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mercredi, 28 avril 2010

De part et d'autre de l'Atlantique (III)

Chapitre 3


Outrepassant ma volonté, j'ai ouvert les yeux. Faisant fi des rideaux d'une moitié amoncelés et de l'autre brutalement étendue, la lumière pénétrait le salon, bondissait des murs aux vases, des vases au plafond, puis vers la télévision ; du plafond vers les CD' retournés, de la télévision vers le pied de la lampe et ainsi de suite jusqu'à former, dans une toile instantanée de rayons parcourant le salon aussi vite que l'espace, un nuage d'intensité exogène s'incrustant entre les paupières, pour tirailler le nerf optique puis tous les autres jusqu'au réveil aussi difficile soit-il.

 

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vendredi, 23 avril 2010

Blast Up !

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A l'occasion de la sortie de leur dernier album, Rise Up, revenons, un tant soit peu, sur l'un des meilleurs groupes de rap américain de la décennie 90 : Cypress Hill. Le trio de Los Angeles prouve une nouvelle fois, à l'instar des Beastie Boys, que leur rap est bien plus rock que bon nombre de nouvelles formations « pop-rock » pauvrettes et gentillettes, et bien moins bling-bling que la plupart des rappeurs nouvelle génération. Ils seront, d'ailleurs, présent au Rock-en-Seine 2010.

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lundi, 19 avril 2010

Désillusions retrouvées

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Cela faisait longtemps ! Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu un film nous embarquer avec brio dans un déluge de destins croisés, tous aussi dramatiques les uns que les autres. Il faut remonter au sublime Magnolia de Paul Thomas Anderson pour se remémorer une telle maîtrise du sujet. Mais point de Los Angeles sous une pluie de grenouilles, ici. Ajami est un thriller se déroulant dans le quartier éponyme et cosmopolite de Jaffa, non loin de Tel-Aviv. Aux commandes le juif israélien Yaron Shani (également interprète de Binj le cuistot) et le chrétien palestinien Scandar Copti (à gauche sur la photo suivante) signent une œuvre noir, au terme de laquelle on se demande à quoi se rattacher pour avancer sans lâcher prise.

 

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lundi, 05 avril 2010

De part et d'autre de l'Atlantique (II)

Chapitre 2


Je vis dans un appartement sur la Cooper Street. En ces lieux et depuis leur construction du début des années cinquante, la modernité ne transpire plus et tout contrôle de sécurité ménagère dument diligenté aurait contraint tout occupant de cet immeuble, eut égard à son statut dans le règne capitaliste immobilier, à fuir en catastrophe devant les décrets de rénovation inévitablement onéreux ou un fatal verdict de démolition irrévocable.

 

La fiche-suivi de cette résidence devait s'être égarée dans les réseaux de classification de l'agence de prévention des risques en logement collectif de l'État de Pennsylvanie. Depuis lors, chacune des stratégies d'amélioration esthétique des couches superficielles de chacun des appartements - et conséquemment du miens - participaient à s'isoler de l'univers des vermines électriques et autres infections tubulaires, laissant les lions propriétaires et autres hirondelles précaires dans une ignorance relative, source de quiétude imparfaite acceptable jusqu'au lendemain mais redoutable demain.

 

Rapide topographie. L'entrée de ce trois pièces ce fait par la principale, le salon. Ameublement standard, sofa de couleur beige au centre ; dernière le bureau et son enchevêtrement organisé ; devant, une table basse et brune ; autour, trois autres fauteuils, quelques plantes, des livres sur les étagères de bois naturel et quelques autres éparses, sur le ces mêmes sofa et table basse. Une télévision, discrète dans l'un de coins rendue incapable de se relier au câble et simplement résolue à aspirer des VHS ou autre DVD pour nous en incruster la rétine de scènes classiques ou cracher, sans grande responsabilité de sa part, quelques un des navets ignominieusement produits. C'est selon la sélection.

 

Sur les murs quelques reproductions, en deçà de l'une d'entre elles une chaine stéréo et sur celle-ci, quelques CDs dont l'écoute m'est conseillée par William, plus qu'un simple disquaire mais pas suffisamment  un ami.

