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jeudi, 19 août 2010

Jack The Ripper – Ladies First

Jack The Ripper – Ladies First

 

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Jack the Ripper est un de ces groupes, pas toujours abordable, mais tellement séduisant pour peu que l'on fasse l'effort de s'y plonger. Car Jack the Ripper possède son ambiance, son univers, mélange d'instruments toujours savamment orchestrés au service du chanteur, Arnaud Mazurel, à la voix torturée mais toujours contrôlée.


 

Inspiré par l'Australien Nick Cave, les paroles de Jack the Ripper tournent autour des univers mythologiques et des littératures anglaises et allemandes, mais également autour de sujets plus actuels comme la transexualité (Hamlet Song, issu de leur deuxième album, détourne la tragédie shakespearienne) ou la cigarette. Les références fourmillent en fait tout au long des albums du groupe, de Jean Cocteau à Schopenhauer.



Ladies First, troisième opus du groupe, développe ces thèmes de manière résolument noire et cynique, comme en témoigne la chanson I was born a cancer, plaidoirie en faveur de la cigarette : le chanteur fume assidument à ses concerts, allant même jusqu'à en distribuer au public.

 


La force de l'album est le subtil dosage des genres, des instruments et de la voix. Malgré la présence de huit musiciens dans le groupe, les compositions ne sont jamais lourdes, les lignes instrumentales au service d'un rock artistique et inquiétant, ponctué d'intonations folk (l'intro de l'excellente The apemen, the bride and the butterfly), tziganes ou même classiques (l'accompagnement au violon sur Words).

 

Plus généralement, les envolées de piano et de guitares donnent à certaines chansons une saveur de brouillons toujours contrôlés pour un rendu impeccable (Goin' down). La plupart des titres, à l'image de From my veins to the sea, qui ouvre l'album, débutent calmement (à noter les stridents frottement de cordes initiaux qui posent immédiatement l'ambiance de l'album) et vont crescendo, la batterie entrant souvent en cours de morceau. Ça et là sont habilement disposés des solos accompagnant ou non le chant (I used to be a charming prince, peut-être la chanson la plus abordable de l'album).



On retrouve une certaine marque de fabrique chez Jack the Ripper, un son particulier qui en fait un groupe vraiment à part. Peut-être une vraie maîtrise de l'art musical, à savoir un assemblage d'instruments à la base issus de styles divers (le violon, le piano pour le classique, la guitare et la basse pour le rock, la trompette pour le jazz) aboutissant à de vraies harmonies.

 

 

Les prestations scéniques du groupe ne font que renforcer cette impression, celle d'un groupe qui sans en faire trop (les musiciens du groupe viennent discuter avec le public à la fin de chaque concert), possède quelque chose en plus.

 


 

vickmckey

 

Commentaires

 

Groupe que je ne connaissais que de nom mais dont l'écoute me force à le connaître davantage.
Très bon son.

Les commentaires sont fermés.