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mercredi, 23 octobre 2013

En attendant la Cérémonie

En attendant la Cérémonie, Bertrand Colin, ecosocialisme, Lyon, politique,PS, Verts,

Défiance politique et abaissement démocratique et collectif ; crise économique, chômage et pouvoir d’achat ; pression sur les ressources environnementales, rareté voire pénurie. Les problèmes de notre société sont depuis longtemps analysés et débattus, et cette mécanique constamment ressassée, qu’ils en deviennent des éléments de connaissance assez banals.

 

À tel point, que si leur compréhension était l’apanage de quelques experts académiques puis cathodiques, les associations, les collectifs, d’abord, s’en sont emparés pour interpeller, mobiliser et proposer. À tel point persistants et récurrents ces problèmes et leurs débats, que si les sociologues et les économistes les ont compris bien avant tout le monde parce qu’ils ont passé le plus clair de leur temps à les décortiquer, le citoyen – lambda comme on dit – a quelque peu rattrapé son retard. Et si plus d’un million de personnes – dont un dernier quarteron de politiques rabougris à l’esprit républicain ramassé en peau de chagrin –  en viennent à soutenir le bijoutier de Nice, au dépend des principes cardinaux de justice qui sont des piliers de notre contrat social ; il y en a d’autres, tellement d’autres, que les politiques auraient tort de mésestimer.

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mercredi, 28 juillet 2010

De part et d'autre de l'Atlantique (VI)

Chapitre 6

 

Le vent en donnait l’impression mais il ne faisait pas froid, plutôt une  moiteur angoissante dans une atmosphère électrique. Le ciel virait au gris de caractère et les nuages chargés étouffaient le rayonnement du soleil qui perçait encore pour frapper et relever les couleurs chaudes qu’offrait le quartier. L’orange de la façade de l’immeuble ici, le rouge du store de l’épicerie qui lui faisait face et le jaune teinté de la tulipe ouverte juste ici. Le reste dans la pénombre. Un clair obscur déphasant comme on le peint et l’écrit.

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mercredi, 28 avril 2010

De part et d'autre de l'Atlantique (III)

Chapitre 3


Outrepassant ma volonté, j'ai ouvert les yeux. Faisant fi des rideaux d'une moitié amoncelés et de l'autre brutalement étendue, la lumière pénétrait le salon, bondissait des murs aux vases, des vases au plafond, puis vers la télévision ; du plafond vers les CD' retournés, de la télévision vers le pied de la lampe et ainsi de suite jusqu'à former, dans une toile instantanée de rayons parcourant le salon aussi vite que l'espace, un nuage d'intensité exogène s'incrustant entre les paupières, pour tirailler le nerf optique puis tous les autres jusqu'au réveil aussi difficile soit-il.

 

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lundi, 05 avril 2010

De part et d'autre de l'Atlantique (II)

Chapitre 2


Je vis dans un appartement sur la Cooper Street. En ces lieux et depuis leur construction du début des années cinquante, la modernité ne transpire plus et tout contrôle de sécurité ménagère dument diligenté aurait contraint tout occupant de cet immeuble, eut égard à son statut dans le règne capitaliste immobilier, à fuir en catastrophe devant les décrets de rénovation inévitablement onéreux ou un fatal verdict de démolition irrévocable.

 

La fiche-suivi de cette résidence devait s'être égarée dans les réseaux de classification de l'agence de prévention des risques en logement collectif de l'État de Pennsylvanie. Depuis lors, chacune des stratégies d'amélioration esthétique des couches superficielles de chacun des appartements - et conséquemment du miens - participaient à s'isoler de l'univers des vermines électriques et autres infections tubulaires, laissant les lions propriétaires et autres hirondelles précaires dans une ignorance relative, source de quiétude imparfaite acceptable jusqu'au lendemain mais redoutable demain.

