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samedi, 22 mars 2014

« Il faut ramener la joie de vivre ensemble » : interview de Jean-Wilfried Martin

 

Le CLIC recevait M. Jean Wilfried  Martin candidat UMP à la mairie de Villeurbanne.  Pour l’interroger, Sebastien Gonzalvez et Etienne Azzab du Lyon Bondy blog, Jean-Philippe Bonan et Sylvain Metafiot de Forum de Lyon et Ma Pause Café, épaulés à la technique  par Patrice Berger de Radio Pluriel.

 

Vous pouvez écouter l’intégralité de l’entretien ici

 

M. Jean Wilfried Martin, vous êtes tête de liste UMP pour les municipales de Villeurbanne, pouvez vous vous présenter pour nos auditeurs qui ne vous connaissent pas ?

J’ai 40 ans, je suis né dans la charmante région de la Sarthe, plus précisément à La Suze-sur-Sarthe. J’ai un père cheminot, ce qui m’a fait beaucoup voyager en France. Je suis arrivé dans la région Rhône-Alpes en 1983. J’ai terminé mes études secondaires à Annecy. J’ai ensuite poursuivi mes études supérieures à Valence, puis à l’Inssa toulouse. Je suis venu à Lyon pour faire mon service militaire au quartier Général Frère, ce fut une très bonne expérience. Et après avoir travaillé à Paris, je suis à Villeurbanne depuis 2007.

Je tiens à préciser que je suis tête de liste UMP-UDI et c’est une grande première à Villeurbanne depuis 2001. Nous avons travaillé ensemble depuis plusieurs mois avecRichard Morales, le représentant de l’UDI local afin de présenter une liste unie de la droite et du centre.

 

Comment se sont déroulées les négociations avec M. Morales ?

Elles se sont très bien passées. On a fait le même constat d’une politique municipale insuffisante par rapport aux besoins des Villeurbannais. On a établi à quatre mains un programme afin de remonter le niveau de la ville dans le but d’en faire vraiment la 19ème ville de France et de donner aux Villeurbannais les services auxquels ils ont droit.


Que pensez vous du projet Lyon Métropole soutenu par Gérard Collomb, quel est l’intérêt selon vous pour Villeurbanne d’intégrer cette métropole ?

L’intérêt pour Villeurbanne d’intégrer la métropole c’est d’aller un petit peu plus loin encore que la communauté urbaine de Lyon.

On va récupérer les compétences du Département, Je pense aux collèges, à tout ce qui est lié au RMI au RSA, aux prestations envers les personnes âgées. Cela va nous permettre d’étoffer un peu plus les services que l’on va pouvoir rendre en direct à nos habitants.

Quand au projet en tant que tel, s’il est dans la droite ligne de ce que nous avions proposé avec la reforme des collectivités territoriales en 2012, c’est à dire réduire le mille-feuille local, ça va dans le bon sens. Et je serai extrêmement vigilant que cela se fasse dans ce sens afin que les habitants trouvent tous les services à leur disposition sans avoir pour cela à chercher le bon interlocuteur.

 

Certains craignent que Villeurbanne se noie dans cette métropole et devienne le dixième arrondissement de Lyon.

J’entends effectivement cette crainte. Personnellement je suis opposé à ce que Villeurbanne devienne le dixième et le onzième arrondissement de Lyon. Je tiens à ce que Villeurbanne reste une ville, la 19 ème ville de France ce n’est pas neutre. Si on devait comparer Villeurbanne avec Lyon, Villeurbanne a une histoire complètement différente. Je ne suis pas certain que cela  ferait sens d’intégrer Villeurbanne dans Lyon.

 

Une des question qui préoccupe le plus les villeurbannais est celle de la politique de la petite enfance et des places en crèches plus précisément, que préconisez vous pour améliorer l’accueil dans les crèches ?

Les places en crèches sont notoirement insuffisantes à Villeurbanne par rapport à une natalité est assez forte. J’estime que la mairie doit faire plus en créant elle même des berceaux mais aussi en favorisant toutes les initiatives personnelles ou privées. Il y a les crèches associatives et les relais d’assistante maternelle qui permettent de sociabiliser un peu plus les enfants en les faisant se rencontrer. Il y a aussi les crèches interentreprises, c’est un grand pan de notre programme avec Richard Morales, développer l’activité économique sur la ville afin de créer des crèches interentreprises. Je travaille dans le 3ème arrondissement de Lyon sur la ZAC de la Buire, il y a énormément de bureaux mais aussi beaucoup de crèches interentreprises dont des berceaux sont disponibles. J’estime qu’on peut faire la même chose à Villeurbanne en favorisant la venue des entreprises de bureau sur notre commune. Ce qui permettra de créer dans les rez de chaussés ce type de crèches qui ne seront pas réservées aux salariés d’entreprise, mais ouvertes aux  habitants du quartier.

 

Allez vous agrandir les crèches déjà présentes à Villeurbanne ?

