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lundi, 05 janvier 2009

Nos amis les flics

P16-lindingre.flics.gifSigne dramatique de notre époque de plus en plus sécuritaire : la garde à vue est devenue une banalité. En sept ans, les gardes à vues sont passées de 336 718 en 2001 à 562 083 en 2007, soit une augmentation de 60 % (un demi-million en plus). Une bonne garde à vue permet, outre le fait de booster les statistiques et de se défouler, de couvrir un début de bavure. Il suffit d’accuser de rébellion, d’incitation à l’émeute ou d’outrage le clampin que l’on a un peu secoué, un jour de mauvaise humeur. 
Dans l’affaire de ce professeur accusé d’avoir donné des coups à un élève et qui s’est suicidé dans sa cellule, le fait de l’avoir placé en garde à vue a certainement favorisé le passage à l’acte malheureux. Le procureur de Laon reconnaît que cela a pu être un « élément déclencheur ». Malgré ses éventuels actes, ce prof ne semblait pas un chef de gang dangereux prêt à s’évader ou à se débattre violemment.
Voici d’autres exemples édifiants de cette sombre pratique en corrélation avec la culture du résultat (dans la suite de l'article).


Le 20 août 2008, Jean-François de Lauzun, 58 ans.
« Je rentrais chez moi, à Versailles. Il était 19h30 et, comme c’était désert, j’ai traversé sans faire attention au feu. Une policière, très agressive, me fait remarquer que le petit bonhomme était rouge. Je passe mon chemin. Mais elle me rattrape et me demande mes papiers. Le contrôle d’identité s’éternise, avec consultations des fichiers centraux. Quelques personnes observent la scène. Plusieurs d’entre elles prennent ma défense. Ce qui leur vaut d’être à leur tour contrôlées. Je finis par rentrer chez moi, croyant l’incident clos. Mais, à 22h15 on sonne. Fatigué, je me suis couché tôt. J’enfile une robe de chambre et me retrouve devant les policiers, qui ont une convocation pour moi. Je leur fais remarquer que ce n’est pas une heure pour venir chez les gens. J’ajoute que les proportions prises par cette histoire sont ridicules et évoque des « méthodes totalitaires ». On me signifie alors que je suis en garde à vue. J’aurais « incité à l’émeute » lors du contrôle ! Je suis menotté, emmené en pyjama, enfermé dans une cellule qui sent l’urine. Je comprends vite pourquoi. Par deux fois, on me refuse l’accès aux toilettes et je dois me soulager dans un coin. L’interrogatoire se passe avec une menotte attachée à la chaise. Je suis libéré dans l’après-midi. Depuis, j’y pense tout le temps. Je n’ai aucune nouvelle depuis trois moi. »

 


Le 21 juillet, à Paris, Pierre Conley, 28 ans
« Je prenais un verre avec ma petite amie suédoise au soleil couchant, après un pique-nique au square du Vert-Galand. Deux hommes surgissent de derrière un saule-pleureur. Je fumais une cigarette de tabac roulé. Ils me demandent si c’est un joint. Je leur réponds que je n’en fume jamais, mais, à ma grande surprise, ils exigent que je les suive pour un contrôle intégral. Très agressifs, ils me tirent, en me tordant le bras. Je prends peur et appelle au secours. Ils me plaquent au sol. J’ai l’impression qu’on m’étrangle. Leurs collègues déboulent. Je suis en règle mais ils décident de m’emmener au poste de la rue du Louvre, où l’on me menotte. Au bout d’une heure, je suis conduit au commissariat Saint-honoré, pour un éthylotest électronique. Taux d’alcoolémie négatif : 0,13g ! On me ramène rue du Louvre. Quand je demande si cela va durer encore longtemps, on me répond : « Vous n’allez pas nous casser les couilles toutes les deux minutes ». Après quatre heures de ce traitement, on enlève mes menottes. J’apprends que je suis accusé d’ « incitation à l’émeute » pour avoir appelé au secours. J’ai écrit à l’IGS (Inspection générale des services). Pas de réponse. Et à Michèle Alliot-Marie, qui elle, m’a assuré par courrier de « son entière détermination à intensifier toujours plus la formation des policiers, en particulier en matière de déontologie ».

