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jeudi, 12 août 2010

The way we eat !

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Voici une suggestion de lecture qui saura susciter la réflexion et qui ravivera la fibre environnementaliste en vous. Je viens tout juste de terminer l'ouvrage en question et je suis enchanté par la rigueur de l'argumentation, la richesse de la recherche documentaire et l'importance du thème traité.


Au plaisir et bon été!


SGA



Changer le monde.

Dubitatif? Et si la meilleure manière d'être acteur de changement (outre l'investissement dans la sphère politique et la promotion de politiques publiques progressistes) consistait simplement à changer son alimentation?



51TC9G4WB2L.jpgC'est ce que démontre de manière convaincante le philosophe Peter Singer avec moults exemples et arguments dans The Way We Eat: Why Our Food Choices Matter
, une critique en règle de la Standard Amercian Diet (SAD).

 

Il y explique que l'élevage industriel (et le soutien de cette industrie par l'achat de ses produits et sous-produits) est un mal moral parce qu'il cause des torts importants (souffrance, pollution, perte de jouissance, ingestion de toxines, etc.) aux animaux, à l'environnement, et aux personnes.



Je vous transcris ici le paragraphe qui conclut cet ouvrage de 300 pages, dont je recommande vigoureusement la lecture à toute personne qui se sent responsable de (et liée moralement par) ses actions, qui constate qu'une crise écologique globale (d'une gravité indicible et incommensurable) sans précédent est en cours, et qui croit que l'action est possible et qu'elle demeure préférable au statu quo. À mon sens, la lecture de cet ouvrage devrait être obligatoire pour toute personne adulte.
Il s'agit d'une synthèse magistrale des problématiques factuelles (descriptif) et des problèmes moraux (normatif).
C'est de la philosophie à son meilleur, et cela en fait une référence incontournable.

"No other human activity has had as great an impact on our planet as agriculture. When we buy food we are taking part in a vast global industry. Americans spend more than a trillion dollars on food every year. That’s more than double what they spend on motor vehicles, and also more than double what the government spends on defence.

We are all consumers of food, and we are all affected to some degree by the pollution that the food industry produces. In addition to its impact on over six billion humans, the food industry also directly affects more than fifty billion nonhuman land animals a year..

For many of them, it controls almost every aspect of their lives, causing them to be brought into existence, reared in totally artificial, factory-style production units and then slaughtered. Additional billions of fish and other sea creatures are swept up out of the sea and killed so that we can eat them. Through the chemicals and hormones it puts into the rivers and seas and the spread of diseases like avian influenza, agriculture indirectly affects all living creatures. All of this happens because of our choices about what we eat. We can make better choices.”

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À ceux qui objecteront (sans même avoir lu l’ouvrage) que se nourrir de manière plus éthique coûte nécessairement plus cher, et qu’il est illusoire de penser que nous avons la capacité de payer ce surplus, une statistique toute simple: le pourcentage du budget des ménages américains consacré à l’alimentation est passé de 17% en 1950 à 6% en 2000.
Où est passé ce surplus?
Dans bien des cas, il est passé dans les voyages, l’achat de téléviseurs à écran plats et autres objets et services de consommation de luxe. Mais que valent ces plaisirs dans la balance morale lorsque nous comprenons que ces choix de consommations ne sont possibles qu’en raison de la souffrance de milliards d’animaux et d’une dégradation peut-être irréversible de l’environnement? De meilleurs choix sont possibles.


À ceux qui pensent avoir déjà fait le tour de la question et avoir déjà pesé le pour et le contre de leur choix alimentaires, une mise en garde: Peter Singer est l’un des esprits les plus brillants au monde. Times Magazine l’a nommé une des 100 personnalités les plus influentes du monde en 2005. Je pensais moi-même être ferré en la matière, pourtant la lecture de cet ouvrage m’a amené à réviser de nombreuses positions.


Bonne lecture!


Au plaisir d'en discuter avec vous si le sujet vous interpelle!
Simon GA (Québecois de Montréal)

 

Commentaires

 

La réalité actuellement est qu'il est difficile de trouver des modèles alternatifs de consommation à proximité de chez soi, pour des prix aussi bas que ce que nous proposent les supermarchés : en tant qu'étudiant, acheter du café ou du thé équitable est réalisable (je le fais), il me coûtera un peu plus cher qu'un paquet traditionnel mais pourra aussi être de meilleures qualité : mais pour d'autres aliments de consommation quotidiens, tels que la viande, le lait, ou le sucre, je n'en trouve pas dans le supermarché dans lequel je fais mes courses hebdomadaires.
Je ne dis pas que mon comportement est irréprochable : il est simplement guidé par le pragmatisme et le manque de moyens alternatifs mis à ma disposition...

 

Je peux le confirmer, même en tant que militant pour le commerce équitable, et dans une plus grande mesure : le commerce responsable, il nous est difficile pour plusieurs raisons de toujours manger d'une manière écologique, locale ou solidaire.

Bien sur pour tous les produits venant de loin, le commerce équitable réussit à nous aider, le café et le thé en sont deux bons exemples, le riz, la quinoa mais aussi d'autres articles peuvent en être également.

Le sucre est facilement trouvable en tant qu'équitable mais aussi localement et parfois ont a même les deux. Pour le lait une initiative autrichienne a créé un lait équitable local à suivre donc ! Pour la viande je crois qu'il faut qu'on réduise notre consommation et qu'on fasse plus confiance à notre boucher qu'au rayon boucherie de nos supermarchés.

Nos comportements ne sont pas irréprochables, mais loin d'être irresponsable, un homme avertit en vaut deux dit l'adage !

Comme l'avait souligné l'auteur de cet article lors d'une conversation avec moi : "le changement ne viendra pas de la masse" ce à quoi j'avais ajouté même si il faudra le faire accepter par le plus grand nombre ! ;-)

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