Oui si on a la possibilité foncière pour agrandir les crèches. On peut travailler sur des extensions, bien entendu, mais en faisant très attention aux deniers publics. Je ne vous cacherai pas que l’argent public est une denrée très rare en ce moment, les dotations aux collectivités vont baisser d’un milliard et demi. A un moment donné, on va devoir faire mieux avec moins d’argent dans les communes. Je ne tiens pas à augmenter les impôts, je ne serais pas le Jean-Paul Bret de 2001 et 2008 qui a augmenté les impôts locaux. Il va donc falloir à un moment donné dégager des pistes d’économies sur certains services pour faire des efforts plus importants sur d’autres services. On essaiera de faire le maximum sur les crèches municipales, mais c’est aussi un des intérêts de faire venir des entreprises que de pouvoir développer des services en collaboration avec elles.

 

Vous prônez un moratoire pour la reforme des rythmes scolaires, est-ce que si vous êtes élu maire de Villeurbanne vous n’appliqueriez pas la semaine de quatre jours ?

La reforme des rythmes scolaires n’est pas une loi comme beaucoup le pensent, mais un décret d’application. Ce n’est donc pas illégal pour un maire de dire : J’applique les temps scolaire mais je n’applique pas les temps périscolaire ». Ce qui veut dire qu’on accueillera les enfants, y compris le mercredi matin, mais nous ferons un moratoire sur le temps périscolaire tant que l’État ne financera pas cette reforme. Ce n’est pas logique que l’État ne subventionne pas quelque chose qu’il impose aux collectivités territoriales. Pourquoi le maire devrait, sur les fonds de sa mairie, et donc au prix d’impôts supplémentaires, accueillir des élèves de 16h30 à 18h. Sur Villeurbanne, ça coûte 2 millions d’euros en années pleines. La loi fixe le nombre d’heures et de journées données aux élèves. Nous appliquerons donc la loi mais pas la reforme. En tout cas pas tant que l’État ne la financera pas. J’irai même plus loin sur Villeurbanne nous avons des écoles prives et j’ai entendu qu’elles n’appliqueront pas non plus cette reforme des rythmes scolaires.

 

Sur le fond, êtes-vous contre cette réforme ?

Sur le fond, si l’objectif de la réforme était d’apprendre plus aux élèves et mieux, j’adhérais et je signerais. Mais si l’objectif est de réduire le nombre d’heures d’enseignement pour les élèves, là je suis totalement contre. Je vois arriver dans mon entreprise actuelle une nouvelle génération qui a été formée à l’école primaire dans les années 90. Je suis effaré par leur niveau en terme d’écriture, de lecture. C’est quelque chose qui vient du primaire. Si vous ne donnez pas tous les atouts aux élèves du primaire pour savoir lire, écrire et compter, les défauts vont être supportés durant toute la scolarité. Alors oui pour une reforme qui permet de mieux apprendre, mais pas si c’est pour faire du macramé oudessiner des carottes comme on entend à Paris.

 

Villeurbanne accueille aussi l’université Lyon 1, que préconisez-vous pour cette population étudiante, en terme de logement, de transports, de vie culturelle ?

Sur la question des transports, il est vrai que nous avons un campus qui n’est pas en lien avec le centre ville de Villeurbanne. Je serai étudiant à l’heure actuelle, j’irais faire mes courses en tramway à la Part-Dieu  plutôt que d’aller à pieds aux Gratte-ciel. A un moment donné, si on n’amène pas les étudiants vers le centre ville, on n’amène pas du tout les services qu’il faut.

Il faut avoir un véritable projet de déplacement urbain. J’espère qu’à Lyon, Michel Havard va faire tomber la mairie pour que nous puissions mettre à la tête du Sytral quelqu’un qui ait une vraie vision des déplacements urbains et pas uniquement pour le Grand stade.

 

Ceci nous permettrait de relancer le projet de la ligne A7, cette grande transversale qui partirait de la Doua vers le centre ville de Villeurbanne (attention je ne parle pas des grattes ciel, ça peut être un peu plus en haut ou un peu plus en bas) qui continuerait vers la place Grand Clément puis vers les hôpitaux. Ce serait potentiellement du tramway et si on a les moyens techniques et financiers pourquoi pas un métro ? A l’heure actuelle, faisons les études qu’il faut pour trouver le moyen de transports en commun  adéquat. Mais par contre, il faut être franc et dire qu’il ne pourra pas être fait sur la prochaine mandature, car il faut beaucoup d’années pour pouvoir aligner les immeubles et trouver de l’espace sur la voirie.