 

Le 18 septembre, à Paris, Augusta, 53 ans
« Vers midi, au métro Château-Rouge, les vendeuses à la sauvette criaient : « Maïs tso ! Maïs tso ! », au lieu de « chaud », et ça m’a fait rire. Je venais d’acheter un épi au KFC Ménilmontant. J’ai vu les filles courir et trois policiers s’avancer : « Vos papiers ! » J’ai tendu ma carte d’identité française. Ils voulaient voir mon sac. « Il est interdit d’acheter ce maïs ! – Pourquoi ? – C’est un délit. – Mais je l’ai acheté au magasin. – Vous êtes en état d’arrestations ! » J’ai discuté : « Bien que d’origine nigériane, je ne vends rien… rendez-moi mes affaires. » Un policier m’a alors attrapée par le bras et envoyé deux coups de botte dans les jambes. J’ai chuté, ventre à terre, son genou appuyant sur mon dos. Je me suis débattue, mon pagne s’est ouvert, j’étais à moitié nue au milieu des badauds, qui criaient, sifflaient et filmaient. Les policiers leurs ont lancé des lacrymos, même sur une femme et son bébé. Ils m’ont menottée, emmenée dans une cellule, au commissariat du XVIIe. A 14h, une policière me demande si je sais lire. J’ai répondu qu’étant diplômée de l’American University of Texas et de l’American University of Paris, oui, je savais lire et écrire… à 17h, l’avocate est arrivée et, une heure plus tard, on m’a amenée, menottée, à l’hôpital. Le lendemain, à midi, un policier est venu me libérer à l’hôpital. Je suis accusée d’ « outrages et rébellion ». J’ai porté plainte. »

 

 

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Des connaissances à moi ont passés parfois plus de 24h en garde à vue et ce à plusieurs reprises. Leurs témoignages sont réellement inquiétants : enfermé dans des cellules froides, puant la pisse et la merde, taguées avec du sang, une seule couchette avec une couverture trop petite quelque soit le nombre de détenus dans la cellule, privé de repère temporel, lumière en permanence empêchant de dormir, insultes des gardiens (souvent racistes ou misogynes), transferts fréquents d’une cellule à une autre, etc. Tout ça pour des motifs ridicules…
Sarkozy pense certainement que cette politique du chiffre doublée de méthodes brutales et expéditives rassure de plus en plus les citoyens. Il serait grand temps que les flics deviennent de vrais gardiens de la paix et non des vecteurs de peur.

 

Sylvain Métafiot

 

Sources : Le Canard Enchaîné (24/09/2008 et 10/12/2008)

 

Commentaires

 

Article intéressant, néanmoins j'aimerai ajouter ma pierre à l'édifice...
déjà l'augmentation de 60% ne représente pas 500 000 (un demi million) d'arrestations en plus (puisque l'on passe de 300 000 à 500 000)
ensuite, je trouve quand même que les généralités qui sont faites dans cet article sont dignes d'un anarchiste... en gros il ne faut plus arrêter les gens, et puis les flics sont cons et racistes... tout ça par la faute à Sarko !!! Mouais mouais mouais... ok il y a une exagération mais quand même. Je pense qu'on aurait mieux fait de tourner l'article d'une autre manière, car c'est un peu les mêmes méthodes qu'utilise la droite pour monter les gens contre le service public ou contre l'éducation nationale.
Ok tout les flics ne sont pas doués mais n'exagérons rien.

 

Par rapport au vécu des tes connaissances, cela fait penser aux régimes totalitaires ou on torture les gens...

 

Mouais mouais, j'ai lu cette article plutot comme des petites nouvelles. Les histoires sont peut-être vraies mais on peut toujours modifier la réalité a souhait ...

Il y a des dérapages, c'est clair et net, et même largement trop. Mais défois certains en abuse un peu. Et puis quand on se fait contrôler on ferme sa geule et on donne les papiers, et on essaye pas encore de clamer haut et fort que c'est du racisme, que c'est totalitaire, ou injustifier ou je ne sais quoi encore. On ferme sa geule et on se laisse contrôler... Et en générale ca se passe bien ... Je dit bien en général...

J'ai également des amis qui ont fait de la garde a vu, et leur traitement en garde à vu n'était pas très sympathique...Froid, menotte, insulte, interdiction de téléphoner, etc ... Mais en meme temps ils avaient cas pas prendre le volant soul ca ne serait pas arriver...

Tout ca pour dire: des dérapages oui il y en a ... et il y en aura surement toujours... Mais ne fesons pas une généralité tout les flics ne sont pas pourris!

 

Je rejoins plutôt pas mal les 2 coms précédents.
Il faut quand même faire une petite différence, globalement "notre" président a toujours été policier et pas gendarme...je n'ai jamais eu de souci avec la gendarmerie, par contre a force de gonfler l'égo de la police, on arrive a des dérapages de nos super cowboys qui se sentent galvanisés et décomplexer
Mais il ne faut surtout pas perdre de vue non plus les coups tordus qu'il nous conserve dans sa manche...bientôt ce sont des milices privées qui feront ça (un peu de pub ça fait pas de mal : http://f-shelter.blogspot.com/2008/12/soyez-volontaires-citoyens.html)

 

Bizarre...Il ne me semble pas que je généralise une seule seconde dans cet article... Je dois vraiment être débile. Attendez, je relis.

