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jeudi, 11 juin 2009

The boat that rocked

PosterGoodMorning2.jpg

 

Tel est le nom original de la dernière  comédie de Richard Curtis : Good Morning England. Le réalisateur de Love actualy et le scénariste de Quatre mariages et un enterrement, Coup de foudre à Notting Hill et Le journal de Briget Jones nous fais vivre un retour dans le temps à l'époque folle du pop/rock des sixties en Angleterre. « Sex, drug and rock'n roll » est un poncif qui convient parfaitement à l'esprit du film. Certes, on à faire à une mécanique bien huilé qui repose sur un schéma cinématographique assez basique que ce soit au niveau du scénario, des personnages ou de la mise en scène. Bref, le cocktail très classique de la comédie à l'anglaise à l'œuvre depuis quelques années déjà. Néanmoins, si ce n'est pas la révélation humoristique de l'année, on passe un bon moment sans se prendre la tête. Une phrase que dit l'un des personnages résume également la démarche du film et pointe, par là même, sa limite : "ce n'est pas simple d'être cool mais c'est cool d'être simple". Un feel-good movie festif sans prétentions donc.

 


H_good_morning_england_14.jpgL'histoire ? Pas essentielle, tant c'est l'ambiance déjanté qui importe ici, mais elle est néanmoins nécessaire : A une époque où la BBC ne consacre que deux petites heures de son programme hebdomadaire à la pop music - ce qui est trop peu - quelques amateurs rebelles se soulèvent contre ce scandale et fondent une radio pirate émettant 24h/24 depuis un bateau stationné en pleine mer du Nord. Tandis que les DJ passent les disques, un représentant de l'Etat (Kenneth Branagh) va tout faire pour mettre un terme aux agissements de ces individus aux mœurs peu orthodoxes. Arrive Carl (Tom Sturridge) qui vient de se faire virer du lycée, et dont la mère (Emma Thompson) a décidé qu'il irait réfléchir à son avenir auprès de son parrain, Quentin (Bill Nighy). Mais ce dernier est le patron de Radio Rock (la radio pirate en question) et que son bateau est peuplé d'un équipage éclectique de DJ's complètement barges. À leur tête se trouve le Comte (l'excellent Philip Seymour Hoffman), un Américain exubérant, véritable dieu des ondes en synergie totale avec la musique. A ses côtés, ses fidèles animateurs : Dave (Nick Frost), ironique, intelligent et d'un humour acéré ; l'adorable Simon (Chris O'Dowd), qui cherche l'amour ; l'énigmatique Midnight Mark (le beau gosse Tom Wisdom), séduisant et silencieux ; Wee Small Hours Bob (Ralph Brown), le DJ des petites heures du matin, accro à la musique folk et à la drogue, Thick Kevin (Tom Brooke), qui possède l'intelligence la plus microscopique du monde ; On-the-Hour John (Will Adamsdale), le chroniqueur des actualités, et Angus "The Nut" Nutsford (Rhys Darby), qui est sans doute l'homme le plus agaçant d'Angleterre... D'autres étranges créatures peuplent cette chaleureuse embarcation : le rival du Comte (Rhys Ifans), la cuisinière (Katherine Parkinson) lesbienne (pas de « vrais » femmes en permanence sur le rafiot !), etc. La réunion de tout ce beau monde permettra certaine scènes marquantes : le repas de Noël, le je-n'ai-jamais nocturne (d'aucuns savent à quel point ce jeu est drôle et dévastateur à la fois)...

 

Ce qui est dommage est que Curtis va au plus simple (donner le sourire aux spectateurs, ce qu'il arrive à réaliser efficacement), sans chercher la complexité du rock et en faisant de cette musique « underground » et révolutionnaire un mainstream sans profondeur. On reste donc en surface d'un style sans pareil, avec une bonne dose de bonne humeur sur laquelle on ne crache pas, mais avec un sentiment de manque par rapport aux possibilités qu'un tel sujet offre.

