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vendredi, 04 décembre 2009

La responsabilité sociale des entreprises, un leurre?

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La responsabilité sociale des entreprises, un leurre?

 

 

 

 

Il y a quelques années la responsabilité sociale des entreprises (RSE) s’est développée comme étant une nouvelle tendance dans notre économie.

 

Selon la définition du ministère de l’Ecologie, de l’Energie et du Développement durable, la RSE « signifie essentiellement que les entreprises, de leur propre initiative, contribuent à améliorer la société et à protéger l’environnement, en liaison avec les parties prenantes ».

 

En pratique elle inclut par exemple le bien être des salariés, le respect des intérêts de chacun, et l’empreinte écologique de l’entreprise.


 

 

 

 

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La RSE sera très probablement une dimension de management majeure des années 2010 selon plusieurs théoriciens. En 2000 on a eu l’ère internet, dans les année 90 il y eu l'image client et dans les années 80, la qualité.

 

Mais serait-ce un moyen de faire du profit en alliant le social? Serait-ce un leurre pour les consommateurs? L’entreprise idéale existe t’elle vraiment ?

 

 

 

Les entreprises sont pour la plupart engagées dans divers projets humanitaires, sociaux, ou encore environnementaux. Par souci d’image pour certaines, probablement par altruisme pour d’autres. Que ce soit dans le luxe en passant par l’industrie lourde, la RSE est partout. Libre à vous de constater cela sur les sites internet d’entreprises.

 

Par exemple 100% des cafés que vendent Starbucks sont devenus issu du commerce équitable en 2009; Le groupe LVMH finance la recherche médicale en France et dans le monde ; ou encore en 2009, Danone lance le blog "Les pieds sur Terre", dédié à des thématiques de développement durable.

 

 

Il est vrai que les consommateurs prêtent aujourd’hui plus d’attention à des causes comme la diversité en entreprise, le développement durable, le commerce équitable, et j’en passe. L'idée d'un développement raisonné, maîtrisé, se souciant plus des hommes et de l'environnement émerge dans nos sociétés.

 

 

Albert Einstein disait: « ce qui caractérise notre époque c'est la perfection des moyens et la confusion des fins ». Aujourd’hui les fins d’une entreprise seraient d’allier l’économie, le social et l’environnement à leurs activités.

 

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Mais ces 3 variables ne semblent pas être respectées en ces temps de crise. Licenciements, pollution industrielle, inégalités, parachutes dorés, ou encore faillites de grands groupes sont à leurs paroxysmes. Le profit est resté la priorité de la plupart des entreprises. Et pourtant notre modèle capitaliste semble avoir perdu son souffle.

 

 

Alors, la RSE est-ce un leurre ? De toute évidence certaines entreprises utilisent ce concept pour améliorer leurs images. C’est construire une entreprise éthique en façade. Tout simplement c’est faire comme les autres. Pour certain c’est une forme cachée de manipulation sur le consommateur.

 

 

France Télécom se déclarant socialement responsable cite dans son rapport de 2005 : « notre politique repose sur l'écoute de nos parties prenantes : nos collaborateurs, nos clients, nos partenaires et la société civile.» Résultat en 2009, l’entreprise annonce 32 suicides en deux ans.

 

 

 

 

 

L’entreprise philanthrope n’existerait donc pas.

 

Pourtant une autre forme de commerce se développe depuis quelques années.

Plus pragmatique, elle semble véritablement avoir tirée les leçons du passé. C’est l’économie sociale et solidaire. Elle regroupe un ensemble de coopératives, mutuelles, associations, de syndicats et fondations fonctionnant sur des nouveaux modèles économiques. Ce système se base sur un principe non lucratif, une finalité axée sur la collectivité et un processus de décision démocratique. Il adopte des formes de commerce plus équitables et plus justes, où il serait possible d’allier profit et social. L’INSEE annonce que l’économie sociale représente d’ores et déjà 10 % de l’emploi salarié national. Peut-être les grandes entreprises vont un jours s’inspirer d’un tel système.

 

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Alors, l’entreprise idéale pourrait elle exister ?

 

Non, répond Milton Friedman, un des économistes les plus influent du XXème siècle. Il certifie qu’une entreprise ne doit pas s’éloigner de son objectif premier ; faire du profit. En essayant d’allier profit, social et environnement, l’entreprise va escompter l’effet inverse que celui recherché : l’appauvrissement de tous.

 

G.F

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