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mercredi, 12 novembre 2008

Goffman et la dramaturgie du quotidien

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Goffman est un sociologue canadien, originaire d’une famille juive russe. Il va mettre en perspective le monde comme théâtre en analysant les rites de politesse, les conversations, etc. il indique que l’ensemble de ce système d’interaction possède des normes et des règles. Par exemple, il faut que celui qui rentre dans l’interaction, montre que cela a de l’importance. Il existe des situations où l’engagement d’interaction est nécessaire (drague et séduction) sinon l’interaction est vite finie.

 

Chaque acteur cherche à donner une image valorisée de lui-même (surtout en drague) dans les relations quotidiennes. Il y a un accord tacite de surface où personne ne fait perdre la face à l’autre. Il est très rare de jouer au jeu de la vérité. L’hypocrisie règne, sauf chez les petits enfants car ils sont dans l’apprentissage du monde social. Ce dernier est assimilé par Goffman comme une scène de théâtre où des acteurs tiennent des rôles et où les interactions sociales sont des représentations soumises à des règles précises. Il y a des situations sociales qui sont explicitement théâtrales. Selon le rôle qu’on joue on se comporte de différentes manières. En général, dans la vie quotidienne on est amené, selon Goffman, à jouer de nombreux rôles qui varient selon les situations. Mais un des problèmes de tout acteur est de donner une bonne image du rôle que l’on joue. La question est de savoir si l’on tient ou pas la façade et si l’on fait des signes.


Goffman va distinguer deux espaces :

  • lorsqu’on est sur la scène on est acteur (tout le monde l’est) et il faut jouer son rôle.
  • Dans les coulisses, on relâche son contrôle sur soi-même et l’on prépare son futur rôle.

 

On peut aussi classer les rôles : Il y a le rôle franc où l’on est clairement acteur et les autres sont le public ; le rôle contradictoire ; les comparses lorsque les acteurs ont des complices, etc. Mais il y a des limites. En effet, on ne peut pas totalement assimilé les individus à des acteurs, car au théâtre il peut y avoir des écarts immense entre les personnes et leurs personnages. Par exemple, lorsque des hommes âgés jouent des jeunes filles. Dans la vie sociale on joue des rôles proches de notre identité. L’écart entre le personnage que l’on joue et son identité est assez restreint en général, mais peut-être extrêmement important (surtout dans les situations professionnelles). Dans les situations de conflit il n’y a quasiment plus d’écart du tout.



Sylvain Métafiot

 

Commentaires

 

Wahou, je savais bien que j'étais un acteur refoulé lol !
Non c'est vrai ce que tu dis, avec un prof on joue le rôle du bon élève même si on l'aime pas... avec nos parents on joue l'adulte responsable... en entreprise on joue le parfait employé modèle... etc... mais en drague par contre, je crois que tu es plus un expert que moi,dragueur va

 

Je pense qu'on peut répondre que plus on joue un rôle moins la sincérité nous habite. On voila la face des interlocuteurs en leur projetant une représentation de notre Moi idéale ou, du moins, telle qu'on l'a voudrait idéale.
Mais le Moi véritable ne se résume sans doute pas à faire tomber les masques : la chute de ceux-ci dévoilent une partie, plus ou moins grande, de ce que nous sommes, mais sans l'affirmer définitivement.
L'identité n'est pas figée et évolue en permanence (toutes les secondes !). A moins de supprimer ce concept, ce qui peut être une bonne chose en fin de compte.... à méditer

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