 

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L'autre reproche que l'on pourrait faire (outre aussi les petites amourettes que le spécialiste des comédies romantiques ne semble pas pouvoir s'empêcher d'inclure) est le manichéisme latent : les gentils et fêtards amateurs de rock VS les méchants gouvernants avec une armada de balais dans le cul. Le tout dans un monde so fresh so clean. La caricature est vraiment poussé à l'excès quand on assiste à une alternance de deux scènes dans lesquelles on voit cette bande de joyeux lurons danser, baiser, fumer et boire jusqu'au bout de la nuit et après, un repas familiale glacial chez le ministre ayant une mentalité et physique d'Hitler, sans compter son assistant (Jack Davenport) au nom très poétique. Pas la peine de chercher une signification politique ou sociologique à la vue de ce long-métrage, seul le plaisir compte et sur ce point-là, l'objectif est réussi. Une réflexion sur le piratage radiophonique aurait pu émerger, notamment en France du fait de l'arrivée des radios libre dans les années 1980. Force est de constater que si les radios pirates étaient vraiment subversive à l'époque des Who, les radios libre d'aujourd'hui sont d'une pauvreté et d'une vulgarité sans nom, et sans un brin de vent contestataire qui plus est. Quand on a le malheur d'écouter des radios commerciales telles que Fun Radio, Skyrock ou NRJ le soir on retourne vite sur France Inter ou France Culture pour retrouver les neurones perdus (je sais c'est impossible : un neurone mort est définitivement mort. C'était pour l'image). Cela se confirme chaque jour : l'anticonformisme (du moins ceux qui s'en réclame) est un conformisme comme un autre.

 

Par ailleurs, le parallèle avec notre époque contemporaine ne s'arrête pas là. Aujourd'hui, les pirates sont ceux qui téléchargent illégalement sur Internet (zone de non-droit par excellence) et ne connaissent plus les interdits ni même le sacré de la création. Alors qu'avant, certains dingues de musique étaient capables de mourir pour elle. Mais cela est un autre débat...



 

 

Mais revenons à nos matelots fous. Un autre point fort de cette franche partie de rigolade : la bande originale. Tout simplement génialissime, elle s'écoute comme un juke-box d'il y a 40 ans. On retrouve les grands noms du rock ayant façonné la légende de ce style musical extraordinaire. Et on se prend à vouloir danser au beau milieu de la salle de ciné, ensorcelé par ses dieux des ondes. (A noter la séquence où défile nombre de pochettes d'albums dont des groupes de rap ! On ne le dira jamais assez : certains groupes de Hip-Hop sont totalement rock'n roll et parfois même davantage que d'autres rockers contemporain). En voici la liste en guise de conclusion :

 

