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mardi, 26 mai 2009

L’Université : amour du savoir et anti-compétitivité

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Je ne me retiens pas. Après plusieurs mois d'une lutte acharnée (qui n'est pas près de finir) des enseignants-chercheurs et des étudiants contre les réformes gouvernementales (voir l'article http://www.mapausecafe.net/archive/2009/02/11/sarko-le-py... ), l'édito de Bernard Maris (alias l'économiste Oncle Bernard pour les habitués) dans Charlie Hebdo (20.05.2009) fut tellement jouissant à lire (aussi bien que ceux du regretté Philippe Val) que je ne résiste pas, donc, à vous le livrer dans son intégralité. Cela dénote, encore une fois, une certaine flemmardise de ma part, j'en suis conscient (quoiqu'il faut se le retaper en entier le texte, hé !). Régalez-vous donc : « Etudiants, jouissez de la fac, profs, faites votre nuit du 4 août ! »


« S'il y a une chose, une seule, qu'on doit à l'Europe, c'est le programme Erasmus : permettre aux étudiants de voyager en se cultivant de fac en fac, de Barcelone à Paris, en passant par Toulouse et Milan. Quelle merveille ! On se croirait revenu au temps de Rabelais.

 

La fac est le meilleur moment de la vie. C'est le temps de la parenthèse. Le temps où l'on sort de la prison familiale avant d'entrer dans celle du travail, qui conduit, de plan d'épargne-logement en mutuelle complémentaire, au cimetière des petits cancers de fin de vie et des illusions perdues. Oui, la fac est le grand moment citoyen de la vie, où l'on peut réfléchir à celle-ci, à la démocratie, où sexuellement l'on est en forme, avec de bonnes jambes pour courir quand les flics chargent.

 

On comprend très bien que ce gouvernement veuille casser la fac : Sarko n'aime pas vraiment les lettres, son fils, qui a une haute idée de la méritocratie, pense qu'il suffit de s'appeler Sarko pour devenir président, Fillon est un notaire (que peut-il comprendre au savoir, à la recherche ?) et Pécresse a fait HEC, l'école des gestionnaires, l'école de la note de synthèse, du résumé, des zozos qui pianotent sur leur PC ou leur BlackBerry en continu pour remplir des fichiers Excel de résultats de ventes de paires de chaussures, l'école de l' « efficacité », de la « productivité », de la « rapidité », de la « rentabilité », de la « compétitivité » et de tous ces mots en « té » dont la laideur même suffit à montrer qu'ils sont à l'opposé de la lenteur et du désintéressement de la recherche universitaire. Elle est pressée, comme Sarko. Elle croit (ou feint de croire) que la concurrence est une bonne chose, comme Dassault [député, marchand d'armes (Rafale) et ami du Président] l'abreuvé de subventions et Bouton [ancien PDG de la Société Générale] l'abreuvé d'options. Elle est entourée de gestionnaires. Il lui manque de recruter Allègre, qui pense que la Terre est plate et nie le réchauffement climatique.

 

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On comprend que des gens évalués sur la quantité de paires de chaussures vendues aient envie d'évaluer les universitaires sur leur capacité à fabriquer des marchands de chaussures. Mais le statut de l'enseignant-chercheur est différent, et sa vision de la vie plus compliquée. De l'assistant (on ne dit plus assistant, mais ATER) au mandarin, le corps des enseignants-chercheurs rêve, comme son nom l'indique, de la recherche, cette activité bizarre qui consiste à user ses yeux dans des bibliothèques et courir des colloques sans gagner un rond, avec pour petit privilège de mener la vie d'errance morale fort bien décrite par David Lodge [écrivain et professeur de littérature britannique décrivant avec dérision les milieux universitaires et littéraires dans ses romans]. Casser ce corps en deux (les nuls, qui seront enseignants, les bons, qui seront chercheurs) est une basse manœuvre qui trahit la loi LRU. Dans cette loi, on ne fait plus évaluer les individus par le lointain et républicain CNU [Conseil National des Universités], fondé sur le principe du concours national, donc de l'égalité - certes mandarinal, corporatiste, népotique - , mais par le président du coin, promu gestionnaires et, pourquoi pas, chef d'entreprise grâce à sa marque, son « projet universitaire » (c'est toujours dans la loi LRU), avec son super-conseil local super-népotique et super-clientéliste : bref, on remplace une caste nationale par une mafia locale. Pas très encourageant.