 

Vous avez aussi parlé d’un transport en commun par câble…

Vous avez le quartier Saint-Jean, beaucoup disent que c’est une verrue sur une carte. Je pense au contraire que c’est un énorme potentiel pour la ville de Villeurbanne. On a beaucoup d’emprise foncière, quelques logements, mais c’est surtout un quartier facilement accessible en voiture et donc en camion de livraison pour les entreprises. La grande difficulté, c’est les transports en commun. On a estimé qu’un transport par câble serait la meilleure solution. Il serait plus simple à mettre en place plus écologique et ne nécessiterait que peu d’emprise au sol. Il n’y aurait donc pas d’expropriation. De plus une fois les études terminées, il pourrait être construit entre 6 et 12 mois suivant la distance, soit en moins d’une année, et en terme de coût on est très largement inférieur à celui d’un tramway. On l’a chiffré, le coût varierait entre 12 et 15 millions d’euros suivant le nombre de cabines que l’on met en place. On peut même faire du développement durable en mettant des panneaux photovoltaïques sur le toit des stations afin de générer une partie de l’électricité que l’on consomme dans les moteurs.

 

Est-ce une priorité de développer la ligne C3 ?

J’ai entendu le message des habitants, on a un énorme problème sur cette ligne. On a laissé se construire des bâtiments et des logements sur une ligne qui n’est pas en capacité d’accepter ce trafic. On retravaillera avec les habitants pour revoir les sens de circulation, et si possible faire ce qui a pu être fait à la montée des soldats, avec une voie en zone propre avec un sens le matin et un sens le soir. Si on est capable de faire ça, on peut régler déjà une grande partie des problèmes. Maintenant, installer un tramway ou un métro sur la partie villeurbannaise, ça a un coût et ça nécessitera beaucoup de temps pour aligner et exproprier les immeubles. Je ne suis pas certain que les personnes qui ont proposé ce tramway  aient bien précisé aux habitants du Cours Tolstoi qu’ils allaient être expropriés.

 

Votre avis sur la rénovation prévue du cours Émile Zola ?

Là encore on est face à un projet qui a été mal ficelé. Prenez le cours Emile Zola le matin et le soir, vous avez trois quarts d’heure pour le traverser. C’est énorme ! Si l’objectif était de réduire les gaz à effet de serre, on en est bien loin puisqu’un moteur à l’arrêt consomme plus d’essence, et surtout dégage beaucoup plus de gaz à effet de serre. C’est donc nocif pour les habitants qui habitent au dessus du cours Emile Zola. Bien sûr qu’il fallait complètement revaloriser le cours Emile Zola. Mais il fallait le faire dans un grand projet d’urbanisme et de transport dans la ville. Ce n’est pas en travaillant uniquement sur le cours Emile Zola qu’on va régler le problème. Il faut aussi travailler sur les axes transversaux. Je pense au cours de la République, à la rue d’Alsace, du 4 août, sans oublier les rues qui longent le cours Emile Zola, c’est à dire la rue Dedieu, le cours Tolstoi, la rue Francis de Pressencé.  Les voitures qui ne peuvent plus circuler sur Zola vont dans les rues adjacentes. On est juste en train de déplacer le problème.

 

Je suis d’accord pour un projet de refonte de la circulation dans la ville mais il faut alors tout reprendre en même temps. Ça prend du temps, c’est vrai, mais on ne peut pas le faire petit bout par petit bout car dans ce cas là on prend le projet dans le mauvais sens. J’ai entendu comme justification de la part de la majorité sortante que de toute façon les habitants qui prenaient leur voiture allaient dorénavant prendre le métro. Je me demande si l’adjoint au transport qui a sorti ça avait lui déjà pris le métro A le matin et le soir. Je ne suis pas certain. En tout cas moi je suis un abonné et un fidèle des TCL car il n’y a pas mieux pour circuler jusqu’au centre ville.

 

Quel est votre avis sur la piétonisation de l’avenue Henri-Barbusse ?

Pourquoi pas à partir du moment où les commerçants sont d’accord et si on en fait un lieu de vie. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas car j’ai entendu pas mal de commerçants râler du fait que les gens ne s’arrêtent plus acheter chez eux. Là aussi, il faut faire attention quand on lance des projets de ce type là, c’est bien de faire de l’écologie mais il ne faut pas que ça aille à l’encontre de l’économie et des services amenés à la population.

 

Faut il développer des places de stationnement à Villeurbanne ?

Il faut surtout revoir le foncier et le bâti pour qu’à chaque nouvelle construction on ait suffisamment de place de stationnement en sous-sol. A Villeurbanne on a beaucoup d’immeubles des années 50 avec un bâti très ancien et ce type d’immeuble là avait très peu, voir pas du tout de places de parking, puisqu’on était pas dans cette logique du tout voiture. A l’heure actuelle on crée une place de stationnement par tranche de 75 m2 habitable. Avec cette surface vous avez un très grand T3 ou un petit T4, soit une famille avec 2 ou 3 enfants. Or on peut facilement imaginer qu’il y a plus d’un seule voiture dans ce type de famille. Personnellement je serais plutôt pour qu’on crée des parc relais, y compris dans le centre de la ville. Ce qui permettrait aux habitants ou à ceux qui viennent travailler de l’extérieur sur Villeurbanne de stationner afin de prendre les transports en commun. On réglerait ainsi une grande partie du stationnement et on n’aurait plus besoin de mettre du stationnement payant.

