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mercredi, 19 novembre 2008

Malalaï Kakar contre le relativisme culturel

malalai-kakar.jpg

 

Il y a quelques jours, nous avons écrit à propos du relativisme culturel. Veuillez préalablement le lire en cliquant ici.

En complément de nos écrits, voici un formidable édito de Philippe Val, tel qu'il le publia dans le Charlie Hebdo du 1er octobre 2008 :

 

" De nos jours, le nationalisme nouveau arrive et avec lui, la contestation de tout ce qui est universel. On devrait fêter cette année les 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, on assiste au contraire au triomphe du relativisme culturel. Leur universalité est désormais considérée comme un néo-colonialisme, une nouvelle arme que l’Occident a trouvée pour imposer son ordre au reste du monde. C’est le langage commun d’une certaine partie de l’extrême-gauche et de toute l’extrême-droite.


Un exemple, triste, suffit à donner tort à ce discours nauséabond (dans la suite de l'article).


Dimanche 28 septembre, entre sept et huit heures du matin, Malalaï Kakar sort de chez elle pour se rendre à son travail. Elle est policière à Kandahar, ville clef pour les talibans. Elle est capitaine et dirige le service des crimes contre les femmes. Autant dire qu’elle a beaucoup de travail. Depuis deux ans, elle refuse de porter la burqa. Dans Kandahar, dans la région de Kandahar, et au-delà, dans tout l’Afghanistan, elle est considérée comme une héroïne. Son courage l’a rendue célèbre dans tout le pays. Ayant dû fuir quand les talibans ont pris le pouvoir, elle a repris sont travail après leur chute en 2001. Sa renommée a dépassé les frontières de l’Afghanistan lorsqu’un nombre considérable d’articles rendant compte de son action a été publié dans la presse internationale. Elle se battait pour l’égalité entre les hommes et les femmes, pour cela elle était sans cesse menacée de mort, et ne se déplaçait jamais sans armes. Mais ce dimanche matin, alors qu’elle sortait de chez elle accompagnée de son fils, elle a été abattue. Son fils est dans le coma, à l’hôpital, entre la vie et la mort.


Pour elle, la liberté des femmes était une évidence, aussi indiscutable que, pour d’autres, la burqa, la maltraitance et l’illettrisme des femmes sont un fait culturel.
Malalaï Kakar vivait dans une société qui ne permet rien. Les femmes y sont opprimées et privées de droits. Le fait qu’elle ait passé sa vie à contester l’ordre culturel qui était le sien démontre qu’il y a quelque chose au-delà de la langue, des mœurs et des coutumes. Depuis le fin fond de Kandahar elle défendait l’universalité des droits de l’homme. Cette universalité là ne fait aucun doute, tout comme celle de la connerie, celle du désir de domination de l’autre à partir de critères sexuels ou raciaux. Nier l’universalité des droits de l’homme, c’est penser que le bain culturel confère des singularités qui interdisent toute reconnaissance des uns par les autres comme êtres humains. C’est simplement aberrant.


Le cas de Malalaï Kakar n’est pas isolé : ce genre de bravoure, individuel ou collectif, est présent dans de nombreux pays de par le monde. Et nous avons le devoir de les soutenir ! "


Rapporté par Sylvain Métafiot du Charlie Hebdo (01/10/2008)

 

Commentaires

 

Note en bas de page : la dernière phrase est de moi (quel effort surhumain, je sais)

 

Palin, faut l'excuser. Elle vient d'un pays dont l'une des plus prestigieuses universités (MIT)remet en question la théorie de l'évolutionnisme de C. N. Darwin juste parce qu'elle ne correspond en rien à la genèse biblique, alors ...
Pour l'article rien à redire, la bêtise humaine y est décrite dans sa quasi entièreté, et il est souvent pire d'être bête que méchant.
Bravo madame, cet acte vous a coûté la vie mais vous êtes dans le cœur de toutes les personnes un rien sensées qui imaginent mal le monde avec uniquement des femmes soumises et discrètes . (J'espère que mon épouse ne lira pas ce commentaire !).
M'enfin pour votre fils se n'était pas bien malin de faire preuve d'autant de bravoure, depuis le temps que l'on fait des guerres, vous auriez du savoir qu'un héros est quelqu'un qui est mort. Le jeu en vaut-il la chandelle ?

 

Axel, tu es sur de ce que tu avance sur le MIT...parce que je n'en ai jamais entendu parler mais bon, je n'ai pas la connaissance absolue...malheureusement ;-) ) mais surtout parce que ce domaine de compétence n'est pas la spécialité de ce centre de recherche.

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