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mercredi, 26 août 2009

Un Tarantino peu glorieux

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Autant le confesser d'entrée de jeu : Inglorious Basterds (le titre s'inspire du film Une poignée de salopards d'Enzo Castellari en 1978), le dernier bébé de Quentin Tarantino, m'a déçu. Meilleur que Boulevard de la mort mais en deçà de ses réalisations antérieures. Les raisons de la colère ? Prenant le contre-pied de ses précédents long-métrages, et par peur sans doute de se vautrer dans un style pop hasbeen, il nous propose un film classique, dénué de ses traits de génie habituels malgré un savoir-faire indéniable. Voyons plus en détails. Synopsis :

 

Premières années de l'occupation allemande en France. Shosanna (Mélanie Laurent) réchappe de peu au massacre de sa famille. Quatre ans plus tard, à Paris, elle tient une salle de cinéma sous une nouvelle identité. Ailleurs, en Europe, le Lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) rassemble huit soldats pour terroriser et tuer du nazi. Grâce à l'aide de l'actrice Bridget von Hammersmarck, (Diane Kruger) ils vont tenter de mener à bien une mission dangereuse à l'intérieur du cinéma de Shosanna, préparant elle-même un plan d'éxécution. Les destins vont se croiser, par le feu et les armes.

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jeudi, 20 août 2009

Sale temps pour les journalistes Russes

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Le droit à la liberté d'expression en Russie, qui n'avait jamais existé du temps du Communisme, a connu un véritable essor du temps de Gorbatchev et cette libéralisation s'est poursuivie sous la présidence de Boris Eltsine. Toutefois, l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine a progressivement étouffé toutes les voix critiquant le pouvoir. Les grandes chaînes de télévision ont été peu à peu rachetées par des hommes à la botte des autorités, et les autres médias (journaux, radios) censurés. Seuls quelques irréductibles - comme la radio « Écho de Moscou » et « Novaïa Gazeta » le journal d'Anna Politkovskaïa - essaient de survivre. Mais ces médias ne sont lus et écoutés que par une infime partie de la population et uniquement dans les grandes villes. Ces journalistes courageux risquent à tout moment de se prendre une balle pas vraiment perdue. Anna fut la troisième journaliste de « Novaïa Gazeta » à disparaître dans des circonstances dramatiques. La journaliste se savait menacée depuis longtemps. Elle avait déjà fait l'objet de plusieurs agressions et s'apprêtait - au moment de son assassinat - à publier un long article sur Ramzan Kadyrov (alors premier ministre pro russe de Tchétchénie) et la situation dans le Caucase du Nord. Plus d'un an après son assassinat, la procurature annonçait que neuf personnes avaient été arrêtées. Certains ont été relâchés depuis mais trois restent officiellement inculpés (dont deux personnes d'origine tchétchène). Récemment, le chef du comité d'enquête auprès du parquet de Russie a déclaré que son assassin se trouvait en Europe de l'Ouest mais pour l'instant c'est le blackout. Les assassins seronts certainement démasqués un jour mais en ce qui concerne l'identité du commanditaire c'est une autre histoire... Le cas d'Anna Politkovskaïa est emblématique de la lenteur avec laquelle sont menées les enquêtes concernant tout assassinat ou toute maltraitance envers des défenseurs des droits humains. Il arrive souvent que l'enquête soit close simplement parce qu'on ne peut - ou ne veut - découvrir les coupables, qui restent donc impunis. C'est cette même impunité que dénonçait sans cesse Anna Politkovskaïa.

 

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Et elle n'est pas la seule : depuis l'arrivée au pouvoir de Poutine, au moins 22 journalistes ont été assassinés pour avoir voulu exercer leur profession librement. Leurs crimes ? Avoir enquêté sur des sujets aussi sensibles que la corruption, l'impunité accordée à ceux qui enfreignent les lois, les hommes politiques qui ne sont pas d'accord avec le gouvernement, la guerre dans le Caucase du Nord...

 

Les autorités russes ont par ailleurs édicté des lois qui entravent formellement tout droit à la liberté d'expression et recourt à des méthodes datant de l'ex-URSS pour faire taire les voix dissidentes. Ainsi, plusieurs journalistes ont été enfermés dans des hôpitaux psychiatriques et d'autres sont menacés de subir le même sort s'ils continuent à vouloir s'exprimer librement.

