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jeudi, 06 mars 2014

« Nous sommes en tête de toutes les villes de l’agglomération » : Interview de Jean-Paul Bret

 

Après Lyon le CLIC s’intéresse aux municipales à Villeurbanne, à tout seigneur tout honneur , nous commençons notre tour d’horizon  des candidats par le maire sortant Jean-Paul Bret. Pour l’interroger,Jean-Philippe Bonan et Sylvain metafiot du Forum de Lyon était accompagnés par Sébastien Gonzalves et Etienne Aazzab du Lyon Bondy blog. Comme toujours la technique était au main de Patrice Berger de radio Pluriel.

 

Vous pouvez écouter l’intégralité de l’entretien ici

 

M. Jean-Paul Bret vous êtes maire de Villeurbanne depuis 2001 et vous vous représentez pour un troisième mandat. Pourquoi repartez-vous une nouvelle fois en campagne ?

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Selon vous est-il possible de cumuler le mandat de maire et de député ?

Je ne dirai pas que c’est impossible car beaucoup l’ont fait mais, en revanche, ce n’est pas bien. Je ne veux pas porter de jugement moral mais il y a toujours un mandat que l’on fait moins bien, que l’on sacrifie même, lorsqu’on est maire d’une grande ville et que l’on cumule. Je conçois que ce soit différent quand on est maire d’une petite commune mais il est difficile de faire une différence constitutionnelle suivant la taille de la ville. Quand on est maire d’une grande ville on est un très mauvais parlementaire, on est très absent au Parlement. On s’y rend quelque fois quand il y a des sujets qui intéressent les députés-maires. Prenez Gérard Collomb, il dit lui-même qu’il est peu assidu au Sénat ; il est présent quand on parle de Lyon. Quand on est sénateur c’est bien d’être au Parlement quand on parle de sa ville mais c’est une conception du mandat qui est restrictive et qui peut même poser question par rapport à la démocratie.


Il vous reste encore des choses à accomplir pour Villeurbanne ?

Oui bien sûr, les choses ne s’arrêtent jamais. Fondamentalement, j’ai envie de continuer à faire un certain nombre de choses, je me sens jeune intellectuellement, j’ai toujours le goût de la connaissance et j’essaye de cultiver dans mon mandat de maire ce que l’on peut appeler « l’ouverture ». Sans entrer dans la polémique avec le candidat de l’opposition, je pense qu’on peut être un peu plus ouvert dans ses idées sur l’avenir, tout en étant plus âgé.

 

Pourquoi, cette fois, à la différence de l’élection précédente, vous n’avez pas pu présenter une liste de gauche unie ?

En 2008 nous avions un peu insisté pour qu’Europe Ecologie Les Verts (EELV) viennent sur notre liste. À ce moment-là, la raison l’avait emporté et on avait pu faire liste commune. Cette fois EELV et leur tête de liste ont vraiment envie d’aller seul au premier tour c’est difficile de les obliger à s’allier avec nous. C’est vrai aussi que la situation entre eux et nous s’est un peu envenimée à Villeurbanne pendant le mandat.

 

Pourquoi ?

Mme Vessilier, tête de liste actuelle d’EELV, s’est présentée aux élections cantonales ce qui est légitime : là-dessus il n’y a pas de problème, ce n’est pas parce qu’on est dans une même équipe qu’on ne peut pas se présenter devant les électeurs. En revanche, quand au second tour, du fait du très faible score de la droite et d’une forte abstention, on s’est retrouvé dans un affrontement direct entre la candidate EELV et un candidat socialiste on pouvait attendre un désistement de sa part. Moi je ne mets pas la discipline républicaine au panier de l’histoire. Or pour les Verts il y avait là une occasion de se maintenir. La droite, assez cyniquement, ne s’est pas gênée pour les aider car même s’ils n’ont pas appelé officiellement à voter pour elle, dans les faits c’est ce qui a été fait. Comme nous étions leur adversaire principal, la droite préférait, d’une certaine manière, voter ou faire voter pour celle qui était déjà considérée comme notre « amie-adversaire ». Je trouve que ce n’est pas bien et il y a eu de la disharmonie qui s’est faite à ce moment-là, ainsi, il me semble, un peu d’ambition personnel. Mais ça je le comprend, quand on est candidat il faut bien que l’on en ait.

Voila les circonstances qui ont conduit à la division, on peut le regretter mais elles sont enclenchées à Villeurbanne depuis malheureusement quelque temps.

 

Si vous êtes réélu tenterez-vous de réunifier la gauche à Villeurbanne ?

