Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Bienvenue au pape de m... ! | Page d'accueil | L'avion de Barbie, Florence Foresti »

dimanche, 14 septembre 2008

Je blasphème, donc je suis

Histoire d’enfoncer le clou (sur la croix) a propos des religions, et pas seulement du christianisme, voici un magnifique texte anticlérical de Philippe Val, à lire religieusement :religieusefumant.jpg

« Lorsque la théocratie règne, les sciences, les arts, les lettres, la philosophie, s’en vont fleurir ailleurs.

La joie s’éteint. La morbide décadence ronge l’enthousiasme général. La migraine de l’ennui remplace l’ivresse de la découverte.

La fatigue ronchonnante bredouille sa haine du désir. Les palais se lézardent, les bassins croupissent, et, des universités où bouillonnaient les jeunes polémiques, on n’entend plus monter que des psalmodies de versets ressassés jusqu’à l’abrutissement.

La civilisation s’est développée grâce au blasphème, qui est une contestation du monde immuable rêvé par les théocraties. La notion de blasphème est une invention pour nier la légitimité de l’idée que rien n’est immobile, que l’Univers entier n’est que mouvement, et que même l’immobilité, comme le disait Montaigne, « n’est qu’un bransle plus languissant ».

Contester l’immuabilité des savoirs tolérés par les théocrates, c’est s’exposer au bûcher, à la relégation, à la censure, à la persécution, à la fatwa, à l’exil, à l’échafaud, à la torture, à l’excommunication, à l’autodafé, à l’emprisonnement, à l’infamie, à l’Inquisition, à l’injure, à la menace et à la mort.


 


Nous, athées et laïcs, qui ne sommes que les chercheurs pacifiques de notre bonheur et de notre liberté, qui nous référons à des penseurs dont les noms sont aujourd’hui célébrés – tel celui de Spinoza, un des points culminants dans la lignée des penseurs de la liberté – mais dont les idées ravivent encore la braise des vieux bûchers, nous qui ne voulons le malheur de personne, nous revendiquons le droit au blasphème parce que, sans lui, la Terre ne tournerait pas autour du Soleil, et l’on continuerait à soigner les névroses au fer rouge.


Considérer une chose comme sacrée est un problème personnel. Cela n’a rien à voir avec le légal ou l’illégal, qui est un problème collectif. C’est à la polémique, au dialogue, au débat, à la force de l’intelligence de disputer la question du sacré, non à la loi, sauf à renoncer à la laïcité démocratique.Charlie_Mari_moins_con_0877.jpg
Les blasphémateurs d’aujourd’hui sont, par exemple, ceux qui font des recherches sur les cellules souches, et qui guériront demain des fléaux que les obscurantismes considèrent comme des châtiments sacrés de Dieu.

La réaction qu’ils suscitent en France est moyenâgeuse. Saint Dominique n’est pas mort. Ce sont aussi des artistes et des philosophes.

Il y en aura toujours. Les prêtres auront beau faire colmater les fenêtres, interdire l’électricité, poser des verrous, rien n’y fera. Nous ne sommes d’accord avec eux que sur un seul point.

Il y a quelque chose en nous qui nous dépasse. C’est sur la nature de ce qui nous dépasse que nous sommes en conflit.

Pour eux, c’est un dieu qui pense à notre place un destin selon sa volonté. Pour nous, c’est le désir d’expérimenter l’intensité de vivre, malgré les deux néants qui bordent l’existence. Les dieux sont mortels. Isis, Jupiter, Amon l’ont prouvé.

Le désir, lui, est éternel. Prenons garde à ceux qui, au prétexte de dénoncer une crise de l’autorité, réclament un retour à une discipline transcendante.

C’est leur haine de la mutation du statut des femmes, des homosexuels, de la remise en question d’une société fondée sur la domination masculine qui les fait vitupérer l’époque. Cette effervescence antiblasphématoire se prétend une saine réaction à la crise de l’autorité. En réalité, elle n’est que le signe d’une crise d’intelligence, ce qui est beaucoup plus grave et plus compliqué, puisque ce sont ceux qui la dénoncent qui en sont les pires symptômes. »


Etant un sale mécréant multirécidiviste je vous parlerais bientôt du grandiose traité d’athéologie de Michel Onfray.

Sylvain Métafiot

 

Commentaires

 

Salut,
je m'interrogeais justement sur cette notion d'athée.
Si l'on regarde ce qui définit une religion, c'est le communautarisme plus ou moins ou le sentiment d'appartenance, c'est aussi la croyance en la même chose, et encore pire, le sentiment d'avoir plus raison que tel ou tel autre religion...
Les athées seront ils les nouveaux religieux de demain ? Construirons nous des églises aux athées pour qu'ils fassent leur prière pour suplier qu'il n'y ait pas de dieu et que les religions disparaissent ?

Je délire un peu, mais franchement, imaginez vous, la religion d'état, l'athéisme...

 

Tu vas rire, mais moi le catho dans l'arène, je suis d'accord. Non à la théocratie. Surtout pas. Sur le reste tu ne blasphèmes pas, tu dis des réflexions de bon sens...

 

Sylvain, quel est l'intérêt de cet article ? Le texte de Philippe Val n'en est pas moins intéressant, mais quelle analyse apporte tu ? Où est la critique ? Ce post n'a aucun intérêt ! Si je veux lire Charlie Hebdo, j'achete Charlie Hebdo !
Je suis venu sur cet article par le biais du VIB, je ne comprend que vous y soyez, franchement, lorsque je lis cet article ! [je reconnais que je n'ai pas lu les autres articles].
Faire du copier-coller des articles des aurtes, c'est bien gentil, mais ca n'apporte rien d'autre qu'un peu plus de visibilité ignorante.

