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lundi, 13 février 2017

Le rire du Malin : The Strangers de Na Hong-jin

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Article initialement publié sur Le Comptoir

 

Dans la petite ville de Gokseong d’étranges meurtres sont commis : les habitants semblent atteints d’une frénésie barbare qui les fait s’entretuer sans raison apparente. Jong-gu, officier un peu pataud, soupçonne un Japonais reclus dans la forêt d’avoir empoisonné la population au point de la rendre démente.

 

Fasciné par les jeux de pistes dans lesquels s’abîment les tourments humains, Na Hong-jin fait partie de cette nouvelle vague de réalisateurs (avec Kim Jee-woon, Bong Joon-ho et Park Chan-wook) qui redéfinit radicalement les contours du cinéma sud-coréen, en imposant une violence formelle que l’on croyait réservée aux productions japonaises de Takashi Miike, Shinya Tsukamoto ou Sono Sion. The Chaser, son premier long-métrage, figurait déjà une course contre la mort face à un tueur en série dans un Séoul interlope et poisseux. The Murderer, son film suivant, collait aux basques d’un travailleur pauvre pris en chasse par la mafia locale et les autorités chinoises.

 

The Strangers est quant à lui tout simplement magistral dans sa manière de nouer les genres (le burlesque et l’épouvante, le polar et le fantastique) : le ton oscille constamment entre la comédie bouffonne et l’horreur pure, perturbant autant les repères des spectateurs que ceux des personnages. D’où la confusion mentale de l’antihéros qui de simple flic menant sa petite enquête voit toutes ses certitudes, et notamment son rôle de père, voler en éclat sous l’effet de la confrontation au Mal. Contamination, possession, destruction : la vision apocalyptique de Na Hong-jin se décline au pluriel, accentuant l’effroi visuel d’un labyrinthe de ténèbres qui ne semble épargner personne.

 

Sylvain Métafiot

lundi, 14 février 2011

Némésis de l’âme

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En 1876, Tchaïkovski ne se serait certainement pas douté que son ballet Le Lac des cygnes deviendrait le plus connu de par le monde, joué des milliers de fois dans les plus grands opéras et adapté au cinéma avec force et maestria. Ainsi, Black Swan de Darren Aronofsky, nous entraîne dans l’envers du décor du New York City Ballet, à la recherche de Nina Sayers (époustouflante Natalie Portman), avant qu’elle ne se perde. Ce joli petit canard d’une troupe où la concurrence est rude, aussi appliquée qu’introvertie, épousera un destin aussi glorieux qu’expéditif, dans une atmosphère baroque matinée de fantastique. Plongée au cœur d’un conte de fée qui vire au cauchemar. (Et qui dévoile, en partie, l’intrigue…)

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dimanche, 17 mai 2009

L'épouvantable vendredi : Carpenter's night

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Vendredi 15 mai, à l'Institut Lumière,  s'est tenu un évènement   annuel fortement apprécié des cinéphiles Lyonnais en manque de sensations fortes : L'Epouvantable Vendredi. Soit une soirée de 20h à 3h du matin consacrée à l'horreur et l'épouvante. Cette année l'Institut rendis hommage à John Carpenter. Elève d'Orson Welles à la Fac, admirateur d'Howard Hawks dont il signera le remake moderne de Rio Bravo avec Assaut en 1976, musicien de presque tous ses films, personnage horriblement incorrect à l'origine du plus célèbre Slasher avec Halloween, du dyptique New-York 1997 et Los Angeles 2013, maître infréquentable du fantastique avec plus de 100 films (entre réalisation, production et scénario) il est l'un des rares cinéastes à contenter tout le monde, de Mad Movies aux Cahiers du cinéma. Comment fait-il ?
Quelques réponses furent apportées ce vendredi avec trois films radicalement différents : un chef-d'œuvre d'épouvante cérébrale, un cauchemar enragé et une série B méga déglinguée. Du pur Big John !

 

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