J’ai tendance à trouver que nous sommes déjà une gauche assez rassemblée : il y a le Parti socialiste, les communistes (qui sont membres du Front de gauche et ils tiennent à le dire car le Front de gauche ne se résume pas à Mélenchon), et le Parti radical de gauche qui est certes une petite formation mais qui présente de bons candidats. On a aussi sur notre liste des gens de la société civile qui sont engagés à gauche mais ne se revendiquent d’aucun parti. Par contre EELV ne fait pas parti de ce rassemblement mais c’est de leur propre volonté.

 

La porte n’est pas fermée au second tour ?

Non mais il faut bien voir que dans une élection municipale il y a une dynamique de campagne. Du côté d’EELV étant le maire sortant je suis comme Saint Sébastien, c’est moi qui reçoit les flèches. Il y a une logique politique à ce haro sur le sortant. Je suis donc d’avantage l’objet de leurs critiques que la droite ou d’autres et cela crée une dynamique de campagne qui n’est pas une dynamique d’union. C’est la raison pour laquelle j’avais insisté pour qu’il y ait une liste commune. De plus, le second tour du scrutin municipal aura lieu huit jours seulement après le premier et les listes doivent être déposées le mardi matin. Il ne reste donc que le lundi pour faire une nouvelle liste. On peut avoir une envie de rassemblement même si on n’est pas vraiment contraint par rapport à un danger de l’extrême droite. Humainement ce n’est pas facile d’envisager d’enlever six ou sept personnes de votre liste pour faire rentrer des écologistes qui ont été vos principaux adversaires au premier tour.

 

Il faut aussi penser à avoir une majorité suffisamment solide durant le mandat pour ne pas être à la merci de personnes qui ne votent plus le budget, comme on en à déjà eu l’exemple. Une ville ce n’est pas la région. Autant à la région, comme à l’Assemblée nationale, on peut avoir des majorités plus composites, autant pour la gestion d’une ville c’est un exercice plus difficile.

 

Que pensez-vous du projet Lyon Métropole ? Quel est l’intérêt, selon vous, pour Villeurbanne d’intégrer cette métropole ?

C’est complexe mais ce n’est pas une question d’intérêt : c‘est la loi, elle est votée, donc en 2015 la communauté urbaine deviendra métropole.

 

Pourtant, certains craignent que Villeurbanne soit fondu dans cette métropole et perde son identité.

Moi je ne le crains pas mais c’est une préoccupation que nous devons avoir. Personnellement, je n’aborde pas cette question de métropole en recul dans la situation d’une forteresse assiégée. La raison d’être de cette métropole c’est de devenir un échelon qui va regrouper ce qui est exercé aujourd’hui par le conseil général : notamment les questions sociales sur le territoire de la communauté urbaine et les compétences du Grand Lyon.

 

C’est une bonne chose puisque l’urbanité, si je puis dire en parlant de la communauté urbaine, induit un certain nombre de chose que le Conseil Général, plus rural de part son histoire, avait du mal auparavant à appréhender. En effet, dans sa majorité le fait rural y avait une place un peu disproportionnée par rapport au fait démographie et il y avait donc une attention aux phénomènes urbains qui n’était pas forcement la meilleure.

 

Il ne faudrait cependant pas que la métropole devienne une grande structure technocratique à l’instar de la communauté urbaine. C’est pourquoi la pratique va être plus essentielle que la loi. Il ne faudrait pas voir apparaître un échelon très technocratique qui nous éloigne de la proximité. Je pense qu’il y a des choix qui doivent continuer à être assumés dans les territoires. C’est facile pour Villeurbanne parce qu’on est une grande ville mais je pense aussi à des communes plus petites qui peuvent avoir une histoire et une identité comme le Val de Saône par exemple.

 

Pour être un progrès la métropole doit être l’occasion de faire mieux et non pas de technocratiser les choses. Il faut une plus-value et elle n’est possible que si les territoires qui la composent puissent exprimer leur savoir, leur identité, leur potentialité. Mais il faut faire attention à l’allégresse métropolitaine, à une certaine vision lénifiante qui a pu être donné sur la métropole. On avait l’impression qu’avec elle on allait passer de l’ombre à la lumière. Je comprends que les promoteurs soutiennent leur projet avec des arguments un peu communicants mais ce n’est pas parce qu’on va passer à la métropole que nos problèmes seront réglés.

 

Êtes-vous optimiste pur l’avenir de la métropole ?

Je suis volontaire. Il y en a qui disent que c’est le pessimisme qui crée la volonté, j’aime bien cette formule. Je suis donc volontairement pessimiste pour pouvoir être optimiste.

 

Avec cette métropole n’y a-t-il pas un risque de rapport de force entre le maire de Villeurbanne et le maire de Lyon quels qu’ils soient ?