 

L'inquiétude des étudiants - qui ont rejoint tardivement, mais avec quel enthousiasme !, les enseignants-chercheurs - relève du même sentiment diffus. L'Université, dont le sens, pour le pays qui a porté ce mot dans l'Histoire, est « universalité », est un lieu démocratique, égalitaire et citoyen. Elle n'est pas la grande école, pas la petite, de commerce ou autre, elle n'est pas sélective, elle est le droit au savoir après le bac. Elle ne fonctionne plus. Elle est dans un état matériel indigne. Dans cette société qui nous casse les oreilles avec le pouvoir d'achat, sachons que celui des profs s'est effondré. Les étudiants eux, sont à la cloche.

 

Constatant cette tiers-mondisation, la loi LRU leur propose l'autonomie, et il faut être aveugle pour ne pas voir que cette autonomie cache l'abandon, le désengagement total de l'Etat. Après avoir liquidé ses fonctionnaires, celui-ci voudrait bien se débarrasser de ses indigents. Chômeurs, créez votre entreprise, facs, trouvez votre fric !

 

Comme toujours, les facs des lettres mènent la révolte. Philo et histoire, les inutiles, sont au premier rang. L'un des fers de lance de la contestation est Georges Molinié, président de l'université Paris-Sorbonne (23 000 étudiants), auteur du Dictionnaire de rhétorique, un mec qui jouit en titillant la synecdoque et la métaphore - imaginez sa capacité à compter les chaussures ! Mais si la fac doit être citoyenne avant d'être marchande, elle doit aussi préparer à sortir de la jeunesse. Oui, les universités doivent trouver de l'argent, oui, les profs doivent être mieux payés, oui, les étudiants doivent être logés et payés, oui, les locaux doivent pouvoir accueillir (correctement, avec un bureau, avec Internet) les profs étrangers s'ils veulent passer par la France - et ils formeront au passage nos étudiants - oui, les étudiants du monde entier doivent venir, s'ils le veulent, étudier en France, oui, l'Université doit être riche, et la loi LRU a raison de défiscaliser les entreprises ou les fondations qui voudront abonder à l'Université.

 

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Est-il possible de marier égalité, mérité et talent ? Et comment ! Alain Mabanckou est professeur à Los Angeles (UCLA) Full professor, professeur plein pot, super-mandarin. Il a fait un maigre DEA de droit à Dauphine -  pas d'agreg, pas de thèse, rien ! - et s'est retrouvé prof de littérature française et africaine dans l'une des plus prestigieuses facs américaines. En France, Alain n'aurait même pas été recruté comme appariteur. Où enseigna Philippe Ariès, refusé par la France ? Aux Etats-Unis. Girard ? Bref, les profs français ont eux aussi un petit effort à faire... Et on se plaît à imaginer ce que serait l'Université en Europe si celle-ci avait consacré au facs, au savoir et à la recherche le quart de ce qu'elle a consacré année après année depuis cinquante ans aux agriculteurs, au nom... au nom de quoi, d'ailleurs ? Des pesticides ? Du saccage de la terre ? De la compétitivité ? Oui, ce doit être la compétitivité... »

 

Sylvain Métafiot

 

 

Commentaires

 

jouissif en effet!

 

Effectivement ta flemmardise n'a d'égal que ton talent contestataire Sylvounet !
Mais pour en revenir sur certains points : bien que je sois presque totalement d'accord avec ton article, je ne peux m'empêcher de souligner quelques trucs qui sonnent mal :
- d'abord tu parles de compétitivité mais rassures toi c'est celle là qui a fondé bon nombre de civilisation, et par là même l'histoire, la littérature etc...
alors oui je vois que tu critiques beaucoup le commerce, les entreprises même, mais sans elle, peu de gens pourraient travailler, alors il faut changer leur fonctionnement et passer à un système coopératif et équitable (ce pour quoi je milite ^^) mais il ne faut pas dénigrer sans arrêt le privé, bien que je ne sois pas forcément pour, il faut un peu des deux pour qu'un état marche.
Et cessons veux tu, d'opposer le système privé au système public laissant croire que le public c'est bien, que ceux qui ont des choses à dire contre sont décérébrés (j'extrapole mais c'est l'idée) et que le privé c'est mal... pourquoi les deux ne pourraient ils pas exister ensemble et s'entraider ? et après tout nos politiques ne sont ils pas pour la plupart issus de système privé ?

Quand aux journalistes de droite, de gauche ou même sans apparente appartenance politique, ils sont bien là aussi pour arbitrer un peu entre ces deux systèmes...

je suis hors sujet totalement, mais pour avoir travaillé à la fois dans le privé (même le pire celui de la grande distrib') et dans le public, et même après avoir étudié dans le public je m'apprête à aller dans le privé, je peux t'assurer que dans chaque type ou chaque système l'on retrouve les mêmes choses, le même mal, le même bien....