L'autre demie partie de l'appartement est occupée par la chambre - description inutile - de là, accessible sur la gauche et, au fond toujours sur la gauche, par la cuisine, éclairée comme le salon, blanche, petite table de bois en bordure de fenêtre, trois chaises dans la même veine, les deux mastodontes électroménagers installés une fois et comme inamovibles.

 

Les murs de briques peinturlurés de blanc, façon rapide, intemporelle, économique et passe-partout - surtout de locataire en locataire - étaient perforés de fenêtres à guillotines. Les deux du salon comme celle de la cuisine donnaient sur la Dead end Davis partagée avec l'ancien centre de dépôt de pneu de camion pour le marché nord-est américain et son mur de briques naturellement rouges à l'extérieur mais salies par les temps industriels et le désintérêt de ses contemporains. Au dessus, le ciel aujourd'hui supportable ; à gauche et de mieux en mieux avec l'extraction du buste par la fenêtre, la Cooper Street ; juste ici, à droite, l'escalier inusité de fer rouillé qui, de réputation, mène jusqu'au toit.

 

Bertrand Colin

 

jeudi, 01 avril 2010

Le mariage homosexuel autorisé en France.

Le mariage homosexuel autorisé en France.

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C’est un grand succès pour toutes les associations LGBT (lesbiennes, gays bi trans) de France et tous les couples homosexuels !

 

Hier, l’assemblée nationale par 277 voix contre 248 voix contre cette loi et 52 abstentions, l’hémicycle autorise enfin les couples homosexuels à se varier.

Grand projet social du programme de Nicolas Sarkozy, la loi est finalement passé en second retour après un vote contre le 15 janvier dernier.

 

C’est une nouvelle merveilleuse pour nous, nos actions et nos campagnes sont enfin récompensées ! Plus fort que 1981 (ndlr : l’arrêt de la considération comme une maladie mentale) la France s’ouvre enfin à une société plus juste et rétablit de ce fait la différence fondamentale entre les homosexuels et les hétérosexuels.

 

Noel Mamère qui on s’en souvient tous, avait célébré illégalement un mariage à Bègles, salue lui aussi ce vote et expliquait ce matin à RTL qu’il s’agissait là d’un réel progrès pour les milliers d’homosexuels vivant en France.

 

Pourtant pour Catherine Trippon la présidente du LGBT de France rien n’est acquis, il faudra environ 4 mois pour voir sortir le décret d’application et plusieurs autres mois pour que les mairies mettent en place des cérémonies spéciales adaptées à la population gay et lesbienne.

 

En effet, la loi permet d’ores et déjà que les homosexuels se marient, mais interdit encore la publication de ces mariages dans le journal. Rien n’est fini donc concernant le rétablissement en tant que citoyen de première zone de milliers de personnes, mais nous sommes sur la bonne voie.

 

Le blog : www.gayclic.com annonçait ce matin dans un communiqué spécial «  la loi nous autorise enfin à divorcer comme les autres » montrant là qu’avec le mariage, ce n’est pas que pour le meilleur ! De nombreux gays y verront sans doute là une nouvelle façon de vivre, plus hétéro centré puisqu’il semble que ça soit le modèle dominant affirmait Bartholomé Girard Président de Sos Homophobie !

François Fillon a prévu dans son décret d’application, l’établissement d’une commission spéciale pour le mariage homosexuel et sa définition.

 

Le texte doit encore passer devant le conseil constitutionnel qui pourrait bien juger celle-ci « anticonstitutionnelle » la constitution ayant été faite en 1958, et l’homosexualité étant interdite formellement dans ce texte «  chapitre 85 alinéa 5 paragraphe 2 »… mais le conseil des sages pourrait être indulgent avec cette anomalie législative, puisque plusieurs sages sont eux-mêmes homosexuels ouvertement…

 

Plus de 150 000 demandes de mariages homosexuels existent à l’heure actuelle, la prochaine étape sera-t-elle l’adoption d’enfants autorisé ?