Si bien sûr, il y a forcement une situation de rapport de force. Mais le législateur et le Conseil constitutionnel ont été sage puisqu’en 2020 il n’y aura plus la possibilité pour le maire de Lyon, comme pour le maire de Villeurbanne, d’être le président de la métropole. On ne pourra pas être maire et président d’une collectivité locale puisque la métropole deviendra une collectivité locale à part entière. Avant le Grand Lyon était un EPCI. La communauté urbaine avait déjà beaucoup de compétence en matière d’urbanisme et de déplacement, on est déjà dans une agglomération très intégrée et cela s’est fait progressivement. Le passage vers la métropole n’est pas, a priori, une révolution, en dehors des compétences du Conseil général qui sont importantes.

 

En terme de rapport de force, depuis que la communauté urbaine existe, le maire de Lyon a toujours été le président de la métropole. C’est le cas de Gérard Collomb, ça l’a été avec Michel Noir, avec Barre, Pradel et avec Francisque Collomb. Ce système, qui a été un peu émanant, il faut en sortir. Le débat sur la métropole a été aussi l’occasion pour moi de regarder un peu ce qui se passe ailleurs en France. Mais aussi en Europe où il y a de grandes métropoles. Dans la quasi totalité des cas en Europe, les métropoles ne sont pas présidées par le maire de la plus grande ville. Cela montre qu’il y a des équilibres à trouver. Nous sommes dans un système où on a tendance à centraliser.

 

Une des préoccupations des Villeurbannais est la politique de la petite enfance, et notamment le manque de places en crèches. Que préconisez-vous pour améliorer l’accueil dans les crèches ?

Il ne faut pas être dans une vision catastrophique. Les adversaires politiques disent toujours : il faut plus de places dans les crèches. Évidement, des demandes ne sont pas satisfaites. Mais on trouve ça dans beaucoup de secteurs de l’action publique. À Villeurbanne l’effort est important. Quand on est dans l’opposition, on dit qu’il en faudrait plus. Les mêmes peuvent d’ailleurs dire qu’il faut diminuer le nombre de fonctionnaires. S’il y a un secteur qui est consommateur humainement de personnes, en terme d’encadrement, ce sont bien les crèches et les établissements de petite enfance. Il faut donc avancer raisonnablement. Villeurbanne est une ville qui a connu une hausse démographique. Il faut pouvoir l’accompagner. Il faut aussi voir qu’aujourd’hui la réponse pour l’accueil de la petite enfance n’est pas uniquement par les équipements de type crèche. Nous avons à Villeurbanne, depuis de nombreuses années, beaucoup développé les relais d’assistantes maternelles. C’est une formule un peu intermédiaire. Les assistantes maternelles sont en rapport direct avec leurs employeurs : les parents. Mais en même temps, en créant des relais assistantes maternelles, nous avons un peu socialisé cette chose là. Cela permet à des assistantes maternelles de se regrouper pendant le temps de travail. Donc elles ne sont pas isolées dans leur appartement pour garder les enfants. Il y a donc des relais, de la formation dispensée en commun, des échanges avec des professionnels de la petite enfance. C’est une réponse qui est aussi intéressante parce que tout le monde ne veut pas aller en crèche. Vous avez beaucoup d’enfants, qu’on oublie un peu, qui sont encore gardés dans la famille. Parce qu’il y a une grand-mère, une tante ou une mère qui ne travaille pas. Donc dire : des crèches des chèches des crèches ! D’une part, économiquement, il en manquera toujours. La collectivité c’est aussi l’équité. Il y a 15 à 20% des enfants qui sont gardes en crèches. Si vous faites un effort énorme, très lourd financièrement, vous passez à 20/25%, ça demande du temps. Et les autres ? Il faut aussi équilibrer les politiques. Nous sommes dans une période d’essor démographique, il ne faut pas se lancer à corps perdu sans réfléchir à ça. Mais en même temps il faut continuer l’effort que nous avons fait.

 

Que pensez-vous de la remise en question de la semaine de quatre jours ? Qu’est-ce qui est prévu à Villeurbanne à la rentrée prochaine ?

Plutôt que la remise en question de la semaine de quatre jours, je dirais le passage aux quatre jours et demi. Ce qui est la même chose mais dite de manière plus positive. C’est ce qu’on appelle la prise en compte des rythmes de l’enfant. Il est prévu qu’à la rentrée 2014, la ville, comme toutes les villes dans la République française, vont appliquer la loi. Donc, ce sera la semaine de quatre jours et demi. C’est la réponse formelle. Tout l’enjeu pour une collectivité – nous le faisons déjà depuis que la reforme est engagée – c’est d’être en situation, en septembre 2014, d’avoir une belle application de cette reforme et de faire en sorte qu’elle apporte une vraie plus value par rapport à l’enseignement. Cela sera effectif sur le plan des rythmes de l’enfant puisqu’on aura cette demi journée du mercredi matin et on n’aura pas la coupure d’auparavant. Je crois que l’avis des gens qui travaillent sur le rythme scolaire est fait et fondé depuis longtemps. Il est difficile à remettre en question même si on a des avis à la marge un peu différents.