Humm, ouais, en effet, aucune généralisation. Donc, les exclamations du genre "Oulala, mais tous les flics ne sont pas de sombres abrutis analphabètes, qui bandent dès qu'ils fracassent la gueule d'un môme !" sont inutiles, puisque je les partagent.
Bien évidemment que tous les policiers ne ressemblent pas aux crétins cités dans l'article. Encore heureux d'ailleurs ! J'ai même rencontré un commissaire de gauche et plus anti-sarkozyste que le 1er gauchiste venu : une merveille de discuter avec lui ! Même si je n'ai pas de sympathie particulière pour la police (où le nombre d'actes misogynes et racistes sont légions), j'estime qu'elle est nécessaire à toute société démocratique, car celle-ci est forcément imparfaite.

Seulement, depuis plus de 5 ans, l'Etat est devenu de plus en plus policier et ce grâce à l'action de notre superbe Ministre de l'Intérieur puis actuel Président de la République, le bien nommé, Sarko 1er. De fait, afin de faire grimper les stats, les poulets se lâchent davantage et emploient la garde à vue pour n'importe quel motifs, même les plus insignifiants.
A ce titre, tous les exemples cités dans l'article sont véridiques. Y compris les expériences des gens que je connais. Il n'y a aucune exagération, simplement la retranscription brut de faits réels en France en 2008. Cela fait penser à un système (et non régime, pas pareil) totalitaire ? Certains interrogatoires et conditions de détention n'ont effectivement rien à envier à certains régimes autoritaires, même si cela n'est pas commun à l'ensemble des commissariats. Nos prisons sont pires que les prisons Turques mes petits amis. Ouvrez les yeux de temps en temps.

Et puis, désolé, mais quand on se fait contrôler abusivement par des flics zélés, on ne "ferme pas sa gueule". Quand on se fait tabasser pour rien par des flics excités, on est en droit d'appeler au secours. Quand on se fait maltraiter en garde à vue pour une broutille, on ne reste pas inactif. Quand on se fait tutoyer gratuitement, insulter de pute, négro, etc. on est en droit d'être quelque peu énervé. C'est ce qui prouve qu'on est bien en démocratie. Sinon, on serait bel et bien dans en dictature, là où on se tait.

 

Personnellement, la seule chose qui m'embête pour rester Poli : c'est le contrôle radar.
Le reste, je te crois pas, t'es tu déjà fait engueuler par un flic en ne faisant pas n'importe quoi dans la rue ? t'es tu déjà fait insulter de négro ( ça m'étonnerai) t'es tu fait insulter de putes ? Et enfin es tu déjà allé dans une prison française ? ou une prison turque d'ailleurs ?
Et pour te répondre, si un flic te dit ferme ta gueule, je crois que tu la ferme effectivement... tu te fais maltraiter en prison, tu te la fermes aussi.... C'est malheureux mais c'est comme ça et pardonnez moi d'être si "naif" mais franchement je préfère encore me faire insulter par un flic plutôt que lui gueuler dessus et m'en prendre plein la gueule... chose que tout le monde fait... enfin en 3 ans de permis, un seul controle. En 21 ans de vie, aucun contrôle dans la rue.

"Il serait grand temps que les flics deviennent de vrais gardiens de la paix et non des vecteurs de peur." là tu généralise

"empêchant de dormir, insultes des gardiens (souvent racistes ou misogynes), transferts fréquents d’une cellule à une autre, etc. Tout ça pour des motifs ridicules…"
là aussi généralité, les gardiens sont tous racistes ou misogynes (tu oublies le nombre de femmes et de black etc... qui sont eux même gardiens)

de plus tu confond gardien de la paix donc flic avec gardien de prison !

"Une policière, très agressive, me fait remarquer que le petit bonhomme était rouge. Je passe mon chemin. Mais elle me rattrape "
normal, perso ok je passe au petit bonhomme rouge même si cela est dangereux, mais si un flic m'interpelle je ne fais pas la sourde oreille...


Que peuvent les flics ou les gardiens au fait que les cellules puent la pisse ? ils ne sont pas plombier... enfin oki nos prisons sont crades et trop surchargé, mais que peut on y faire ? c'est à Sarko et au gouvernement d'abord qu'il faut s'en prendre...
pas au flic qui ne font pas tous ce métier avec passion.

Tu nous demande d'ouvrir les yeux, mais justement, on les ouvres, et je veux bien croire que tout ces exemples sont vrais : par contre j'ai des contres exemples auxquels j'ai assisté :
une pauvre dame qui se fait aider par deux flics pour traverser.
Un policier s'arrétant pour aider une femme enceinte tombée en panne (Cours sablon Clermont Ferrand)
Un policier me donnant des étylotest avant que je prenne ma voiture (Dijon) et en donnant aux jeunes dans la rue.
Un groupe de policier posant pour faire une photo avant le derby saint etienne Lyon (connu pour ses dérapages)

quand on ne veut relever que le mal on le relève c'est plus simple. J'ai assisté à d'autres trucs bien et un ou deux pas forcement bien (notamment une lacrymo balancé contre des étudiants ou encore un flic refusant que quelqu'un porte plainte pour délit de fuite après un accident car aucune trace de l'autre véhicule sur sa voiture...)

