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jeudi, 23 mai 2013

Ma Pause Café a cinq ans !

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Oyez, oyez, fidèles lecteurs ou vagabonds virtuels !

 

Votre site préféré fête ses cinq années d'existence ! Quelle émotion, nos yeux s'emplissent de larmes, nos doigts tremblent et gdfgzpfnzjqsisgf.

 

Allez, calmons-nous. Voici l'occasion de vous faire partagez certains mots clés pas piqués des hannetons qui permettent à certains d’entre vous de se retrouver ici même. Ma foi, c’est toujours instructif.

 

En tête, c'est en tapant le mot « roux » dans Google que la plupart des internautes atterrissent sur le site. Phénomène probablement dû à ce facétieux article du 1er avril 2011 relatant l'incroyable découverte d'un vaccin pour les roux.

 

Viennent ensuite des incongruités telles que Jean-François Copé (brrr) et son fils François-Xavier Copé (yeurk) due à un autre article spécial 1er avril révélant que ce dernier avait une relation avec le fils de François Hollande.

 

Les autres mots clés sont en revanche d’une décevante banalité. Même pas un « beau brun ténébreux » ou un « café au Ricard à 8h du mat » pour égayer notre page de stats. On se consolera en remarquant que Primo Levi côtoie Napoléon 1er et Keny Arkana. Comique contingent 2.0...

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Trèves de plaisanteries, nous remercions toutes celles et ceux (10 000 en moyenne chaque mois) qui viennent s'échouer sur notre blog. Cela fait du bien de savoir que nous vous ennuyons tant !

 

Nous en profitons également pour souhaiter un très joyeux anniversaire à toutes les personnes nées en 2008. Elles pourront dire plus tard : je suis de la génération Mapausecafé ! Big up les mioches !

 

Bref, merci infiniment de lire et de partager nos scribouillardises (oui on invente des mots, c’est notre anniversaire on fait ce qu’on veut !) et à très vite pour de nouvelles pauses cafés en notre compagnie.

 

Sylvain Métafiot

lundi, 13 mai 2013

Cinéma : l’immortalité à travers les âges

 

Article initialement paru sur RAGEMAG

 

Devenir immortel, traverser les siècles sans conscience du temps, naître à l’âge des premiers hommes et contempler la destruction de la Terre, noyée sous le feu de la géante rouge dans cinq milliards d’années, transcender sa condition et fusionner avec le divin, qui n’en a jamais rêvé ? Succédant à la littérature et à la philosophie, le cinéma a su exploiter et retranscrire ce rêve fou de l’Homme défiant la mort. Un thème fantastique incontournable engageant l’obsession métaphysique suivante : la vie vaut-elle la peine de ne connaître aucune fin ?

 

faust-eine-deutsche-volkssage-1926-L-3.jpeg« Que risques-tu ? Mourir ? Alors tu ne risques rien ». Les stoïciens ont toujours été de grands blagueurs. Comme si cette sentence ataraxique pouvait nous débarrasser de la peur muette de la mort. N’est pas performatif qui veut. « Aimer la vie et regarder la mort d’un regard tranquille », proclame Jaurès ? Plus facile à dire qu’à faire, mon cher Jean ! Car, qu’on le veuille ou non, personne n’accepte la mort. Tout le monde sait qu’il va mourir mais personne n’y croit. Tout un chacun n’est-il pas « un pauvre homme, comme tous les autres, qui est venu sur la Terre sans savoir pourquoi et qui refuse de croire qu’il va mourir », comme l’énonce tristement Faust dans La Beauté du Diable ? Peu sont ceux qui osent affronter la grande faucheuse en face, la majorité des individus craignant plus le décès de leurs proches que leur propre mort. Ainsi, malgré notre admiration pour le grand homme qu’était Jaurès nous ne pouvons que donner raison à La Rochefoucauld qui affirmait que « rien ne prouve davantage combien la mort est redoutable que la peine que les philosophes se donnent pour persuader qu’on doit la mépriser. » De lui également cette célèbre maxime : « Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement. » Le contemporain chausse alors les lunettes postmodernes de l’hédonisme scientifique pour se protéger de l’incontrôlable tragédie qu’est la vie. Le vouloir-vivre ne saurait être indomptable. L’Homme a décidé de tromper la mort et va tout mettre en œuvre pour y parvenir, quitte à boire la tasse d’une soupe homogène et indifférente. Sans saveurs.

 

Pour oublier la mort, qui nous ronge inconsciemment, nous pouvons soit vivre intensément le présent, à l’infini, abolir le temps, aller vers l’anéantissement total et le nirvana des bouddhistes ; soit se lancer dans le travail sans fin, l’accumulation absurde d’argent et la frénésie consumériste. Succès incontestable et effets garantis de la méthode capitaliste tant l’abrutissement par le travail, le divertissement et la consommation sont d’une puissance incomparable. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir pu s’élever spirituellement aux côtés de Bouddha en personne, comme John Oldman, et nombreux sont ceux qui se retrouvent complètement dépourvus lorsque leur dernière heure est arrivée.

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