 

L’enjeu pour une collectivité locale comme Villeurbanne est de faire en sorte que pendant le temps périscolaire (de 15h45 à 18h), ceux qui le voudront, pourront rester à l’école ou dans des équipements proche et dans lesquels on va développer le périscolaire. Ce périscolaire est un effort financier assez important. Il faut recruter. Il faut du personnel qualifié, compètent, organisateur des activités. Et c’est tout l’enjeu pour la collectivité. C’est une vraie révolution Copernicienne du périscolaire. Les villes en sont maintenant responsables. Le niveau globale, si on met les moyens – ce qui est le cas à Villeurbanne – va être transformé, amélioré, tiré vers le haut.

 

Cela sera gratuit pour les parents d’élèves ?

Oui pour la première séquence périscolaire, de 15h45 à 16h30. On va se retrouver avec l’ancienne heure de sortie de l’école. En revanche les activités seront payantes jusqu’à 18h. On va être en ALAE (Accueils de loisirs associés à l’école). Ce qui entraine une participation de la caisse d’allocation familiales qui subordonne son aide à une participation financière. Comme les équipements de petite enfance, d’ailleurs, ou les centres sociaux aujourd’hui. Il faut avoir en même temps une idée de ce que ça représente. Les tarifs les plus bas, ce seront le quotient familial. En terme d’équité ça compte. Le tarif le plus bas sera aligné sur ce que les enfants payent à travers la cotisation USEP (une association issue de l’éducation nationale et du monde éducatif). La cotisation est aujourd’hui de 50 euros par an. Soit le tarif le plus bas. Divisé par le nombre de jours où il y aura des activités périscolaires et vous arrivez à une participation de dix centimes d’euros par jour. Quand les enfants, dans le système actuel, fréquentent les centres sociaux le mercredi matin, une contribution est demandée aux familles.

 

Faut-il repenser la gestion des centres d’accueil pour SDF à Villeurbanne ?

L’accueil des SDF est une compétence de l’Etat. Cela n’est pas sans intérêt pour nous mais c’est l’Etat qui paye. Pendant la période de froid, tout ce qui est mis en place est pris en charge par l’Etat. Dans une période de contraction des dépenses publiques, on ne peut pas aller sur tous les secteurs. Nous ne construisons pas les hôpitaux, par exemple. L’accueil d’urgence est de la compétence de l’Etat et ça doit continuer comme ça.

 

Pour autant, des collectivités locales ont des comportements différents par rapport à l’implantation sur leur territoire de centres d’accueil. Certains n’en veulent pas. À Villeurbanne, nous avons une histoire, une tradition d’ouverture, de générosité, d’humanité. J’y suis attentif et je fais en sorte que nous puissions avoir des centres d’hébergement. Cette année, on en a quand même trois. Un s’est ouvert en décembre. C’est l’armée du salut qui le gère mais c’est l’Etat qui paye. Le troisième ouvrira dans quelques jours. Chaque fois, on a un dialogue avec la préfecture et le préfet me demande ce que j’en pense. Nous essayons toujours d’avoir des réponses positives et intelligentes. Et d’accompagner l’installation des centres d’hébergement d’urgence. On va même un peu plus loin, la ville est catalyseur sur un projet de Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) dans une église qui est promise à la démolition partielle. C’est à côté de chez moi donc je donne un peu l’exemple. Cette église qui n’a plus de paroissiens va être le lieu où va s’installer ce CHRS. C’est un centre de 90 personnes, où les gens peuvent rester six mois, douze mois ou encore un peu plus. À Villeurbanne, nous avons cette humanité, cette tradition d’accueil. Ce CHRS était à Perrache avant, ça posait des problèmes, on n’en voulait plus. Il est allé dans le huitième arrondissement, il y a eu une fronde des élus locaux pour ne pas l’avoir. Il est installé provisoirement dans le sixième et le maire de l’arrondissement dit depuis trois ans : Quand est-ce qu’ils s’en vont ? On l’accueil à Villeurbanne. On a toujours accueilli la différence dans notre histoire. Et on continue avec ça.

 

Pour l’accueil des SDF, il existe une association : Les amis de la rue. Allez-vous lui donner plus de moyens ?