Pour conclure, le politiquement correct et incorrect (relation avec l'article précédent) est présent partout... tout comme le bon et le mal, tout comme les bons flics, les mauvais flics, les bons profs, les mauvais ou encore les mauvais journalistes ou les bons.

 

Sylvain, je ne voulais pas dire que tu généralisais...mais c'est vrai que le pas à franchir est petit pour le faire depuis ton article.

Pour ce qui est de fermer sa gueule, ben vu que dans ce genre d'échange il y en a toujours un en position de force/dominant et l'autre faible/dominé, il faut accepter sa position.
Concernant la dictature, je ne vais pas revenir sur un de mes vieux billet qui m'avait attiré l'ire de Stamite mais bon voila, il faut résister...et surtout apprendre à voter pour plus de la moitié des français ;)

 

En fait, je suis d'accord avec vous les gars ^^
Je ne me permettrais jamais de généraliser avec quoi que ce soit (c'est la base du racisme). Et cet article, même s'il relate des faits vrais et brutales, ne cède pas à la généralisation facile (sinon faites vos réclamations au Canard Enchaîné, ma principale source, ce serais drôle...).
C'est l'évidence même que des flics sont serviables, gentils, attentionnés et sentant bon du bec. L'article dévoile seulement une dérive de plus en plus répandue chez policiers qui se prennent pour des cow-boys. Personnellement je n'ai jamais eu à faire à un "sale con de flic", au contraire (Cf commentaire précédent).
D'un autre coté j'ai une technique pour ne jamais me faire contrôler, quasiment infaillible : faites comme moi, soyez blanc ! ^^
Bon, on va me dire que je généralise, car tous les poulets ne sont pas racistes. Bien sûr. Mais, je peux comprendre, sans jamais l'excuser, les jeunes de banlieues qui pètent un cable à force de se faire contrôler 3 fois par jour, sous prétexte qu'ils ont une "sale gueule" (rapport au délit). Et puis être noir ou une femmes n'empêche absolument pas d'être raciste ou misogyne (Cf, les noirs du FN et les Juifs antisémites).

D'autant plus, que même si je ne suis jamais allé en prison que ce soit en France ou en Turquie mais je connais leur situation. De même, je ne suis jamais allé au Etats-Unis mais je sais qu'Obama a été élu Président. Comment un tel miracle peut-il être possible, je vous le demande ? Grâce à une chose toute bête qu'on appelle les médias et qui permettent de nous informer de ce qui se passe dans le monde sans bouger de chez soi. Dingue, non ? C'est nouveau ça vient de sortir...

Bref, il ne s'agit pas de jouer les grandes gueules face aux policiers quand on est en tort, ce serait franchement crétin. Mais "fermez sa gueule" quand on se fait réellement emmerder par des flics parce qu'on a pas traversé dans les clous c'est "courber l'échine et rentrer dans sa niche".
Mais je suis tout à fait d'accord avec ton dernier paragraphe Didier.

 

De toute manière nous avons besoin d'eux. Volontairement ou non, nous avons tous un jour ou l'autre eu à faire aux forces de l'ordre. Que serait notre société sans police? Par contre je prendrai la défense de Sylvain, car je ne vois pas en quoi son article était exclusif en quoi que ce soit.

Certes les exemples cités sont tous à charge d'une certaine partie de la police... Mais ne nous leurrons pas, il est rare de lire, ici ou ailleurs, des propos positifs sur nos forces de l'ordre. Non parce qu'il n' y pas de positif à remonter, mais uniquement parce que seul le négatif fait une vitrine bien achalandée.

Là ou je ne rejoins pas notre camarade de blog, c'est dans le côté un peu surfait de l'article, un brin trop populiste à mon goût. La critique est aisée, l'art l'est bien moins. Il aurait été plus complet de nous montrer les côtés positifs de nos "amis les flics".

 

Désolé de persister dans le "populisme", et ne pas m'intéresser au "bon côtés" de nos amis de la maison poulaga (on ne s'intéresse pas aux trains qui arrivent à l'heure), mais je viens justement de tomber sur un édito de Philippe Val (Charlie Hebdo 31/12/2008) traitant de la police, mais aussi de la justice et de la prison (un peu long mais cela vaut le coup !). Une lucidité sans appel :

