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jeudi, 25 février 2016

Raskar Kapac : nouvelle gazette artistique et inflammable

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Article initialement publié sur Le Gazettarium

 

L’arrivée d’une nouvelle publication à vocation artistique est un petit événement dans un secteur de la presse saturé de périodiques consacrés à l’automobile, aux sports, aux voyages, au bien-être, à l’actualité culturelle, à la chasse, aux régimes minceurs, etc. Mettant un point d’honneur à valoriser le beau style littéraire et refusant de coller à l’actualité, Raskar Kapac n’a pas la prétention universitaire d’une revue ni l’aspect parfois racoleur des magazines. C’est une simple gazette de huit pages, dénuée de publicité, ayant pour volonté « de faire resurgir en pleine lumière quelques artistes incendiaires qui nous ont enseigné la puissance libératrice de la création ». La profession de foi est claire : « Dans une période de morosité intellectuelle, de mollesse spirituelle, nous croyons en une résurrection par le feu de l’écriture ! Dans une époque qui nie toute verticalité, nous affirmons le caractère révolutionnaire de l’acte créateur. » Pour ce premier numéro, c’est l’écrivain Jean-René Huguenin qui à l’honneur d’allumer la mèche.

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mercredi, 11 février 2015

L'invention de Morel ou la projection hallucinée

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Quel est ce parfum qui flotte autour du narrateur et l'obsède ? Celui, moite et âpre, de la flore de l'étrange île sur laquelle il s'est réfugié ? Celui de Faustine, ce fantôme charnel qui l'ignore superbement ? Ou bien celui de la folie, cette vapeur empoisonnée qui s'insinue dans son cerveau brûlé par le soleil ?

 

Le narrateur est pourtant rationnel, son journal en atteste. Mais si la science dépassait le cadre de la réalité, la folie qui en découlerait ne serait-elle pas la norme ? Les machines n'ont pas d'odeur et pourtant l'invention de Morel sent le souffre : diabolique, transgressive, parfaite. Au bout du conte, la question n'est pas de savoir si la frontière entre le réel et l'halluciné a été franchie mais s'il existe encore une frontière.

 

Le narrateur a fuit la prison des hommes mais se retrouve enfermé dans l'ombre d'un seul, le sien, condamné à revivre éternellement la plus pure des illusions. L'image est immortelle.

 

Sylvain Métafiot