 

Mais les commerçants réclament souvent des places de stationnement très proches de leur commerce…

Pas forcement. J’habite sur la place Wilson. Vous avez à côté des tènements immobiliers avec de vieux locaux industriels dont la plupart ne sont pas utilisés. Le PLU les réserve à un usage plutôt professionnel. Pourquoi ne pas en faire un parc relais et permettre au marché forain de l’utiliser le dimanche comme une halle fermée ? On a ainsi un double usage d’une surface immobilière. Ce serait quelque chose d’intéressant. De plus cela c’est déjà fait dans le huitième arrondissement de Lyon, à côté du boulevard des Etats-Unis. J’ai trouvé que le projet était censé et intéressant.

 

Selon vous, où sont les points d’insuffisance de la politique municipale en matière sociale ?

Si vous êtes un peu au dessus des minimas sociaux, vous n’avez strictement rien au niveau social. Avec la reforme des rythmes scolaires telle que souhaite la mettre en place la majorité actuelle, les activités périscolaires seront payantes selon le quotient familial. C’est à dire que les familles dont les deux parents travaillent et qui ne sont pas en capacité d’aller chercher les enfants à 16h30 vont payer très cher alors que ceux qui ne travaillent pas ne paieront rien. Je souhaite que l’on réévalue toute la politique sociale pour favoriser ceux qui travaillent, y compris dans l’accession au logement social, afin de remonter le niveau de la ville. Je ne veux pas voir Villeurbanne se paupériser comme on a pu le voir avec Sevran en Région parisienne, où le maire avait fait une grève de la faim car il n’était plus en capacité de payer les travaux qu’il avait engagés. Donc oui pour faire du social. Non pour faire de l’assistanat. On réévaluera la politique sociale.

 

Faut-il repenser la gestion des centres de SDF ou faut-il le déléguer à la ville de Lyon ?

J’ai été invité par la fondation Abbé Pierre pour les vœux à l’embarcadère. J’ai signé leurmanifeste pour le logement social et la réinsertion des SDF. Je suis prêt à tendre la main à celui qui est en difficulté. C’est l’histoire de la France. On n’a jamais laissé quelqu’un dans la panade. Je demande par contre un effort. Une fois qu’on a aidé la personne à se relever, qu’elle est sur ses deux pieds, à elle de reprendre sa vie en mains.

 

Justement, allez-vous favoriser l’association Les Amis de la rue et les aider à s’agrandir ?

Je n’ai pas eu de contacts avec eux mais je suis prêt à les rencontrer pour parler de leur projet.

 

Êtes-vous prêt à travailler en collaboration avec les associations qui font du travail sur le terrain ?

Vis à vis des SDF tout à fait. Vis à vis des Roms, je suis plus circonspect. J’ai un peu plus de mal avec une population qui ne souhaite pas forcement s’insérer dans la société française. Ou qui souhaite s’insérer mais pas pour les bonnes raisons. Oui pour aider ceux qui veulent faire l’effort. Si c’est pour avoir derrière des enfants qui ont 21 demi journées d’absence sur une vingtaine de jours d’école, là il y a un réel problème.

 

Quelle solution face au campement de la Feyssine ?

La propriété publique ou la propriété privée est un droit inaliénable. L’occupation des camps est hors de question. Je ferais fermer les camps dans les 48 heures si on les découvre. C’est le travail de la police municipale et du maire. Après on fera appel à la loi, à la justice. On ne peut pas avoir une population riveraine qui souffre. Un camp a été fermé rue Antoine Primat. Les riverains ont beaucoup souffert pendant plusieurs mois. On ne peut pas accepter ça. Une population qui vient sur le territoire français et respecte la loi, on l’aidera. Sinon ce n’est plus mon problème. Je suis républicain et là pour faire respecter la loi.

 

Que pensez-vous de la loi qui impose aux communes 25% de logements sociaux ?

La loi c’est la loi. On est passé de 15 à 20%, maintenant à 25%. A Villeurbanne on est a peu près à 28%. Je veux revoir les conditions d’attribution. Je veux favoriser le travailleur qui se lève à 5h du matin et qui a des difficultés à se loger dans le privé. Le problème du logement social doit se traiter au niveau de la métropole. On ne peut pas demander a une commune de prendre tout le logement social et dire aux autres je m’en lave les mains. Passer un certain seuil de logements sociaux coûte très cher à une collectivité. Il faut pallier des problèmes de loyers ou de charges impayées. Çà veut dire derrière augmenter les impôts locaux. Quelqu’un dans un logement social n’a pas forcement les mêmes revenus qu’un propriétaire. On va essayer de revoir les conditions d’attribution sur les logements qui sont de la délégation de la mairie. Je souhaite voir apparaître une population qui ait un peu plus ne capacité de travailler et surtout favoriser un retour à l’emploi.

 

Quelle est votre position vis-à-vis de la progression démographique de Villeurbanne ?

