Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Surfer avec les cons | Page d'accueil | Amp Fiddler, Sly & Robbie : Inspiration, Information »

dimanche, 30 novembre 2008

A Rock’n’roll movie, baby !

rocknrolla.jpg

 

Le titre est plus qu’explicite : le film concerné n’est autre que Rockn’rolla, le dernier film de Guy Ritchie. Rappel des faits, ce petit prodige est le réalisateur du génialissime Arnaques, crimes et botanique et du Tarantinesque (ou Tarantinien, à chacun son néologisme) Snatch. Il compte également de belles daubes dans son tableau de chasse, dont le remake d'une comédie italienne des années 70 qui porte bien son nom (A la dérive) et Revolver, intéressant sur le papier, avec de bonnes séquences de guns-fights mais totalement démesurés dans sa trame au point que le film échappe au réalisateur de façon pitoyable. Mais revenons à notre sujet : le bien nommé Rockn’rolla.

 

Synopsis : Caïd londonien, Lenny (Tom Wilkinson ) travaille à l'ancienne. Ce qui ne l'empêche pas de savoir à qui graisser la patte et de pouvoir faire pression sur n'importe quel ministre, promoteur immobilier ou malfrat en vue. D'un simple coup de fil, Lenny est capable de soulever des montagnes. Mais comme le lui dit Archy (Mark Strong), son fidèle lieutenant, Londres est en train de changer : les mafieux des pays de l'Est, comme les petits voyous, cherchent tous à bouleverser les règles du milieu : Uri Omovich (Karel Roden, le Raspoutine du premier Hellboy), milliardaire russe veut conquérir la capitale. Désormais, c'est toute la pègre londonienne, des gros bonnets aux petits poissons, qui tente de se remplir les poches en se disputant le coup du siècle. De leur coté, Cookie (Matt King ), One Two (Gerard Butler, le roi Leonidas de 300), Mumbles (Idris Elba) et Handsome Bob (Tom Hardy) sont des petits truands qui se font appeler « La horde sauvage », ils pensent se recycler également dans le secteur de l'immobilier et abandonner les petits trafics minables. Tous ces individus louches vont voir leurs destins basculer à cause d'un seul homme, le rockeur toxicomane Johnny Quid (Toby Kebbell ) qui tombe raide dingue d'un simple tableau, le seul problème étant que ce tableau appartient à Uri Omovich...

 

Cliquez ici pour lire la suite de l'article : la bande annonce et ce qu'on en a pensé !



 

Force est de constater qu’après l’échec public et critique de Revolver, Ritchie est revenu au meilleur de sa forme, à l’époque de ses débuts cinématographiques en replongeant dans le milieu crapuleux mais si drôle de ses gangsters londoniens. Il s'intéresse ici aux changements sociologiques et architecturaux que subit sa ville natale depuis une bonne dizaine d'années. La capitale britannique étant en effet passée d'une cité cosmopolite et bigarrée à un gigantesque Marks and Spencer à ciel ouvert, où des cadres supérieurs végétariens traînent leur ennui dans des galeries d'art contemporain et des lofts aux loyers exorbitants. Ritchie en a visiblement pris conscience et s'en est servi comme décor pour son nouveau film.


Pourquoi prend-t-on un réel plaisir devant le grand écran ? Des dialogues savoureux avec des répliques qui claquent dans l’air comme un coup de revolver (oubliez Cali deux minutes !) clamées par des acteurs tous plus charismatiques les uns que les autres (mention spéciale au beau gosse Toby – Rockn’rolla – Kebbell, croisement hallucinant entre Johnny Knoxville et Pete Doherty), avec des noms à coucher dehors, un montage nerveux, une voix off bien posée (sacré Archy, élégant et menaçant à la fois dans son costume de tweed), certaines scènes proprement hilarantes (la relation entre One Two et Bob en procure de belles) et d’autres presque cultes : la scène de danse entre la mignonne Stella (Thandie Newton) et One Two, et la séquence de course-poursuite dans une succession de terrains vagues de voies de chemins de fer, avec des hommes de mains russes plus proches des cyborgs de Terminator que de mafieux lambdas. Enfin, petit clin d’œil pour les amateurs de rock : dans le film, on peut apercevoir le groupe britannique The Subways interprétant le titre "Rock & Roll Queen". La bande originale est également une pure réussite et met la patate pendant 1h54.


On pourra rétorquer que Guy Ritchie fait presque toujours le même genre de film choral de gangsters londoniens et que ce dernier opus embrouille parfois le spectateur dans son intrigue éparpillée mais simpliste et les croisements multiples de ses personnages. Ce n’est pas faux. Mais quand Ritchie s’éloigne de son style de prédilection il produit des nanars dignes des Razzie Awards. S’il est bon dans ce qu’il fait, fut-il, redondant, qu’il continue sur cette voie (Rock’n’roll road) !


Sylvain Métafiot

 

Commentaires

 

En un mot : Nan !

Les commentaires sont fermés.