Bon, sinon, pour revenir à l'article de Philippe Val, je me considère pour ma part comme un athé convaincu.
Aujourd'hui, il semblerai qu'il est de bon ton de cracher sur la religion. Cela n'a rien d'un blasphème comme le rappelle Amaury.
Egalement, je ne pense pas que les athés et laïcs ne sont que "les chercheurs pacifiques de notre bonheur et de notre liberté, qui nous référons à des penseurs dont les noms sont aujourd’hui célébrés – tel celui de Spinoza, un des points culminants dans la lignée des penseurs de la liberté – mais dont les idées ravivent encore la braise des vieux bûchers, nous qui ne voulons le malheur de personne, nous revendiquons le droit au blasphème parce que, sans lui, la Terre ne tournerait pas autour du Soleil, et l’on continuerait à soigner les névroses au fer rouge".
Evidemment, autant de vomi démagogique me débecte. Vouha, tu parle d'un révolutionnaire Philippe Val ! Comme je l'ai dit, il est de bon ton aujourd'hui de taper sur la religion !
Donc, en plus d'être ridicule par la forme, cet article est ridicule par son fond !

Bien sûr que les tribunaux de l'inquisition ont condamné des découvertes du type "la terre est ronde" bla bla bla... Mais, aujourd'hui, le blasphème est sans fondement, juste illlusoire; c'est jouer les réactionnaires gauchistes.
Donc finalement, je suis d'accord avec Val qui écrit "Cette effervescence antiblasphématoire se prétend une saine réaction à la crise de l’autorité. En réalité, elle n’est que le signe d’une crise d’intelligence, ce qui est beaucoup plus grave et plus compliqué, puisque ce sont ceux qui la dénoncent qui en sont les pires symptômes. ".

 

Très cher Sébastien,

Comme tu le sait, j'ai déja expliqué qu'il m'arrivait de reproduire tel ou tel article ou d'en saisir les grandes lignes si j'estime qu'il est intéressant pour tel ou tel débat ou réflexion, et ce en précisant bien la source, contrairement à certains qui s'approprient honteusement la pensée d'auteurs. Ah mais non, tu n'a lu qu'un seul article... c'est vrai... enfin cela ne t'empêche pas de juger de façon expéditive... t'es un bon garçon^^

Ensuite, il est de bon ton de frapper sur les religions ? Ha ha ha non mais sérieux tu vit où (j'essaie de m'arrêter de rire derrière mon clavier mais c'est dur) ? Youhou la terre, on assiste à un retour phénoménal du religieux dans quasiment toutes les sphères de la société, Bush le crétin et l'islamo-facho Ben-Laden ont la nostalgie des croisades, Sarko le bigot préfère des imams dans les banlieues plutôt que des acteurs sociaux et des curés à la place des instituteurs, Tariq ramadan fait un débat en se présentant pour un modéré alors qu'il appartient aux Frêres musulmans, les intégristes juifs interdisent la gay pride à Jerusalem, la justice française et italienne se couche devant le communautarisme religieux,etc. Mais, en tant que martien (tu dois surement être d'une autre planète) tu doit percevoir les choses autrement... Brave garçon...

Enfin, Val un révolutionnaire ? hé hé hé et Le Pen est noir tant qu'on y est ! Soit tu ne lis jamais Charlie Hebdo (personne n'est parfait) soit t'a abusé de l'eau bénite.

De toute façon je ne suis qu'un sale bobo gaucho démago, n'est-ce pas garçon^^

Sinon, je rassure les culs-bénits de tout poil : jamais je ne dirais du mal de Dieu. Comment dire du mal de quelque chose qui n'existe pas ?

 

Pour apporter ma petite pierre à l'édifice, Didier soulève un point interressant dans son premier com. Les athés ont finalement une foi aussi ferme que les religieux : l'absence de Dieu.
Pour ma part, je me défini plus comme plus comme agnostique que comme athée : je ne sais pas, je me pose des questions et je suis ouvert à toute proposition, par contre en bon scientifique, je ne croirais réellement en l'existence de Dieu que lorsque "qu'il sera venu me serrer la main" (entendez par la un preuve flagrante et irréfutable de son existence).

C'est d'ailleurs pour cela que j'adore me renseigner sur les points de vu des différentes religions (fait cocasse au passage, les plus intégristes et fermés que j'ai rencontré, les témoins de Jéhovah mis a part, sont les cathos). Bien que je trouve bizarre de croire en un truc dont on n'a pas la moindre preuve d'existence, je trouve chouette que certains y arrivent, ça leur donne des réponses aux problèmes de la vie.
Pour finir, je citerais un copain musulman à propos des islamistes : "Ce ne sont pas des musulmans, ce ne sont que des co***** qui donnent une image déplorable de ma religion basé sur l'amour de son prochain comme la religion catholique".

P.S. : sur la religion athée (et accessoirement aussi sur la WII), il y a un double épisode de South Park absolument excellent, "Go God Go" (de mémoire)

 

Entièrement d'accord avec toi DJon51 et également avec ton pote !
Même si j'aime bien charrier les religieux, je respecte leur droit le plus strict de croire en Dieu (eh oui...).
En revanche, les intégristes de tout bord, qui sont par ailleurs minoritaires chez les religieux, ne récolterons de ma part qu'un mépris absolu et une opposition farouche !
Excellente référence à South Park qui plus est. Cette série ne manquera pas de faire l'objet d'un article, je vous le garantie.

 

Oui, je veux un article sur South Park ! Oh mon dieu (justement) on a tué Keny

Les commentaires sont fermés.