Sur la dernière mandature, Villeurbanne a eu un taux d’augmentation de la population assez important. A peu près 1,5% par an supplémentaire. On est passé de 134 000 à 150 000 habitants assez rapidement. Il faut mettre un peu le holà. D’ailleurs, étonnamment, depuis 2009, l’augmentation s’est fortement réduite. La natalité est toujours la même : 1%. Mais on a un exode de population qui part de Villeurbanne. Je ne vous cacherais pas que ce sont plutôt des propriétaires ou des locataires du domaine privé. Je vais essayer de les retenir en leur disant qu’il y a autre chose qui est faisable à Villeurbanne. On va pouvoir créer de l’activité, redonner un peu plus d’oxygène dans la ville. On pourra créer du logement. Si on a du vieux bâti à côté, on essaiera de le supprimer pour créer un logement plus neuf.

 

Avez-vous des projets de développement ? Quelle est votre opinion sur le projet d’extension des gratte-ciel ?

C’est un projet qui a pris énormément de retard. C’est dommage. Les gratte-ciel ont été créés dans les années 30 et auraient du se faire à la sortie de la guerre. Ça a pris beaucoup de retard. C’est revenu sur les municipales en 2008. Henri Chabert avait proposé un grand projet d’éco quartier. J’ai entendu parlé d’une fin de réalisation en 2027. Ça fait un peu long. On essaiera de voir avec une nouvelle majorité, je l’espère, au Grand Lyon à partir du mois de mars pour accélérer ce projet.

 

J’ai des possibilités de créer de nouvelles zones d’activités – commerces, logements, entreprises – à Saint-Jean. Saint-Jean est l’avenir de Villeurbanne. On ne doit pas avoir l’image de Saint-Jean comme un quartier qui est de l’autre côté du périphérique et où personne ne va car c’est à côté du mas du taureau. J’ai de grands projets là bas : le transport par câble, la cité des sciences en lien avec le campus de la Doua et faire venir des entreprises de nouvelles technologies sur ce site afin de créer de l’activité et trouver le futur Yahoo et le Google de demain.

 

Au niveau de la santé,  allez vous développer le grand pôle qui se construit ou continuer la clinique du Tonkin ?

Le sujet de la clinique du Tonkin est réglé puisque la première pierre de medipôle devrait être posée en 2015 et l’inauguration vers 2017. Je suis très heureux de voir que Villeurbanne n’a perdu ni sa clinique ni son dispositif d’urgences. Ce qui aurait été très grave pour une ville de 150 00 habitants. Donc oui pour continuer ce projet. Sur la clinique du Tonkin et d’autres endroits de Villeurbanne, pourquoi ne pas développer des maisons médicales de garde en collaboration avec la caisse des allocations familiales et les médecins pour emmener des services en local et éviter de surcharger les services d’urgences. Je vois ce qui se passe au Tonkin, j’en ai discuté avec des médecins. Ce n’est pas la panacée. On ne fera pas quelque chose tout seul. On le fera en collaboration avec les médecins.

 

Vous avez affirmé ne pas augmenter les impôts. A Villeurbanne ils sont de 570€ en moyenne. Quelle politique fiscale comptez vous appliquer et voulez-vous installer une cure d’austérité des dépenses publiques ?

Une cure d’austérité non. Je regarderais les synergies possibles à mettre en place pour dépenser mieux chaque euro d’argent public. C’est faisable. Dans mes six propositions phares de 2014, une me tient à cœur : le wifi dans la ville. Ça ne coûtera aucun euro à la ville de Villeurbanne.

 

Il faut bien financer les bornes de wifi…

C’est l’opérateur qui finance et qui se rétribue en faisant de la publicité géolocalisée et contextualisée. Vous êtes aux gratte-ciel vers midi, vous recevez une pub d’une brasserie avec un café gratuit par exemple. C’est le genre de monétisation que l’on peut emmener dans les grandes villes. L’opérateur finance et se rétribue sur les services qu’il amène à la population.

 

Comment financer tous les projets (transport par câble, cite des sciences, places en crèches, etc) sans augmenter les impôts ?

Le transport par câbles est un projet Sytral. On fera le nécessaire pour qu’il nous entende. C’est du financement de la communauté urbaine. Je pense que quand on dépense plusieurs centaines de millions d’euros pour emmener le tramway au grand stade, on est capable de mettre 15 millions d’euros pour faire du transport par câble.

 

Sur les places en crèches, je vous ai parlé des crèches inter-entreprises. Mon objectif est de faire venir l’entreprise sur la commune. A partir du moment où je fais venir l’entreprise, je fais venir des habitants qui ont des moyens. A taux d’imposition égal, je ramène plus d’impôts dans les caisses de la ville.

Le montant des impôts est relativement faible à Villeurbanne. Depuis 2001, il a augmenté de 77% pour les taxes d’habitation et foncière cumulées. Ce n’est pas neutre. Mon objectif est de mieux repartir l’argent.

 

Vous avez déclaré que la bonne gestion de la ville reconnue (voir classement des villes les mieux gérées de France) cachait une autre réalité. Vous pouvez préciser?