Là aussi, nous sommes dans un secteur d’action sociale où la compétence de la ville n’est pas en première ligne. C’est le Conseil Général, demain la métropole, l’Etat quelque fois. Nous, on est souvent facilitateur. On est sollicité quelques fois en investissement. Pour “Les amis de la rue”, on a donné un investissement pour les douches. On a contribué à l’aménagement. Nous sommes donc concerné. Nous avons aussi le Secours Populaire, le Secours Catholique, la Croix Rouge. Il y a beaucoup d’associations à caractère humanitaire sur le territoire de la ville. Cela n’est pas un hasard. Quand vous en parlez avec eux, en général ils sont bien accueillis. Mais cela ne veut pas dire que c’est la collectivité qui va tout prendre en charge. Sinon c’est trop facile.

 

Vous voulez créer un grand pôle santé à Villeurbanne. Allez-vous fermer la clinique du Tonkin ?

Là encore il faut préciser les niveaux de responsabilité. Ce ne sont pas les collectivités qui payent les hôpitaux, les médecins et la sécurité sociale. En revanche, et ça vient de se concrétiser, nous avons largement contribué à ce que s’installe à Villeurbanne le Médipôle Lyon-Villeurbanne. Sur un terrain à l’est de la ville préempté à notre demande et qui aurait pu avoir d’autres destinations. Sur ce terrain va se faire le regroupement entre ce qu’est la clinique du Tonkin, propriété du groupe Capio (un groupe privé suédois), et la mutualité, qui est plus « service public » même si ce sont des associations. On va regrouper cinq établissements qui sont à Lyon et à Vaulx-en-Velin. Cela va être un équipement important avec 700 lits, pratiquement toutes les spécialités de chirurgie, de maternité, l’accueil des urgences, etc. Ce n’est pas un hôpital public stricto sensus mais ça en a quand même le goût et la saveur, si je puis dire.

 

La clinique du Tonkin va se déplacer mais va continuer à s’appeler clinique du Tonkin car on n’abandonne pas les noms comme ça, même si ca sera le Tonkin-Cusset. Cela sera géographiquement un peu révolutionnaire mais uniquement pour le nom. Que deviendra le site du Tonkin ? On y réfléchit mais rien n’est décidé. La clinique du Tonkin ne va pas rester où elle est.

 

Que faire à Lyon de ses familles de Roms qui sont déplacés de campement en campement ? Quelle est la solution à long terme ?

C’est une question de citoyen, pas seulement d’homme politique et de maire. Mais en tant que maire, on y est confronté. Et en même temps on ne détient pas les clés, on est donc souvent dans des solutions pragmatiques. Je l’ai souvent dit : fermeté et humanité. Fermeté quand des gens s’installent dans un squat, car le rôle de la collectivité n’est pas d’accepter cet usage, sauf exception. En tout cas pas dans un temps long. Quand il y a un squat, de Roms ou d’autres, on saisit la justice et on demande l’expulsion, comme un propriétaire. On incite même les propriétaires privés, qui quelque fois ne s’en rendent pas compte tout de suite, à procéder de la même manière. On est dans une procédure de justice. On saisit le Tribunal Administratif et il statut. En général, il conclut à une expulsion, qui n’est pas forcement immédiate. Ensuite, c’est au préfet et aux forces de l’ordre de décider de la mise en oeuvre. C’est la fermeté car on ne gagne rien à laisser perdurer des situations comme ça. Devant ce genre de situations, on scolarise, quand ils le souhaitent, les enfants. Les repas coutent 50 centimes (pour le symbole). On essaye d’organiser le mieux possible l’enlèvement des ordures ménagères. Ce qui n’est pas toujours facile parce que les personnes qui viennent travailler là sont confrontées à des pratiques pas très citoyennes dans l’accumulation des déchets. Pendant cette période, on fait en sorte qu’il y ait de l’humanité par rapport à l’accueil des populations. Il n’en reste pas moins que dans les populations d’Europe de l’Est, au sens large, qui sont dans cette situation, il y a deux pôles. Un certain nombre peuvent rentrer demain dans des situations d’intégration, notamment par le travail, de manière progressive. Il y a des possibilités de logement intermédiaire qui peuvent être faites : c’est ce que fait la préfecture avec le dispositif ENDATU. Et vous en avez d’autres qui sont dans des situations de passage depuis la Roumanie. Par exemple, on a un squat sur Villeurbanne dans le quartier de la Feyssine. J’y suis allé quelques fois fois et il commence à être bien “bidonvillé”, si je puis dire. C’est-à-dire qu’il y a une installation un peu plus pérenne. Et en même temps, vous êtes parfois surpris de voir des locaux vides qui sont loués à des gens qui vont venir. Il ne faut pas être naïf là-dessus. Il y a aussi quelques fois de la prostitution, du trafic.