"L'affaire de l'arrestation du journaliste de "Libération" de Filippis et de la violence dont il a été victime est un signe de l'ambiance qui règne entre le peuple et les représentants d'un pouvoircensé pourtant être démocratique. D’autres témoignages s’accumulent comme autant de pièces d’un divorce entre les citoyens, leur justice et leur police. Celui de Marco Koskas, qu’il raconte dans un livre publié à la Table ronde en 2007, intitulé « Avoue d’abord ». Arrêté chez lui devant ses enfants sans qu’il sache pourquoi, il est jeté dans une cellule. A sa question « Où sont les toilettes ? », il a obtenu la réponse « Vous y êtes ». Il raconte : « le 3ème jour, […] on passe le cran au-dessus. On plonge dans l’infâme, […] dans le cauchemar éveillé : ils m’enferment dans une cellule aux murs tapissés d’excréments […]. Comme il n’y a pas de papier hygiénique, j’en conclus que mes prédécesseurs se sont torchés avec les mains. Puis ils ont étalé ça sur les murs, parce qu’on ne peut pas garder sa merde dans ses propres mains. » (Cité par Caroline Sidi dans le magazine l’Arche en 2008). » [pour ceux qui fantasmeraient sur le mythe de la prison 4 étoiles : http://fr.youtube.com/watch?v=rO6fUtmDjqY]

Aujourd’hui, c’est acquis. Au moindre conflit avec la justice ou avec l’autorité, on dévale dans la fange. L’utilisation de la garde à vue comme torture est dans nos mœurs. Il n’y a plus aucune modulation des traitements : que l’on soit un directeur de publication assigné pour diffamation, ou qu’on soit un grand criminel ou un jeune pris en train de fumer un joint, c’est le cachot, les insultes, la perte immédiate de toute dignité.
A toutes les questions posées par la société, le pouvoir ne semble plus que connaître une seule réponse : la violence, la garde à vue, la prison. Les prisons sont remplies à 130 % ? Qu’importe, on continue d’y envoyer à tour de bras des citoyens qui n’y ont rien à y faire, petits délinquants, contrevenants pour des délits mineurs, malades mentaux, infractions administratives… Les peines plancher, la politique pénale du gouvernement, l’activité législative effrénée, les lois opportunistes élaborées à la suite de n’importe quel fait divers sont en train de transformer la France en pays néo-franquiste. Les relations entre les citoyens et la police sont composées d’un mélange détonant de peur et d’agressivité. La chute des valeurs à la Bourse de New-York est une rigolade, comparé à la chute de confiance des Français dans leur justice.

Une démocratie doit être fier de son système judiciaire. Son respect du droit, c’est le respect de ce qui la fonde. Or on a honte de notre justice. On a honte de voir des gosses d’origine étrangère disparaître des écoles dans des paniers à salade. Honte à la lecture de tous les rapports de toutes les commissions sur les prisons. Honte aux condamnations de l’Etat français, chaque année, par la Cour européenne des droits de l’Homme, à cause des méthodes policières et des conditions de détention. […]
De quelle nature est cette maladie de la justice qui est en train de ronger la colonne vertébrale de la démocratie française ? C’est simple et tragique à la fois. La justice ne cherche plus à réponde aux questions que pose le droit, mais aux demandes de l’émotion, de l’opinion et des réactions médiatiques. [Voir le très bon article d'Alexis : http://www.mapausecafe.net/archive/2008/09/28/la-tyrannie-de-l-emotion-la-fin-de-la-democratie.html]

On dirait que le parquet prend ses décisions en fonction de la façon dont il prévoit que réagiront les médias à telle ou telle affaire. Ces pratiques judiciaires ne visent plus au respect des droits des justiciables et du droit tout court, mais à rassasier ce qu’on suppose être l’appétit de vengeance, les peurs et les indignations de l’opinion. Le législateur, qui a oublié que son rôle n’était pas de présenter le journal télévisé, vote à tour de bras des lois pénales pour tout et n’importe quoi, au point que les juristes n’arrivent même plus à suivre. La Garde des Sceaux est devenue une machine à pondre des lois pénales. Au prochain éleveur qui glisse sur une bouse, elle fera une loi contre le cul des vaches. Les scandales judiciaires comme ceux d’Outreau ne servent de leçon à personne. Une affaire recouvre l’autre. L’oubli remplace l’oubli. La violence de l’Etat semble s’exercer dans l’irresponsabilité la plus totale. La justice n’a plus les yeux bandés, mais le regard braqué sur les sondages, et elle se détermine en fonction des vociférations des éléments les plus crétins de l’opinion. Ce n’est plus la justice de la République, c’est la justice des victimes récupérées par des médiocres qui croient ennoblir leur haine en se proclamant solidaires. Ce n’est plus la justice des droits de l’Homme, c’est la justice des parts de marché. Ce n’est plus la justice au nom du peuple français, c’est la justice du journal de Jean-Pierre Pernaut. Et ce sont les magistrats, infantilisés, déresponsabilisés par les peines plancher et paralysés par l’absence chronique de moyens qui sont à la fois les agents et les premières victimes d’un système dont l’enjeu n’a plus grand-chose à voir avec le sens même du mot justice. »

 

Tout ceci est passionnant.
N'empeche que je suis d'accord avec tout le monde. Mais je reste circonspect face à MA police!

