lundi, 15 décembre 2025
Totem : derniers gestes d’amour

Concentrant le cadre de son histoire dans une maison familiale de Mexico le temps d’une journée, Lila Avilès filme au plus près d’un désir simple et tendre : celui d’une jeune fille d’étreindre son père malade. Au sein d’un même regard naturaliste, elle fait cohabiter la joie des retrouvailles et la douleur de la perte.
« Je souhaite que papa ne meure pas ». Le souhait de la petite Sol, disons-le tout de suite, ne sera pas exaucé. Son père Tona est atteint d’un cancer en phase terminale et va bientôt mourir. À l’occasion de son anniversaire, toute la famille se retrouve dans la maison du grand-père pour une célébration ambivalente, à la fois festive et funéraire, où les rires se muent parfois en larmes.
Festin funèbre
La frénésie domestique de cette journée particulière est filmée caméra à l’épaule, conférant un aspect home movie à ce petit théâtre familial où chacun s’affaire à jouer son rôle : les tantes se chamaillent sur l’occupation de la salle de bain, les cousins cherchent à éviter les corvées ménagères, les oncles débattent sur la façon d’organiser la soirée en fonction de la météo. Seul le grand-père aphone demeure en retrait, préférant tailler son bonsaï en silence. Le format 4/3 participe également de cette impression faussement amateure de visionner une vidéo enregistrée sur caméscope.
12:25 Publié dans Cinéma | Tags : totem, derniers gestes d’amour, mexico, sol, lila avilès, zone critique, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)









