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mardi, 18 novembre 2014

L’Autre, ce facho : Gauchet, Finkie & Co.


 Cet article est une réécriture de celui-ci, publié dans Le Comptoir

 

Débattre ? Quelle drôle d’idée ! Faisons plutôt une pétition. Argumenter ? Enfilons vite notre Indignation en bandoulière et toisons l’ennemi de loin en plissant les yeux ! Polémique des Rendez-vous de l’Histoire de Blois oblige, le mépris, l’insulte et la diffamation semblent constituer la sainte Trinité des penseurs du Bien, du Bon et de la Bienveillance. Petite synthèse du sectarisme à la française.

 

Beaucoup de pages ont déjà été noircies sur cette pathétique affaire (voir « Nos Desserts » en fin d’article), symptomatiques d’une société où les opinions sont censées s’exprimer sans entraves et qui est incapable de débattre sereinement, du fait de « mises en garde contre les dérives », d’injonctions au « combat contre la haine », à « l’insurrection contre l’ultraréaction », etc. qui paralysent la discussion, figent les positions et stérilisent la pensée. Symptomatiques de l’intolérance des Tolérants. Jean-Claude Michéa, Jean Bricmont, Christophe Guilluy, Frédéric Lordon, entre autres, en ont également subi les frais. Paix et Amour obligatoires, sinon c’est ma main dans ta gueule !

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samedi, 23 mars 2013

L’Autre, ce facho. L'intolérance des tolérants


« Il n’y a que violence dans l’univers ; mais nous sommes gâtés par la philosophie moderne qui nous dit que tout est bien, tandis que le mal a tout souillé, et que, dans un sens très vrai, tout est mal, puisque rien n’est à sa place »

Joseph de Maistre


Ces derniers temps, les débats ont été vifs autour du projet de loi légalisant le mariage hétérosexuel. Tellement vifs que l'insulte et la diffamation ont souvent pris le pas sur l'échange d'arguments raisonnés. De formidables non-débats ont ainsi eu lieu un peu partout consistant à imposer son opinion au lieu d'écouter celle d'autrui. Belle conception de l'Autre et de la démocratie s'il en est. Analyse d'un certain dogmatisme cool et branché, qui dépasse le cas du mariage homosexuel, en compagnie, notamment, de quelque uns de ses plus grands pourfendeurs : Philippe Muray, Marcel Gauchet et Pierre-André Taguieff.

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lundi, 07 mars 2011

30 petites pages…

30 petites pages, Stéphane Hessel, débat, presse,Sylain Métafiot,

 

 

Plus d’un million d’exemplaires vendus ! Voila le record qu’a atteint le petit ouvrage de Stéphane Hessel paru à l’automne dernier. Indignez-vous !, car c’est de lui qu’il s’agit, est le phénomène littéraire de ce début d’année, suscitant des réactions passionnées dans la presse, les éditoriaux, les blogs, des débats enflammés chez les intellectuels, les journalistes, les hommes politiques, etc. C’est sur cet emballement médiatique que je voudrais m’attarder cinq minutes. Non pas pour en faire une critique de la sphère journalistique (bien incapable j’en suis), encore moins pour vous donner ma propre opinion car, voyez-vous, je n’en ai, à propos dudit ouvrage, proprement aucune ! Premièrement parce que je ne l’ai pas lu, deuxièmement parce qu’inondé sous le flot d’articles favorables (ou non) au livre en question j’ai ressenti la curieuse impression de le connaître par cœur, davantage que ceux l’ayant parcouru minutieusement. Un peu à la manière de ces films surexposés médiatiquement qui nous procure la sensation de les avoir visionnés dix fois sans pourtant en avoir aperçu le moindre bout de pellicule. Parce que la démocratie se fonde en partie sur le conflit et que la France est loin d’être la dernière  à ce petit jeu, il me semblait intéressant de vous livrer une liste non exhaustive (Dieu merci !) des différentes positions recueillies sur le Net ces derniers mois autour de ce livre de trente-trois pages seulement. Pourquoi ? Parce que le débat, fut-ce t-il explosif, est un signe de bonne santé démocratique. Et celui qui s’articule autour du dernier essai de Stéphane Hessel en est une preuve flagrante.

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