Pour eviter des exemples pris chez d'autres, voici les miens.

1 - Pour ma part, quand j'ai eu 18 ans, il y a 20 ans donc, j'ai été controlé parce que je portais une veste en daim (rappelez vous, c'etait la mode a l'epoque et pis j'etais fan de Bob Dylan!). Erreur sur la personne donc: j'ai été fouillé poliment mais sechement en me demandant ou était mon "flingue". Finalement, apres m'avoir foutu la honte devant 50 personnes, les policiers sont partis sans s'excuser ni même au revoir. Mais bon, ca fait partie de leur job, n'est ce pas?

2 - il y a deux ans, je roulais en scooter. Devant moi un livreur de pizza melaminé (le livreur pas la pizza) en mobylette qui grille genereusement le feu. Moi, je m'arrete au feu :-). Le gars se fait interpeller par de veritables cowboys avec plaquage au sol quand même-> pour un feu grillé sans delit de fuite. Ils l'ont traité de tous les noms. Les cowboys lui ont demandés de retirer son casque , ce qu'il a fait et il s'est pris deux claques qui, s'il avait été blanc, lui auraient rendues les joues bien roses.
Pourquoi des claques? je ne sais pas. A mes yeux totalement inappropriées.
Voyant cela, je demande, un peu inquiet pour le gamin (le comble non?): "quel est le probleme, messieurs?"
On me repond: "toi, ferme ta gueule et degage, sinon t'as le même compte, compris?". Là, comme ca, sans raison.
Bien evidemment, devant cette politesse, j'ai fui et j'ai appelé la police qui n'est jamais venu... N'empeche que je comprends la haine de certains "djeuns" face à ce genre de situation gratuite.

3 - il y a un mois, j'etais garé en scoot, illegalement certes mais ou peut on se garer a paris quand tous les emplacements motos sont pris par .... les velibs? sur le trottoir donc. Vers 1h du mat, je quitte le trottoir en roulant sur le trottoir (allez, 5m a 4km/h). La police m'arrete et très polie me dit que je n'ai pas le droit. J'aquiesce en disant que malheureusement je n'ai pas trop le choix et que probablement je serai amene a reproduire l'infraction. Et là... je me retrouve assailli par 5 policiers qui m'ont encadré en me demandant quel etait le probleme. Je leur ai dit que j'avais pas choisi cette situation mais n'ayant pas de lieu pour stationner... etc
Promis, c'est angoissant. Il sest 'avere qu'ils ont eu un appel pour une affaire plus importante que la mienne et sont partis en disant : "t'as du pot".
J'ai du pot? Du pot pourquoi me suis je dit? Parce que je n'ai pas été verbalisé ou autre chose?

J'ai toujours été courtois mais fermes avec la police depuis mes ... 18 ans.
Pourquoi sont ils obligés d'être agressifs? Ne peuvent ils pas etre courtois eux aussi, fermes eux aussi sans que le citoyen en faute ou contrôlé se sente agressé par sa PROPRE police? Comment cela se fait il que les policiers américains (hé, je les ai vu faire! a NYC a plusieurs reprises lors de fete mexicaine ou toute la banlieue est a manhattan=> le police est tres polie, tres efficace et sans cow-boyeries ou interventions de mercenaires) soient tres efficaces, polis et qu'on a confiance en eux? Alors qu'en France, on a l'impression d'etre un criminel alors qu'on roule sur le trottoir?

Je crois q'un des problemes de la police francaise: c'est leur mauvaise éducation ET qu'ils oublient qu'ils sont là pour assurer la securité des citoyens.

Je dis ca en toute honneteté et innocence, mais pas ignorance :-)

 

Pour finir, j'ai aussi des contre-exemples !!

Je remercie les policiers pour leurs bons conseils pour ne pas porter plainte dans une affaire de casse de voitures : j'etais temoin mais ne pouvant pas reconnaitre de manière formelle les casseurs, on m'a dit de m'abstenir car j'aurai été amené a témoigner contre eux et face à eux au tribunal. Le policier m'a dit: " si vous n'êtes pas sûr, vous perdrez votre temps et aurez probablement des ennuis pas la suite". Le conseil, qui peut paraitre comme une encouragement a ne pas porter plainte, m'a convenu car il y avait là dans la bouche du policier des notions telles la présomption d'innocence, le souci d'efficacité etc...

Sans compter, les fois où les policiers ne m'ont pas pénalisés pour des infractions mineures. Mais je ne peux m'empêcher de me demander si les choses se seraient passées de la même facon si j'avais été plus mélaminé, moins bien habillé aussi...