 

Il faut permettre le plus possible à des gens qui veulent s’intégrer, et qui en manifestent la volonté, de pouvoir le faire progressivement. Mais on ne peut pas penser que ce soit facile avec les gens qui ne manifestent pas cette volonté. Dans la pratique politique, on n’est jamais blanc ou noir.

 

L’introduction de la métropole affect-elle le budget de la ville ?

La métropole ne change rien. Au moment où ça passe, la commune garde ses compétences et n’est pas affectée. Ca va changer dans le futur. Prenons l’exemple du domaine social. Le département va transférer dès le 1er janvier 2015 ses compétences sociales, et la façon de les exercer, à la métropole. Schématiquement, en face, que peut faire la métropole ? Soit elle remplace le Conseil Général et les maisons du Rhône, soit ces maisons du Rhône deviennent des maisons de la métropole et ça ne change pas grand chose. Soit, au contraire, on se saisit de ce transfert pour rentrer avec les communes dans une synergie, une plus value. Une grande commune comme Villeurbanne exerce des compétences sociales. Nous les exerçons en parallèle, ou avec le Conseil Général. Cela ne se passe pas toujours très bien car en milieu urbain, le Conseil Général avait des pratiques pas toujours en adéquation avec les communes. Un exemple : en politique gérontologique – en direction des personnes âgées – on a été assez exemplaires à Villeurbanne sur des dispositifs accueil des aidants/aidés pour Alzheimer. On a mis en place une politique gérontologique qui a souvent été distinguée en terme d’exemplarité. On a eu de la peine à faire coïncider les choses avec le Conseil Général, qui a aussi des compétences gérontologiques.

Si le passage de la politique sociale du Conseil Général à la métropole est l’occasion de contractualiser entre la ville et demain la métropole, on sera dans quelque chose de positif car on sera meilleur de cette façon.

 

Avec les mêmes moyens, on peut avoir plus ou moins d’efficacité. Nous sommes dans une période où les finances publiques ne vont pas être en expansion. Donc, un des objectifs c’est de faire mieux avec des moyens identiques. Il y a des marges là-dessus. On ne peut pas réclamer plus de moyens sans arrêt car c’est illusoire. Ceux qui le disent sont ceux qui ne le feront pas ou qui n’auront pas l’occasion de le faire. La solution n’est pas toujours le plus. Par exemple, à Villeurbanne, dans le domaine social on a fait une analyse des besoins sociaux, tous les acteurs ont été concernés (ce n’est pas une étude confiée à un cabinet, c’est un vrai travail collectif) et on constate que nous sommes amenés à faire de la « réparation » comme de l’aide alimentaire avec le Centre communal d’action social, qui est l’outil de la précarité pour répondre à des demandes d’action sociale. Si nous faisons de la prévention en amont cela ne coûterait pas forcément plus cher et ça limiterait la « réparation » car on l’aurait évité. Concernant les aides sur les expulsions locatives, par exemple, on voit bien que si les gens sont prévenus avant, que les structures se mettent en réseaux, on peut prévenir ces expulsions même s’il est très difficile de les empêcher totalement. Cela permet de limiter l’entrée dans une précarité.

Si demain nous travaillons avec la métropole sur ce plan là, je pense qu’on peut faire mieux qu’aujourd’hui.

 

En termes de politique fiscale, voulez-vous augmenter les impôts ? Les baisser ? Ou garder le même taux que celui actuel ?

À Villeurbanne, on croule sous les palmarès qui nous classent comme la ville la mieux gérée de France. J’étais à une manifestation organisée au club de la presse par Tribune de Lyon où nous sommes encore en tète du classement de toutes les villes de l’agglomération. On l’a été par l’hebdomadaire le Point dès le mois de juin dans des classements faits par d’autres organismes. Sur le journal Les Echos également. Tous les classements montrent que notre gestion est reconnue. On en est fiers même si je relativise toujours les classements. Mais en même temps quand il y en a cinq ou six qui disent la même chose, ça a un sens. Dans ces palmarès de gestion, la fiscalité compte. ainsi que la dette : nous sommes une des seules grandes villes où la dette est égale à zéro (23 euros par habitants). C’est ridiculement bas.Lyon est largement au-dessus avec 400 euros de dette par habitants. Nos capacités d’investissements ont été préservées : notre budget d’investissement a doublé entre ce mandat là et le mandat précédent. J’en suis responsable. La fiscalité est maitrisée. Dans les classements des villes de plus de 100 000 habitants, sur la taxe d’habitation et la taxe foncière, nous sommes toujours classés dans les villes les moins chères.

