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samedi, 06 décembre 2008

Frédéric Bastiat, libéral Français

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Frédéric BASTIAT était un économiste, homme politique (Député des Landes en 1848 et 1849) et polémiste libéral né a Bayonne en 1801 et mort à Rome en 1850. Bien qu'il soit décédé il y a plus de 150 ans, ne trouvez-vous pas que la citation suivante est une exacte description de nos fabuleux dirigeants actuels ?

"Les prétentions des organisateurs soulèvent une autre question, que je leur ai souvent adressée, et à laquelle, que je sache, ils n’ont jamais répondu. Puisque les tendances naturelles de l’humanité sont assez mauvaises pour qu’on doive lui ôter sa liberté, comment se fait-il que les tendances des organisateurs soient bonnes ? Les Législateurs et leurs agents ne font-ils pas partie du genre humain ? Se croient-ils pétris d’un autre limon que le reste des hommes ? Ils disent que la société, abandonnée à elle-même, court fatalement aux abîmes parce que ses instincts sont pervers. Ils prétendent l’arrêter sur cette pente et lui imprimer une meilleure direction. Ils ont donc reçu du ciel une intelligence et des vertus qui les placent en dehors et au-dessus de l’humanité ; qu’ils montrent leurs titres. Ils veulent être bergers, ils veulent que nous soyons troupeau. Cet arrangement présuppose en eux une supériorité de nature, dont nous avons bien le droit de demander la preuve préalable.

Remarquez que ce que je leur conteste, ce n’est pas le droit d’inventer des combinaisons sociales, de les propager, de les conseiller, de les expérimenter sur eux-mêmes, à leurs frais et risques ; mais bien le droit de nous les imposer par l’intermédiaire de la Loi, c’est-à-dire des forces et des contributions publiques."


Si le libéralisme n'est vraisemblablement pas la panacée pour le traitement de tous les maux de la terre, un peu plus de liberté et d'autonomie individuelle serait le bienvenu en ces temps où nos petits pères du peuple veulent envoyer les enfants en prison dès l'âge de 12 ans, veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes et espèrent nous rendre suffisamment bêtes et dociles pour que cela dure encore longtemps. 


Axel

 

Commentaires

 

Plus on est de fous, plus on rit !

C'est vrai que quand on voit la façon (en France restons dans une délimitation que nous connaissons assez bien) dont le gouvernement de François Fillon, par l'intermédiaire de ces ministres qui semblent plus idiots les uns que les autres (Dati, Boutin, Lagarde, Novelli, Hortefeux, Morano, Darcos, Pecresse, Bachelot, Laporte pour les plus fameux) et sous l'impulsion de notre excité de Président-sauveur-du-monde, notre Nico national, dirige la pays, la perspective qu'ils rentrent dans leurs chaumières pour couler une retraite bien anticipée est franchement séduisante.

Il n'empêche, sombrer dans une méfiance totale et exagérée de nos professionnels de la politique n'est jamais une bonne solution. Il n'est pas étonnant qu'un libéral comme Frédéric BASTIAT s'insurge contre l'ingérence des hommes politiques dans nos vies quotidiennes puisque selon les partisans de cette doctrine sont favorables au moins d'Etat possible (voire à la franche disparition de celui-ci pour les plus archarnés). Certains libéraux ressemblent plus à des anarchistes un peu secoués qu'aux républicains de droite...

Il faut reconnaître au libéralisme d'avoir permis de libérer l'individu de la tutelle plus qu'imposante de la monarchie et de l'absolutisme français et d'avoir permis de redéfinir notre conception à l'Etat. Cependant, je suis d'accord avec les dirigeants de l'époque de Bastiat lorsqu'ils affirment que "la société, abandonnée à elle-même, court fatalement aux abîmes parce que ses instincts sont pervers". En effet, l'homme à l'etat (sans majuscule) de nature est synonyme de barbarie. N'endéplaise à Rousseau, l'Homme ne naît pas bon. C'est d'ailleurs pour cela qu'il a inventé l'Etat (il a mis le temps tout de même) afin de protéger de la meilleure façon ses citoyens à la fois contre les autres et contre soi-même grâce à la régulation des conditions sociales d'existence qui s'exprime à travers les lois (et non La Loi divine transcendante qui soumet l'homme). On peut par ailleurs, s'accorder cette fois sur la notion de contrat social stipulant que les hommes délègue une partie de leur pouvoir à des représentants compétents et abandonne en toute conscience une partie de leur liberté pour la survie de leur existence au sein d'une société pacifié.

C'est cela qui assure le "vivre ensemble" démocratique dans certaines communautés humaines et dont l'Etat est le principal garant.

 

Existe-t-il encore des anarchistes ? Ou plutôt l'anarchie a-t-elle jamais existé ?
En effet anarchie signifie "Pas de commandement, sans commandement". Or dès que 2 êtres humains se rencontre l'un(e) prend toujours le dessus sur l'autre. Pas un seul groupe n'existe sans un meneur.
Par contre la pensée libérale à outrance pourrait amener à une anomie (sans loi), et se résumer par une grande bataille générale où la société plongerait dans le chaos par manque de structures dirigeantes reconnues.
(Mais n'avons nous pas connu des nuits d'émeute au lendemain de l'élection de notre président en 2007 ?)
Autre paradoxe français de cette présidence : Miss France 2008 rejetée par Dame Geneviève pour avoir posé nue et la première dame de France qui s'étale nue sur nombre de photos ...

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