acteurs du système (« Tout le monde savait, mais personne ne parlait » dixit Craxi) ; les seconds se posaient en victime de pots-de-vin imposé par les hommes politiques. Cependant, cette contrainte fut fictive car « les entrepreneurs trouvaient beaucoup d’intérêts a ce dispositif » : en « arrosant » les partis politiques ils obtenaient les appuis de ses membres. Ce combat contre la corruption avait déjà débuté dès les années 1970 lorsque les juges luttaient contre la mafia et le terrorisme. Certains sont morts, tel que Giovanni Falcone (photo 1), en léguant aux jeunes magistrats un ensemble de valeurs afin de combattre les « maux généraux » de l’Italie. Ce nouveau scandale révéla l’écart béant entre les normes légales et les pratiques.
21:11 Publié dans Littérature | Tags : juges, italie, juge italien, démocratie en italie, justice italienne, mafia, mani pulite, sciences politiques, sylvain métafiot, realpolitik, corruption, donatella della porta, yves mény, cosa nostra, sicile, calabre, sacra corona unita, camorra, campanie | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 14 janvier 2009
Salvador Dali Partie II
veuillez cliquer sur l'image pour la voir en plus grande.
Dans cette partie je vais éviter de vous décrire chaque oeuvre de Dali, je vais m'interesser seulement à une oeuvre que j'ai trouvé symboliquement forte, et résumant sans doute le rêve de tout un chacun.
Cette oeuvre que vous voyez ci dessus a été reproduite environ 8 fois, souvent avec des couleurs différentes.
Ce que vous voyez : un cintre en or, une fameuse montre molle, bleu posée dessus.
La symbolique de cette sculpture ne pourrait être comprise par le titre, en effet bien souvent Dali se contentait de décrire ce que l'on voit dans son art. Ici le titre : Montre molle posée sur un cintre. A noter que cette montre est réalisé en plastique, qu'il a moulé à sa manière.
10:40 Publié dans Insolite | Tags : dali, salvador dali, sa vie, son oeuvre, montre molle, persistance de la mémoire, exil | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 janvier 2009
Salvador Dali Partie I

Salvador Felip Jacint Dali Domenech, alias Salvador Dalí, est né le 11 Mai 1904 et est décédé le 23 Janvier 1989.
Il naquit à Figueres, en Catalogne, on peut y visiter aujourd'hui son propre musée entièrement pensé par Dali en 1974. « el teatre Museu Gala Savaldor Dali »
Il fut connu et reconnu en tant qu'artiste-peintre, surréaliste, sculpteur et scénariste de Cinéma.
00:46 Publié dans Insolite | Tags : dali, salvador dali, sa vie, son oeuvre, montre molle, persistance de la mémoire, exil | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 08 janvier 2009
Le livret A, ou le placement préféré des français

Le livret A, tout le monde connait. Petit rappel pour ceux qui vivent hors de ce pays depuis 30 ans !
Le livret A, est le livret préféré des français, pourquoi ? Un taux net d'impôt de 4 % défini par l'Etat et très pratique d'utilisation :
- une réserve d'argent disponible quand on le veut sans perte des intérêts
- un plafond assez conséquent : 15 000 €
- une épargne à notre rythme, une seule condition avoir 15 € constamment dessus
- des intérêts calculés par quinzaine
voilà en bref le descriptif de ce livret.
01:00 Publié dans Actualité, Economie | Tags : livret a, banque, placement, épargne, net d'impôt, bientôt en baisse | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 07 janvier 2009
Le sophisme de l’homme de paille

Cette expression traduit celle, anglaise, nettement moins compréhensible de straw man fallacy.
Un homme de paille est un prête-nom, un écran officiel pour couvrir des opérations louches. Le sophisme de l’homme de paille n’est pas de nature logique comme le sophisme crocodilien, mais de nature pragmatique, il concerne les conditions pratiques de la discussion.
Il constitue la transgression d’une règle implicitement admise dans toute communication entre être raisonnables et qui, du point de vue moral, peut être désignée comme l’honnêteté intellectuelle.
Ce sophisme, très couramment pratiqué par les responsables politiques, consiste à réfuter une thèse indûment attribuée au contradicteur.
Ainsi, objecte-t-on aux écologistes qui critiquent l’usage des OGM ou bien l’énergie nucléaire qu’ils veulent « revenir au Moyen Âge » ; aux adversaires du port du voile dans les établissements scolaires qu’ils veulent rallumer les guerres de religion, etc.
Sylvain Métafiot
10:05 Publié dans Insolite | Tags : sophisme, homme de paille, ogm, moyen âge, prête-nom, straw man fallacy, philosophie, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 05 janvier 2009
Nos amis les flics
Signe dramatique de notre époque de plus en plus sécuritaire : la garde à vue est devenue une banalité. En sept ans, les gardes à vues sont passées de 336 718 en 2001 à 562 083 en 2007, soit une augmentation de 60 % (un demi-million en plus). Une bonne garde à vue permet, outre le fait de booster les statistiques et de se défouler, de couvrir un début de bavure. Il suffit d’accuser de rébellion, d’incitation à l’émeute ou d’outrage le clampin que l’on a un peu secoué, un jour de mauvaise humeur.
Dans l’affaire de ce professeur accusé d’avoir donné des coups à un élève et qui s’est suicidé dans sa cellule, le fait de l’avoir placé en garde à vue a certainement favorisé le passage à l’acte malheureux. Le procureur de Laon reconnaît que cela a pu être un « élément déclencheur ». Malgré ses éventuels actes, ce prof ne semblait pas un chef de gang dangereux prêt à s’évader ou à se débattre violemment.
Voici d’autres exemples édifiants de cette sombre pratique en corrélation avec la culture du résultat (dans la suite de l'article).
00:04 Publié dans Littérature | Tags : nos amis les flics, violences policières, le canard enchaînés, sylvain métafiot, robocop, garde à vue, sarkozy, brutalités, matraques, politique du chiffre | Lien permanent | Commentaires (17)