Quant à la sélection dont l'auteur de cet article parle, je la juge moi même indispensable, à un certain niveau bien entendu, c'est celle là qui ferait sans doute que des élèves se mettent à bosser dès les années lycées et celle là qui éviterait que deux élèves sur trois repiquent ou changent de formation lors de leur première année post bac...

Pas à outrance bien entendu, mais je crois qu'il en faut pour tout le monde... le tout est d'arriver à une société égalitaire, juste et et respectueuse.

Pour le privé arrivons à un système équitable, et coopératif.
Pour le public arrivons à un système peut être un peu plus sélectif, et juste aussi.

Si j'ai l'occasion je vous parlerai dans un article prochain ce qui se passe dans le système public, ( mes deux parents y travaillent) et franchement cela ne me donne pas du tout envie d'y bosser, et pourtant j'ai aussi 4 personnes de ma famille qui sont profs...

je n'attaque personne bien entendu, je respecte tout un chacun, mais je ne crois pas que c'est en dénigrant tout le système privé et le système compétitif que l'on arrivera à faire surgir des cendres de ce qu'il reste de la fac une fac qui donne envie aux gens d'y aller, une fac crédible où chaque élève se dise " oui je pourrai y arriver". Tant que cela ne sera pas comme ça, je partirai de celle ci et pourtant j'y croyais...

 

J'oubliais, rien que le titre de ton article suggère implicitement qu'à la fac on aime savoir et que l'on aime pas la compétition, donc syllogiquement parlant ailleurs on aime pas savoir mais on aime la compétition ?

 

J'estime que tu extrapole beaucoup dans ton commentaire mon cher Didier.
Le sujet de l'édito de Bernard Maris n'est pas "secteur privé VS secteur privé" mais plutôt "qu'est-ce que l'Université ?"
Si l'on cherche à répondre honnêtement à cette question, force est de constater que l'Université est un des rares lieu de la société où la compétitivité, la rentabilité, la rapidité, la rentabilité, etc. (j'ajouterai la stupidité...) ne sont pas de mise.
Que l'on aime ou pas le secteur privé est une chose (personnellement ce serait plutôt "pas" ^^) mais que certains cherchent à instaurer les règles de la marchandisation, de la loi du plut fort, dans l'Université est inacceptable !
L'Université est et doit rester le lieu de "la lenteur et du désintéressement de la recherche". C'est ici que se développe la recherche fondamentale et le l'amour du savoir pour lui-même. Cela ne veut pas dire que "les autres" n'aiment pas le savoir et ne cherchent qu'à marcher sur la gueule de son prochain (encore que...), mais l'Université développe une relation particulière à la connaissance qui pourrait se résumer à la question que nous avait posé un prof de philo : "Pourquoi êtes-vous en cours ? Si c'est uniquement pour le diplôme obtenu à la fin, votre seule préoccupation est que ce cours se finisse. En, revanche, si c'est pour le savoir même, votre soucis n'est pas la fin du cours mais l'impatience de son commencement et le plaisir inhérent à en profiter à l'instant présent".
C'est ça la fac : jouir du savoir pour lui-même, sans buts précis en dernière instance. Cela n'empêche absolument pas de trouver un travail au terme de son parcours (j'entends déja hurler ceux qui s'indignent de temps de désinvolture quand d'autres sont au chômage), mais, particulièrement dans le domaine des sciences sociales, il faut préserver et aimer le principe de l'inutilité, de la lenteur et du désintéressement.

Par ailleurs, introduire de la compétition ne permettra certainement pas de créer une "société égalitaire, juste et et respectueuse". C'est contradictoire. Si des gamins veulent se battre contre les autres tout au long de leur parcours scolaire, des filières sélectives n'attendent qu'eux. Certains aiment ça, bien leur en fasse. Mais qu'on n'importe pas cette mentalité à l'Université, merci !

Au fait, le rôle d'un journaliste, fut-il de droite ou de gauche, n'est pas d'arbitrer entre secteur public et privé mais de transmettre des informations subjectivement honnête, livrer une vision du monde critique en respectant parfaitement la réalité des faits.

En ce qui me concerne j'ai une véritable aversion pour les secteurs du commerce ou de la publicité en tant que telle, mais je ne généralise pas sur ceux qui y travaillent car on trouve des exceptions partout (suivez mon regard ^^). Ils représentent, dans toute leur splendeur (ou horreur selon le point de vue), la capitalisme débridé et infernal, celui qui ne mérite que de crever dans d'atroces souffrances.
Si l'Université ne reste pas une institution capable d'y résister, qui le fera ?

 

Réponse en un mot : Nous !

et oui j'ai bcp extrapolé, mais je sens ton aversion contre le privé, et du coup je ne peux m'empêcher esprit de contradiction oblige de te provoquer hihihi

et pour moi les journalistes peuvent aider à arbitrer au sens où ils sont une force, que dis je le 4ème pouvoir !