«Gemma» - Bert Kaempfert and his Orchestra
«All day and all of the night» - The Kinks
«Hi Ho silver lining» - Jeff Beck
«Yesterday man» - Chris Andrews
«Friday on my mind» - The Easybeats
«Here comes the night» - Van Morrison
«Hang on sloopy» - The McCoys
«I'm alive» - The Hollies
«Silence is golden» - Tremeloes
«Tell it like it is» - Aaron Neville
«Judy in disguise» - John Fred and his Playboy Band
«All over the world» (Version anglaise de «Dans Le Monde Entier») - Françoise Hardy
«To Sir with love» - LuluH_good_morning_england_15.jpg
«Sunshine Superman» - Donovan
«98.6» - Bystanders
«The happening» - The Supremes
«Jumpin' Jack Flash» - The Rolling Stones
«Fire!» - The Crazy World of Arthur Brown
«For your love» - The Yardbirds
«The letter» - The Box Tops
«A world of our own» - The Seekers
«Georgy girl» - The Seekers
«These arms of mine» - Otis Redding
«Cleo's mood» - Junior Walker
«Ooo Baby» - Smokey Robinson and the Miracles
«This old heart of mine» - The Isley Brothers
«So long Marianne» - Leonard Cohen
«She'd rather be with me» - The Turtles
«I feel free» - Cream
«Le Mariage de Figaro : Voi, che sepate» - Mozart
«Groovin'» - The Young Rascals
«Lazy Sunday» - The Small Faces
«I've Been a bad bad boy» - Paul Jones
«Elenore» - The Turtles
«With a girl like you» - The Troggs
«Stay with me Baby» - Lorraine Allison
«Pour quelques dollars de plus» - Ennio Morricone
«Crimson and clover» - Tommy Shandell
«Sunny afternoon» - The Kinks
«Amy's song» - Steve Price
«My generation» - The Who
«Little Saint Nick» - The Beach Boys
«Christmas (Baby please come home)» - Darlene LoveH_good_morning_england_11.jpg
«Girl don't come» - Sandie Shaw
«You don't have to say you love me» - Dusty Springfield
«The wind cries Mary» - Jimi Hendrix
«The end of the world» - Skeeter Davis
«Enigma Variations - Variation IX - Nimrod - Adagio -
Elgar London Metropolitan Orchestra», sous la direction d'Andy Brown, produite par Steve Price
«Let's spend the night together» - The Rolling Stones
«This guy's in love» - Herb Alpert
«Dancing in the street» - Martha and the Vandellas
«I can see for miles» - The Who
«Dambusters theme» - Eric Coates
«A whiter shade of pale» - Procol Harum
«Won't get fooled again» - The Who
«Father and son» - Cat Stevens
«Nights in white satin» - The Moody Blues
«Wouldn't it be nice» - The Beach Boys
«Sink or swim» - Hans Zimmer et Lorne Balfe
«Let's dance» - David Bowie
«Stay with me Baby» - Duffy

 

Let's rock baby, yeah ! (En V.O. please)

 

Sylvain Métafiot

 

 

Commentaires

 

belle playlist, mais peux tu plutôt nous mettre quelques extraits de ces sons, plutôt qu'une grande liste dont nous ne regarderons que les trois premiers noms !! cimer Albert

 

Je brise le silence et dit : "Pardonnez mon incompétence mais comment qu'on fait pour mettre des sons ??"

 

On prie bien fort et ptetre qu'on viendra t'aider, cherche qql un avec une aura lumineuse et une petite musique pour meubler. Sinon il reste deezer pour les plus paresseux, c'est duuur de faire une recherche.
La prochaine fois fait un article sur Terminator Renaissance, tête de cèdre éventré! hehe

 

Merci pour ton aide mon Florian. Elle m'est toujours précieuse ^^.
Je vais priez le Dieu Deezer en ce cas.

Terminator Renaissance ? Je l'ai vu et c'est franchement pas terrible. Mieux que l'ignoble Terminator 3 mais bien inférieur à T1 et surtout à T2 (le meilleur !).
C'est un grand show de scènes d'actions avec un scénario réduit au schéma classique hollywoodien, à savoir : gentils se bat contre méchants, gentil trouve enfants, enfants capturés, enfants délivrés par gentils, gentils toujours se battrent contre vilains, et gentils gagner grâce à grosse explosion finale. Houba houba !!

(Et puis si je devais faire une critique ciné à chaque fois que je vois un film, on appellerai ce blog Mapauseciné... ^^)

 

Ce film est tout simplement excellent, cela faisait longtemps que je n'avais pas autant rit...les acteurs n'ont pas dû se prendre au sérieux pour faire un tel film...en tout cas leur prestation est tout bonnement excellente...leur look, leur réplique et leur attitude sont vraiment parfaits et dignes d'amateurs(connaisseurs) de rock...a voir absolument...génialissime...

Quant à Terminator, je pense en effet qu'il n'est pas nécessaire de faire un article tant le film n'apporte rien et est vide de sens, de jeu et de tout en fait...^^

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