C’est une ville très peu endettée : 20€ par habitant. 3 millions d’euros en global. Les Villeurbannais par contre ne retrouvent pas, par rapport à leurs impôts, les services qu’ils seraient en droit d’attendre par rapport aux autres communes du Grand Lyon. Le maire sortant met à son bilan la culture. Quand on regarde les dépenses culturelles dans le Grand Lyon elles sont en moyenne de plus de 10% supérieures à ce qui se fait à Villeurbanne. Pourtant on a le TNP (Théâtre National Populaire), l’ENM (Ecole nationale de musique). Oui certes mais on a des dépenses qui ne se voient pas sur la vie quotidienne.

 

Allez vous continuer à développer la politique culturelle de M. Bret ?

La même certainement pas. Une beaucoup moins élitiste. Et une culture qui sera populaire dans le bon sens du terme. Le festival des Invites coûte cher à la commune. On peut faire beaucoup plus sympa, pour une partie de la population jeune qui ne sort pas pour les Invites, sur le parc de la Feyssine. Avec un festival musical cofinancé : un tiers pour la mairie, un tiers pour les sponsors, un tiers une buvette.

 

Et pour les 24h de l’INSA ?

J’ai appris que les 24h passaient payants à partir de 2014. Ça me désespère en tant qu’ancien Insaien qui en ait profité. Les festivals gratuits marchent mais il faut avoir les bonnes sources de financement, et pas uniquement municipales. Le sponsoring peut fonctionner. J’ai comme exemple la ville de Cluses qui pour 300 000€, trois fois moins que le festival des Invites, fait un festival rock avec une scène jeune sur 4 jours et ils doublent la population de la ville tous les soirs.

 

Les associations de quartiers peuvent-elles maintenir dans la société ?

Oui car je fais moi même partie de mon propre conseil de quartier. Dès mon arrivée dans la commune en 2007 j’ai adhéré immédiatement à mon conseil de quartier puisque j’avais un grand espoir de faire bouger les choses en local. Je me suis vite heurté à un mur. La manière dont les conseils de quartiers fonctionnent à Villeurbanne fait qu’il y a une auto censure. Nous reverrons complètement le fonctionnement en retirant le président élu et afin que les conseils de quartiers soient une vraie association d’habitants qui fasse des projets en mairie.

 

Avez-vous d’autres projets en démocratie participative ?

Nous associerons réellement les habitants sur les grands projets de villes. Sur la démocratie participative, nous relancerons un vrai conseil municipal des jeunes. Il existe mais on ne le voit pas. C’est un énorme problème. J’irais même plus loin. J’ai envie de mettre en place les conseils municipaux diffusés en direct sur Internet, sur Youtube ou Dailymotion. La technique nous permet de le faire à moindre coût. Egalement développer les applications mobiles pour saisir les services. Lorsque l’on voit un tas de détritus en bas de chez soi par exemple, on le prend en photo sur une application développée par la mairie. Ça coûte 50 000€ grosso modo. Vous êtes géolocalisé, ça part directement au service et vous êtes sûr que ça va être traité rapidement.

 

Avez-vous d’autres projets quant à la démocratie participative à Villeurbanne autres que les Conseils de quartier ?

Associer les habitants sur les grands projets de ville, oui. Pour la démocratie participative, il faut relancer un vrai conseil des jeunes. Il existe à Villeurbanne, mais on ne le voit pas. Je souhaite que les Conseils municipaux soient diffusé sur Internet via des chaînes Youtube ou Dailymotion. La technique nous permet de le faire à moindre coût. Il faudrait aussi développer des applications mobiles pour saisir les services lorsque, par exemple, on voit un tas de détritus en bas de chez soi on le prend en photo avec une application développé par la mairie qui coûterait 50 000 euros, on est géo localisé, c’est transmis au service concerné et on est sûr que ce soit traité rapidement.

 

Deux autres projets sont importants. D’abord des sessions trimestrielles de tchat avec l’équipe municipale. C’est bien d’être à la disposition de ses habitants. Ensuite, rendre compte sur le terrain, tous les six mois, de l’action municipale.

 

Allez-vous continuer à développer le pôle sportif ?

Bien entendu. Je suis un ancien sportif de haut niveau (800 mètres en athlétisme). Cela m’a fait mal au cœur quand j’ai vu le classement de L’Équipe en 2009 mettant Villeurbanne très loin dans les villes de plus de 100 000 habitants en termes d’équipements sportifs. On favorisera surtout les clubs amateurs puisque, s’il est bien d’avoir un club fanion en professionnel, il ne faut pas que cela phagocyte tous les financements publics.

 

Vous allez donner un coup de main aux clubs de handball et de rugby ?

Les handballeurs ont obtenu, l’année dernière, la possibilité de passer en pro D2. Mais du fait du manque de 50 000 euros de financements, ils sont restés en nationale 1. Je comprends qu’il a été difficile pour les sportifs de se motiver en début de saison. On ne peut pas accepter ça. Ils se tuent à l’entraînement, ils mouillent le maillot, ils sont champions de France et ont ne les aident pas à passer l’échelon supérieur ? Ce n’est pas acceptable.

 

 Et concernant le sport étude au lycée Fays ?

