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lundi, 26 mai 2008

GTA IV

Une polémique justifiée ?

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Alors que ce jeu, bat d’ores et déjà les records de ventes, il est intéressant de présenter ce mode 637440950.jpgde jeu, pas nouveau, mais qui va toujours de plus en plus loin.

 

Pour ceux qui ne connaissent pas la série, Grand theft auto a d’abord eu un succès énorme sur ordinateur, puis sur différentes consoles.

 

 

 

Ce dernier opus, se passe entièrement à New York, la ville ayant été fidèlement reproduite bien qu’ironisé : la statue de l’hilarité etc…

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Le but est tout simple, vous êtes un immigré d’un pays de l'est Européen et devez vivre, et pour ceci, vous remplissez des missions qui se débloquent au fur et à mesure, tel un film.

Vous gagnerez pouvoir, richesse et célébrité, qui vous permettront au fur et à mesure d’avoir accès à de nouvelles zones, de nouvelles personnes, de nouveaux produits (voitures-armes etc…) mais ce n’est pas tout, vous pouvez simplement vous balader, flâner aller faire des courses, conduire…

 

Ce qui fait polémique en France, c’est l’excès de violence, l’aspect mafieux, l’aspect de la révolte et de la corruption…

De plus ce jeu, rendrait « addict », avis à vous qui y joué, dites nous si vous aussi vous êtes complètement accro ?

 

En tout cas, avec ce succès, on voit mal un boycott de ce jeu se faire, puisque ce qui fascine les gens c’est justement de pouvoir faire tout ce que l’on désire, mais ici n’oublions pas que c’est du virtuel, et qu’un jeu à l’eau de rose peut tout aussi bien être intrigant et saisissant…(ndlr Les Sims : on créé son personnage (avatar) et on joue sa vie…)

 

Et vous que pensez vous de ce jeu ? L'acheteriez vous à vos enfants ?

 

Commentaires

 

Ce jeu relance la polémique de la violence cathodique que ce soit au cinéma ou, dans le cas présent, dans les jeux vidéos.
J'ai eu la chance de pouvoir jouer à GTA IV sans posséder de PS3. Le jeu est graphiquement très bien réalisé, la liberté de mouvements et d'interactions est phénoménale ce qui décuple les possibilités d'actions.

Pour ce qui est du fond, le sujet est le désanchentement face au rêve américain, qui fascine le heros au point qu'il s'y accroche desepérement. La jaquette du jeu précise : "Au coeur d'une ville qui ne jure que par l'argent et l'apparence, le rêve des uns peut-être le cauchemar des autres". Ici tout ce règle à la chevrotine et à la grenade. Les dizaines de missions épousent toutes une pente de la plus grande immoralité (et non pas amoralité qui est l'absence de toute morale bonne ou mauvaise) à coups de mitraillette Uzi et d'AK-47.

GTA IV n'est rien d'autres que la version pixélisée et radicale d'un ganster movie (sans réaffirmation de la morale), façon Scarface, caviardée par les valeurs du gangsta rap : machisme inouï (toutes les femmes sont des putes en puissances), application rigoureuse des principes capitalistes, mais au service du crime, exhibition systématique des signes extérieurs de fortune, attirance pour le clinquant et mauvais goût des nouveaux riches.
Ainsi, GTA IV peut se voir comme une critique tous azimuts du rêve américain, l'affirmation radicale et permanente que la fondation des empires recèle des cimetières de concurrents, en bref, le discours moyen de la plupart des blockbusters américains et de leur subversion cool, transposée ici dans l'univers du jeu vidéo.

Avec ces 100 millions d'euros de budget, 6 millions de jeu vendus en une semaine, il se présente comme l'objet culturel de l'année. En tant que phénomène de société, il contraint les "acteurs sociaux et politiques" à entrer dans la danse des prises de position et à rejouer les sempiternels débats de la molle sociologie des médias.
Aux Etats-Unis, Barak Obama, finaud, a botté en touche, laissant aux parents le soin de trancher. Hillary Clinton, afin de s'atirer la sympathie des grenouilles de benitier, s'est déclarée choquée par le jeu. En France, l'inénarrable Nadine Morano a agité son joystick de pélerin pour appeler à "la vigilance parentale" devant un jeu "violent et amoral".

A l'époque de Taxi 4 et des Bronzés, films d'une bétise violente et nocive pour notre morale esthétique, Nadine s'était tue. Même si certains jeu ne relèvent pas d'une intelligence interactive et narrative prodigieuse, il est démesuré de continuer à diaboliser les jeux vidéos sont prétexte de pervertir la jeunesse et d'accompagner la lente destruction morale du monde. L'addiction ne représente qu'1 % des joueurs. Personnelement, en tant que joueur assez régulier, il ne m'est pas incompatible d'exploser les membres d'un avatar virtuel puis d'aller lire Tolstoï l'instant d'après.
"Pourquoi aimez-vous jouer" est la question stupide récurrente. Parce que c'est un jeu précisement ! Seul les enfants en bas âge et les malheureux malades mentaux ne savent réaliser la différence entre le jeu et la vie commune, entre le réel et le virtuel.

A gauche, donc, les tenants de la catharsis, à droite, les bigots de l'incitation, et tous les couple pavloviens qui suivent : banalisation/ exemplarité, éducation/censure, législation/libéralisation, etc.
Tant pis pour ceux qui croient encore qu'en voyant pisser un chien sur un écran de cinéma le spectateur se précipite forcément aux toillettes, ou qu'en voyant "Massacre à la tronçonneuse" découpe le premier venu dans la rue.

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