 

Sylvain Métafiot

 

Source : Amnesty International

lundi, 17 août 2009

The fifth borough

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Un nouveau Scorsese ? Non, tout de même pas. Mais c'est le premier sentiment qui s'empare de nous à l'évocation du film Little New-York (Staten Island), ainsi qu'à la vue de l'affiche qui sent la Grosse Pomme à des kilomètres. Cette petite découverte outre-atlantique est le fruit de James De Monaco (non, ce n'est pas un habitant du Rocher mais le scénariste de l'excellent Assaut sur le Central 13), épaulé par un casting impeccable. Comme son nom l'indique fort justement, l'action se déroule à Staten Island, quartier insulaire de New-York, auquel très peu de films se sont attardés. Et il est question de voyous en costards trois pièces, ce qui peut procurer un sentiment de déjà-vu mais ne boudons pas notre plaisir :

 

Sully (Ethan Hawke), vidangeur de fosses septiques et futur père, est prêt à tout pour assurer l'avenir de son fils. Jasper (Seymour Cassel), modeste épicier, a une qualité primordiale aux yeux de la mafia pour qui il travaille contraint et forcé : il est sourd-muet. Parmie Tarzo (Vincent D'Onofrio, le « Baleine » de Full Metal Jacket de Stanley Kubrick), chef de la mafia locale, se verrait bien éliminer la concurrence. Tous trois vivent à Staten Island, sous l'ombre écrasante de Manhattan. Leurs chemins vont se croiser, a priori pour le pire...

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mercredi, 12 août 2009

Une jolie petite fable ! Là haut !

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J’ai eu l’immense honneur d’assister à la projection de ce film en la présence du Monsieur Cinéma de notre blog, c’est pourquoi je vais tâcher d’être à la hauteur de ses écrits !

L’histoire :


Sortie tout droit des studios Pixar, nul besoin de vous dire que ce film d’animation sort du commun !

Je vais surtout tâcher de ne pas trop vous en révéler sur ce film, mais plutôt vous donner envie d’y aller.

 

Un vieux monsieur décide de partir, en suspendant des ballons remplis d’hélium à sa maison, pourquoi me direz-vous ? Vous le saurez bien assez tôt ! Il n’empêche, il emmène sans le vouloir un jeune boyscout !

 

Terriblement attachant ce bon vieux monsieur saura vous faire rêver et vous prouver qu’à n’importe quelle âge on peut se surpasser, surtout que la vie n’est pas assez longue pour tout faire et qu’on doit donc bouger notre popotin dès que l’on peut.

 

 

 

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lundi, 10 août 2009

Interview du futur

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Nous sommes en 2050, vous pensez que cette année est encore loin devant nous ? pas totalement…

Ma pause café a pu rencontrer un homme du futur, James, qui nous a fait l’honneur de nous accorder une petite interview.

Merci à James pour nous avoir permis de voyager un peu avec lui.

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dimanche, 02 août 2009

Le sophisme des questions multiples

socrate3_thumbnail.jpgCe sophisme consiste à présenter sous la forme d'une question unique plusieurs questions, si bien que répondre à cette question, c'est donner implicitement à son corps défendant une réponse positive aux autres questions sous-jacentes.

 

Le sophisme des questions multiples a été inventé par les Mégariques dans l'Antiquité grecque. Le plus célèbre est : « Avez-vous cessé de battre votre père ? » Si l'on répond oui à cette question, on admet implicitement que l'on battait son père. Si bien que celui qui n'a jamais battu son père ne peut répondre (ni par oui ni par non) à cette question. Ce sophisme est une question biaisée.

 

L'usage en est si commun - quoique de forme moins apparente, plus subtile - que l'on peut se demander si ce sophisme n'est pas l'habitude des sondages d'opinion. Demander, par exemple, si tel ministre semble sympathique, c'est déjà supposer, si l'on accepte d'y répondre, que la question a un sens (quelle importance cela peut-il avoir, qu'un ministre soit « sympathique » ou « antipathique »). Un peu comme si l'on demandait s'il joue de la bonne musique, alors même qu'il ne joue pas dut tout de musique. Demander encore lequel de ces cinq ministres ferait le meilleur Président, c'est admettre comme plausible que chacun des cinq peut le devenir...

 

Sylvain Métafiot