 

En moyenne, les impôts de Villeurbanne s’élèvent à 540 euros.

Oui mais il faut savoir si ce montant est évalué par habitant ou par foyer fiscal, ce qui change un peu les choses. Il faut avoir une bonne méthodologie comparative et non pas les chiffres tout seuls sinon on peut tout raconter. Mais globalement, même nos adversaires n’arrivent pas à nous prendre en défaut sur ce problème de la gestion de la ville. Leur discours est : « s’ils ont une bonne gestion c’est qu’ils ne font rien », ce qui est ridicule.

 

Au niveau de la culture, Villeurbanne est-elle exemplaire ?

J’ai toujours ce scrupule à dire que nous le sommes car il faut être fier de ce que l’on fait et avoir une modestie de bon aloi, donc on peut toujours mieux faire. Cela dit, il faut bien reconnaître qu’à Villeurbanne nous sommes exemplaires. Vous allez croire que je suis cabotin.

 

Il y a la biennale des associations.

Oui même si c’est plutôt associatif. On a aussi le festival des Invites, qui est gratuit. Quand je vois mon principal adversaire dire « Il faudrait faire plus pour la culture car les Invites sont élitistes », on en tombe par terre. C’est un festival gratuit qui accueil 80 000 personnes. Si les Invites sont élitistes alors… C’est ahurissant d’entendre ça. Et même le TNP, qui est décrié quelque fois par ceux qui sont contre nous. Avec Christian Schiaretti le nombre de spectateurs a augmenté, les levées de rideau sont importantes, la politique tarifaire est intéressante, les comédiens se déplacent dans les quartiers. Donc, tout en étant exigeant sur le plan artistique, le TNP assure une présence artistique dans la ville qui est incomparable. Il est populaire, dans le bon sens du terme.

 

Après, on a des événements qui rayonnent, qui ont été reconnus. Avant d’être maire j’ai été adjoint aux affaires culturelles donc je connais bien ce secteur. On a plutôt développé l’excellence parce qu’il faut offrir le meilleur au plus grand nombre. C’est une formule mais cela démontre notre ambition. On a d’autres événements, comme le festival du livre jeunesse… Le livre jeunesse est destiné à toutes les générations, toutes les écoles de Villeurbanne y participent, c’est un événement qui se déroule sur deux ou trois jours et deux mois avant des écrivains et des illustrateurs se rendent dans des écoles. On est dans l’exigence populaire de la démocratisation et dans la qualité de l’événement artistique. Il faut toujours essayer de conjuguer les deux. Sous prétexte d’être populaire il ne faut pas faire des choses de basse qualité.

 

Allez-vous donner un coup de neuf au Zola ?

Le Zola a des coups de neuf très régulièrement. Il vient d’en avoir un sur la façade, il en a eu un autre à l’intérieur. C’est une belle salle. J’y vais quelque fois, surtout pour des événements car je n’ai pas vraiment le temps. Il est prévu d’y ajouter deux ou trois salles. Il ressemblerait davantage au Comoedia qu’au Pathé.

 

Ces modifications sont prévues pour quand ?

Il faut le faire en même temps que la reconstruction du centre-ville. On ne va pas faire un cinéma tout seul quand il n’y a rien. Certains disent qu’il faut aller plus vite. Quand on est dans l’opposition il faut toujours aller plus vite. À les entendre il faudrait construire les écoles avant les appartements. Donc pour le Zola la perspective est plutôt celle de 2020. Les opérations urbaines demandent du temps. Le quartier du Tonkin a commencé dans les années 1950 et s’est terminé en 2010. On ne rase pas pour reconstruire à la va-vite. La ville a un temps biologique, elle se construit et a ses atouts en termes d’humanité.

 

Au niveau du sport, allez-vous continuez à développer le complexe sportif rue Pierre Baratin ?

Oui, c’est le stade Boiron Granger. Lors du prochain conseil municipal nous allons acheter le terrain sur lequel sont les installations car c’est l’État qui en était propriétaire. Et pour avoir des aides il faut être propriétaire. Cela va nous permettre de faire des tribunes avec des vestiaires, un coin raquette (tennis et tennis de table). Nous sommes sur des opérations importantes d’investissements dans les années qui viennent. Ce sera un projet important du prochain mandat.

 

Qu’en est-il du pôle sport-étude au lycée Fays ?

Le lycée relève de l’Éducation nationale. S’ils le font c’est aussi qu’ils sont dans des conditions de territoire, dans une ville où les lycéens profitent des clubs sportifs (basket, rugby, etc.). On va avoir une résidence qui va permettre de loger de jeunes sportifs de haut et moyen niveaux.

 

L’A.S.V.E.L. est-il une vitrine pour Villeurbanne ?