Bien entendu. Car le sport amateur permet d’avoir du sport professionnel, mais il ne faut pas oublier l’échelon intermédiaire qui est le sport étude. Cela permet à un sportif d’avoir un bagage scolaire. Ce qui permet d’avoir une porte de repli en cas de blessure. Avant l’athlétisme, je faisais beaucoup de cyclisme en amateur et cela m’a fait mal au cœur de voir certains amis qui étaient de très haut niveau avoir leur vie foutue à cause d’un accident. Ils avaient arrêté l’école à sept ans et sont devenus manutentionnaires. Donc oui au sport étude pour avoir un sport de haut niveau qui tienne la route.

 

Êtes-vous plus stade des Lumières ou stade Georges-Lyvet ?

J’aurais plutôt dit stade des Sept Deniers, c’est ma partie toulousaine. Un grand stade à Lyon aurait été intéressant mais certainement pas là où il a été mis en place. La magouille entre Collomb et Aulas pour ne pas payer trop cher le terrain, c’est sympa, mais c’est la collectivité qui paye. J’aurais préféré que le stade soit à Vénissieux, il y avait ce qu’il fallait pour le construite. Ce n’était pas le même prix, certes. C’était compliqué d’étendre le stade de Gerland.

Donc je n’irais sans doute pas faire un tour au stade des Lumières. Je suis, en revanche, allé au stade Lyvet, c’était sympa même si j’ai eu froid en décembre.

 

Tony Parker veut agrandir l’Astroballe. Si vous êtes élu, lèverez-vous des fonds publics pour l’agrandir ?

Non. Aider pour que l’A.S.V.E.L. Reste sur Villeurbanne, oui, en trouvant les terrains, en étant force de proposition. Mais si c’est pour endetter la commune avec une salle qui ne sert qu’au basket, je ne vois pas l’intérêt. Ou alors on fait un projet intercommunal au niveau du Grand Lyon : une salle multimodale comme à Bercy ou Grenoble. Cela pourrait permettre de développer le cyclisme, le tennis, le foot, etc. Sinon, Tony Parker le construit tout seul et je l’aiderais juste à trouver le terrain.

 

Vous souhaitez tripler l’effectif de la police municipale. Vous estimez qu’il y a trois fois plus d’insécurité à Villeurbanne qu’ailleurs ?

Il n’y a pas trois fois plus d’insécurité, il y a trois fois moins de policiers municipaux que ce qu’on est en droit d’attendre. Je compare juste avec des villes qui ont la même taille (entre 120 et 150 000 habitants) : on devrait avoir entre 120 et 140 policiers municipaux. Cela a un coût. En fin de mandat cela nous coûtera environ 8 millions d’euros à l’année. Avec des caméras de vidéo protection, donc un PC sécurité. Les Villeurbannais sont en droit d’attendre d’avoir une police municipale qui fasse de l’îlotage et du patrouillage dans les quartiers. C’est la mission que je leur donnerais, et non pas de verbaliser les véhicules. Il faut ramener la joie de vivre ensemble.

 

Comptez-vous armer la police municipale ?

Pour les brigades de nuit, oui. Comme cela s’est fait à Caluire, dans le strict respect de la loi. C’est-à-dire avec une formation initiale, un brevet à repasser tous les ans. Je ne veux pas des cow-boys mais des policiers municipaux formés qui fassent leurs missions normalement. On ne va pas non plus envoyer des policiers municipaux au casse-pipe : on a trouvé des caches d’armes à Villeurbanne dans certains quartiers…

 

Lesquels ?

Les Buers. Avec aussi du trafic de drogue. Saint-Jean est déjà un peu plus calme. C’est surtout une zone pas vraiment desservie où la population reste sur elle-même. C’est aussi le projet du désenclavement que je souhaite mener : amener la ville à Saint-Jean, pas forcément les gens de Saint-Jean dans la ville mais leur apporter les services qui vont bien pour eux.

Je sais qu’il y a des quartiers un peu chauds à Villeurbanne, il ne faut pas se leurrer. Ce n’est pas non plus le Bronx. Mais je ne veux pas envoyer des policiers municipaux si on a une brigade de nuit sans moyens de se défendre.

 

Vous êtes donc favorable à la multiplication de la vidéosurveillance ?

Je parle de vidéo-protection.

 

Mais en quoi dire « protection » va changer les choses ? Les caméras n’ont jamais protégés quiconque, elles ont toujours surveillées. En quoi une vidéosurveillance protège les gens ?

La vidéo-protection est là non pas pour surveiller ce que vous faites dans la rue. Imaginons que vous sortiez de chez des amis, il est tard, vous faites un malaise, personne ne vous voit si vous êtes dans une rue un peu déserte. Avec une caméra on est là pour vous protéger, on vous amène des services de secours au plus vite.

Je ne suis pas là pour fliquer la population, je suis là pour la protéger de ce qui peut lui arriver. Si on surveillait les gens, on ferait des banques de données avec les images. Avec la vidéo-protection la durée de vie des images est d’un mois à partir du moment où elles sont captées.