Ca ma rappelle une histoire vraie qui n'a rien à voir avec la police mais dont on peut, néanmoins, tiré des enseignements:
ma soeur, par revanche contre les deboires rencontrés avec la sncf, avait décidé de ne plus payer ses titres de transport pour de courts trajets en banlieue. Pas de commentaires.
Un jour, elle est contrôlée et avec sourire, amabilité et certainement une histoire un peu inventée parvient à échapper à l'amende avec un "ca ira pour cette fois".
Le contrôleur se dirige vers une jeune femme de l'age de ma soeur, assise elle aussi sans avoir payé son titre. Différence: elle était noire et avait probablement un langage moins châtié.
La jeune femme noire a du s'acquitter de son amende après une discussion longue avec le contrôleur.
Depuis, ma soeur paie ses titres de transports...

 

sur un ton un peu plus léger, j'ai l'histoire d'un ami au teint chabin (.../Aux Antilles françaises , on appelle chabin ou chabine un individu de type afro-caribéen avec la peau claire/...) qui se fait controler par la police française avec ses parents...

Le policier a controlé mon ami, "circulez monsieur, excusez de l'erreur" et quatre heures de contrôle d'identité pour ses parents...

La police lui demande de partir, il leur explique qu'il devrait être au courant de la raison de sa présence, étant donné qu'ils auraient du conroler son identité à lui aussi et voir que ces trois personnes avaient le même nom de famille... Il a été sorti de force du commissariat et a attendu ses parents dehors...

 

le debat n'est pas de savoir si il y a de bons ou de mauvais policiers.
Le probleme est qu'un policier represente l'Etat, il a autorité sur nous, il est armé matériellement et judiciairement. De fait oui je pense qu'ils doivent se controler et etre controler.
Aller mon exemple aussi :
Un affrontement dans la rue, plusieurs personnes blessées, beaucoup de monde à ce moment la (centaine). Intervention violente de la police, je me fais arreté et embarqué (sans avoir levé la main sur la moindre personne enfin admettons une erreur).
Arrivé au poste de police, 24h de garde a vue, fouille a nue, changements dans 3postes differents pendants ces 24h, fichage (prise d'empreintes, d'adn, photos sous tout les angles, prises d'identités etc...).
Pas d'appel possible.
Pressions importantes, (refus d'aller aux toilettes, interrogatoires réguliers, transferts, insultes "vous allez voir comment on la traite nous la jeunesse",...), ensuite je peux vous dire que niveau cellule on fait vraiment mieux :
couverture couverte de pisse pour dormir c'est sympa, pas mal de sang / merde sur les murs, froid extremement fort dans une des cellules, plusieurs par cellule a un moment (faite pour une personne) ....
Et surtout on est content a ce moment de ne pas etre basané quand on voit le traitement en cellule bien pire (certains ont toujours leurs menottes en cellule, et oui insultes rascistes regulieres, "non on t'enlevera pas tes menottes, ta cru l'esclavage c'etait finit?"...)
Au bout de 24h de garde a vue, on me fait signer ma fin de garde a vue, que je signe, je quitte ma cellule, d'autres policiers m'attendent me remenotte et me reembarque en fourgon, je demande ce qu'il se passe, car j'ai finis ma garde a vue.
Reponse : tu verras bien. Je suis donc amené dans un autre endroit, autre cellule, fouille etc... Et la c'est le pire. Autant durant ma garde a vue j'etais pas forcement fier, mais je savais que j'avais des droits, que ca allait durer qu'un temps définit, que ca allait se finir, autant la rien. Donc je suis transporté dans une cellule SANS AUCUN STATUT, et la on commence vraiment a flippé, j'ai signé ma fin de garde a vue, et je suis toujours enfermé je ne sais trop ou, sans moyen de prevenir qui que ce soit, je ne sais pas qui est avertit, ce qu'il va m'arriver...
Et la l'attente, sans aucune moyen d'avoir une notion du temps, savoir ce qu'il va m'arriver, qu'est ce que je peux faire, quand je demande mes droits on me repond "demandes nous plutot quels sont tes devoirs",...
Au bout d'un moment (plusieurs heures je l'ai appris par la suite) on m'emmene en comparution immediate, proces, qui va durer plusieurs mois (4 comparutions au tribunal) pour enfin reconnaitre qu'ils se sont trompés, je suis relaxé, innocenté.
Donc en gros, je n'ai rien a me repprocher, mais je suis fiché, adn, empruntes, tout sur ma vie et ma situation, fait de la garde a vue + de la cellule apres je ne sais pas trop pourquoi, et fait assez humilier.
Donc perso qu'il y est des bons policiers ou des mauvais policiers la n'est pas le probleme, quand j'en vois dans la rue depuis ba j'ai peur, peur de me faire controler, peur de me faire embarquer, peur qu'il y est une fouille de routine, qu'ils appellent le commissariat qu'ils voient que je suis fiché et que ca recommence...
Je pense que quand un peuple a plus peur de la police qu'il n'en a confiance, oui il y a un probleme.
Je pense que quand on se sent plus en securité par l'absence de policiers que par leur présence, oui il y a un probleme.
Quand je vois des camions de crs, des voitures de policiers etc, je ne me dis pas cool, je peux vivre en paix, mais plutot merde, et si ils m'arretaient.