Le mot de vitrine est un peu réducteur mais on peut l’entendre. L’A.S.V.E.L. est un élément historique et d’identité de la ville. Une vitrine on la change tous les six mois. Ce club, crée en 1948, est un club d’élite qui a réuni un club paroissial et un club laïc. Quand on interroge les gens à l’extérieur de Villeurbanne ils disent que c’est la ville du basket. Pour bien vivre dans une ville, les éléments patrimoniaux (au bon sens du terme), historiques et prestigieux, c’est toujours gratifiant. Même pour ceux qui ne vont jamais voir les matchs ou ceux qui ne vont jamais au TNP. Cela compte d’avoir des éléments de fierté pour vivre dans une ville. L’A.S.V.E.L. fait partie de cela.

 

Que répondre à ceux qui s’inquiètent de la montée rapide de la population à Villeurbanne ?

Je ne sais pas s’il y en a qui s’inquiète vraiment. Par exemple, en matière de développement durable on voit bien que la solution ce n’est pas de s’installer à cinquante kilomètre de là, de prendre sa bagnole le matin et le soir. Je fais appel à la Fédération Rhône-Alpes de la protection de la nature, qui ne fait pas de politique mais de l’écologie, qui affirme que la ville se densifie. Nous, nous acceptons la densification urbaine, en l’accompagnant avec des équipements pour la petite enfance, avec des parcs (on en a fait beaucoup en ville). Il y a une imposture à dire : le développement durable c’est faire en sorte que les gens habitent proche de leur lieu de travail et avoir peur de la densité. Le quartier de la Croix-Rousse est un des plus denses de Lyon et pourtant la qualité de vie est là. La densité urbaine n’est pas synonyme d’inconfort et de mauvaise qualité de vie. Un maire n’a pas la capacité de mettre une ville sous cloche et de bloquer les choses. Il vaut mieux accompagner les changements de façon intelligente avec une politique urbaine qui prenne en compte les facteurs de qualité de vie.

 

Quand les écologistes sont dans la majorité avec nous, ils semblent le comprendre. Quand ils sont dans une posture d’opposition ils exploitent un vieux conservatisme de peur.

 

On vous sait très critique sur l’introduction de la vidéosurveillance en ville. Visiblement, vous ne souhaitez pas suivre la voie de Gérard Collomb qui est pour la multiplication des caméras en ville pour lutter contre l’insécurité.

Je ne suis la voie de personne. Il faut se déterminer en intelligence en fonction des évaluations politiques. Concernant ce sujet je ne suis pas dans une opposition idéologique. Il faut qu’il y ait des règles d’installation déontologique, c’est clair. Mais, cela nous montre quel type de société cela peut engendrer. Ce qui me guide en tant que maire c’est le coût et l’efficacité des projets mis en œuvre. Aujourd’hui, toutes les études indépendantes montrent qu’on a de la peine à montrer la plus-value et l’efficacité de la vidéosurveillance. Un des aspects utiles, c’est dans l’élucidation : disposer d’images lors d’un crime ou d’un délit, cela peut aider la police. Pour autant, on constate une augmentation des cambriolages : peut-on sérieusement affirmer que la présence de caméras sur la voie publique va les réduire ? Tout montre que cet espèce d’engouement, quand on regarde les résultats en termes de baisse de l’insécurité, est exagéré. La Chambre régionale des comptes avait d’ailleurs comparé Lyon et Villeurbanne sur cet aspect en notre faveur. Même si il n’y a que 10 % du territoire de Lyon qui est vidéo-surveillé.

 

Vous êtes davantage favorable à l’augmentation des forces de l’ordre ?

Je suis plus pour la présence humaine, que ce soit la police municipale, la police nationale, les actes citoyens, le tissu associatif dense. La présence humaine c’est aussi la prévention. À 80 % les habitants veulent de la vidéo-sécurité car cela accroît le sentiment de sécurité. Mais ils ne pensent pas à ce que cela coûte et cela se fait au détriment d’autres politiques publiques. Car la vidéosurveillance c’est de l’investissement, du personnel, c’est lourd. Ça coûte des millions et des millions. À Villeurbanne, où nous sommes attentifs aux finances publiques, nous avons d’autres engagements. Celui-là n’est pas essentiel dans la mesure où il ne provoque pas des choses positives.

 

Mr Bret, merci d’avoir répondu à nos questions. Si nos auditeurs/lecteurs veulent en savoir davantage sur votre programme où doivent-ils se rendre ?

Nous avons un site. Un blog. Une page Facebook. Un local au 53 de la rue Paul Verlaine. Et nous sommes présents sur le terrain.

 

Article également disponible sur Forum de Lyon

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