 

Rapide topographie. L'entrée de ce trois pièces ce fait par la principale, le salon. Ameublement standard, sofa de couleur beige au centre ; dernière le bureau et son enchevêtrement organisé ; devant, une table basse et brune ; autour, trois autres fauteuils, quelques plantes, des livres sur les étagères de bois naturel et quelques autres éparses, sur le ces mêmes sofa et table basse. Une télévision, discrète dans l'un de coins rendue incapable de se relier au câble et simplement résolue à aspirer des VHS ou autre DVD pour nous en incruster la rétine de scènes classiques ou cracher, sans grande responsabilité de sa part, quelques un des navets ignominieusement produits. C'est selon la sélection.

 

Sur les murs quelques reproductions, en deçà de l'une d'entre elles une chaine stéréo et sur celle-ci, quelques CDs dont l'écoute m'est conseillée par William, plus qu'un simple disquaire mais pas suffisamment  un ami.

L'autre demie partie de l'appartement est occupée par la chambre - description inutile - de là, accessible sur la gauche et, au fond toujours sur la gauche, par la cuisine, éclairée comme le salon, blanche, petite table de bois en bordure de fenêtre, trois chaises dans la même veine, les deux mastodontes électroménagers installés une fois et comme inamovibles.

 

Les murs de briques peinturlurés de blanc, façon rapide, intemporelle, économique et passe-partout - surtout de locataire en locataire - étaient perforés de fenêtres à guillotines. Les deux du salon comme celle de la cuisine donnaient sur la Dead end Davis partagée avec l'ancien centre de dépôt de pneu de camion pour le marché nord-est américain et son mur de briques naturellement rouges à l'extérieur mais salies par les temps industriels et le désintérêt de ses contemporains. Au dessus, le ciel aujourd'hui supportable ; à gauche et de mieux en mieux avec l'extraction du buste par la fenêtre, la Cooper Street ; juste ici, à droite, l'escalier inusité de fer rouillé qui, de réputation, mène jusqu'au toit.

 

Bertrand Colin

 

lundi, 29 mars 2010

De part et d'autre de l'Atlantique (I)

Chapitre 1


Huit heures. Notre assistante de direction du service commande et achat, déléguée à la stimulation de la compétitivité du personnel, nous avance, présentation informatique soignée à l'appui, les résultats des achats de la semaine précédente et les objectifs de celle qui commence.

 

Elle porte toujours le même tailleur noir et le même chemisier blanc de qualité supérieure. Celui du lundi matin repassée la veille au soir tout en récitant encore le contenu de sa présentation à son animal vautré dans le canapé et lâchant à l'occasion quelque hum ou simili.

 

Elle nous prodigue les conseils, chaque semaine novateurs dans leur formulation, pour - sensiblement - améliorer de quelques faibles parts de pourcentage le chiffre de nos commandes.

 

Je vois les treize premières minutes péniblement s'écouler sur le cadran du poigner.. Je tente encore une foi d'écouter son discours. Si ce n'est la volonté pugnace de légitimer son poste, rien que nous ne sachions déjà.

 

Huit heure quatorze. Réaction extraordinaire à la récurrence des quotidiens ordinaires. Je sors, me dirige vers l'ascenseur. J'appuie sur le bouton d'appel, il vient. Pas assez vite. Je veux sortir, maintenant. Je prends les escaliers, je les dévale deux par... quatre à quatre. Dans le hall, le gardien comme et pour toujours, végète devant son écran persuadé de l'importance de sa mission.

 

Je sors, vite. Sur le trottoir, je regarde : des voitures polluantes et des passants incommodés circulent vers leur ordinaire mission quotidienne. Je n'en ai plus. J'inspire profondément. Une voiture démarre, je tousse.

 

Il fait frais, je m'en rends maintenant compte. Je ferme ma veste et remonte le col. J'avance.

 

Bertrand Colin

 

mercredi, 10 mars 2010

Une fiscalité écologique progressive est-elle possible ?

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Le 23 septembre 2009, les habitants de notre planète ont consommé ce que la Terre pouvait produire en une année. Depuis lors, nous vivons à crédit, transférant notre dette écologique aux générations futures. La crise financière d'aujourd'hui, une crise de l'illusion de la propriété par le crédit, nous prévient que tôt ou tard, le réajustement s'opère, plus terrible qu'une gestion sereine de notre patrimoine commun.

 

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