On pense toujours que ca n'arrive qu'aux autres, que ce ne sont que des faits divers, que ceux qui se font arreter c'est qu'ils l'ont mérité, jusqu'au jour ou...

Je rappelle un dernier principe c'est la presomption d'innocence, tant qu'on est pas jugé on est normalement considéré comme innocent, tant que la culpabilité est pas prouvé et validé judiciairement. Dans mon histoire, cherchez la la presomption d'innocence...

 

Cela ne concerne pas directement la police mais je viens de lire une brève étonnante dans le Canard Enchaîné (07/01/2009) à quel point on peut être stupide au plus au point. Jugez plutôt :

"Un soir de novembre dernier, dans son magasin Auchan de Périgueux, Bernard se sert des noix de cajou en vrac. Une fois arrivé à la caisse, il se rend compte qu'il a oublié de les peser : "Ouh la la ! En plus, j'en ai mangé !" s'exclame-t-il devant la caissière. Celle-ci ne bronche pas, Bernard se contente d'aller peser ce qui lui reste de noix - il y en a pour 88 centimes - et finit de payer ses courses.
A la sortie, deux vigiles lui tombent dessus. "Je sais, j'ai mangé des noix de cajou, avoue notre client, un conseiller ANPE de 50 ans. Mais c'est de l'étourderie. Je croyais avoir pesé le sac et mis le prix dessus avant de l'entamer". Entamer des aliments dans un magasin est en effet autorisé. Sauf si on oublie de les payer. Et pour combien a-t-il bâfré, notre grand étourdi ? "L'équivalent de ce qui reste dans le sac", estime-t-il à vue de nez", propose Bernard. Tutututt, trop facile : c'est du vol de noix de cajou caractérisé. Direction le "local d'interpellation" du magasin pour remplir une "lettre-plainte" à la police.
Trois semaines plus tard, deux gendarmes de son village toquent à la porte de Bernard : "c'est pour la plainte d'Auchan. Il nous faut un prélèvement ADN." L'affaire de la cajou rebondit ! Interpol n'est pas encore alerté mais ça peut venir. Convoqué à la gendarmerie, notre grignoteur fou s'est juste tapé deux heures d'audition devant un troisième képi sans doute désoeuvré. Et il est convoqué, le 25 février, devant le tribunal d'instance - qui n'a sûrement rien de mieux à faire - pour avoir "frauduleusement soustrait 0,88 euro de noix de cajou au préjudice d'Auchan".

Il y en a vraiment qui n'ont rien d'autre à foutre de leur vie que d'emmerder les gens...

Enfin, relativisons également : des civils palestiniens meurent sous des bombes en ce moment...

 

Le Front de libération de la noix de cajou, hé hé, t'es con ^^

En effet, tout le monde y a "mis du sien" dans ce fait divers imbécile : les vigiles, les gendarmes, le juge....
Bref, l'excès de zèle à la con est dangereux pour la santé mentale.

 

Un autre exemple de l'abus d'autorité récent de nos amis les flics, rapporté par une source sûr et que l'on trouve sur le site de Cabiria : http://www.cabiria.asso.fr/

"Intimidation, menaces et répression.
Alors qu'au plus haut niveau de l'état on s'agite pour organiser la disparition des "indésirables" en convoquant les préfets indisciplinés, le menu fretin n'entend pas rester les bras croisés.
Un Officier de Police Judiciaire de la Police aux Frontières a invité, la semaine dernière, la directrice de l'association Cabiria à venir le rencontrer afin « d'aborder certains dossiers ». Celle-ci s'est vu proposer, en toute simplicité, de dénoncer les personnes sans papiers connues de l'association, mais aussi d'aider la police à leur mettre la main dessus.
En avançant l'argument de la soi-disant obligation des associations d'aider la police à localiser les étrangers en situation irrégulière, l'officier de police a pris le soin de mettre en garde la directrice sur les conséquences d'un refus : gardes à vue répétées des salariés, inculpation pour aide au séjour irrégulier pouvant aller jusqu'à trois ans de prison.
Une belle tentative d'intimidation.
Souvenons nous qu'en 2001 une salariée de Cabiria avait été mise en garde à vue et son domicile perquisitionné sans raison valable. La directrice avait elle aussi été longuement entendue par la police. C'était déjà de l'intimidation.
L'intimidation est l'une des méthode préférée de la police, on le sait, mais le problème aujourd'hui est l'aspect répété de la méthode sur les équipes de professionnels engagées dans des actions humanitaires et de santé. Nous ne sommes pourtant pas dans un régime militaire ou qualifié d'autoritaire... Alors, cherchez l'erreur !
Soulignons que ces tentatives d'intimidation s'ajoutent au dispositif de harcèlement contre les prostituées renforcés par la Mairie en juillet."

Cabiria, 27 septembre 2007

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