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vendredi, 23 avril 2010

Blast Up !

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A l'occasion de la sortie de leur dernier album, Rise Up, revenons, un tant soit peu, sur l'un des meilleurs groupes de rap américain de la décennie 90 : Cypress Hill. Le trio de Los Angeles prouve une nouvelle fois, à l'instar des Beastie Boys, que leur rap est bien plus rock que bon nombre de nouvelles formations « pop-rock » pauvrettes et gentillettes, et bien moins bling-bling que la plupart des rappeurs nouvelle génération. Ils seront, d'ailleurs, présent au Rock-en-Seine 2010.


 

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A la base il y a la rencontre entre B-Real (Louis Fresse) et Sen Dog (Sen Reyes), deux membres des Bloods (arborant le rouge), l'un des deux gangs ultra-violent de Los Angeles (l'autre étant les Crips arborant le bleu) dans les années 1980. C'est à cette époque que les deux hommes partagent leur passion du rap et forment, en 1986, le groupe Cypress Hill avec DJ Muggs (Lawrence Muggerud). Le premier album, intitulé Cypress Hill, ne sortira qu'en 1991 mais leur style rap-hardcore, mêlant funk, métal et sonorités cubaines fait des ravages : deux millions d'exemplaires vendus et des collaborations avec des grands noms du moment (Naughty By Nature, Deftones, Beastie Boys, Ice Cube...).

 

Par ailleurs, le groupe se distinguera fortement des autres rappeurs en affichant un visuel macabre (têtes de mort, cimetières, etc.) sur leurs pochettes d'albums (à partir du 2nd précisément), faisant davantage penser au Death/Black Métal qu'au Hip Hop. Pourtant, le trio prodigieux s'imposera jusqu'au milieu des années 2000 comme une référence old school de leur domaine musical, tout en enchaînant les collaborations : Ziggy Marley, les Fugees, A Tribe Called Quest, Busta Rhymes, Eminen, Fear Factory... A noter, parmi leurs nombreuses compositions la réédition de leurs titres en espagnol en 1999 (Los Grandes Exitos en Español et le double album Skull & Bones avec un disque rap et un autre rock, à l'image du tube Rock superstar / Rap superstar.


 

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2010, les p'tits gars de la West Coast reviennent en grande forme avec Rise Up, six ans après Till Death Do Us Part (2004). S'il n'égale pas des monuments comme Stoned Raiders (2001) ou Black Sunday (1993), Rise Up envoie tout de même du lourd, tout en exhortant à l'insurrection politique et sociale. Que se soit avec le titre éponyme Rise Up ou Shut'em Down auxquels Tom Morello, l'ancien guitariste survolté de Rage Against the Machine, a participé, affirmant la part nerveuse et clairement rock du groupe. Idem pour l'excitant Trouble Seeker avec le guitariste de System of a Down : Daron Malakian.

 

 

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Mais les featuring ne s'arrêtent pas là ! Côté rap, il faut compter avec Young De pour It Ain't Nothin', Mike Shinoda (rappeur de Linkin Park et Fort Minor) pour la mélancolique Carry Me Away, l'immense Everlast (ancien de House of Pain) pour le sombre Take My Pain, et Evidence et The Alchimist pour Pass the Dutch.

En revanche, on ne s'étendra pas sur la formatée Armada Latina, ultra-classique mélodie latino avec l'insupportable PitBull et le chanteur mexicain Marc Anthony...

 

Bref, du bon, du très bon, à écouter à fond, à fond les ballons ! Mais foin de rime en « on », ne boudez pas votre plaisir si le Hip Hop nerveux, Rock'n Roll et enfumé hante vos MP3, vos chaînes Hi-fi ou vos bon vieux Ghetto-Blaster.

 

Bonus tracks : quelques clips désordonnés du crew

 

Rise Up


 

It Ain't Nothin




 

Insane in the brain



 

Trouble



 

Aint goin out like that



 

How i could just kill a man



 

Tequila Sunrise




 

What's your number



 

Lowrider



 

Illusion



 

Dr Greenthumb

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sylvain Métafiot

 

 

Commentaires

 

j'admire vos écrits et ne manquerai pas de repasser faire un tour par ici

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