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samedi, 14 août 2010

Lou REED - The Best Of Lou Reed And The Velvet Underground (1995)

 


Lou REED - The Best Of Lou Reed And The Velvet Underground(1995)


De la Factory d’Andy Warhol sortent dès 1966 quelques étranges mélopées, calmes ou agitées, égrenées par un étrange individu torturé, qui a quelque temps plus tôt rencontré Andy Warhol. Ce dernier a décelé en ce jeune homme et son groupe un talent certain, et décide alors de les produire : l’album « The Velvet Underground and Nico » (la Nico vue dans un des épisodes de « La Dolce Vita » de Fellini) sort dès 1967. Mais alors que Warhol commence à percer, l’album du Velvet ne connaît lui qu’un faible succès, la morale puritaine d’une Amérique aux yeux rivés sur le Vietnam refusant d’entendre cette musique aux thèmes subversifs (drogue, homosexualité, masochisme dans Venus in Furs), trop décalée, alors que la même année sort le Sgt Pepper des Beatles.


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Quelques années plus tard, un jeune artiste en pleine explosion, David Bowie, produit Lou Reed sur un album solo, Transformers. Nous sommes en 1972, l’album rencontre un bon succès commercial et permet au chanteur de se faire un nom, malgré des paroles encore sujettes à controverse. Quatre albums de Reed associé au Velvet Underground étaient sortis entre 66 et 72, et ne s’étaient pas vendus, malgré de bons titres.
La carrière de Lou Reed est lancée, et Walk On The Wild Side, Perfect Day, ou encore Satellite of Love touchent le public. S’ensuivront plusieurs albums solos de Lou Reed, dont en 73 l’excellent Berlin, puis en 74 le non moins bon Sally can’t dance. Metal Machine Music (1975) constituera un des ratés de l’américain (demandez donc à notre chroniqueur spécialiste du chanteur son avis, lui qui a du écouter tout l’album :-)

Bref, tout ça pour dire que ce Best Of, qui semblait indispensable, constitue un condensé, pas si condensé d’ailleurs, plutôt bien réalisé, de l’immense carrière de Lou Reed. Indispensable, comme le fait d’inclure dans cette galette les premiers morceaux de Reed réalisés avec le Velvet Underground. Sunday Morning est une véritable accroche sur un CD quand on sait que 19 pistes suivent derrière (je parle de ceux – oh, que j’aimerais être à leur place – qui découvriraient le Velvet à travers ce CD), et penser qu’elle a été l’accroche du premier CD du groupe, écoutée par une petite poignée ayant investi à l’époque 3 dollars pour l’obtenir, lui donne un caractère unique. Uniques aussi, les notes de célesta d’introduction.



Hommage : on définit une bonne chanson par son ambiance. On peut l’évoquer en pensant à No Surprises de Radiohead, ou à New-York, New-York de Sinatra. Une voix qui colle à la musique, un instrument bien placé, une originalité parfaitement maîtrisée. Venus in Furs est pour moi représentative du génie de Lou Reed, intemporelle, psychédélique, aphrodisiaque, limpide et tortueuse, sublime. Le refrain nous donne envie nous aussi de s’endormir pour des milliers d’années, accompagnés de cet alto électrique suraigu et planant (« I am tired, I am weary/I could sleep for a thousand years/A thousand dreams that would awake me/Different colors made of tears »).



Indispensable aussi, les tubes - même si des tubes de Lou Reed peu sont connus du grand public – que sont Walk on the Wild Side, Perfect Day, sur les thèmes de l’amour, vu d’un côté obscur et décalé.


Au final, que dire ? Décriés, conspués à certaines époques, le Velvet Underground puis dans un second temps Lou Reed, en solo, ont été reconnus comme groupe/artiste ayant le plus influencé le rock. Le rock… mais oui, c’est bien de rock que l’on parle ; ni punk, ni expérimental, ni glam, le Velvet Underground et Lou Reed sont le rock. Ils en représentent l’essence même, et ce condensé de leur œuvre le montre bien. Indispensable donc, l’acheter et le ranger, en bonne place, dans sa médiathèque.

Quelques chansons :

 

 

vickmckey