 

Pourtant, de nombreux rapports montrent l’inefficacité de la vidéosurveillance. À Lyon, par exemple, où le nombre de caméras a augmenté, l’insécurité à beaucoup moins diminué qu’à Villeurbanne où la vidéosurveillance est quasi-inexistante.

Il y a d’autres villes où cela a permit de juguler des incidents dans les quartiers et dans les centres-villes. Quelques exemples : Lors d’une agression au métro Charpennes, on a réussi à retrouver l’agresseur par son passe Técély et par les caméras dans le métro. À ce que je sache, quand on prend les transports en commun on ne se sent pas surveillé, on se sent protégé.

 

L’autre exemple concerne l’attaque du journal Libération au mois de décembre à Paris. Les caméras ont montré toute leur utilité pour repérer l’agresseur.

Donc pour moi cela fonctionne et dire que la vidéo-protection ne sert à rien c’est comme si on refusait les empreintes digitales, les empreintes génétiques et les fichiers biométriques. C’est revenir très largement en arrière.

 

Que pensez-vous du cumul des mandats ? Si vous êtes élu maire de Villeurbanne, souhaiteriez-vous prendre la tête de la métropole ?

Je n’ai pas ce projet en tête, je souhaite travailler en local. Quant au cumul des mandats, il ne concerne que les députés et les sénateurs : soit on ne va pas assez loin, soit on va trop loin. Quand on est député ou maire d’une ville de plus de 100 000 habitants, faire les deux en même temps me gène un peu aux entournures. On a du mal à faire le boulot correctement. Si on est maire d’une commune de moins de 50 000 habitants on peut, en revanche, facilement déléguer à ses adjoints. Et ainsi avoir un ancrage local et un ancrage national.

 

Je refuse d’avoir un Parlement uniquement composé d’apparatchiks parisiano-parisiens élus sur un scrutin de liste sans ancrage local. Je n’ai pas envie d’être député car je m’engage au niveau local. Si un jour je dois être député je laisserais mon mandat de maire. Mais il faut mettre tout d’aplomb : les fonctions électives et administratives.

 

Que pensez-vous, dans un souci de transparence démocratique, de moraliser la vie politique en dévoilant le patrimoine des élus ? Si vous êtes élu maire, dévoilerez-vous votre patrimoine ?

Je peux le dévoiler car je n’ai pas grand-chose. Je suis un salarié sans énormément de revenus ni de biens. Je suis issu de l’ascenseur social, mes parents n’ont que le certificat d’étude. J’ai été chanceux d’avoir une bourse pour faire des études supérieures. J’en suis très reconnaissant à la nation.

Transparency International m’a justement envoyé le questionnaire que j’ai rempli avec grand plaisir en disant que oui, j’étais d’accord pour la diffusion du patrimoine des élus et pour mettre en place des règles déontologiques sur les marchés publiques. Je suis acheteur à la SNCF, la déontologie je l’applique tous les jours sur les marchés publics.

 

Seriez-vous prêt à diriger la ville avec des élus du Front National ?

J’ai eu l’occasion de répondre à votre confrère de Lyon Première concernant le FN. Ce n’est pas mon ADN politique. Je me suis engagé en politique car j’avais des valeurs. Celles du FN ne sont pas les mêmes : repli sur soi, fin de l’Europe, sorti de l’euro, etc. Pour moi l’Europe est un bien, cela nous a évité de nous foutre sur la gueule entre pays européens. Ce n’est pas qu’une Europe financière mais aussi une Europe des peuples. Je ne peux pas adhérer à un parti politique qui veut que la France redevienne un village gaulois. Le FN est le sbire du PS et la caution morale permettant de piquer des voix à la droite. Le FN veut nous tuer donc pourquoi je m’allierais avec lui ?

 

Et avec Europe Écologie les Verts ?

Les valeurs de décroissance ce ne sont pas les miennes non plus. Si on était sur de l’écologie pure et dure je pense qu’on pourrait s’entendre. L’écologie n’est ni de droite ni de gauche mais est une prise de conscience que la Terre a des ressources naturelles finies, et qu’il faut faire attention au patrimoine que l’on va léguer à nos enfants. Mais si c’est pour revenir cent ans en arrière, retirer l’électricité nucléaire et revenir au charbon, j’ai du mal.

 

Avez-vous manifesté avec la Manif pour Tous contre la politique familiale du gouvernement ?

Non je n’étais pas dans la rue car j’étais pris ailleurs et j’avais déjà manifesté contre la première loi, estimant que le mot de « mariage » n’est pas pertinent. J’étais pour un Pacs amélioré avec une protection du conjoint survivant. Maintenant la loi est passée, point. Je suis Républicain, j’appliquerais la loi.

 

Si nos lecteurs/auditeurs veulent vous contacter où doivent-ils se rendre ?

La permanence est située au 36 rue Racine.

Et ils peuvent se rendre sur notre site Internet.

 

Sylvain Métafiot

 

Article également disponible sur Forum de Lyon

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