 

Je te comprend, j'ai aussi l'esprit de contradiction dès qu'il permet de faire avancer le débat. ^^
Je me rend compte que j'ai fait d'horribles fautes dans mon commentaire :
- "Secteur privé VS Secteur public"
- La loi du plus fort
- marcher sur la gueule de leur prochain
- tant de désinvolture

C'est cela d'écrire trop précipitamment, sans prendre son temps. Quand on privilégie la rapidité d'exécution sur la lenteur, on sombre dans l'écriture texto-ado-crétino.

 

Yo a vous tous!
Je viens mettre mon petit grain de sel dans ce petit débat ^^
Je pense pas avoir besoin de commenter ton article mon sylvounet tant je suis d'accord avec toi sur toute la ligne! (je pense même que je n'aurais su dire mieux pour défendre mon point de vue ^^)
Bref, vive l'université laïque, gratuite, publique et populaire! (Merde les slogans ont eu raison de moi XD)

Bon trêve de plaisanterie! Je vais m'attaquer a un point présent dans le débat et dont il m'est déjà beaucoup arriver de parler avec toi mon Sylvain (désolé, je vais encore te donner mal a la tête avec ça!)


Les médias !!!!!! AAAAARRRRRRRRGGGGGG (je t'avais prévenu^^)
Plus particulièrement le fait qu'ils soient vu comme des "contre-pouvoir" ou encore comme étant tout à faite objectifs. Je le croyais aussi, avant de décider de faire mon dossier de mobilisations publique dessus. Bon, certes, le blocage m'a empêché de le mener a bien et je n'étais pas franchement motivé pour le faire pour des prunes (malheureusement). Toujours est il que j'ai tout de même réfléchi a tout ça, j'ai étudié ce que je voyais, entendais (ou n'entendait pas le plus souvent), plus particulièrement au sujet de la mobilisation des étudiants et enseignants chercheurs... Et je dois avouer que cela fait assez peur. Comment peut on parler de subjectivité et d'honnêteté quand, dans bien des cas, on se retrouve loin de tout ça? Attention, je ne parle pas de tous les journaux, ni de tous les journalistes... Seulement des plus vu, lu et écoutés...

Mais comment croire a cela quand aux informations télévisés, le présentateur (ou la présentatrice selon la chaine) lance des informations du genre "le semestre blanc menace" alors que les universitaires et les journalistes (a moins d'être cons...ce dont je doute vu les études poussés qu'ils doivent faire pour arriver a de tels postes) savent que cette situation est administrativement impossible? Neutralité quand la grève, l'envie de "protéger" une conception de l'enseignement supérieur n'est résumé qu'au seul mot péjoratif de "grogne" histoire d'orienter de suite la personne qui s'informe? Quand on nous rabâche a longueurs de journée que les diplômes vont être dévalués, qu'on donne une mauvaise image de la France et que plus personne ne vas aller a l'université? Encore mieux!Comment peut on parler de contre pouvoirs quand les journalistes filment un acte de violence policière sur une manifestation pacifique et choisissent sciemment de ne pas les diffuser et de résumer cela par la phrase bateau suivante : "Des affrontements ont opposés les forces de l'ordre à des étudiants bloqueurs (alors qu'une partie du cortège était non bloqueuse) "... Non la neutralité ou le contre pouvoir des médias, je n'y crois plus...

Je considère que votre définition des journaliste et des médias est celle qui devrait être utilisée... Mais j'ai malheureusement constaté qu'il y a un très gros écart entre cette belle vision et la triste réalité...*

Voila voilou... bon je sais, je suis sorti du sujet et je m'en excuse... mais je en peu que répondre a ce bel article par un +1 inintéressante... Et la paraphrase n'est pas mon truque ;)

 

Oui parlons en de la neutralité des journalistes :


aujourd'hui, journal de TF1-FRANCE 2- Canal +, BFM TV et I télé,

un jeune a menacé son professeur avec un couteau de cuisine !
et le titre suivant : " cela tombe le jour où Darcos présente son plan pour autoriser la fouille des élèves !" et de continuer par " cela confirme les derniers évenements de ces jours ci, il faut protéger nos enfants " !

Et bam dans ta gueule, en une semaine on ne parle que des faits divers ' entre nous un élève avec un couteau, un cutter ou autre en cours cela a tjrs existé" ! mais on s'en fout là les journalistes doivent ou prennent un malin à plaisir à se présenter comme des rapporteurs au service du gouvernement !

Vive la presse et vive la liberté bien sur !

 

Arrêtez de m'appeler Sylvounet... -_-

 

Oui oui Sylvounet d'amour !

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